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santé

  • Aperçu des vaccins contre la grippe H5

    LA GRIPPE PANDÉMIQUE RESTE UNE MENACE SANITAIRE MONDIALE IMPORTANTE, comme le montrent la circulation et la transmission inter-espèces des virus de la grippe aviaire A(H5N1) du clade 2.3.4.4b, y compris parmi le bétail laitier aux États-Unis depuis 2024. Bien que la plupart des infections humaines signalées jusqu'à présent aux États-Unis aient été bénignes, LE VIRUS PEUT CHANGER RAPIDEMENT DE PROFIL.

    Pour réduire la mortalité et la morbidité dues à la grippe chez l'homme, les vaccins restent l'intervention la plus importante.

    Dans le cadre des travaux en cours sur la prévention et la préparation aux pandémies, l'OMS a organisé en septembre 2024 une consultation sur l'atténuation des risques pour la santé publique grâce aux vaccins contre le virus A(H5N1), qui a passé en revue les vaccins H5 homologués. En septembre 2024, il existait au moins 20 vaccins antigrippaux H5 autorisés par des organismes de réglementation en Amérique, en Asie, en Australie et en Europe

    La plupart de ces vaccins utilisent des plateformes de virus grippaux inactivés et sont produits à partir d'œufs de poule. En outre, la plupart sont adjuvés avec des adjuvants à base de squalène ou d'aluminium. Tous les vaccins sont administrés en deux doses, dix d'entre eux étant en outre indiqués pour les enfants de six mois et les adultes de 65 ans et plus. Jusqu'à présent, un seul pays (la Finlande) a mis en œuvre un programme de vaccination contre le virus A(H5) pour les groupes à risque. (…)

    La production et l'accès aux vaccins H5 pourraient constituer un défi en cas de pandémie. Même si un virus pandémique ou une situation pandémique restreint l'approvisionnement en œufs, des vaccins à base de culture cellulaire (virus grippal inactivé ou protéine recombinante) ou des vaccins à base d'acide nucléique (ARNm), approuvés actuellement ou à l'avenir, pourraient être produits. Cependant, la production à base d'œufs représente plus de 80% de la capacité mondiale de fabrication de vaccins contre la grippe pandémique.

    En outre, l'équité est toujours au cœur de la réponse à une pandémie. L'OMS a garanti l'accès à 11% de la production de vaccins contre la grippe pandémique en vue de leur attribution et de leur distribution aux "pays en développement", en fonction des risques et des besoins de santé publique, par l'intermédiaire du Cadre de préparation à la grippe pandémique.

    EN CONCLUSION, les vaccins contre la grippe H5 constituent une base pour la préparation et la réponse à une pandémie mondiale de grippe, si le virus H5 évolue et si la situation épidémiologique change. La lutte contre la grippe aviaire nécessite une approche globale: surveillance étroite, détection précoce, protection des travailleurs de première ligne et vaccination.

    Des investissements continus et soutenus dans le développement de vaccins - y compris pour des vaccins H5 supplémentaires utilisant des technologies existantes et nouvelles (par exemple, l'ARNm) - associés aux données des essais de vaccins H5 en cours et aux activités de vaccination, à l'alerte et à la surveillance mondiales, et à la planification nationale de la pandémie, seront essentiels pour maintenir une défense solide contre la menace actuelle de la grippe aviaire.

    Source: The Lancet Respiratory Medicine

  • Covid-19: comment l’hypothèse d’une fuite de laboratoire

    est passée de “théorie du complot” à “théorie probable”

    Longtemps dénigrée dans les médias, le scénario d'une fuite accidentelle du Covid-19 d'un laboratoire chinois est désormais considéré comme l'hypothèse la plus probable par les services de renseignements.

    Par Thomas Morel – Valeurs Actuelles

    8 février 2021. Un peu plus d’un an après qu’un virus découvert en Chine s’est transformé en une pandémie mondiale, Facebook annonce que tous les messages évoquant l’hypothèse d’une fuite de laboratoire comme origine du COVID-19 seront désormais interdits, et que leurs auteurs s’exposent à un bannissement du réseau social, au nom de la lutte contre les théories du complot. À l’époque — du moins à en croire la pensée unique relayée par nombre de médias autant que par les sources institutionnelles —, l’affaire semble entendue: d’origine naturelle, le covid aurait été transmis à l’homme par un animal (c’est d’ailleurs, encore aujourd’hui, l’hypothèse défendue sur Wikipédia).

    "Aucun scénario basé sur une origine de laboratoire n’est crédible", affirmait Nature Medicine en 2020

    L’idée d’une fuite accidentelle n’était pourtant pas incongrue: Wuhan, ville d’origine du Covid, hébergeait un laboratoire de recherche médicale de pointe sur les coronavirus, développé en collaboration avec la France mais depuis lequel très peu d’informations sortaient. Dès les premiers mois de la pandémie, en revanche, les défenseurs de la théorie d’une transmission animale s’étaient montrés nombreux et bruyants.

    Début février 2020, une lettre ouverte signée de 27 chercheurs publiée dans la revue médicale The Lancet affirme "condamner fermement les théories complotistes suggérant que le COVID-19 n’a pas d’origine naturelle". Un mois plus tard, un autre article, publié cette fois dans Nature Medicine, assure qu’"aucun scénario basé sur une origine de laboratoire n’est crédible".

    Début 2021, une équipe de l’OMS dépêchée en Chine arrive à la même conclusion. Et en août de la même année, un rapport du conseil américain du renseignement, remis au président Joe Biden, privilégie une infection d’origine naturelle.

    Quatre ans plus tard, pourtant, l’hypothèse est de moins en moins considérée comme probable. En janvier dernier, la CIA a ainsi revu sa position, privilégiant désormais la possibilité d’une origine de laboratoire, avec un niveau de confiance jugé faible tout de même. Elle n’est pas la seule : le FBI, le département américain de l’Énergie, les services de renseignements allemands sont également parvenus à la même conclusion.

    LES CURIEUSES CONFIDENCES DES CHERCHEURS

    Il faut dire que, entre-temps, les textes visant à défendre la théorie de l’origine naturelle ont montré leurs faiblesses. La lettre ouverte parue dans The Lancet, par exemple, avait été pilotée par Peter Daszak, le président de l’ONG EcoHealth Alliance. Or EcoHealth entretenait des liens étroits avec le laboratoire de recherche virologique de Wuhan et avait, deux ans avant le début de la pandémie, demandé au département américain de la Défense un financement pour… modifier le code génétique de coronavirus.

    L’an dernier, l’ONG a été interdite de tout financement public jusqu’en 2029 par le gouvernement Biden. Le deuxième article, publié dans Nature Medicine, s’est avéré tout aussi fragile: alors que ses cinq auteurs y affirment leur opposition à l’hypothèse de la fuite de laboratoire, leurs conversations privées, obtenues par la commission d’enquête du Sénat américain, font ressortir l’exact contraire:

    "Le principal problème, c’est que la fuite accidentelle est en fait très probable, ce n’est pas une théorie marginale", écrit par exemple l’un d’entre eux; "Je n’arrive pas à imaginer un scénario naturel plausible", écrit un autre; "60-40 que ça vient du laboratoire", ajoute un troisième. Quant au rapport initial des renseignements américains, une longue enquête du Wall Street Journal a montré que les défenseurs de la théorie de la fuite de laboratoire avaient été mis sur la touche au point qu’au moment de la présentation du document au président Biden, aucun d’entre eux ne se trouvait dans la salle.

    LES DIZAINES DE MILLIONS DE DOLLARS EN JEU

    Qu’est-ce qui a pu pousser des scientifiques à masquer ainsi la vérité? Pour certains, il s’agissait d’une inquiétude à propos de l’impact de ces révélations: alimenter les débats autour d’une fuite accidentelle "causerait un préjudice inutile à la science en général et à la science en Chine en particulier", peut-on lire dans un échange entre les auteurs de l’article de Nature Medicine.

    Pour d’autres chercheurs, en revanche, c’était aussi une question d’argent : au moment de la publication de ce même article, l’un des auteurs attendait la validation d’une subvention d’un montant de 8,9 millions de dollars de la part de l’institut américain de la santé. Pour EcoHealth, l’enjeu était encore plus évident : entre 2008 et 2024, les subventions versées par Washington dépassaient les 90 millions de dollars.

    Entendons-nous bien: rien de tout cela ne permet d’affirmer avec certitude que l’une ou l’autre des théories sur l’origine du coronavirus est “la bonne”. Cela nécessiterait l’accès à des données soit cachées, soit carrément détruites par les autorités chinoises. En revanche, la dissimulation d’une hypothèse que, malgré tout, nombreux considéraient comme crédible aura durablement affecté la confiance du public dans les institutions médicales.

    C’est tout le paradoxe: en voulant éviter de décrédibiliser la sciences, les scientifiques ont obtenu l’effet exactement contraire.

  • Danger

    Recrudescence importante des infectons invasives à méningocoque en France

    En France, Santé publique France signale une recrudescence importante des infectons invasives à méningocoque (IIM) a été observée au cours de la saison 2024-2025 avec un nombre exceptionnellement élevé de cas au mois de janvier 2025 (90 cas, données non consolidées). En janvier 2025, les IIM du sérogroupe B étaient majoritaires (45% des cas), suivies des sérogroupes W (30%) et Y (25%). Les IIM W et Y ont fortement augmenté ces dernières années par rapport à l’incidence relevée avant la pandémie de COVID-19.

    Le nombre de cas déclarés et survenus en janvier 2025 est équivalent à celui observé au pic atteint en décembre 2022 dans le contexte d’un rebond post-pandémie de COVID-19 et d’une épidémie grippale marquée associée à la circulation importante d’autres virus respiratoires (Sars-CoV-2 et VRS). L’augmentation des IIM en janvier 2025 pourrait être liée en partie à l’épidémie de grippe particulièrement importante pendant la saison 2024-2025. En effet, il a été montré que les infections par le virus de la grippe peuvent augmenter le risque d’infection invasive à méningocoque.

    Depuis le mois de juillet 2024, 50 décès ont été déclarés soit une létalité de 13,7%. Les souches du sérogroupe W restent à l’origine de formes plus sévères, avec une létalité de 19,8% pour ce début de saison 2024/25, contre 12,5% pour les IIM B et 10,4% pour les IIM Y. En janvier 2025, 13 décès sont survenus, essentiellement chez des adultes dont des jeunes adultes, ce qui témoigne de la sévérité de ces infections.

    Pour l’ensemble de l’année 2024, 615 cas d’IIM ont été déclarés en France, correspondant au plus grand nombre annuel de cas depuis 2010.

    La Direction Générale de la Santé a alerté ce jour les professionnels de santé sur cette situation, appelant à une vigilance accrue et rappelant l'importance de la vaccination.

    Dans la population générale, le calendrier vaccinal prévoit:

    Concernant la vaccination contre les sérogroupes A, C, W et Y:

        Chez les nourrissons, la vaccination tétravalente est obligatoire selon un schéma vaccinal à deux doses: une dose à l’âge de 6 mois (NIMENRIX) suivie d’une dose de rappel à l’âge de 12 mois (NIMENRIX ou MENQUADFI),

        Chez les adolescents, la vaccination est recommandée:

            De 11 à 14 ans selon un schéma une dose quel que soit leur vaccination antérieure (NIMENRIX ou MENQUADFI ou MENVEO),

            De 15 à 24 ans dans le cadre du rattrapage vaccinal avec un schéma une dose (NIMENRIX ou MENQUADFI ou MENVEO).

    Concernant le sérogroupe B:

        La vaccination par le vaccin BEXSERO est obligatoire chez l’ensemble des nourrissons depuis le 1er janvier 2025 selon un schéma à trois doses (M3, M5, M12).

        Un rattrapage jusqu’à 24 mois est prévu pour les nourrissons jamais vaccinés ou au statut vaccinal incomplet ou inconnu.

    Des recommandations vaccinales particulières viennent compléter l’approche du calendrier vaccinal particulier chez les personnes à risque élevé d’IIM (personnes immunodéprimées et leur entourage familial) ainsi qu’en milieu professionnel et chez les voyageurs

    Source: Santé publique France, Direction générale de la santé

  • La covid en France et dans le monde: les faits

    Retrouvez la chronologie de l'épidémie, dans nos départements, en France et dans le monde

    Du premier cas détecté en Chine à la mise en place du confinement, du premier mort en France au 10000 décès annoncés mardi 7 avril, retour sur les dates marquantes de l'épidémie jusqu'à aujourd'hui.

    Les dates-clés de l'épidémie

    Dans nos départements et en France et dans le monde

    10 juillet- La France compte plus de 30 000 décès dûs au covid-19

    1er juillet- L'Europe commence la réouverture de ses frontières extérieures en acceptant les voyageurs d'une quinzaine de pays.

    juin-juillet- Certains pays reconfinent localement : Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Allemagne, Maroc, Italie, Serbie, Australie...

    28 juin- Second tour des élections municipales

    22 juin- Tous les élèves de primaire et de collège doivent revenir en classe.

    Les cinémas rouvrent leurs portes.

    15 juin- Les cafés et restaurants (et pas seulement les terrasses) rouvrent en Ile-de-France. Les visites dans les Ehpad sont autorisées. Les frontières rouvrent à l'intérieur de l'Europe.

    La France compte plus de 29400 décès liés au covid 19.

    4 juin-Le nombre d'hospitalisations en  Auvergne-Rhône-Alpes passe sous la barre des 1000.

    2 juin- L'application StopCovid est disponible au téléchargement.

    Deuxième phase du déconfinement:

    En zone verte:

    - la restriction de circulation (100 km autour de son domicile) est levée

    - bars et restaurants, plages, parcs, campings, musées, cinémas et salles de spectacles, zoos, salles de sports, piscines, monuments... sont autorisés à ré-ouvrir progressivement dans le respect des gestes barrières

    - tous les collèges, lycées et écoles peuvent accueillir à nouveau leurs élèves.

    Paris, la Réunion et Mayotte restent en zone orange avec des restrictions supplémentaires.

    Les Français retrouvent leurs terrasses, avec quelques contraintes sanitaires.

    1er juin- Décès à l'hôpital: Rhône: 628 ; Loire: 239 ; Ain: 95: Jura: 61 ; Haute-Loire: 16

    Saône-et-Loire: 195 ; Côte-d'Or: 243

    26 mai: Décès en Ehpad: Rhône: 480 ; Loire: 184 ; Ain: 73 Jura: 40 ; Haute-Loire: 0

    Saône-et-Loire: 87 ; Côte-d'Or: 107

    11 mai- Début du déconfinement progressif.

    Les commerces "non essentiels ouvrent, les bars et restaurants restent fermés.

    Les Français peuvent se déplacer dans un cercle de 100 km autour de leur domicile.

    En zone verte, les écoles et collèges commencent à réintégrer leurs élèves.

    Les préfets peuvent autoriser l'accès à certaines plages.

    Image

    Tous les départements passent au vert, sauf la Côte-d'Or et la Saône-et-Loire

    7 mai- La première carte du déconfinement est publiée. Il sera moins rapide dans les départements rouges.

    4 mai- La France compte plus de 25 000 décès dûs au covid-19 dont près de 40% dans les Ehpad et établissements médico-sociaux

    28 avril- Edouard Philippe présente le plan "Déconfinement progressif"

    26 avril- Décès à l'hôpital: Rhône: 468 ; Loire: 176 ; Ain: 75: Jura: 43 ; Haute-Loire: 9

    Saône-et-Loire: 146 ; Côte-d'Or: 207

    21 avril- Décès en Ehpad: Rhône: 371 ; Loire: 123 ; Ain: 47 Jura: 31 ; Haute-Loire: 1

    Saône-et-Loire: 62 ; Côte-d'Or: 91

    20 avril- La France compte plus de 20 000 décès dus au covid-19 dont 40% (7752) dans les Ehpad et établissements médico-sociaux

    13 avril, Emmanuel Macron annonce la poursuite du confinement jusqu'au 11 mai.

    À partir de là, les écoles, les crèches rouvriront peu à peu, mais pas les universités, ni les cafés et les restaurants. Et les rassemblements seront interdits jusqu’à mi-juillet.

    La France compte plus de 15 000 décès dûs au covid-19

    Pas de date de réouverture annoncée pour l'instant pour les bars et restaurants

    10 avril- 6,9 millions de salariés sont au chômage partiel. La mesure concerne 628000 entreprises.

    8 avril- La France compte plus de 10.000 décès dûs au covid-19

    8 avril- Décès à l'hôpital: Rhône: 279 ; Saône-et-Loire: 108 ; Loire: 98 ; Côte-d'Or: 83 ; Ain: 49 ; Jura: 18 ; Haute-Loire: 6

    31 mars- La France est entrée officiellement en récession au premier trimestre 2020, pour la première fois depuis 1945.

    27 mars- Prolongation du confinement jusqu'au 15 avril.

    27 mars- Premier décès en Haute-Loire

    21 mars- 130 000 Français sont bloqués dans un pays étranger en attente d'un rapatriement

    17 mars- Entrée en vigueur du confinement en France. L'UE ferme ses frontières extérieures.

    17 mars- Premier décès dans l'Ain

    Premier décès en Côte-d'Or

    Lundi 16 mars 2020 à 20h: Emmanuel Macron annonce l'entrée en vigueur des mesures de confinement à partir du lendemain.

    15 mars- Premier décès dans la Loire

    15 mars- Premier tour des élections municipales

    14 mars- Fermeture des bars, restaurants et commerces non essentiels.

    13 mars

    Interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes.

    12 mars- Premier décès d'un Saône-et-Loirien

    12 mars- Fermeture des crèches, des écoles, des collèges, des lycées et des universités

    11 mars- Premier décès d'un Jurassien

    Premiers cas en Haute-Loire

    9 mars- Interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes.

    8 mars- Premier décès dans le Rhône

    6 mars- Premier cas dans la Loire

    3 mars- Premier cas de Saône-et-Loire

    29 février- Premier cas dans l'Ain

    29 février- Interdiction des rassemblements en milieu confiné de plus de 5000 personnes.

    28 février- Premiers cas dans le Rhône

    27 février- Premiers cas de Côte-d'Or

    25 février- Premier décès d'un Français, un professeur de 60 ans, de Crépy-en-Valois, qui n'a pas voyagé dans une zone à risque

    14 février- Premier décès en France: un octogénaire chinois qui revenait d'une zone à risque

    30 janvier 2020: un médecin étudie l'image pulmonaire d'un patient dans un hôpital de Wuhan dans la province centrale du Hubei en Chine.

    8 février- Premiers malades du covid-19 hospitalisés à Lyon et à Saint-Etienne (des Britanniques en provenance de Haute Savoie)

    La France est en alerte, les hôpitaux se réorganisent pour augmenter leur capacité d'accueil en réanimation.

    23 janvier- Premiers cas déclarés en France: trois ressortissants chinois, un à Bordeaux, trois à Paris

    11 janvier- Premier mort (officiel) en Chine, un patient de 61 ans, à Wuhan.

    Des chercheurs chinois partagent la séquence génétique du virus avec le reste du monde, permettant ainsi la fabrication de tests de dépistage.

    31 décembre - La Chine informe l'OMS mais assure que la maladie est «maîtrisable et évitable» et ne se transmet pas entre humains.

    8 décembre- Première hospitalisation (officielle) en Chine.

    17 novembre- Un journal hong-kongais publie un rapport gouvernemental qui donne à cette date la détection du premier cas de Covid-19 (un homme de 55 ans originaire de Wuhan).

  • Attention zones inondées

    Floride: nombre record d'infections à Vibrio vulnificus en 2024

    Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires de l'État de Floride ont signalé un nombre record de cas et de décès dus à Vibrio vulnificus en 2024, en raison des ouragans qui se sont succédé pendant deux semaines sur la côte ouest de l'État à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre.

    Selon les données officielles de l'État, la Floride a signalé 83 cas d'infection à Vibrio et 18 décès en 2024, dépassant le précédent record de l'année de l'ouragan Ian, en 2022, où 74 cas et 17 décès avaient été enregistrés.

    Le 26 septembre 2024, l'ouragan Hélène a touché terre sous la forme d'une puissante tempête de catégorie 4 et deux semaines plus tard, le 9 octobre 2024, l'ouragan Milton a touché terre en Floride sous la forme d'une dangereuse tempête de catégorie 3, ravageant les communautés côtières qui avaient déjà du mal à se remettre des tempêtes précédentes.

    En 2024, les comtés de Citrus, Hernando, Hillsborough, Lee, Pasco, Pinellas et Sarasota ont connu une augmentation inhabituelle due à l'impact de l'ouragan Helene.

    La bactérie Vibrio vulnificus se trouve dans les milieux estuariens et est associée à diverses espèces marines comme le plancton, les crustacés (huîtres, palourdes et crabes) et les poissons.

    La maladie résulte le plus souvent de l'infection des plaies, soit par contamination d'une plaie ouverte avec l'eau de mer hébergeant la bactérie, soit par lacération de la peau par le corail ou par un poisson. L'infection peut également survenir après ingestion d'eau ou de coquillages contaminée par la bactérie.

    Il s'agit d'une bactérie très virulente qui peut causer trois tableaux infectieux bien distincts :

     

        Une gastro-entérite aiguë, après ingestion de fruits de mer contaminés, associant vomissements, diarrhée et douleurs abdominales ;

        Une infection nécrosante des plaies survenant 24 heures après une baignade avec une peau lésée ou une blessure par des poissons à épines (tilapia) ;

        Le sepsis sévère à Vibrio. La porte d'entrée est digestive, lors d'un repas d'huîtres ou de crustacés consommés crus. L'incubation est courte (médiane 18 heures). Le développement du sepsis est rapide voire fulminant, avec fièvre, syndrome toxique, et cellulite ou fasciite nécrosantes par dissémination hématogène des extrémités des membres. La majorité des patients est porteuse d'une maladie hépatique chronique ou d'une surcharge en fer (alcoolique, cirrhose, hémochromatose). Les facteurs de risque de moindre importance incluent le diabète, l'insuffisance rénale, la thalassémie, une corticothérapie.

    Pour se protéger contre Vibrio vulnificus, il est donc recommandé :

        d'éviter d'exposer les plaies ouvertes, les coupures ou les éraflures à l'eau de mer ou à l'eau des estuaires.

        d'éviter de consommer des crustacés non cuits.

        de nettoyer et surveiller immédiatement les plaies reçues dans le milieu marin ou provenant de coquillages non cuits; consultez immédiatement un médecin en cas de signes d'infection.

    Source : Outbreak News Today

  • Maladies hivernales

    France: l'activité de la grippe reste intense et la couverture vaccinale de la population à risque de grippe sévère est inférieure à celle de la saison dernière (35%)

    En France, en semaine 03 de 2025 (13 au 19 janvier 2025), l’activité liée aux infections respiratoires aiguës (IRA) était globalement stable tous âges confondus. Toutefois les indicateurs augmentaient chez les moins de 15 ans et diminuaient chez les plus de 15 ans en ville et à l'hôpital. Cette activité était principalement portée par la grippe

    1. Grippe saisonnière

    Dans l'Hexagone, l'activité de la grippe demeurait intense en S03 avec toutefois une dynamique différente selon les classes d'âge. Les indicateurs étaient globalement en hausse chez les moins de 15 ans et en baisse chez les 15 ans et plus.

    En ville, l'activité continuait de progresser chez les enfants particulièrement chez les 5-14 ans, était stable chez les 15- 64 ans et diminuait chez les 65 ans et plus. La part des syndromes grippaux dans les actes médicaux SOS médecin était d'un niveau élevé dans toutes les classes d'âge (24,1% soit +1,6 point par rapport à la S02). Cette augmentation concernait les 5-14 ans (+5,6 points) et les moins de 5 ans (+2,6 points).

    A l'hôpital, les indicateurs grippe/syndrome grippal étaient en diminution tous âges confondus (4,1% des passages vs 4,3% en S02), mais on observait une nette augmentation de ceux-ci parmi les passages aux urgences et des hospitalisations chez les moins de 15 ans, particulièrement chez les 5-14 ans. En revanche, ces indicateurs étaient en diminution chez les plus de 15 ans. La part des hospitalisations pour grippe/syndrome grippal parmi les hospitalisations toutes causes se situait toujours à un niveau d'intensité très élevé chez les moins de 15 ans et redescendait cette semaine à un niveau modéré chez les plus de 15 ans. En S03, 18% des passages aux urgences pour grippe/syndrome grippal ont donné lieu à une hospitalisation tous âges confondus (22% en S02). Les 65 ans et plus représentaient 58% des hospitalisations après passage aux urgences pour grippe/syndrome grippal (67% en S02). Depuis la semaine 40, 697 cas de grippe, ont été signalés par les services de réanimation participant à la surveillance (non exhaustif) ; 71% de ces malades pour lesquels l'information était connue n'étaient pas vaccinés contre la grippe.

    Dans les établissements médicaux-sociaux, les cas groupés d'IRA signalés demeuraient majoritairement attribués à la grippe.

    La part des décès avec une mention de grippe parmi les décès certifiés électroniquement diminuait légèrement par rapport à la S02 tout en restant à un niveau très élevé par rapport aux épidémies précédentes (6,8% en S03 vs 7,3% en S02), indiquant une sévérité marquée de l'épidémie.

    En semaine 02, les taux de positivité des prélèvements réalisés en ville par les laboratoires de biologie médicale, en médecine de ville chez les patients consultant pour IRA et en milieu hospitalier étaient respectivement de 32% (+1,5 points par rapport à la SE02), 51,5% (-2,5 pt) et 21,9% (+1 pt).

    Les trois virus A(H1N1)pdm09, A(H3N2) et B/Victoria co-circulaient. Les analyses de caractérisation des virus indiquaient que les souches virales A(H1N1)pdm09 et B/Victoria circulant actuellement en France sont apparentées aux souches présentes dans les vaccins grippe 2024-25. Cette co-circulation de trois virus, qui sont décrits pour avoir un impact différent selon les groupes d’âges, est inhabituelle et pourrait expliquer que toutes les classes d’âges soient touchées de façon importante.

    Dans l’Hexagone, en semaine 03, toutes les régions étaient en épidémie, y compris la Corse. En Outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane étaient en épidémie, Mayotte était en pré-épidémie.

    La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe, en particulier contre les formes graves de la maladie. Rappelons que dans le contexte épidémique actuel, les autorités de santé invitent tous les professionnels de santé concernés par les campagnes de vaccination contre la grippe saisonnière et en particulier les pharmaciens d’officine, à intensifier la communication auprès de leurs patients, notamment ceux à risque, autour des éléments suivants:

     

        Rappel des gestes barrières nécessaires et efficaces contre la propagation du virus (lavage de mains, port du masque lorsque les personnes sont contaminées) ;

        Incitation à se faire vacciner lorsque les personnes sont à risque de développer une forme grave de la grippe.

    La couverture vaccinale contre la grippe au 30 novembre 2024 (données intermédiaires) était de 35,2% chez l'ensemble des personnes ciblées par la vaccination, de 41% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et de 19% chez celles âgées de moins de 65 ans à risque de grippe sévère. Ces couvertures vaccinales sont inférieures à celles estimées pour la saison 2023-2024 à la même date.

    1. Bronchiolite

    En SE03, une diminution des indicateurs syndromiques de la bronchiolite était observée en ville et à l'hôpital pour la cinquième semaine consécutive.

    Pour les nourrissons les plus jeunes, l'intensité est restée inférieure à celle des épidémies antérieures.

    Chez les enfants de moins de deux ans, les bronchiolites représentaient respectivement 4% (-0,7 point par rapport à la SE02) des actes médicaux SOS Médecins, 7,3% (-1,2 pts) des passages aux urgences et 15,3% (-4 pts) des hospitalisations après passage aux urgences.

    Le taux de positivité du VRS (virus respiratoire syncytial ) continuait à diminuer en médecine de ville comme à l'hôpital.

    Dans l'Hexagone, en S03, la Corse passait en épidémie. Les autres régions étaient toutes en post-épidémie, sauf l’Île-de-France qui était revenue à un niveau de base en S02. Dans les DROMs, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane étaient en post-épidémie et Mayotte restaient en épidémie.

    La campagne d'immunisation passive des nouveau-nés contre les infections à VRS est toujours en cours. Deux stratégies sont possibles: soit la vaccination de la femme enceinte pour protéger le nouveau-né ou le nourrisson de moins de 6 mois soit l'immunisation des nourrissons par un anticorps monoclonal.

    1. Covid 19

    Les indicateurs syndromiques du covid 19 restaient globalement stables en ville et à l'hôpital par rapport à la semaine précédente et à des niveaux bas.

    Les taux de positivité pour SARS-CoV-2 continuaient à diminuer en ville comme à l’hôpital. L’indicateur de suivi du SARS-CoV-2 dans les eaux usées diminuait également (-24,1%).

    Depuis la semaine 40, 243 cas de covid 19 ont été signalés par les services de réanimation participant à la surveillance ; 68% étaient âgés de 65 ans et plus et 90% des malades dont le statut vaccinal était connu n’étaient pas vaccinés.

    La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la COVID-19, en particulier des formes graves de cette maladie. La couverture vaccinale contre la COVID-19 au 30 novembre 2024 (données intermédiaires) est estimée à 12,5% chez l'ensemble des personnes ciblées par la vaccination, à 14,8% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et à 5,7% chez celles âgées de moins de 65 ans à risque de COVID-19 sévère. Ces couvertures sont possiblement sous-estimées.

    La campagne de vaccination conjointe contre la grippe et le Covid-19 est prolongée jusqu’au 28 février 2025.

    Source: Santé publique France