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société

  • Chronique de Daniel Saada, ancien ambassadeur d’Israël en France

    Radio J, dimanche 2 novembre 2025

     "Je crois qu’il faut éclairer la lanterne des syndicalistes CGT du monde du spectacle français qui semblent être aveuglés par une haine d’un autre temps.

    Le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël provoque donc une sortie de la CGT.

    En effet, la CGT Spectacle a publié un communiqué concernant ce concert exceptionnel. Le syndicat conditionne la prestation de l’Orchestre philarmonique d’Israël prévue ce jeudi 6 novembre à la Philharmonie de Paris, à un rappel au public, je cite cette expression incongrue. Je vais plus loin dans le communiqué:  la CGT accuse l’orchestre d’avoir des liens avec l’État d’Israël et l’armée israélienne…

    Eh bien je crois qu’il faut éclairer la lanterne des syndicalistes CGT du monde du spectacle français qui semblent être aveuglés par une haine d’un autre temps.

    Mais je voudrais surtout les rassurer: Oui, l’Orchestre philharmonique d’Israël a bel et bien des liens avec l’État d’Israël. Pas seulement d’ailleurs avec l’État d’Israël mais avec l’ensemble du peuple juif. Des liens forts, historiques qui puisent à l’essence même de ce qu’est l’État d’Israël depuis sa création.

    Un peu d’histoire si vous le voulez bien: le 26 décembre 1936 naquit l’Orchestre de Palestine. Oui vous avez bien lu, l’Orchestre de Palestine.

    Le grand violoniste et musicien juif d’origine polonaise, Bronislaw Huberman, qui avait pressenti la Shoah, réunit 75 musiciens juifs issus des plus grands orchestres européens. Ils étaient progressivement expulsés des orchestres européens en Allemagne, en Autriche puis en France sous la pression de l’idéologie nazie et étaient déjà confrontés à l’ostracisme, l’anathème et le boycott parce que juifs.

    Il les persuada d’immigrer en Palestine pour rejoindre l’orchestre qu’il rêvait de créer. Il considérait que ce se serait là "la matérialisation de la culture sioniste dans la patrie nos ancêtres".

    Un orchestre symphonique sur les dunes de sable de Tel Aviv…

    Huberman invita le plus grand chef d’orchestre de l’époque, Arturo Toscanini, à diriger le concert d’ouverture le 26 décembre 1936, donné à l’occasion de l’inauguration de "la Foire du Levant", une exposition universelle qui prit place pour la première fois à Tel Aviv, cette "ville nouvelle hébraïque" telle qu’on la surnommait à l’époque. Toscanini abandonna son célèbre orchestre de la NBC pendant plusieurs semaines "pour prodiguer des soins paternels au nouveau-né… ".

    Le grand maestro, qui avait auparavant échappé à la montée du fascisme dans son Italie natale, déclara: "Je fais cela pour l’humanité car je sais que cet orchestre portera très haut les valeurs universelles de la musique" . En 1948 il prit le nom d’Orchestre philarmonique d’Israël et depuis se produit partout dans le monde.

    C’est donc bel et bien un symbole, celui d’un orchestre né et créé pour lutter contre la discrimination sur lequel la CGT souhaite jeter le discrédit aujourd’hui.

    Si leur conduite n’était pas dictée par la haine, la CGT spectacle devrait se réjouir de la prestation de cet orchestre, qui est d’ailleurs, je le précise car peu le savent, un exemple unique au monde d’autogestion puisque fondé à l’époque de la création des kibboutzim, l’orchestre est constitué en coopérative indépendante, c’est-à-dire que les musiciens de l’orchestre en sont les propriétaires et les gérants. Un modèle donc pour un syndicat du monde du spectacle… Un modèle qu’il faudrait admirer et imiter.

    Mais c’est un autre symbole, tout aussi fort, que le syndicat d’extrême gauche refuse de voir: celui d’une institution culturelle de haut niveau née et créée plus d’une décennie avant la création de l’État d’Israël. Tout comme l’université hébraïque de Jérusalem en 1925, l’institut Polytechnique TECHNION de Haïfa en 1912, le théâtre Habima en 1928, l’Institut Weizman de recherche scientifique en 1934.

    Bref, alors que l’idée d’un État juif indépendant n’était encore qu’un rêve plus lointain que jamais, le peuple juif s’attelait sur cette petite portion de Terre promise sur laquelle il se trouvait, à se doter d’institutions académiques, culturelles, artistiques et universelles pour préparer et précipiter autant que possible la création de cet État tant attendu.

    Alors la question que devrait se poser la CGT est toute simple: que font les Palestiniens depuis toutes ces années au cours desquelles ils rêvent, eux aussi, d’un État indépendant, dont on nous dit qu’il sera le gage de la stabilité et de la paix future?

    Combien d’universités, d’instituts de recherche scientifique, combien de théâtres, de musées et d’orchestres symphoniques ou philharmoniques ont été créés sur les territoires que l’Autorité palestinienne et le Hamas administrent librement et souverainement depuis plus de 30 ans?

    La réponse est malheureusement connue: ils ont préféré construire les tunnels de la terreur et fabriquer des missiles et des roquettes pour bombarder les civils d’Israël.

    Voilà ce que représente l’Orchestre philharmonique d’Israël: un modèle historique à suivre que la CGT ferait bien de conseiller à ses amis palestiniens plutôt que de sombrer dans la course au boycott et à l’anathème".

    Daniel Saada, ancien ambassadeur d’Israël en France.

    Information issue de: Association France-Israël de Normandie

     

    RECHERCHEZ sur internet le comportement, par exemple, des dockers CGT qui en 1949-50 refusaient d'envoyer les armes à nos soldats pendant la guerre d'Indochine… mettant beaucoup de régiments en péril!

    Cherche bien, ils en ont fait d'autres aussi graves….

  • 11 NOVEMBRE 1918: Vive l'armée Française

    Le choix du Soldat inconnu de 14-18

    Le 10 novembre 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, un jeune soldat français nommé Auguste Thin, âgé de 21 ans, appartenant au 132ᵉ régiment d’infanterie, fut désigné pour accomplir un geste hautement symbolique: choisir le cercueil du Soldat inconnu qui reposerait sous l’Arc de Triomphe à Paris.

    HUIT CERCUEILS AVAIENT ETE RASSEMBLES DANS LA CITADELLE DE VERDUN.

    Chacun contenait le corps d’un soldat français non identifié, tombé sur un des grands champs de bataille de la guerre: la Somme, l’Aisne, la Marne, la Meuse, l’Artois, la Flandre, la Champagne et la Lorraine. Ces huit régions représentaient toutes les armées françaises du front.

    Auguste Thin, fils d’un combattant mort pour la France, fut choisi pour représenter tous les anciens combattants. En entrant dans la crypte, il déposa un bouquet de fleurs sur l’un des cercueils — le sixième en partant de la droite — en disant simplement :

    "Le soldat que je désigne est le Soldat inconnu".

    Ce cercueil devint celui du Soldat inconnu de la Grande Guerre, représentant tous les soldats morts pour la France sans sépulture ni nom.

    Le 11 novembre 1920, il fut transporté à Paris et placé sous l’Arc de Triomphe, où brûle depuis 1923 la flamme du Souvenir.

     

    JOURNAL D’AUGUSTE THIN — VERDUN, 10 NOVEMBRE 1920

    Aujourd’hui, on m’a confié une mission que je n’oublierai jamais.

    Je m’appelle Auguste Thin, soldat du 132ᵉ régiment d’infanterie. J’ai vingt et un ans, et je porte encore au cœur les cicatrices de la guerre. Mon père est tombé au combat, comme tant d’autres.

    Moi, j’ai eu la chance d’en revenir… et aujourd’hui, je représente tous mes camarades de l’armée française.

    Dans la citadelle de Verdun, huit cercueils sont alignés. Chacun contient un soldat inconnu, tombé pour la France sur un champ de bataille différent: la Marne, la Somme, l’Aisne, l’Artois, la Champagne, la Meuse, la Flandre et la Lorraine. Huit destins anonymes, huit frères d’armes dont on ne saura jamais le nom.

    Le ministre m’a remis un bouquet de fleurs. Il m’a dit:

    "Choisissez celui qui reposera sous l’Arc de Triomphe".

    Je suis resté un instant immobile. Devant moi, ces cercueils semblaient dormir dans un même silence. Comment choisir entre eux? Chacun d’eux a versé son sang pour la patrie.

    Alors j’ai pensé à mon père, au 6ᵉ corps d’armée auquel j’appartiens. J’ai compté: un, deux, trois, quatre, cinq… le sixième cercueil.

    Je me suis arrêté.

    J’ai déposé doucement les fleurs sur le bois clair, en murmurant :

    " VOILA, C’EST TOI".

    Ce soldat, je ne sais ni son nom, ni son grade, ni son visage. Mais je sais qu’il représente tous ceux qui dorment encore sous la terre de France. Demain, il partira pour Paris, sous l’Arc de Triomphe, pour veiller sur eux tous, pour veiller sur nous.

    Et moi, Auguste Thin, simple soldat, j’aurai eu l’honneur de le choisir.

  • Fraude Sécu:

    le coup des audioprothèses et des "mal-entendants" migrants

    Vous savez probablement que nous avons un gros déficit de la Sécurité sociale. Eh bien, je vais vous raconter une fraude pour ceux qui sont encore naïfs.

    Le marché des lunettes commence à être saturé et la nouvelle mode est aux audioprothésistes, vous savez ces centres qui fleurissent et même vous appellent pour faire des tests d’audition.

    Ces audioprothèses sont vendues entre 2500 € et 4000 €, ce qui est très cher pour un simple amplificateur.

    Pensez qu’un iPhone qui est un ordinateur ultra-puissant vaut 1000 € et qu’un simple amplificateur vaut 2 à 4 fois plus cher.

    Pourquoi aussi cher? Car bien entendu ces appareils sont pris en charge par les mutuelle ou par la CMU pour les étrangers, ce qui signifie qu’ils ne leur coûtent rien et que c’est vous et moi qui payons.

    Que font certains centres, et beaucoup d’étrangers africains, pakistanais, afghans ou autres? Ils arrivent avec une ordonnance qui leur prescrit ces appareils.

    À la différence des Français, aucun test phonique/verbal par la parole avec des mots à répéter n’est possible puisque beaucoup d’entre eux ne parlent pas français. Il leur suffit de dire qu’ils n’entendent rien et de jouer la comédie 5 minutes.

    Ils se foutent littéralement des testeurs.

    FAISONS LE CALCUL.

    – L’appareil est vendu 2000 €

    – On déduit 200 € d’achat au fournisseur chinois

    – Le faux malentendant prend 500 € en cash comme complice du centre et garde les prothèses qu’il revendra dans son pays.

    Il reste bien:

    – 1300 € de bénéfice au centre qui fraude la Sécurité sociale en toute connaissance de cause.

    – Et le simulateur afghan a acquis contre rien, un appareil qu’il revendra 600 € en Afghanistan ou en Algérie et qui ne lui a rien coûté, sauf à vous qui avez payé 2000 € via la CMU.

    Addition:

    Centre d’audioprothèses escroc: + 1300 €

    Fraudeur étranger: 500 € en cash par le centre + 600 € de revente de la prothèse = + 1100 € de bénéfice

    Trou pour la sécurité sociale: 2000 €

    La personne qui m’a raconté cette histoire a travaillé dans un centre d’audioprothèses près de la gare du Nord et m’a dit qu’il voyait une personne toutes les 10 minutes…

    Il y a quasiment des recruteurs et des réseaux pour trouver de faux malentendants étrangers.

    Ce n’est qu’un type de fraude sur des milliers…

    Voilà, vous qui êtes un bon citoyen, un Nicolas qui paie comme on dit, êtes à présent un peu moins bête.

     

    Albert Nollet

  • Honorer les morts, un signe de foi

    Image générée avec I.A. par moi

    La religion catholique s’attache, chaque mois de novembre, à faire prier plus avantageusement pour les défunts. Derrière cette pratique se cache la plus élémentaire des piétés: la piété filiale, celle qui nous invite à honorer ceux qui nous ont précédé en priant pour eux.

    Par Père Danziec

    En ce mois de novembre, honorer nos défunts consistera pour les plus initiés – les plus catéchisés, j’entends – à prier pour le repos de leur âme, à faire célébrer des messes à leur mémoire pour appeler sur chacun d’eux la miséricorde de Dieu.

    Le 29 octobre dernier, à l’occasion d’un événement organisé à l’université du Mississipi et dédié à la mémoire de Charlie Kirk, le vice-président américain en personne se confiait sur le génie du christianisme.

    Avec conviction et assurance, JD Vance affirmait en effet à la tribune: "L’un de mes versets préférés de la Bible est: “C’est à leurs fruits que vous les reconnaitrez”. Je pense que les fruits de la foi chrétienne sont la civilisation la plus morale, la plus juste et la plus prospère de l’histoire. Je n’ai aucune honte à penser que les valeurs chrétiennes sont un fondement important dans ce pays".

    Il y aurait beaucoup à écrire sur ce que, non seulement les États-Unis mais aussi les pays du monde entier doivent à l’Eglise. Pour cela, il suffirait de se plonger dans le superbe livre de l’historien Christophe Dickès, sobrement intitulé Pour l’Église, mais prolongé d’un sous-titre significatif: Ce que le monde lui doit (Perrin, 2024).

    Pourtant, c’est peu de le dire, entre des scandales en tout genre qui éclaboussent l’institution ecclésiale et un personnel ecclésiastique en manque de repères et de figures fédératrices, l’Église peine à s’imposer dans le paysage politico-médiatique actuel. Le message de l’Évangile ne porte-t-il pas en lui les mêmes vertus dynamiques d’il y a 2000 ans? Au contact de l’enseignement du Christ, tout homme est censé trouver à sa disposition une rampe de lancement inouïe: celle seule qui est en capacité de tirer ce qu’il y a de meilleur en lui. Encore faut-il prendre du temps pour son âme.

    LA RELIGION CHRETIENNE CIVILISE LES MŒURS

    Aussi, lorsque JD Vance affirme voir dans le christianisme un génie particulier, le responsable politique n’a pas pour ambition de se cantonner à un prosélytisme civilisationnel. En homme de foi, il sait qu’une telle attitude se révélerait vite sèche et stérile. Il précise donc, à bon droit, que le Nouveau Monde, avant d’avoir été civilisé par la croix, l’Évangile et l’enseignement de l’Église, était en proie à un paganisme éhonté qui pratiquait les sacrifices humains.

    Cette réalité historique, qui s’oppose en tout point au mythe rousseauiste du “bon sauvage” (l’homme nait naturellement bon, c’est la société qui le corrompt ensuite), avait déjà été filmée par la caméra de Mel Gibson, dans Apocalypto (2006). Oui, la religion chrétienne a fait œuvre de civilisation.

    Comment? En commençant par infuser la charité dans les mœurs des hommes.

    Alors que nous entrons de plein pied dans le mois de la grisaille et de la mélancolie, ce fameux mois de Novembre, qui selon les vers d’Emile Verhaeren "en son manteau grisâtre, se blottit de peur au fond de l’âtre", nous donne l’occasion de méditer sur une réalité à laquelle la tradition culturelle et cultuelle de l’Eglise nous invite à nous élever: la mort, la vie, la filiation et la sainteté.

    L’Église civilise nos coutumes en nous rappelant sans cesse – dans sa liturgie, dans ses prières et dans son patrimoine esthétique – que nous ne venons pas de nulle part. Se méprendre sur la piété filiale qui doit être la nôtre à l’endroit de ceux qui nous ont précédés ici-bas ne relève pas seulement de l’ingratitude.

    Le christianisme confère à l’existence un sens et se propose d’en anoblir le cours

    L’attitude adolescente de “révolté qui ne doit rien à personne” est surtout dangereusement mortifère. Comment se donner soi-même si l’on n’a pas appris à remercier? Comment célébrer le présent si l’on se refuse à honorer le passé?

    Dans un entretien donné au Figaro Magazine, le directeur du département Opinion de l’Ifop, Jérôme Fourquet, constatait, lucide: "La citrouille d’Halloween n’a pas encore remplacé le chrysanthème mais on s’en approche. (…) Le substrat chrétien est en voie d’effacement. "

    "Le saint est un homme qui se sait avec les autres"

    Au-delà du sujet de la piété filiale, comprenons que le corpus du christianisme s’avère proprement en mesure de réchauffer l’enthousiasme de la vie. En conférant à l’existence un sens, il propose à tout homme de se dépasser sans cesse pour en anoblir le cours.

    Entre la civilisation païenne et la civilisation chrétienne, la différence est de taille. La première conduit au transhumanisme et la deuxième conduit, plus humblement quoique plus avantageusement, à devenir plus humain. Dans un recueil de textes épars de Bernanos, Les Prédestinés, la sainteté est une aventure (Le Passeur Editeur), ce contraste est souligné: " Le monde admire les héros et persécute les saints. Le monde réclame des idoles, car il a peur des témoins. "

    Et l’auteur d’expliquer que les saints ne sont pas des héros, à la manière des héros de Plutarque. Pour Bernanos, le héros donne l’illusion de dépasser l’humanité quand le saint, lui ne la dépasse pas mais l’assume. Il s’efforce même de la réaliser le mieux possible: " Le héros est un destin, le saint est une vocation. Le héros est seul, le saint est solidaire. Le héros se fait admirer, le saint se fait aimer. Le héros est un homme qui se croit au-dessus des autres, le saint est un homme qui se sait avec les autres, dans la même misère, dans la même espérance. […] Le héros est un homme qui se fait dieu, le saint est un homme qui laisse Dieu se faire homme en lui. […] Le héros finit toujours par se trahir lui-même, car il porte en lui la contradiction de vouloir être plus qu’homme sans Dieu. Le saint, lui, ne se trahit jamais, car il n’a rien à défendre que la vérité de Dieu en lui. "

    En ce mois de novembre, honorer nos défunts consistera pour les plus initiés – les plus catéchisés, j’entends – à prier pour le repos de leur âme, à faire célébrer des messes à leur mémoire pour appeler sur chacun d’eux la miséricorde de Dieu.

    Mais il y aura toujours tout à gagner que de visiter les cimetières, de fleurir les tombes de ses aïeuls et de se rappeler à leur bon souvenir. Tous ces gestes, tous ces rites, justement parce qu’ils peuvent paraître les plus inutiles ont leur pesant de noblesse. Ils permettent de s’inscrire sur le temps long, et nous rappeler que le pari de la foi ouvre la voie à la plus belle des expériences: l’élargissement de notre horizon.

  • Notre véritable ennemi est le mondialisme

    De 622 à 1700, l’Occident chrétien a résisté victorieusement à la poussée et aux assauts de l’islam et a précipité l’engourdissement de l’agresseur. Les souverains européens se sont unis à maintes reprises pour refouler et chasser les envahisseurs musulmans. Ils manifestèrent la volonté politique de s’opposer à l’islam et de maintenir le christianisme.

    La Révolution de 1789 change la donne. Le pouvoir passe à la haute bourgeoisie et à la haute finance apatride. Après la période de léthargie musulmane et la colonisation, à partir de 1945, les dirigeants européens accompagnent et favorisent la politique d’islamisation en terre occidentale.

    L’Europe, elle-même otage du terrorisme, introduit sur son territoire les tribunaux et la finance conformes à la charia. Elle fait voter des lois draconiennes contre le racisme, la xénophobie, l’incitation à la haine.

    En France, l’anticléricalisme, né sous la IIIe République, et qui unissait alors les républicains divisés, a toujours montré une profonde aversion envers le christianisme, en particulier le catholicisme. Les gauchistes anticléricaux souhaitent la disparition du catholicisme. Ils accueillent l’islam avec ferveur, sans voir de contradiction. L’islam est pour eux un moyen d’éliminer le christianisme, de se débarrasser d’un intrus encombrant et honDans ce contexte d’immigration de masse et d’islamisation, la guerre civile menace, une guerre sauvage, sanglante et meurtrière entre d’une part les musulmans aidés par les traîtres gauchistes, et d’autre part, les patriotes et identitaires. Quelle serait l’issue de cette guerre? Les gouvernants redoutent-ils cette confrontation? Ou bien au contraire la souhaitent-ils? La guerre ne permettrait-elle pas d’étouffer et d’éteindre les échecs de Macron et de sa bande de gangsters? De réduire la population? D’établir une Europe supranationale et une armée européenne? D’instaurer un gouvernement mondial? De réaliser tous les rêves mondialistes?

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  • La mort du débat?

    Charlie Kirk croyait à la puissance de l'argumentation. Son assassinat signe-t-il l'échec de sa démarche, ou est-il au contraire la rançon de son succès?

    Par Laurent Dandrieu

    C’est tout le paradoxe de la mort de Charlie Kirk: son assassin a manifestement cru tuer un fasciste et éliminer un danger pour la liberté d’expression, mais il lui a ôté la vie au moment précis où l’influenceur trumpiste était engagé dans un débat contradictoire avec un jeune progressiste.

    Bien que soutien fervent de Donald Trump, Charlie Kirk occupait une position particulière dans la galaxie Maga: alors que le président américain et la plupart de ses soutiens ne brillent pas, pour employer une litote, par le respect de leurs adversaires et leur sens du dialogue, Kirk, lui, avait fondé tout son activisme politique sur l’argumentation, sur ce qu’on appelait au Moyen Âge la disputatio, le débat oral et public où deux contradicteurs défendent chacun leur point de vue; exercice où l’exceptionnelle puissance dialectique du jeune homme de 31 ans et sa vaste culture lui donnaient l’avantage.

        Sa joie était manifestement sincère quand l’un de ses contradicteurs était obligé de reconnaître qu’il avait raison.

    Mais Charlie Kirk ne cherchait pas à imposer ses idées, seulement à convaincre. Et sa joie était manifestement sincère quand l’un de ses contradicteurs était obligé de reconnaître qu’il avait raison. Comme l’a souligné l’un de ses proches, sa réaction alors n’était pas “Je vous l’avais bien dit” mais “Bienvenue!”.

    LA POLITIQUE COMME UNE RECONQUETE

    La mort de Charlie Kirk pose moins la question de la violence en politique, qui a toujours existé – même si les assassinats politiques visent habituellement davantage des leaders en position de pouvoir que des débatteurs -, que celle de la possibilité d’un débat politique civilisé, qui respecte l’adversaire et ne le considère pas comme un ennemi irréductible, à combattre à tout jamais.

    Le monde conservateur américain est aujourd’hui dominé par la notion de “guerre culturelle”, et la politique vécue comme une reconquête à mener sur le terrain abandonné depuis les années 1960 aux contre-cultures, qui se sont ultimement fédérées pour donner naissance au wokisme. Dans cette optique, la politique est souvent vue, de part et d’autre, comme un affrontement à mort entre deux visions anthropologiques irréconciliables.

     

        Le but de la politique n’est pas d’essentialiser l’adversaire en ennemi à vie, mais, sinon toujours, de le convaincre.

    On peut y voir un lointain héritage de la pensée du philosophe allemand Carl Schmitt, qui faisait de la distinction ami-ennemi la clé de voûte de toute pensée et de toute action politiques. Disciple français de Carl Schmitt, Julien Freund avait repris cette réflexion, notant dans sa thèse l’Essence du politique qu’ " il n’y a de politique que là où il y a un ennemi réel ou virtuel ", et que le rêve d’une humanité définitivement réconciliée ne saurait être qu’une utopie; mais il la tempérait en soulignant que cette distinction n’est pas le dernier mot de la politique, dont le but ultime est de la dépasser, toujours provisoirement certes, au nom du bien commun. Le but de la politique n’est pas d’essentialiser l’adversaire en ennemi à vie mais, sinon toujours de le convaincre, du moins de ramener l’antagonisme à un désaccord acceptable.

    UN GOUFFRE ANTHROPOLOGIQUE QUI EMPECHE LE DEBAT

    Reste la question du wokisme. Beaucoup pensent – et l’auteur de ces lignes l’a souvent affirmé – qu’il est vain d’espérer avoir une discussion rationnelle avec des énergumènes à cheveux bleus qui croient, à la façon d’une religion révélée qui n’admettrait ni exégèse ni apologétique, et donc aucun examen critique, que deux et deux font cinq, que les hommes peuvent être enceints et que tout mâle blanc est ontologiquement coupable de racisme et de sexisme; il y aurait entre eux et nous un gouffre anthropologique tel que tout débat deviendrait impossible, comme entre deux espèces venues de deux planètes différentes. CHARLIE KIRK CROYAIT L’INVERSE.

        "Prouvez-moi que j’ai tort", avait l’habitude de dire Charlie Kirk.

    Son slogan, "Prove me wrong" (“Prouvez-moi que j’ai tort”), pourrait aussi s’entendre ainsi: “Prouvez-moi que j’ai tort de croire à la puissance de l’argumentation ”. L’inversion du vote des jeunes électeurs américains, majoritairement passés du camp démocrate au camp républicain entre 2020 et 2024, a été largement portée à son crédit. De ce point de vue, son assassinat, s’il rappelle qu’il y aura toujours des irréductibles qui préfèrent la violence à la raison, est aussi la rançon de l’incroyable succès de sa démarche. Si elle peut, plutôt que de susciter un mimétisme vengeur, faire naître des vocations de débatteurs à sa façon, la mort de Charlie Kirk n’aura pas été vaine.