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occitanie

  • Aimez votre pays à haute voix, racontez-le,

    célébrez-le, servez-le, car le vent se lève…

    RL: Cher Guillaume Senet, avant d’entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs?

    Guillaume Senet: Je suis doctorant en droit, spécialisé dans les questions d’éthique publique. Ma thèse porte plus précisément sur les prises illégales d’intérêts, un sujet qui touche à la frontière entre le droit, la politique, et la responsabilité au service du bien commun. Depuis toujours, je suis passionné par l’histoire de France. Pas simplement pour la chronologie des faits, mais pour ce qu’elle dit de nous, pour la grandeur des figures qui l’ont forgée, et pour la beauté des œuvres qu’elle nous a laissées.

    Notre civilisation a porté en elle un souffle de génie: celui de Gutenberg et de l’imprimerie, de Léonard de Vinci et de l’harmonie des formes, de Vauban et de l’art militaire au service de la paix, de Colbert et du projet économique d’un État bâtisseur, mais aussi des bâtisseurs de cathédrales, des pionniers du chemin de fer, des ingénieurs de la Tour Eiffel, ou encore des esprits libres de l’Encyclopédie. Il y a dans notre histoire un trésor de savoir-faire, de foi, d’invention, d’équilibre, qu’il faut aujourd’hui redécouvrir.

    Mes études de droit m’ont permis d’approfondir cette passion à travers l’histoire des institutions, l’histoire du droit, des libertés publiques… autant de prismes qui donnent un éclairage singulier sur notre héritage. Le droit raconte l’évolution des mentalités, des rapports de force, des conceptions de la justice et de la société. Il révèle comment une nation se structure, se gouverne, et se pense elle-même.

    Ce parcours nourrit aujourd’hui un engagement plus large, culturel, intellectuel, collectif. J’essaie, à ma mesure, de participer à la transmission de cet héritage, non pas dans la nostalgie, mais avec le désir de bâtir du lien, de faire œuvre commune, de rendre visible ce qu’il y a encore de beau, de vrai et de grand dans notre pays.

    RL: Qu’est-ce qui vous a motivé à monter le spectacle historique Murmures de la Cité?

    Guillaume Senet: Ce qui m’a motivé à créer Murmures de la Cité, c’est d’abord une conviction simple: notre époque a besoin de récits partagés, de beauté vécue ensemble, et d’un enracinement joyeux. Nous avons besoin de renouer avec notre histoire, non pas de façon muséale ou figée, mais de manière vivante, incarnée, populaire. Murmures de la Cité est né de ce besoin de réconcilier les gens avec leur territoire, leur mémoire, leur culture, leur fierté aussi — au bon sens du terme.

    À travers le spectacle, j’ai voulu offrir un moment de cohésion, de souffle, de Transmission. Une fresque vivante, portée par des bénévoles de tous âges, qui montre que l’histoire n’est pas derrière nous, mais en nous.

    L’idée n’était pas simplement de faire revivre des épisodes du passé, mais de faire résonner des valeurs: le courage, la foi, la liberté, la paix, le sens du bien commun… Ces valeurs sont intemporelles, et elles parlent encore aux cœurs d’aujourd’hui. Enfin, il y a eu une envie très profonde de bâtir quelque chose ensemble, sur ce territoire, avec ses habitants, ses talents, ses ressources. Murmures de la Cité est un spectacle, oui, mais c’est aussi une aventure humaine, collective, enracinée et tournée vers l’avenir.

    Une manière, peut-être, de répondre au bruit ambiant par un murmure… mais un murmure qui touche, qui élève, et qui rassemble.

    RL: Malgré les attaques plus ignobles les unes que les autres, et injustifiées, de la part de ceux que nous n’hésiterons pas appeler les partisans de l’anti-France, le spectacle a été un franc succès et s’est joué à guichet fermé.

    Cela vous a-t-il encouragé à poursuivre l’aventure? Et si tel est le cas, pourriez-vous nous faire part d’éventuels projets ultérieurs?

    Guillaume Senet: Absolument. Le succès du spectacle Murmures de la Cité — malgré les attaques injustes, parfois ignobles, venues de ceux qui n’aiment ni notre histoire ni notre peuple — nous a profondément encouragés. Joué à guichets fermés, accueilli avec une ferveur incroyable par le public, ce spectacle a prouvé qu’il répondait à une soif réelle: celle de retrouver du sens, de la beauté, des racines communes. Il a réveillé des mémoires, redonné des couleurs au passé, et surtout, rassemblé dans une émotion partagée.

    C’est pourquoi nous ne comptons pas nous arrêter là. Dès les débuts de Murmures de la Cité, nous avons posé les bases de plusieurs projets complémentaires que nous souhaitons désormais développer pleinement.

    L’ACADÉMIE DE MURMURES DE LA CITE: TRANSMETTRE ET FAIRE GRANDIR

    Nous allons continuer à faire grandir l’Académie au service de la transmission. Elle propose des ateliers, des cycles de formation, des conférences, des moments de lien intergénérationnel. Elle vise à éveiller les intelligences, à nourrir les imaginaires, à transmettre l’histoire, la culture, les savoir-faire. Elle est ouverte à tous, sans distinction, avec cette ambition simple mais exigeante: former des esprits libres, enracinés, curieux, et tournés vers le bien commun.

    Et cette année, nous franchissons une étape décisive: plusieurs écoles, publiques et privées, nous ont sollicités pour intervenir dès septembre. Ce sera l’occasion de proposer des initiations pluridisciplinaires autour des arts du spectacle: équitation, escrime artistique, danse traditionnelle et contemporaine, théâtre, chant, mise en scène, gestuelle historique…

    C’est une chance unique pour de nombreux enfants qui n’ont pas accès à ces disciplines à la maison, ni même souvent dans leur environnement. Ce que nous voulons, c’est éveiller des vocations, révéler des talents, ouvrir des horizons. Dans un monde souvent sclérosé par l’uniformité, nous voulons redonner aux enfants le goût de l’enracinement joyeux, de l’effort noble, de l’expression belle.

    LE COMPTOIR COOPÉRATIF: VALORISER LES TALENTS LOCAUX

    Nous voulons aussi continuer à faire vivre le Comptoir coopératif, qui valorise les artisans, producteurs, éditeurs et créateurs locaux. Ce comptoir n’est pas un simple commerce: c’est un lieu de rencontre, un espace de lien, une vitrine des richesses de notre territoire. C’est un engagement au service du bien commun, une manière de soutenir l’économie locale, de faire circuler la confiance, les idées et les talents. Là encore, il ne s’agit pas de " se servir ", mais de servir ensemble, humblement et concrètement.

    LE SPECTACLE RECONDUIT ET ENRICHI

    Et bien sûr, nous reconduirons le grand spectacle historique, avec la volonté de l’enrichir encore. Le public a été bouleversé, émerveillé, ému — nous avons reçu des centaines de témoignages bouleversants. Nous voulons aller plus loin: creuser l’écriture, approfondir la mise en scène, élargir la participation. Ce spectacle est un creuset: il rassemble, il donne à chacun sa place, quelle que soit son origine, son histoire, sa croyance. Il n’est pas seulement un divertissement: c’est un acte de mémoire, de création et de fraternité.

    UNE DYNAMIQUE CONSTRUCTIVE, JAMAIS CONTRE, TOUJOURS POUR

    Nous ne sommes pas dans la réaction. Nous ne voulons pas être “contre”, mais pour. Pour le territoire. Pour la culture. Pour les gens. Pour l’avenir. Nos projets sont enracinés dans une démarche positive, constructive, patiente et fidèle. C’est cette dynamique du “murmure” qui nous guide: douce mais ferme, modeste mais déterminée, paisible mais tenace.

    Nous croyons à ce que nous faisons parce que nous le faisons avec les autres et pour les autres. Nous avons vu des enfants, des parents, des anciens, des bénévoles, des artistes, des ouvriers, des commerçants, des croyants et des non-croyants vibrer à l’unisson. Et cela, aucun slogan haineux n’y peut rien.

    Murmures de la Cité, ce n’est pas un spectacle. C’est un souffle. Une œuvre collective. Une promesse de lumière dans un monde souvent trop gris. Une main tendue à la France qui dort encore, mais qui ne demande qu’à se réveiller.

    RL: Lors de l’université d’été de SophiaPolis, dont vous êtes l’animateur, des activistes enragés de gauche ont déposé une pancarte menaçante à l’entrée de ladite université. Pouvez-vous nous en dire plus?

    Guillaume Senet: Une pancarte a été découverte à l’entrée du site ce lundi, premier jour de l’Université d’été, affichée ostensiblement, puis trois ce jeudi. Elles émanent de la section locale de la CGT et reprennent les méthodes désormais bien connues de certains militants d’extrême gauche: slogans diffamatoires, menaces voilées et amalgames haineux. Sur cette pancarte, nous étions accusés — je cite — d’être des " R-HAINE ", Racistes, Contre les droits des femmes, Menteurs, Voleurs, Amis du capitalisme.

    Nous répondons simplement, point par point:

        Racistes? Nous sommes héritiers d’une civilisation qui a toujours su accueillir, intégrer, transmettre. Une civilisation façonnée par le droit romain, l’Évangile et le travail.

        Contre les droits des femmes? Nous sommes respectueux, profondément, de la dignité propre des femmes, de leur rôle irremplaçable dans la famille, la société, la culture.

        Menteurs? Nous sommes chercheurs de vérité, toujours prêts à débattre, à nous corriger, à dialoguer avec sérieux.

        Voleurs? Nous ne vivons pas d’argent public (qui est l’argent du contribuable, qui travaille, construit, risque et fait vivre le territoire).

        Amis du capitalisme? Nous sommes amis des entrepreneurs, des artisans, des commerçants, de tous ceux qui créent, bâtissent, risquent et font vivre les territoires.

    Mais revenons au théâtre militant du jeudi. Alors qu’un membre de notre équipe observait calmement leur petite performance, il s’est vu violemment injurier par l’un des syndicalistes, qui lui a lancé un très progressiste: "Ta gueule grosse pédale"

    Ah, la tolérance! Le respect! Les valeurs de la gauche inclusive! Homophobie? Sans aucun doute. Mais venant de ceux qui s’autoproclament champions des minorités, cela glisse sur leur conscience comme une pancarte sur une palissade.

    Ajoutons que leurs affiches ont été agrafées à coups de très grosses agrafes directement sur des arbres, des végétaux. Oui, un arbre, à côté d’une haie… Une véritable agression contre la biodiversité.

    Faut-il parler ici de violence végétale, de saccage vert, de non-respect du droit des végétaux? Et pourquoi pas de violation de domicile chlorophyllien? Qui plus est, sur une propriété privée. Non seulement c’est une dégradation, mais c’est une atteinte directe à la flore locale. Viol du droit des végétaux? Agression contre un bosquet innocent? À ce stade, même le chêne du coin demande réparation.

    Mais la question n’est pas seulement celle du grotesque. Elle est aussi politique. Ce n’est pas un geste isolé de militants perdus, c’est une stratégie assumée d’intimidation. Il faut appeler les choses par leur nom: ces pancartes ne manifestent pas un simple désaccord, elles relèvent d’une tentative d’intimidation politique. Elles signifient: "Nous savons où vous êtes. Nous pouvons venir".

    Et elle s’inscrit dans un climat où certains élus, proches de ces mouvances, se sont permis de diffuser publiquement les noms, adresses et photos de domiciles particuliers, privés, sur des sites municipaux officiels. Certains élus locaux, qui devraient incarner la République, se sont faits délateurs, préférant la stigmatisation à la contradiction, la menace à l’échange. Ces méthodes relèvent d’un autre temps, celui de la surveillance idéologique, de la mise à l’index, des listes noires.

    Et ils ont l’audace de se prétendre antifascistes… quand ils en reprennent toutes les méthodes. Mais qu’ils sachent une chose: ils ne nous intimideront pas. Nous ne nous arrêterons ni de penser, ni de transmettre, ni d’aimer la France, ni d’en parler. Car s’il y a une haine dans cette histoire, elle n’est pas de notre côté. Et pendant qu’ils scandent des slogans, nous, nous créons du beau. Pendant qu’ils insultent, nous élevons. Pendant qu’ils abîment, nous bâtissons. Et cela, ils ne le supportent pas.

    RL: Cette même gauche vous a salis vous et toute l’équipe de Murmures de la Cité sans discontinuer, allant même jusqu’à vous accuser de complaisance avec le IIIe Reich, notamment les journaux L’Humanité et La Montagne. Pour avoir assisté à Murmures de la Cité le 13 juillet, en présence de monsieur le maire de Moulins, je peux affirmer que c’est un mensonge éhonté qui relève de la diffamation pure et simple. Envisagez-vous des poursuites judiciaires à ce propos?

    Guillaume Senet: Il est des calomnies qui salissent ceux qui les profèrent bien plus que ceux qu’elles visent.

    Oui, nous avons été diffamés, accusés des pires ignominies par une certaine presse militante — L’Humanité, La Montagne, La semaine de l’Allier, et d’autres relais politiques ou syndicaux proches de l’extrême gauche.

    Accusés de complaisance avec le IIIᵉ Reich, sans aucun fondement, sans aucune enquête sérieuse, sans jamais nous avoir interrogés, en mentant sur la réalité des représentations. Ce sont des accusations aussi graves qu’infamantes, qui relèvent d’une pure entreprise de démolition.

    Mais au fond, que nous reproche-t-on? De faire aimer la France? De mettre en lumière son histoire, sa grandeur, son âme? D’associer les habitants d’un territoire, de tous âges, de toutes origines sociales, dans un projet populaire et culturel? Ce spectacle, rappelons-le, a rassemblé plus de 2 000 spectateurs, affichant complet chaque soir, dans une ambiance profondément fraternelle avec plusieurs centaines de bénévoles. Il a été vu, approuvé et même chaleureusement salué par monsieur le maire de Moulins, présent le 13 juillet, et par de nombreux élus.

    Nous avons évidemment saisi un avocat, et envisageons des poursuites judiciaires pour diffamation. Il est temps de mettre fin à cette logique du mensonge et de la peur. Non pas par vengeance ou par agitation médiatique, mais par devoir de vérité et de justice. Nous devons cela non seulement à l’équipe de Murmures de la Cité, composée de bénévoles admirables, courageux, dévoués… mais aussi au public, à nos partenaires, et plus largement à tous ceux qui défendent la liberté de créer, de penser, de raconter. Nous ne céderons pas. Pas un pouce. Nous continuerons à agir, à transmettre, à bâtir. C’est notre manière à nous de répondre: non pas par la haine, mais par l’espérance. Non pas en s’abaissant au niveau de l’insulte, mais en nous élevant par l’honneur du service.

    RL: Vous êtes un catholique pratiquant. Aussi, les attaques que vous subissez, ainsi que vos collaborateurs, ne relèveraient-elles pas d’une certaine christianophobie?

    Guillaume Senet: Oui, il y a dans les attaques que nous subissons une forme évidente de christianophobie.

    Il faut avoir le courage de nommer les choses. Lorsqu’un projet culturel met en scène l’histoire de France dans sa profondeur spirituelle et catholique, qu’il évoque ses saints, ses rois bâtisseurs, ses cathédrales, ses traditions populaires, et qu’il est immédiatement taxé de “fasciste”, de “réactionnaire” ou d’“ennemi de la République”, il ne s’agit plus simplement de désaccord idéologique: il s’agit d’un rejet profond de tout ce qui touche à l’héritage chrétien de notre civilisation.

    Je suis catholique pratiquant, et je n’en fais pas mystère. Il n’est pas question ici de prosélytisme, mais d’enracinement. Le christianisme a façonné notre pays: son droit, son art, sa langue, sa vision de la dignité humaine. L’ignorer ou le mépriser revient à nier la France elle-même. Il y a aujourd’hui, dans certains milieux militants, une volonté délibérée de gommer cette mémoire, d’effacer toute trace du christianisme dans l’espace public — sauf à en faire une caricature ou un repoussoir.

    C’est une forme moderne de christianophobie culturelle. Et ce rejet ne touche pas que moi. Il s’abat sur toute une équipe bénévole, composée de croyants, d’agnostiques, de pratiquants d’autres confessions, tous unis par un même amour du patrimoine et un même désir de servir. Cela en dit long sur le sectarisme de certains de nos détracteurs.

    Mais nous ne nous laisserons pas intimider. La foi n’est pas une faiblesse. Elle est une force tranquille. Et elle nous pousse à continuer, non pas contre les autres, mais pour quelque chose de plus grand: la beauté, la vérité, la transmission.

    Nous croyons que l’art, la culture, la mémoire et la foi peuvent encore réconcilier, élever, guérir. Alors oui, il y a dans ces attaques un fond de christianophobie, mais cela ne nous arrêtera pas. Cela nous rappelle simplement pourquoi nous faisons ce que nous faisons.

     RL: Murmures de la Cité est un message d’espoir pour tous les amoureux de l’Histoire de France réelle et ils se sont sentis moins seuls grâce à ce merveilleux spectacle. Quel serait votre message à tous ces amoureux d’une France, non pas morte mais endormie, pour la réveiller précisément?

    Guillaume Senet: À vous, qui êtes venus de loin, parfois de très loin, pour assister à Murmures de la Cité. À vous, qui avez pleuré, qui avez chanté, qui avez prié, qui avez compris. À vous, qui avez vu danser devant vous la France charnelle, celle des paysans et des saints, des soldats et des bâtisseurs, des enfants et des mères. À vous, qui en sortant du spectacle, n’avez pas dit: c’était beau, mais: c’était vrai. À vous, nous voulons aujourd’hui dire merci. Et plus encore: nous vous passons le flambeau.

    Car la France n’est pas morte. Elle dort, peut-être. Elle souffre, c’est certain. Mais il suffit d’un chant, d’un flambeau, d’une veillée, d’un récit partagé, pour qu’elle se redresse. La France, ce n’est pas un territoire: c’est une âme. Et les âmes, parfois, se réveillent par une simple étincelle.

    Cette étincelle, nous avons tenté de l’offrir. À vous de l’emporter maintenant dans vos villages, vos écoles, vos familles, vos combats. À vous de rallumer les clochers, les mémoires, les feux de joie, les histoires du soir. Murmures de la Cité n’était pas une parenthèse enchantée. C’était un signal. Un acte de résistance joyeuse. Un appel au réveil des âmes.

    Alors à tous les amoureux de cette France invisible mais toujours vivante, nous disons: n’ayez pas peur. N’ayez pas honte. Aimez votre pays à haute voix. Racontez-le. Célébrez-le. Servez-le. Car le vent se lève.

    La France n’est pas une faute.

    La France n’est pas un accident.

    La France est une promesse. Et elle tient parole.

     (Propos recueillis par Charles Demassieux)

  • Un chercheur de l’Inserm sur la loi Duplomb:

    ON NE CONNAIT RIEN, OU PRESQUE, SUR L’ACETAMIPRIDE

    Si on demandait aux un million et demi de pétitionnaires contre la loi Duplomb ce qu’ils connaissent de l’acétamipride, on obtiendrait une série de lieux communs avec pour dénominateur commun: "C’est hyper dangereux". L’Express est allé demander son éclairage à un toxicologue, directeur de recherche de l’Inserm, Xavier Coumoul.

    Pour savoir s’il faut ou non réintroduire l’acétamipride, nœud des tensions autour du texte législatif voté début juillet par les députés, ce spécialiste ne préconise qu’une seule chose: étudier les données, s’en remettre aux études, rien qu’à elles. L’expert regrette que les travaux sur les risques pour les écosystèmes ou la santé humaine ne soient pas davantage mis en avant.

    Xavier Coumoul: "Pour comprendre les enjeux scientifiques autour de ce texte législatif, il est nécessaire de préciser de quoi on parle. La loi Duplomb regroupe une série de mesures à destination des agriculteurs, dont une en particulier suscite le débat. Le texte prévoit notamment une réintroduction très contrôlée, et limitée dans le temps, d’un pesticide appelé acétamipride, très efficace pour protéger les cultures des insectes. Ce produit ne pourra être utilisé que jusqu’en 2033, et à titre exceptionnel".

    "L’acétamipride appartient à la famille des néonicotinoïdes. Ce sont des produits de synthèse qui imitent la nicotine, et qui détraquent le système nerveux des insectes. En 2018, la France a décidé d’interdire leur épandage, en raison, entre autres, de leur toxicité sur les écosystèmes, et de l’émergence de plusieurs signaux d’alerte sur la santé humaine. Or, et c’est tout le problème, la Commission européenne, pourtant saisie par les autorités françaises, n’a pas jugé justifié d’élargir cette mesure à l’ensemble de l’Union européenne. Cette situation a créé une concurrence qu’on peut qualifier de déloyale, entre les agriculteurs français et les autres exploitants".

    "L’acétamipride a, évidemment, un effet nocif sur les insectes, notamment ceux qui parasitent les cultures, c’est pour cette raison qu’il a été développé. Il est certes difficile d’établir avec exactitude les effets du recours aux pesticides sur la faune et la flore, mais, ce qui est certain, c’est que ce n’est jamais sans conséquence, étant donné les forts liens d’interdépendance entre les différentes espèces du règne animal".

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  • La dette publique n’est pas le fait du peuple, mais des oligarques au pouvoir

    Mardi 15 juillet 2025, au cours d’une conférence de presse, François Bayrou a présenté un plan budgétaire visant 43,8 milliards d’euros d’économies, pour ramener le déficit public à 4,6% en 2026. Et un plan pluriannuel de retour à l’équilibre de la dette sur quatre ans. Il a rappelé que la dette de la France s’élève aujourd’hui à plus de 3 300 milliards d’euros.

    L’objectif est d’enrayer l’emballement de la dette publique d’ici à 2029. Les orientations visent à réduire le déficit à 4,6% en 2026, à 4,1% en 2027, à 3,4% en 2028, à 2,8% en 2029.

    "Chaque seconde, la dette de la France augmente de 5 000 euros… La France est devenue le pays du monde qui dépense le plus d’argent public".

    Nous dépensons trop par rapport à nos recettes, c’est évident. Ainsi, en 2024, selon les chiffres du site officiel du Gouvernement, le déficit était de 5,8 %, soit 168,6 milliards d’euros.

    Or, depuis des décennies, et conformément à l’idéologie dominante, les dépenses concernent essentiellement le fonctionnement et très peu l’investissement. Et les recettes sont minorées par une politique économique et commerciale désastreuse. C’est donc un renversement total du pouvoir en place qu’il faut opérer.

    Les mesures annoncées se divisent en deux parties.

    Première partie: le plan "Stop à la dette".

    Réduction du train de vie de l’État pour ne pas dépenser plus en 2026 qu’en 2025.

    Règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partants à la retraite. Suppression de 3 000 emplois publics en 2026.

    Création d’une société foncière pour réduire, gérer, rendre utile le patrimoine improductif.

    Effort de 5 milliards d’euros sur les dépenses de santé.

    Année blanche 2026, synonyme de gel des prestations sociales, ni indexées, ni revalorisées: les prestations, les barèmes, le montant des retraites ne seront pas augmentés.

    "Contribution de solidarité" demandée aux plus fortunés.

    Pour les retraités, réforme de l’abattement de 10% sur le calcul de l’impôt sur le revenu.

    Suppression de deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 Mai.

     

    Deuxième partie: le plan "En avant la production".

    Simplification de la vie des entreprises, amélioration de la compétitivité.

    Retards de paiement plus durement sanctionnés, jusqu’à 1 % du chiffre d’affaire.

    Taxes sur les petits colis, afin de protéger les circuits courts et les commerces de proximité.

    Essor des nouvelles technologies vers les secteurs prioritaires de l’Intelligence artificielle.

    Côté entreprises, on renonce à renouveler en 2026 le contribution demandée en 2025, qui avait rapporté près de 8 milliards. On promet en échange un chantier de simplification administrative et une réduction " de quelques milliards " sur les 211 milliards d’aides aux entreprises.

    Les plus riches? Presque rien. Une contribution sur les hauts revenus, une lutte contre les schémas agressifs d’optimisation fiscale. On parle d’un rendement d’un peu plus d’un milliard d’euros. Soit moins de 0,1 % du patrimoine cumulé de 500 premières fortunes françaises, évalué à 1 228 milliards. Rien que du vague. Les efforts demandés sont asymétriques.

    Aussitôt, les réactions critiques fusent. Marine Le Pen: "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie de fond en comble, nous le censurerons". Elle dénonce la baisse du taux du livret A, jugée "désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires", la suppression des jours fériés, et l’absence de coupes dans les dépenses liées à l’immigration ou aux subventions européennes.

    Elle déplore qu’ "aucune économie sur le coût de l’immigration, des subventions aux énergies intermittentes" n’ait été présenté par le chef du gouvernement. "Ce gouvernement préfère s’en prendre aux Français plutôt que de faire la chasse aux gaspillages. Emmanuel Macron et François Bayrou sont incapables de faire de vraies économies et présentent une énième facture aux Français".

    Jordan Bardella critique une "provocation" et "une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail". "Aucun député RN n’acceptera".

    Jean-Luc Mélenchon: "Les destructions et les injustices ne doivent plus être acceptées. Il est urgent de mettre un terme à la Macronie. Il faut faire partir Bayrou ".

    Olivier Faure: "Sur les bases actuelles, la seule perspective possible est la censure ".

    Boris Vallaud dénonce un "musée des horreurs libérales": "Demander toujours plus à ceux qui ont peu… et si peu à ceux qui ont beaucoup n’est ni sérieux, ni efficace, ni juste. Ce budget est brutal et inacceptable… Les propositions n’offrent pas de base de négociation".

    Sophie Binet a appelé à la " mobilisation " à la rentrée " pour empêcher ces régressions sociales".

    Mathieu Plane, économiste: "Sur cette année blanche, tout ce qui est prestations sociales sont très concentrées sur les bas revenus. Ce sont les minima sociaux, les allocations logements, les allocations familiales. À partir du moment où vous gelez ce type de prestations, les effets les plus négatifs en pourcentage du niveau de vie pèse sur les plus modestes. C’est un budget où ce sont plutôt les retraités, les modestes, les fonctionnaires qui vont être mis à contribution, et finalement, assez peu les grosses entreprises ou les très gros patrimoines".

    Édouard Philippe: "Quasiment rien dans ce qu’il propose ne règle le problème, ça permet juste de limiter les conséquences. Ce que propose François Bayrou est un plan d’urgence… avec ses limites ". L’année blanche, un cache-misère temporaire, estime-t-il.

    Joceran Gouy-Waz: "Je pense que l’erreur qui a été faite, c’est de vouloir répartir uniformément la charge entre toutes les catégories, quelle que soit finalement leur capacité à contribuer à l’effort collectif… Le premier exemple, c’est évidemment l’année blanche pour toutes les prestations sociales. Il y a une note de l’INSEE qui montre que le taux de pauvreté a augmenté d’un point en 2023 par rapport à 2022. Et là, on va faire contribuer toutes les personnes qui sont dans des conditions de pauvreté".

    "Finalement ce qui manque dans l’ensemble de ces annonces, c’est un peu comme le nez au milieu de la figure, c’est quand même le patrimoine qui n’apparaît pas une seule fois dans le discours, alors même que, et c’est en fait le patrimoine, en 95, c’était 4,6 fois le PIB, aujourd’hui c’est environ neuf fois le PIB, donc deux fois plus".

    En France, le travail est taxé de manière disproportionnée par rapport au patrimoine.

    Marc Touati: "C’est l’arnaque traditionnelle, la baisse des dépenses s’avère une réduction de la hausse des dépenses… Rien ne change. L’État ne se soumet pas à un budget de rigueur. En revanche, il l’inflige aux contribuables en augmentant les impôts".

    Charles de Courson: "Personne ne veut voter un tel budget ".

    François Bayrou, qui a passé sa vie dans les lambris des palais de la République, qui n’a jamais travaillé réellement, qui se goinfre avec l’argent des Français qui travaillent, demande aux Français de travailler: " Il faut travailler plus, il faut que toute la nation travaille plus, pour produire et pour que l’activité du pays dans son ensemble soit plus importante dans l’année et pour que la situation de la France s’améliore. Je propose donc que deux jours fériés soient supprimés pour tout le pays ".

    François Bayrou présente ce projet en plein mois de juillet, en période de vacances. Il sait que ces mesures vont susciter beaucoup de réticences, beaucoup d’oppositions. En fait, il lance un ballon d’essai. Il teste les réactions. François Bayrou est un vieux routard et roublard de la politique, il a cinquante années de vie politique derrière lui, et en connaît tous les rouages et les compromissions, d’autant plus qu’il a toujours œuvré au centre, s’accommodant tantôt de la droite, tantôt de la gauche, et maintenant du macronisme. Il lui reste deux mois pour peaufiner son texte, pour travailler son esquisse, comme ses proches le lui recommandent, Macron en tête.

    Sophie Primas: "Le Président de la République a réagi à cette présentation du budget en indiquant que ce budget avait la vertu du courage, de l’audace, de la lucidité et de regarder les objectifs d’investissement auxquels la France doit faire face… les dispositions prises vont dans le sens de la croissance".

    Laurent Wauquiez: Le plan a "le mérite de chercher des solutions", mais il doit être "corrigé et amélioré" en s’attaquant à l’assistanat et aux dépenses liées à l’immigration.

    Amélie de Montchalin: "On a devant nous beaucoup de temps, ce qui est une chance", même si " nous ne voulons pas que ce compromis ressemble à une entente de couloir ".

    Justement, François Bayrou a deux mois pour chercher des accommodements, pour opérer des transactions, pour effectuer des arrangements, pour se livrer à des conciliations, pour peser des concessions, avec la gauche, notamment le parti socialiste, de façon à obtenir une majorité, si courte soit-elle. Réussira-t-il? Il est suffisamment opportuniste et corrompu pour attirer quelques députés dans son escarcelle. L’avenir répondra. Mais l’impopularité du tandem Macron-Bayrou est telle qu’elle pourrait entraîner la censure.

    En tout cas, le but est clair. Dans le cadre de la quatrième révolution industrielle, celle du numérique, raboter la législation sociale héritée du XXe siècle. Le néo-libéralisme, qui n’a rien de néo, rien de nouveau, retourne au libéralisme de la première révolution industrielle, celle du charbon et de l’acier, en un XIXe siècle qui a supprimé les protections de l’Ancien Régime, et où les conditions de vie des ouvriers étaient effroyables. Et puis éliminer les petites et moyennes entreprises au profit des grands groupes.

    C’est le plan du mondialisme. C’est le projet des Esprits Supérieurs invisibles qui dirigent le monde. Réduire l’humanité à sa plus simple expression, tant du point de vue démographique que du point de vue social. Tous les oligarques et ploutocrates du monde politique appliquent ce programme, et s’entendent sur cette politique à l’encontre de la plèbe, de la gauche à la droite, en passant par le centre et les extrêmes. Seules, quelques nuances les séparent: certains font semblant de se placer du côté du peuple.

    La dette est un mythe et ne peut pas être remboursée dans les conditions actuelles de la vie politique. Ces oligarques et ploutocrates, au pouvoir depuis les années 1970, sont les seuls responsables du fiasco. Ils continuent dans la même voie et refusent de s’attaquer aux causes réelles et de proposer des solutions efficaces.

    Des dépenses publiques sont nuisibles, par exemple le nettoyage de la Seine avant les Jeux olympiques, les subventions aux associations, les dons à l’Ukraine.

    Des organismes sont parasitaires, le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État, la Ligue des droits de l’homme, les organismes dits "agences d’État". Le nombre de députés pourrait être fortement réduit, limité à 100 personnes. Le Sénat pourrait être purement et simplement supprimé. Avons-nous besoin d’un Gérard Larcher dont l’embonpoint frise l’indécence?

    La transition écologique est un projet idéologique nuisible: subventions au développement des éoliennes, aides à l’acquisition de véhicules électriques, aides aux économies d’énergie.

    L’immigration est un autre projet idéologique nuisible: allocations aux immigrés, accès aux soins par le biais de l’AME, accueil et intégration. Ces deux projets sont des gouffres financiers.

    Les organismes culturels, l’Éducation nationale, les syndicats, l’ARCOM, les médias subventionnés, reçoivent des milliards pour répandre la propagande officielle et servir le pouvoir.

    La surcharge bureaucratique auprès du ministère de l’Éducation nationale, auprès du ministère de la Santé, la multiplication des collectivités locales et territoriales, coûte des milliards. Pour imposer l’éducation à la sexualité, pour programmer le transgenrisme, pour faire lire des livres déplacés par des drag queens dans les écoles, pour rembourser les transitions de genre, pour satisfaire les élus qui deviennent présidents, vice-présidents, adjoints à ceci ou à cela…

    Avons-nous besoin de collectivités de communes, de conseil départemental, de conseil régional, tous pléthoriques?

    Le chiffrage de ce gaspillage dépasse très nettement les 40 milliards d’économies prévus par François Bayrou. Mais les oligarques et ploutocrates issus de la haute bourgeoisie s’en tiennent à l’idéologie mondialiste cosmopolite et progressiste. Contre le peuple, contre les traditions, contre la liberté, contre l’égalité, contre le progrès, contre la morale. L’argent doit rester entre les mêmes mains. Macron et Bayrou peuvent être remplacés. Leurs successeurs, déjà prévus et mis en orbite, appliqueront la même politique, avec quelques différences pour mieux tromper le peuple.

    Oligarques et ploutocrates tiennent le pouvoir d’une main de fer et ne veulent pas le lâcher. La seule solution: se débarrasser du système éminemment bourgeois, en place depuis la Révolution dite française, nommer les responsables, indiquer l’origine de ces dirigeants, dénoncer les causes et les buts de cette politique basée sur l’escroquerie, le brigandage, le détournement, la forfaiture, la prévarication, la dilapidation, et la corruption. Nous pourrons attendre encore longtemps, d’autant que le peuple n’est ni convaincu, ni réveillé.

    Jean Saunier

  • Le chiffre

    94

    Sur les 154 sanctions prononcées à l’encontre de députés à l’Assemblée nationale depuis la création de la Ve République, 94 l’ont été envers des députés LFI — ce qui représente donc 60 % du total des sanctions.

  • Noël est notre histoire

    Noël est notre histoire, Noël est un espoir,

    Et du Ciel à la Terre, il est plaisant de voir

    Cette étrange lumière descendant sur nos âmes

    Qui, dans notre foyer, brûle d’une tendre flamme.

     

    Noël nous appartient, que l’on y croie ou non,

    Nous devons en garder l’authentique tradition,

    Comme d’autres encore qui, toutes, définissent

    La Nation véridique, de nos vies fondatrice.

     

    Noël raconte ainsi les soirées d’autrefois,

    Faisant taire le présent et son rythme sans foi,

    Du sapin à la table, nous réparons le temps,

    Pourvu que ce miracle dure plus qu’un instant.

     

    Noël pour les familles et les cœurs en hiver

    C’est un cadeau sacré, une bonne prière,

    Une force soudaine réveillant le courage

    D’affirmer nos valeurs contre les noirs présages.

     

    Noël ne peut mourir ou alors nous mourrons,

    Parce qu’en le tuant nous tous, nous nous tuerons.

    Alors joyeux Noël, joueuse Nativité,

    Que vous croyez ou pas, vous êtes tous invités…

    Charles Demassieux

     

  • Ce qu'il faut savoir

    Le Sénat a trouvé les responsables du déficit

    Bruno Le Maire, Élisabeth Borne et Emmanuel Macron sont tous jugés responsables de la situation budgétaire déplorable de la France. Dans les conclusions du rapport d’information du Sénat sur le dérapage du déficit public, le "sentiment général d’irresponsabilité et de déni collectif" des deux précédents gouvernements est pointé par les sénateurs.

    Sous la direction du rapporteur général de la commission des finances Jean-François Husson (LR) et du président de la commission Claude Raynal (PS), la dégradation du déficit public entre fin 2023 et 2024 est passée au crible. Les chiffres sont terribles: lors du vote du budget 2024, la prévision de déficit était de 4,4% du PIB ; après un dérapage continu, il atteint les 6,1%. Soit environ 50 milliards en quelques mois.

    Dès les premières lignes, le rapport est sans appel: "Le gouvernement connaissait l’état critique des finances publiques dès décembre 2023, il aurait dû réagir vigoureusement et il ne l’a pas fait".  Dans le détail, la responsabilité d’Élisabeth Borne est avérée, selon le rapport, par son inaction après avoir reçu une note des ministres Le Maire et Cazenave qui proposent, le 13 décembre 2023, de "partager largement le caractère critique de notre situation budgétaire, à la fois au sein du gouvernement, mais également dans l’opinion publique, "en proposant" une série d’actions pour nous assurer de la maîtrise des dépenses l’année prochaine".

    Rien n’est pourtant fait. Les deux ministres sont également jugés responsables en n’ayant pas pris rapidement en compte les alertes de la direction générale du Trésor et de la direction du budget. Ils auraient aussi tenu un "double discours", car, "en mai 2024, les propos tenus par Bruno Le Maire et Thomas Cazenave devant le Sénat sont en totale contradiction avec ce qu’ils ont défendu au sein du gouvernement".

    Enfin, des décrets sont pris pour stopper des crédits, mais ne seraient que de la communication, puisque, "peu de temps après, le gouvernement décidait d’ajouter 16 milliards d’euros supplémentaires de crédits en dépenses en 2024, par reports de crédits non consommés en 2023".

    Emmanuel Macron, quant à lui, n’aurait fait que repousser et aggraver le problème: "La dissolution de l’Assemblée nationale, après le refus d’un collectif budgétaire, montre que le président de la République a choisi de repousser à plus tard les difficultés budgétaires auxquelles l’État était confronté, alors que la situation catastrophique des finances publiques imposait une action rapide".  

    Le résultat de sept ans de Macronie est sans appel: un déficit passé de 3 à plus de 6%.