... c'est même à cela qu'on les reconnait... Michel AUDIARD
Ils ont osé empêcher les militaires non vaccinés de regarder le défilé
Paris, 14 juillet 2021, c’était une photographie de la France modelée – ou plutôt saccagée – par Emmanuel Macron, ce DRH de la mondialisation apatride.
Du côté des Champs-Élysées on serait cru à Fort Knox, aux États-Unis: passe sanitaire obligatoire pour voir le défilé. Heureusement pour le public, les engins blindés étant stationnés dans les rues adjacentes, tout le monde a pu voir de près le matériel et les soldats, abondamment applaudis au moment de repartir quand, dans le même temps, Macron se faisait huer, aperçu furtivement depuis une petite rue.
Par contre, malheur à qui osait siffler sa discutable majesté présidentielle: interpellation ou expulsion musclée. Je rappelle qu’à Washington, Donald Trump laissait les manifestants l’invectiver violemment devant les jardins de la Maison Blanche. Preuve que les libertés se sont dangereusement amenuisées avec l’ère Macron, en France.
Mieux, à un moment je me suis approché d’une jeune femme en colère pour savoir ce qu’il se passait à l’un des points de passage. Là, elle m’a montré son mari en me disant qu’il était militaire et qu’on les empêchait d’entrer dans le périmètre sécurisé parce qu’il n’était pas vacciné…
Quoi qu’il en soit, nos soldats ont été d’une gentillesse exemplaire, disponibles et prêts à répondre à toutes nos questions, pour le bonheur des grands et des petits. Finalement, c’était même mieux que de les voir défiler. Merci Macron d’avoir empêché d’entrer les non vaccinés – et même si je le suis moi-même, tout en refusant le flicage sanitaire – de pénétrer sur les Champs-Élysées!
Comme Boris Vian chantait jadis:
" On n’est pas là pour se faire engueuler
On est là pour voir le défilé
On n’est pas là pour se faire assommer
On est venu pour voir le défilé
Si tout le monde était resté chez soi.
Ça ferait du tort à la République
Laissez-nous donc qu’on le regarde".
Plus tard, dans une manifestation hétéroclite pour le moins – où se côtoyaient étrangement les oriflammes de l’ultra-gauche et le drapeau national frappé ici et là de la croix de Lorraine ou du Sacré-Cœur vendéen –, les mêmes causes ont produit les mêmes effets. C’est-à-dire que les casseurs ont pu en toute sérénité défoncer quelques vitrines, juste à quelques mètres de la Brav – brigade de répression de l’action violente –, avec une pratique de la nasse sur l’ensemble des manifestants, au lieu de les laisser aller à bon port, place de la République. Et pour le remercier de son incompétence crasse, Didier Lallement vient de recevoir la Légion d’honneur!
Stratégie idiote habituelle du maintien de l’ordre et dont, il faut l’admettre, policiers et gendarmes ne sont que des exécutants, se faisant à l’occasion cracher dessus comme je l’ai vu, ce qui m’a vraiment écœuré. Mais j’ai pu constater dans leurs rangs une motivation émoussée car, peut-être, se rendent-ils compte qu’ils seront comme beaucoup d’autres les victimes collatérales du délire sanitaire.
Parmi les casseurs, il y avait aussi les petits gars des cités, dont certains complètement défoncés et virulents à souhait. Cependant, comme ils sont moins dociles que les " gens qui ne sont rien ", selon le bon mot de Macron, on préfère les laisser s’éclater et se défouler sur les manifestants non violents. C’est là la doctrine macroniste du maintien de l’ordre en marche!
Ces " riens ", justement, sont plus convaincus de la malhonnêteté et du mépris présidentiels que de je ne sais quel complot qu’on leur impute. Certains d’entre eux sont vaccinés, mais ils refusent qu’on ouvre la boîte de Pandore du passe sanitaire. Pour eux, aujourd’hui, c’est le domaine sanitaire mais demain ce sera quoi ? Bien entendu, il y avait çà et là les illuminés qui pensent que le vaccin injecte des puces électroniques invisibles à l’œil nu et autres bouffées délirantes. Le jour où nous en serons aux puces invisibles, on pourra aller skier sur Europe – satellite de Jupiter – et faire des randonnées sur Mars! Quant aux quelques abrutis qui ont attaqué une tente de dépistage du Covid, c’était stupide et improductif.
Cependant, en presque deux ans, avec ses quelque quatre millions de morts dans le monde sur une population de sept milliards d’individus – je dis ça avec tout le respect dû aux familles des victimes –, les mesures liées au Covid ont été disproportionnées. Les conséquences seront, à terme, autrement plus meurtrières. Cela, nous le constaterons dès la rentrée de septembre. Au fait, on pourrait avoir un jour le nombre officiel des suicides pendant cette période de confinement de nos libertés ?!
Pour conclure, je dédie cette phrase de Pierre Desproges à tous les spécialistes lourdingues qui nous vendent la surveillance sanitaire comme un progrès, en faisant semblant de ne pas voir ce que cela entraînera ensuite: "Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet".
Charles Demassieux