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santé - Page 5

  • Retour aux années 1970

    Fin de l'universalité de l'accessibilité au logement.

    En renouant avec la notion de 'quotas' de logements accessibles aux personnes handicapées, le Gouvernement signe un retour à des dispositions d'attribution combattues depuis les années 1970, proteste l'architecte Louis-Pierre Grosbois.

    Pourquoi construire le plus possible de logements facilement accessibles ? La société dans sa diversité le demande : l'augmentation de la longévité, le souhait du "bien vieillir ensemble", la fluidité de la vie sociale, mènent à la recherche d'égalité dans le traitement des individus. L'accessibilité spécifiquement établie comme une compensation au handicap est devenue la base du confort de tous : de l'ascenseur au balcon de plain-pied et à la douche à niveau, jusqu'aux transports et aux bâtiments publics. Dans la société industrielle, la standardisation de la construction, établie sur le confort d'usage, permet de supprimer le surcoût de la réalisation. L'accessibilité ne se caractérise pas par l'application de normes. C'est une conception plurielle : esthétique, technique, humaine et universelle.

    Or le projet de loi Évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ELAN), adopté le 12 juin par l'Assemblée Nationale, revient sur l'universalité de cette accessibilité. Il renie ainsi l'engagement de la loi de 2005 et la résolution du Conseil de l'Europe de 2001, signée par la France, qui soulignait que "la conception universelle et l'accessibilité ont un rôle de premier plan à jouer dans la promotion des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales". L'ampleur de ce reniement se mesure par l'exemple dans l'allégement des normes envisagé dans la loi : au lieu du "tout accessible", dans les bâtiments de quatre étages, elle instaurera, comme c'est déjà le cas dans les logements pour étudiants, un quota de 10% d'appartements répondant à ces exigences.

    Des logements accessibles et adaptés vides.

    Nous voilà projetés quarante ans en arrière : retour de la règle du quota et, avec elle, de la ségrégation par attribution de logements dans des espaces réservés, ce qui constitue une véritable entrave à la vie sociale. Un rappel historique s'impose : les lois de 1966 et 1967 favorisaient l'attribution d'un quota de 1% de logements collectifs de type 1bis aux personnes handicapées physiques qui ne disposaient donc d'aucun libre choix. De septembre 1974 à février 1975, j'ai réalisé une étude de terrain sur "L'insertion des handicapés physiques dans la ville nouvelle d'Evry" à la demande de l'Etablissement public d'aménagement de cette ville. L'analyse a montré que :

    - Les logements attribués étaient tous à rez-de-chaussée. L'absence dans l'immeuble d'ascenseur ou de cabines d'ascenseur accessibles empêchait toute possibilité de visite aux voisins.

    - Souvent situés près de l'entrée, ces appartements, peu attractifs à cause du bruit, de la proximité fréquente des poubelles et du manque de sécurité, étaient attribués par quota aux personnes handicapées.

    - De plus, le lieu d'implantation de ces logements accessibles n'était pas en cohérence avec l'accessibilité des moyens de transport et des équipements collectifs.

    En conséquence, ces logements accessibles et adaptés restaient vides !

    Un nouvel état d'esprit.

    Lors de la préparation de la loi de 1975 en faveur des personnes handicapées et de ses décrets d'application, des modalités techniques se sont imposées : "Les logements situés au rez-de-chaussée et aux étages, desservis par ascenseur, doivent être adaptés, par des travaux simples, aux besoins particuliers des personnes circulant en fauteuil roulant" (décret du 4 août 1980). En parallèle, l'accessibilité verticale a été améliorée : l'ascenseur est devenu obligatoire pour les immeubles à partir de quatre étages au lieu de cinq. Les dispositions de la réglementation française appliquées aux logements collectifs entre 1975 et 1980 ont promu un nouvel état d'esprit : la place de la personne handicapée dans l'habitat est "parmi les autres". Il ne doit pas y avoir de mise à l'écart de la vie sociale par défaut d'accessibilité. Parallèlement, cette "conception universelle" a été appliquée aux nouveaux moyens de transports et aux équipements collectifs. La loi ELAN signe donc un retour à des dispositions d'attribution des logements combattues depuis les années 1970.

    L'accessibilité universelle, démarche la moins coûteuse.

    L'argument économique avancé (le moindre coût) pour justifier une politique de quota ne résiste pas à l'analyse. Par exemple, les 98 logements pour étudiants réalisés à Paris en 2013, par les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal : toutes les chambres possèdent une salle d'eau individuelle et accessible, alors que ce n'était pas obligatoire. Pourquoi ce choix ? Parce que cela revient moins cher de les réaliser toutes accessibles plutôt que 90 % non accessibles et 10 % seulement accessibles...

    La vérité économique est là : ordonner, répéter, simplifier dès la conception dans la perspective de l'accessibilité universelle et d'un usage de confort pour tous s'avère la démarche la moins coûteuse. Cette loi qui générerait le maintien à l'écart d'une partie de la population du reste de la société est en contradiction totale avec la France de 2018 et en particulier avec la volonté du "bien vieillir à domicile". La liberté de chacun passe par l'égalité face à l'accessibilité. Ce droit universel avait été énoncé il y a plus de quarante ans à l'ONU lors d'une réunion internationale baptisée "Barrier free Design" (Concevoir sans obstacles). "Pour permettre le libre choix, il est recommandé de construire des logements adaptables", soulignait notamment la résolution publiée le 8 juin 1974. Permettre le libre choix est une prescription primordiale pour combattre la mise à l'écart de la société. Ne la renions pas.

    Louis-Pierre Grosbois, Architecte urbaniste, professeur honoraire à l’Ecole nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette. Première publication dans Le Monde (édition Abonnés) du 30 mai 2018.

    yanous.com

  • ATTENTION: FRANCE EN DANGER!

    Un membre du GIGN nous dit de nous préparer!

    Suite à la fusillade de Marseille, un membre du GIGN avertit les Français: " préparez-vous"!

    Bobard? Réelle information? Intox? Libération de la parole chez les forces de l’ordre?

    Laurent Obertone nous livre le message d’un membre du GIGN, suite à la fusillade de la Busserine, à Marseille, ce lundi 21 mai.

    https://fr-fr.facebook.com/obertone.laurent/

    Laurent Obertone, journaliste, écrivain, auteur de "France Orange mécanique", de "La France Big Brother" et de "Guérilla" est un spécialiste des faits divers, mais de ceux qui n’intéressent pas la presse de gauche.

    Il estime en effet que "les deux tiers des infractions sont commis par des individus issus de l’immigration, ce qu’il considère comme un sujet tabou, nié pour des raisons morales".

    La fusillade du quartier de la Busserine, une cité de 4000 habitants connue pour ses trafics en tout genre, n’a fait aucun blessé grave. Était-ce une sorte d’avertissement de la part de narco-gangsters en butte avec des rivaux?

    "Une action d’intimidation" pour Le Monde, seulement "des policiers mis en joue" pour Libé qui rappelle qu’en février 2015, " une spectaculaire fusillade avait éclaté entre des policiers et des trafiquants de drogue qui avaient recruté des "mercenaires kosovars" pour une opération commando contre des concurrents dans une autre cité sensible de Marseille, à La Castellane ". Là aussi, sans faire de blessés.

    Bref, comme d’habitude, rien de méchant pour les médias.

    Pour les forces de l’ordre, il en va autrement: ce sont " des signaux faibles " pour les politiques mais les prémices d’une guérilla à venir pour les professionnels de la sécurité et du renseignement. Pour ne pas dire, qui sait, une guerre civile dans 10, 20 ou trente ans?

    Ce message, s’il émane véritablement d’un membre du GIGN, est étonnant pour plusieurs raisons:

    Car venant d’un militaire soumis au devoir de réserve et à la confidentialité, et plus encore, d’une unité d’élite

    Car mélangeant actualité mondaine, faits divers, revendications et considérations politiques, comme un " tract syndical "

    Car posant une énigmatique injonction: "préparez-vous"

    Ce " préparez-vous " est-il destiné aux voyous? Au Français? Et pour ces derniers, se préparer à quoi?

    Car enfin, la population autochtone reste bien démunie face à des racailles islamisées munies d’armes de gros calibre. Que pourrait-elle leur opposer: des bombes au poivre? Des fusils à plombs? Du calibre 12? Sans compter des lois et des juges impitoyables avec les tenants de la légitime défense. Alors la constitution de milices armées et d’opérations commando, n’en parlons pas!

    Sans partager sa ligne éditoriale, le site Breizh Atao analyse assez clairement la situation:

    "La population civile hexagonale, notamment dans les grands centres urbains de France, est à la fois sous l’étroite surveillance politique du gouvernement et exposée à une rééducation systématique, notamment via les médias d’état, sur la nature fondamentalement positive et bénéfique du processus de libanisation ethnique de l’Hexagone.

    Tout propos contredisant cette vérité d’état se conclut, pour le citoyen déviant, par un cocktail mêlant menaces de la part de la police sur ordre de la magistrature – donc du gouvernement – et procès politiques à spectacle.

    Si l’ultra-gauche bénéficie d’une bienveillance évidente de la part de la presse d’état et du gouvernement, qui vient par exemple d’allouer des centaines d’hectares aux Zadistes de Notre-Dame des Landes, le moindre local associatif réunissant des citoyens sceptiques quant à l’immigration de masse, l’islam radical ou le caractère criminogènes des bandes ethniques, est immédiatement ciblé par le sommet du pouvoir.

     

    En d’autres termes, il ne peut y avoir aucune "préparation" car l’instinct de conservation des populations a été méthodiquement détruit pour permettre, précisément, la balkanisation raciale et religieuse de l’Hexagone de s’opérer à leur détriment.

     […]

    Le socialisme d’état français […] tient la population autochtone comme le véritable ennemi stratégique et non pas les millions d’allogènes établis en France.

    L’État Français a déjà acté de son islamisation comme le démontre l’attitude d’Emmanuel Macron, ouvertement allié aux Frères Musulmans. Dans ces conditions, tout ce qui s’oppose à cette " évolution politique " soutenue au plus haut niveau est identifié comme un obstacle à éradiquer.

    Toute " préparation " des autochtones amènera, invariablement, l’État Français à durcir ses opérations contre la population hexagonale tentant de se révolter. "

    https://breizatao.com/2018/05/22/marseille-un-membre-du-gign-invite-la-population-francaise-a-se-preparer-a-un-scenario-de-guerilla-faute-de-reaction-politique/

    Mais face au terrorisme islamiste, aux embrasements réguliers des zones de non-droit, à l’invasion migratoire et, de facto, à l’islamisation de la société, museler les voix dissidentes, de plus en plus nombreuses, deviendra un exercice difficile voire intenable pour le gouvernement et ses serviteurs. Plus encore si les forces de l’ordre se rallient en masse à la cause identitaire, à la défense de la France et des vrais Français de cœur.

    Est-ce le sens de ce martial "préparez-vous"?

  • ALERTE! faites passer...

    Echange courriels avec mes copines dont l'une est médecin

     

    >> Bruxelles cautionne l'huile de moteur dans votre assiette

    >> Le groupe Saipol, maison mère des mayonnaises Lesieur, a reconnu avoir fabriqué de la mayonnaise avec de l’huile de tournesol coupée à l’huile de moteur.

    >> 

    >> L’information a été révélée par le Canard enchaîné, le 14 mai 2018.

    >> 

    >> Saipol s’approvisionne en effet en Ukraine. Ils se sont aperçus – trop tard- avoir utilisé 40 000 tonnes d’huile de tournesol coupées avec 280 tonnes d’huile de moteur.

    >> On parle donc d’une escroquerie d’ampleur… industrielle.

    >> 

    >> Mais le plus fort est la suite de l’affaire :

    >> Les produits restent en rayon

    >> 

    >> L’affaire est portée à la connaissance de la Répression des Fraudes dès le 21 avril 2018. Il faudra cinq jours pour que soit décidé d’enlever des produits des rayons. Mais une semaine plus tard (le 2 mai), on apprend que tous les produits qui contiennent moins de 10% d’huile de tournesol dénaturée peuvent rester en rayon. Ils continueront à être vendus aux consommateurs comme si de rien n’était, alors que les Autorités sont au courant !

    >> 

    >> C’est en effet une décision qui arrive de Bruxelles. Elle affirme que l’huile de moteur n’est " pas si dangereuses que ça ". Un homme de 60 kg en bonne santé pourrait selon la Commission européenne en ingurgiter jusqu’à 1,2 gramme par jour, "sans risque" !!

    >> 

    > mais c'est bien sur.... :-) et après avoir mangé cela, on part en courant en vrombissant?

    > ca dégoute d'être médecin, si à la base on donne n'importe quoi à manger aux gens ( je ne sais plus dans quel pays de l'est, on avait remplacé le sel de table, par du sel pour déneiger... cela coutait moins cher, donc il y avait un trafic , j'ai oublié les détails... mais bon, ce n'était pas bien " sain")

    > toute façon, je ne mange pas de mayo industrielle, le gout est bizarre, y a un truc qui ne va pas dedans. (cela sent le "pas normal trafiqué" et donc cela ne fait pas plaisir )

    > et je ne mange quasiment pas de plats préparés, je trouve des gouts pas normaux ou trop fades à pas mal de choses....j'ai été nourrie aux légumes du jardin de mon grand père.

     Ma réponse

    La mayo? c'est tellement facile à faire et tellement plus sain que c'est une honte d'achet de l'industrielle quand on aime ses enfants!!!

    Voici ma recette:

    Une cuillère à café de moutarde, un jaune d'œuf, de l'huile, sel (peut-être) et poivre

    un peu de tomates concentrée si vous voulez donner un peu de couleur (pour les enfants) et cela s'appelle “sauce Aurore“.

    Pas la peine de vous casser la tête d'avoir les ingrédients à température ambiante; je n'ai jamais observé cette info.

    Dans un bol, je met le jaune avec la moutarde et je bats durant trois minutes à la fourchette: c'est cela l'essentiel: bien, bien, bien mélanger la moutarde au jaune

    et on bat s'en s'arrêter, de façon normale avec la fourchette, en continue, s'en s'arrêter J'AI DIS!

    Au bout de trois à quatre minute, on rajoute 1 GOUTTE, très petite goutte d'huile (on stoppe) et l'on bat durant trois minutes à la fourchette, on rajoute une goutte de plus (on stoppe) et l'on bas

    durant trois minutes à la fourchette; on rajoute deux gouttes (on stoppe)  et on bats durant trois minutes à la fourchette s'en s'arrêter…

    on rajoute trois gouttes (on stoppe) on bats toujours et, petit à petit, on fait couler très, très doucement l'huile en battant à la fourchette; on s'interromps de verser l'huile si l'on voit qu'elle ne s'amalgame pas avec la vitesse du fouettage….

    on verse l'huile et on bat à la hauteur de la quantité souhaitée de mayonnaise. Poivrez, salez, mettre du concentré de tomates, des herbes aromatique ou de l'ail pillé A LA FIN SEULEMENT.

    d'autres recettes? mon autre blog: www.cuisine-toulousaine.com

     

    Pour la conserver maximum, très grand maximum, deux jours, rajoutez une cuillère à soupe de vinaigre BOUILLANT.

    Et SURTOUT de chez SURTOUT, on utilise cette mayonnaise fraîche au plus tard le lendemain; ensuite, poubelle! danger de microbes et visite toilettes assurée!

  • GAFA: manipulations

    Comment nos cerveaux sont-ils influencés par les plateformes numériques?

    Alors que le scandale de Facebook et Cambridge Analytica continue d'alimenter l'actualité, la mise en lumière des techniques d'influences numériques n'est pas ou peu abordée.  Elles conditionnent pourtant l'économie de la donnée au cœur du modèle des entreprises de plateformes numériques. Gratifications cognitives, brouillage des repères sensoriels, suppression des efforts cognitifs et autres syndromes de manques ou de récompenses : comment nos cerveaux sont-ils influencés par les plateformes numériques?

    Dès 2016, Facebook avait été dénoncé pour ses expériences d'influence de ses utilisateurs : la contagion émotionnelle de masse par les modifications de flux de news avait été testée sur 670 000 utilisateurs anglophones du réseau social, avec succès.

    Prochain article "Pourquoi Facebook veut-il connaître les émotions de ses utilisateurs?"

    Fin 2017, d'anciens responsables de Facebook dénonçaient les "dangers" du réseau social, ses effets néfastes:

    "Sean Parker, l’ancien président du groupe qui possède encore des parts dans l’entreprise, dénonçait un réseau social qui " exploite la vulnérabilité de l'humain et sa psychologie ". Quant à Justin Rosenstein, le créateur du bouton " J’aime " qu’il décrit comme de " vives frémissements de pseudo-plaisir ", il dit avoir drastiquement limité son utilisation du réseau."

    L'utilisation massive des plateformes via des smartphones est devenue la règle et commence à poser de nombreux problèmes : troubles du sommeil, de la concentration, lien social altéré, comportements obsessionnels, manques, insatisfactions, compulsions, et autres modifications émotionnelles en sont les principaux. En France, sortir avec son smartphone est devenu aussi naturel et indispensable que de sortir habillé, avec l'angoisse perpétuelle de ne pas pouvoir le consulter. "Le temps de cerveau" mis à disposition des plateformes numériques est impressionnant : 92% des Français utilisent leur smartphone sur leur lieu de travail, 90% ne sortent jamais de chez eux sans lui, 84% l'utilisent en même temps qu'ils regardent la télévision…

    La question du "pourquoi" cette nouvelle forme d'addiction de masse existe n'est pas encore franchement débattue, alors que les raisons sont scientifiques, savamment développées dans des laboratoires de recherche des grandes firmes et s'appuient sur les neurosciences. La science de l'influence numérique a un nom, la captologie, et les Français—  plus ou moins jeunes — ne passent pas des heures chaque jour à appuyer sur des icônes, répondre à des messages, des sollicitations, vérifier les "j'aime" Facebook, les "flammes" snapchat ou retweeter, par pur choix délibéré et envie consciente de le faire : les interfaces sont conçues à l'aide de techniques activant certaines parties du cerveau des utilisateurs afin de les inciter, les influencer et les motiver.

    Biais cognitifs : les failles du cerveau humain exploitées par les plateformes

    Les biais cognitifs — de manière simplifiée — sont des mécanismes de la pensée qui permettent une déviation du jugement de façon inconsciente. Savoir les utiliser permet à des annonceurs et des entreprises Internet d'amener les utilisateurs à agir, se comporter, obtenir une compréhension dans un sens déterminé. L'une des techniques les plus simples et efficaces que les plateformes numériques utilisent est le système de notifications : les sons ou la vibration qui nous alertent des dizaines ou centaines de fois par jour — d'une nouvelle intéraction numérique — ont un effet direct sur le cortex sensoriel et notre lobe pariétal. Les spécialistes en dynamiques cérébrales et cognition estiment que ces "déclencheurs d'attention" sont très importants pour notre cerveau réptilien, et ce, depuis le début de l'humanité puisqu'ils permettaient de savoir si des menaces s'approchaient. Ce détournement d'attention par l'alerte sonore est excessivement difficile à contrôler et appelle l'utilisateur à intéragir en permanence. Ce biais cognitif a été exploité par les constructeurs de smartphone et les developpeurs d'applications pour inciter les utilisateurs à les utiliser en permanence.

     Un autre phénomène en lien avec le cerveau est crucial pour les plateformes numériques : la libération de dopamine chez l'utilisateur. Logique, puisque cette molécule est un neurotransmetteur ainsi qu'une neuro-hormone produite par une partie du cerveau, l'hypothalamus, qui permet l'activation "du circuit de la récompense". La dopamine est aussi appelée "l'hormone du plaisir" :

    Le circuit de la récompense a pour rôle de favoriser les comportements utiles à la survie de l'organisme. Il incite la personne à reproduire les expériences qui lui ont procuré du plaisir. La dopamine assure la bonne transformation des éléments chimiques entre les neurones et provoque une sensation de satisfaction. ("Les effet de la dopamine", dopamine.fr)

    Une action agréable libère de la dopamine — comme manger quelque chose de très bon ou avoir des relations sexuelles —  et cette neurhormone incite la personne à renouveler l'expérience afin de retrouver la satisfaction que celle-ci a engendrée. Le comportement des individus est donc directement lié à la dopamine puisqu'elle agit en quelque sorte sur la motivation humaine. Le manque de dopamine peut d'ailleurs créer une dépression nerveuse et des comportements apathiques. Les neuroscientifiques travaillant pour les firmes Internet ont donc compris qu'il était possible d'influencer directement le cerveau de l'utilisateur par des gratifications instantanées, aléatoires permettant la libération de dopamine : Les "j'aime" des amis Facebook, les retweets et favoris de ses abonnés Twitter, les "flammes" de ses correspondants Snapchat, etc, sont autant de redoutables activateurs du circuit de la récompense et libèrent donc de la dopamine dans les cerveaux des utilisateurs, et ce, quotidiennement.

    Immersion, captation de l'attention

    Le neuro-marketing numérique est en perpétuelle évolution et ne cesse de s'affiner. Les recherches pour capter et conserver l'attention des utilisateurs continuent d'agiter les spécialistes du domaine, en collaboration avec les développeurs d'applications. Le principe d'immersion, par exemple, est de plus en plus mis en œuvre pour empêcher l'internaute de décrocher d'une plateforme en créant une continuité permanente de nouveaux "objets d'attention" : vidéos, informations, tout doit s'enchaîner automatiquement dans un même contexte, avec des algorithmes s'adaptant le plus possible aux goûts de l'internaute afin de ne pas le laisser "souffler" et le forcer à attendre le prochain élément visuel.

    Le monde de l'écran en "choix automatiques continus" compresse ainsi le temps et immerge visuellement celui qui le regarde. Ce phénomène exploite des méthodes de brouillage des repères sensoriels et de suppression de l'effort cognitif gérés par le cortex visuel. Les spécialistes expliquent très bien la fonction de ces méthodes immersives : pousser à la surconsommation de contenus, capter l'attention au maximum et créer des phénomènes de "gloutonnerie visuelle". Les sites de pornographie pratiquent massivement ces techniques qui leur assurent des millions de personnes ne pouvant plus s'arrêter de regarder les nouvelles vidéos proposées.

    …et peur de manquer

    Les méthodes utilisées par les neurosciences sur internet ne peuvent être décrites — et ne sont probablement pas toute connues — mais le système basé sur "la peur de manquer" reste un  classique qui devrait questionner les internautes le subissant. Que ce soient des images présentes "seulement quelques instants" sur une plateforme, des articles déclarés comme "le dernier en stock" ou le "ce que vous avez manqué" de Twitter, le principe reste celui de faire appel à une partie précise du cerveau, l'amygdale :

     "Située dans la partie frontale du lobe temporal, elle regroupe plusieurs circuits d’alarme et joue un rôle essentiel dans le décodage de nos émotions, principalement dans le mécanisme de la peur. L’amygdale est également en étroite connexion avec l’hippocampe où sont stockés des souvenirs. Ainsi, une peur peut être déclenchée par le seul souvenir d’une frayeur passée, ou par tout contexte associé à un événement vécu comme traumatisant."

    La crainte de perdre, de passer à côté de quelque chose, de ne pas être au courant, de rater une opportunité est entretenue par des algorithmes ciblant très précisément les profils des utilisateurs grâce à la collecte de leurs données personnelles permettant ainsi de réveiller dans leur cerveau les manques — et surtout peurs de manquer — les plus importants pour eux.

     

     A l'heure des campagnes marketing pour les casques virtuels, de la réalité numérique "augmentée" — alors que d'anciens responsables ou salariés de firmes Internet alertent sur les campagnes d'influence et de manipulations en ligne — le questionnement sur l'utilisation des neurosciences par les entreprises du Net ne semble toujours pas émerger. Le Règlement sur la protection des données (RGPD) ne permettra pas de stopper cette économie de l'influence et de l'attention (appelée aussi "capitalisme cognitif"), puisqu'il permettra seulement aux utilisateurs d'autoriser que leurs plateformes préférées continuent à utiliser leurs données pour mieux… profiter des biais cognitifs, afin de les influencer et les captiver…

    A quand un grenelle du neuro-marketing en ligne?

    tv5monde

  • Message à faire passer...

     

    hyg mains.pdf

     

    Incroyable, non?

     

  • Avec ce froid, une petite tisane?

     Bien sûr, il y a des tas et des tas de tisanes... bio!