Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

société - Page 4

  • Los Angeles: France Info conteste six évidences…

    …énoncées par la ré-infosphère

    (image I.A.)

    France Info, alias Radio Bolcho (RB) a "fact-checké" six constatations qui courent sur les réseaux sociaux, pour les infirmer. Après un "débunkage" effectué par l’élite journalistique, les gueux que nous sommes sont donc tenus de considérer comme fausses les affirmations suivantes:

        Les pompiers combattent les flammes avec des sacs à main par manque de moyens

        Des camions de pompiers ont été bloqués pour des tests d’émissions polluantes

        Le gouverneur de Californie est responsable d’un problème d’approvisionnement en eau

        Des milliards pour les immigrants illégaux mais pas pour les incendies

        La maire de Los Angeles a réduit le budget dédié aux pompiers

        Des Afro-Américains ont été surpris en train de piller des maisons

    Pour RB, il s’agit de soutenir le pouvoir démocrate local, mis à mal lors des incendies qui viennent de ravager Los Angeles.

    Première affirmation: Pour Radio Bolcho, le fait qu’elle soit fausse est qu’elle a été démentie par le Département des pompiers de Los Angeles. Puisqu’on vous le dit. Les sacs utilisés par les pompiers ne sont pas des sacs à main de femmes mais, affirme le médiat central, de "vrais sacs dédiés" que "pompiers utilisent pour différents usages" (?)".

    Utiliser une lance et la connecter à une borne à incendie, explique le média, peut prendre en effet du temps, et utiliser un sac en toile permet d’agir vite, ce qui est primordial en cas de propagation rapide des flammes".

    "C’est un outil simple mais efficace qui peut aider à empêcher un petit incendie de se transformer en catastrophe majeure". Sauf qu’appeler les pompiers et attendre qu’ils viennent prend aussi du temps…

    On ne voit pas pourquoi les particuliers ne se sont pas confrontés aux flammes pendant qu’il en était encore temps, avec les moyens du bord: sacs, casseroles, seaux à eau, etc.

    Autre argument de RB:

    Alex Jones a affirmé, vidéos à l’appui, que les pompiers de Los Angeles ont combattu les incendies avec des sacs à main pour femme en guise de seaux. Or Alex Jones est un sale complotiste "qui attribue ce manque de moyens à l’aide envoyée à l’Ukraine, en guerre contre la Russie depuis bientôt trois ans. Son message, posté sur X le 9 janvier, a été vu plus de 29 millions de fois".

    Jones est un méchant garnement qui a été déjà condamné pour avoir propagé des "fake news". Je vous laisse imaginer les gorges chaudes de RB si sur une vidéo, on voyait un soldat russe tentant d’éteindre un feu avec un simple sac de toile…

    "Coutumier des fausses informations et soutien de Donald Trump, Alex Jones avait été condamné en octobre 2022 à payer 965 millions de dollars d’indemnisations (environ 915,5 millions d’euros) pour avoir nié la réalité du massacre de l’école de Sandy Hook en 2012" affirme RB.

    Cette "amende" au montant totalement loufoque ne prouve en rien qu’Alex Jones a tort. Elle prouve simplement qu’aux Etats-Unis, il vaut mieux s’entourer de bons avocats et ne pas avoir d’étiquette d’ "extrême droite" collée aux guêtres quand on est confronté à des difficultés judiciaires.

    Deuxième affirmation:

    "Une soixantaine de camions venant de l’Oregon auraient été empêchés d’intervenir contre les feux car ils ne répondaient pas aux normes imposées par la Californie en matière de pollution, selon un compte pro-Trump très suivi sur X, qui partage une courte vidéo de la prétendue scène "annonce RB qui concède quand même que" cette fausse information est devenue virale après un article du journal Santa Monica Observer".

    Or, selon RB, "Les camions ont bel et bien été arrêtés à Sacramento et ont subi un contrôle de sécurité de routine pour vérifier l’état des moteurs, mais ils ont poursuivi leur route".

    Une situation ubuesque qui ne fait pas broncher RB… Alors que des feux gigantesques ravagent Los Angeles et que l’Etat de l’Oregon dépêche ses propres pompiers sur place, les autorités du coin préfèrent "vérifier l’état des moteurs" plutôt que de les envoyer sur site en urgence. Curieux…

    Troisième affirmation:

    "Il y a bien eu des problèmes d’approvisionnement en eau lors des incendies" reconnaît RB.

    Néanmoins, "les arguments utilisés par Donald Trump ne sont pas fondés".

    Evidemment, puisque c’est the Donald qui les avance. "D’après le site américain de fact-checking Snopes, argumente RB, le président élu fait référence à un projet proposé en 2019, qui visait à acheminer de l’eau depuis la Californie du Nord vers des fermes et des zones urbaines de la Californie du Sud.

    Or, ce projet risquait de mettre en danger une espèce de poisson en voie de disparition". Nous y revoilà.

    Alors que cette histoire ubuesque de sauvegarde d’un espèce a été "débunkée" par tous les médias "sérieux" –  qui l’ont déclarée inexacte – , RB la remet au goût du jour. Il ajoute: "Le Gouverneur Gavin Newsom s’y est donc opposé, contre l’avis de l’administration Trump de l’époque. Mais il n’a jamais refusé de signer un tel accord, car aucun contrat n’a vu le jour.

    Le service de presse du gouverneur a démenti les propos du milliardaire sur X: "Il n’existe pas de document tel que la déclaration de restauration de l’eau – c’est de la pure fiction".

    RB pédale en plus dans la semoule: "Par ailleurs, rien n’indique que ce plan aurait eu une incidence sur l’approvisionnement en eau". Comprenne qui pourra.

    Par ailleurs, si l’approvisionnement en eau des réservoirs et des bouches d’incendie était tout à fait normale, pourquoi Gavin Newsom vient-il de diligenter une enquête à ce sujet?

    Quatrième affirmation:

    "Des milliards pour les immigrants illégaux mais pas pour les incendies": faux, clame RB! Preuve: "Ce genre d’argument n’est pas nouveau: il a été invoqué par Donald Trump pour critiquer sa rivale Kamala Harris, lors de la campagne présidentielle, après le passage des ouragans Hélène et Milton dans le Sud-Est américain. "Il suffit que Trump affirme que Noël tombe le 25 décembre pour que ça devienne faux. C’est la reductio ad Trumpeum".

    En réalité, l’agence fédérale dispose toujours de ressources financières. Fin décembre, le gouvernement a encore accordé à la Fema près de 29 milliards de dollars, à travers un projet de loi adopté par le Congrès et signé par le président démocrate sortant Joe Biden, notamment pour répondre à Hélène et Milton.

    L’agence dispose désormais d’un solde de 27 milliards de dollars pour répondre aux mégafeux de Californie, selon un porte-parole de l’agence interrogé par le média de fact-checking Politifact" argumente RB.

    Oui mais alors comment expliquer que cette somme n’ait pas été utilisée pour sécuriser les réservoirs d’eau et les bouches d’incendie. Avoir un budget, c’est bien, savoir judicieusement l’utiliser, c’est mieux.

    Il existe bien un programme d’aide à l’hébergement des migrants, administré par la Fema, en partenariat avec le Service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis. Financé par le Congrès américain à hauteur de 650 millions de dollars, selon le site de l’agence Nouvelle fenêtre, il diffère du fonds de secours en cas de catastrophe, utilisé dans le cadre des incendies de Los Angeles.

    Cinquième affirmation:

    "La maire de Los Angeles a réduit le budget dédié aux pompiers: trompeur" affirme RB, qui argumente: "Karen Bass, maire démocrate de Los Angeles, est, elle aussi, sous le feu des critiques. "La ville de Los Angeles sous Karen Bass a réduit le budget de lutte contre les incendies d’environ 18 millions de dollars", a fustigé Ian Miles Cheong, blogueur malaisien conservateur, le 9 janvier sur X, dans un message vu un million de fois.

    Le même jour, la cheffe des pompiers de Los Angeles, Kristin Crowley, a déclaré à Fox News 11 que le service d’incendie de Los Angeles était "insuffisamment financé".

    "Le budget a été réduit et cela a eu un impact sur la qualité de notre service", a-t-elle déploré. "Des accusations lourdes, mais pour RB, insuffisantes. "Selon un document du LAFD de juillet 2024, le budget des pompiers a bien baissé, passant de 837,2 millions de dollars pour l’exercice 2023-2024 à 819,6 millions pour 2024-2025, soit une réduction d’environ 17,6 millions de dollars.

    Une diminution moins importante que celle proposée par Karen Bass en avril (23 millions de dollars). Cependant, cette baisse est à nuancer car ces chiffres ne fournissent pas un aperçu complet de la situation, a expliqué Jake Flynn, directeur de la communication du conseiller municipal de Los Angeles Bob Blumenfield, au média américain Snopes". Ce que ne dit pas RB, c’est que une part non négligeable de ce budget sert à financer des actions d’ " inclusion " des minorités dans le corps des sapeurs-pompiers – si j’ose dire. Le médiat gaucho avoue quand même que " la situation n’est pas toute rose: dans un mémo de décembre 2024, la cheffe des pompiers de Los Angeles, Kristin Crowley, a déploré l’impact négatif d’une réduction de certaines dépenses sur la capacité opérationnelle de son service".

    Sixième et dernière affirmation: "Des Afro-Américains ont été surpris en train de piller des maisons ": faux! clame RB qui précise: "des personnes présentées à tort comme des pillards étaient en réalité en train de venir en aide [aux habitants]".

    Qui concède néanmoins que "des pillages ont toutefois bien eu lieu pendant les incendies de Californie, certains malfaiteurs se déguisant même en pompiers, selon un shérif interrogé par la chaîne KTLA. Près de 60 suspects ont été arrêtés, dont neuf ont été inculpés, a annoncé le 13 janvier le département du shérif du comté de Los Angeles sur Facebook".

    En tout cas, des blacks coupables de pillage? Jamais de la vie! "Fake!... évidemment…

    Ce qu’il y a de bien avec une boussole qui indique le sud, c’est que sa fiabilité est identique à celle des "vraies" boussoles. À ceci près qu’il faut naturellement tourner son cadran de 180°.

    Henri Dubost

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

    Par ailleurs, je déteste tous les mots "angliches" voire "amerloques" utilisés!

  • La résistance de Narges Mohammadi contre le voile et les mollahs

    Narges Mohammadi est une militante iranienne des droits humains et militante contre la peine de mort en Iran. Arrêtée pour la première fois en 1998, depuis elle a passé la majeure partie de sa vie en prison. Elle a 52 ans.

    Narges Mohammadi lutte depuis 25 ans contre le voile islamique.

    En septembre 2023, elle brûle son hijab pour marquer l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, cette jeune fille battue à mort parce qu’elle ne portait pas bien son foulard.

    Le 6 octobre 2023, elle reçoit le prix Nobel de la paix. Elle ne peut pas se rendre à Oslo mais ce sont ses fils jumeaux de 17 ans qui lisent son discours, devant son fauteuil vide. Dans ce discours elle affirme son combat pour la liberté, et contre "ce régime religieux tyrannique et misogyne qui l’enferme derrière les hauts murs froids d’une prison".

    En mars 2024, elle appelle à criminaliser "l’apartheid de genre" et dénonce une "ségrégation systématique et institutionnalisée à l’égard des femmes en Iran".

    Tout récemment, elle est battue par ses gardiens de prison, car elle proteste contre une série d’exécutions de femmes. Elle fait alors une crise cardiaque qui entraîne son hospitalisation d’urgence. Sa famille craint pour sa vie.

    Narges Mohammadi a fait du quartier des femmes de la prison d’Evin à Téhéran un bastion de la résistance des femmes aux mollahs sanguinaires. La prison n’a pas réussi à la faire taire.

    Malgré les tortures au sein même de la prison, les brimades sexuelles, les exécutions. Les femmes luttent pour se faire entendre, luttent pour avoir par exemple des livres, et arrivent même à organiser des moments festifs.

    Narges Mohammadi vient de connaître une période de liberté : elle a été libérée trois semaines vers la mi-décembre, pour raisons de santé. Mais c’est au moins trois mois qu’il lui faudrait, pour se remettre de soins insuffisants.

    Ces soins à la suite d’une tumeur à la jambe ont pris du retard, car Narges Mohammadi a refusé d’être transférée aux conditions requises par les mollahs : elle devait porter le voile.

    De ces trois semaines de liberté, elle n’en a pas profité pour faire la fête, ni pour se reposer ! Elle a accordé des entretiens au Monde, au Figaro, au magazine Elle, et à ses compatriotes, dans lesquels elle répète sans relâche qu’elle est contre le port obligatoire du voile, contre la peine de mort, contre le système de détention qui pratique la torture en Iran et pour le mouvement Femme, vie, liberté.

    Au Figaro qui lui demande pourquoi le voile obsède autant le pouvoir iranien, elle répond : "Le voile obligatoire a toujours été un outil efficace au service des régimes religieux afin d’instaurer la soumission et de perpétuer la répression dans la société".

    Elle ajoute: "Une société dont la moitié de la population est soumise au pouvoir d’un Etat religieux par le biais du hijab obligatoire a un lien intrinsèque avec la servilité".

    Elle le martèle: "Le face à face musclé du régime avec les femmes au sujet du hijab ne concerne pas uniquement un code vestimentaire ou je ne sais quelle prescription religieuse mais a pour but leur assujettissement et la pérennisation de la dictature religieuse".

    Et enfin: "Il faut criminaliser l’apartheid de genre pratiqué en Iran contre les femmes".

    Comme c’est bien dit!

    Et comme on aimerait que nos pseudo-féministes françaises comprennent enfin que par leur attitude pro-islam et pro-immigration forcenée, elles soutiennent l’avènement en France de cette horrible dictature islamique misogyne qui les brisera totalement si elle est au pouvoir un jour, en France.

    La République islamique, dit aussi Narges, "viole sans aucun scrupule les droits humains et les droits des femmes. Elle est intrinsèquement incapable d’assumer la liberté, la démocratie, l’égalité des droits".

    Narges Mohammadi a malgré tout de l’espoir, dit son avocat Chirine Ardakani à France-info. Car depuis quelques années la population devant les tortures, la répression épouvantable, les pendaisons qui continuent, ne croit plus en la République islamique. Ce régime totalitaire finira bien par s’effondrer.

    Ce qui se passe en Iran nous regarde absolument, contrairement à ce que pensent certains égoïstes n’ayant aucune vision. Ce qui se passe en Afghanistan, aussi. En Syrie, également. Car il y a en France ce qu’on peut appeler des forces du mal, que beaucoup refusent de voir, qui aimeraient instaurer ce genre de régime chez nous.

    Pour pasticher des paroles célèbres, le voile est un étendard, et certaines traditions sont des marqueurs. Ajoutons que le bazar importé par des migrants envoyés exprès, dont certains utilisent l’intifada, les viols et les égorgements, est en quelque sorte leur moyen d’action pour préparer notre effondrement, la tyrannie, notre remplacement et notre avilissement.

    Nous devons résister à ces forces du mal et, tout simplement, rester la France.

    Sophie Durand

  • Affreux, affreux, affreux

    Chaque jour en France sont commis en moyenne 3 meurtres ou assassinats, 600 cambriolages, plus de 330 vols avec arme à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries. Pour ne citer que quelques-uns des crimes et délits consignés dans la dernière note de conjoncture du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure.

    De leur côté, les violences sexuelles prennent des proportions dantesques: 123.210 infractions recensées en 2024, soit plus de 330 faits par jour en moyenne. " Entre 2016 et 2024, le nombre de victimes d’un homicide a grimpé de 926 à 1186 (+ 28% "), constate Alain Bauer, le titulaire de la chaire de criminologie du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Même si les chiffres 2024 du SSMSI sont encore provisoires, le Pr Bauer alerte sur la dégradation de la situation nationale au plan des violences. " Le pays est passé une nouvelle fois au-dessus de la barre symbolique du millier de morts…

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/3-homicides-par-jour

  • Le bilan de 132 années de présence française en Algérie

    "La France n’a pas colonisé l’Algérie, ELLE L’A FONDÉE"   (Ferhat Abbas, فرحات عباس)(1).

    Monsieur le président de l'Algérie,

    J’en ai assez de supporter les approximations, les contre-vérités, les mensonges grossiers, véhiculés – tant du côté algérien que français – sur nos 132 années de colonisation.  Je reconnais qu’Emmanuel Macron a cherché le bâton  pour se faire battre en déclarant, en février 2017, que la France avait commis un "crime contre l’humanité" en Algérie. Il n’avait pas à aller à Canossa et à faire repentance car, que cela vous plaise ou non, nous ne devons RIEN à votre pays.

    L’eurodéputée Sarah Knafo vous a fortement irrité en déclarant que, dans le cadre de l’aide au développement, nous vous donnerions 800 millions d’euros par an. Ce chiffre est inexact: de 2017 à 2022, nous avons donné 842 millions d’euros à l’Algérie, soit 168,4 millions par an. Et pour cette somme pharaonique nous n’avons droit qu’à des injures, des insultes, des menaces ou du mépris.

    Je suis assez surpris qu’aucun homme politique et aucun journaliste ne fassent le bilan réel de nos 132 ans de colonisation. Je vais donc le faire brièvement (la liste ci-dessous n’est pas exhaustive):

    En matière d’éducation: 800 écoles primaires, 25 lycées, 24 collèges, 1 université (5000 étudiants), et 8 écoles normales. Décollage de la scolarisation des musulmans après la seconde guerre mondiale. 50% en enseignement primaire (dont 37% de filles), 25% en secondaire, 10% en cycle supérieur. Effectifs des écoles primaires en 1961: 109.300 enfants européens scolarisés et 735.000 enfants musulmans (50%).

    28.000 instituteurs.

    Si tous les enfants musulmans avaient été scolarisés, il aurait fallu 25.000 enseignants de plus. Il faut noter que pendant longtemps, vos autorités religieuses ont dénigré l’école laïque, appelée "l’école du diable". La majeure partie des enfants musulmans était cependant scolarisée.

    En matière de santé: Capacité des hôpitaux: 4000 lits en 1871,  5000 en  1913,  24.000 en 1953. En 1961: 10.000 lits dans le secteur privé et 38.000 dans le secteur public, comprenant: 1 hôpital de 2000 lits (Alger), 2 hôpitaux de 1000 lits, 112 hôpitaux polyvalents, 14 établissements spécialisés, 9 cliniques privées et un Institut Pasteur à Alger. 1950 médecins civils aidés par 700 médecins militaires, soit un médecin pour 3700 habitants, ce qui est un résultat honorable. 17.000.000 actes médicaux délivrés en 1959 (3).

    En matière d’agriculture (chiffres de 1950): 13.000.000 hectares cultivés, dont 75% appartenant aux musulmans, dont 200.000 hectares  irrigués. 5.000.000 d’ovins et 3.000.000 de caprins, dont 90% sont la propriété des musulmans. 3.000.000 d’ânes, bovins et chevaux. 11.000.000 de quintaux annuels de blé produits, 8.000.000 d’orge, 1.000.000 d’avoine, 450.000 hectares de vignes, 40.000 hectares  de culture maraîchère et fruitière, 20.000 hectares  de tabac,  12.000 hectares de betterave, coton, liège et alfa.

    Industrie agro-alimentaire: Conserveries de poissons, légumes, brasseries, jus de fruits et distilleries (apéritifs). 1 institut agricole à Maison-Carrée. 5 autres écoles dans le pays.

    Communications terrestres: 54.000 km de routes nationales et départementales, 24.000 km de pistes sahariennes. 34 routes nationales pour 156.000 véhicules en circulation (en 1959). 4420 km de voies ferrées, et 747 km à voie étroite.  77 locomotives diéso-électriques, 25 autorails, 41 locos-tracteurs pour les gares, 91 locomotives à vapeur (pour voie étroite), 31 motrices électriques. 500 wagons de voyageurs (dont 60 inox pour voie normale et 33 inox pour voie étroite) et  10.000 wagons pour le fret.

    Communications maritimes: 23 ports aménagés dont Alger (4.000.000 de tonnes de fret et 450.000 passagers/an), Oran (2.000.000 de tonnes de fret et 250.000 passagers/an), Arzew: port gazier, et Bougie: port pétrolier. Nombreux ports de pêche de Nemours à La Calle.

    Communications aériennes: 3 grands aéroports: Alger, Oran et Constantine. 1.000.000 de voyageurs/an. L’aéroport d’Alger Maison-Blanche était, en 1959, le deuxième aéroport de France.

    De nombreux petits aérodromes, sans compter les bases militaires créées à partir de 1955 comme Boufarik, grosse base d’hélicoptères, ou Aïn-Arnat. Une compagnie aérienne, "Air Algérie", créée en 1945 (6 Caravelles en 1960). 53 aéro-clubs et 460 avions privés.

    Communications téléphoniques, radio/TV, bureaux de poste: 6 câbles sous-marins. 2 câbles souterrains au Sahara. 4 voies radioélectriques, 1 faisceau hertzien et 4 au Sahara. Outre les stations radio existant depuis les années 20, création d’une station TV à Cap-Matifou en 1954 avec des relais dans toute l’Algérie. 15 centraux téléphoniques, 120.000 postes téléphoniques. 818 bureaux de poste (recette principale, annexe ou agence). 600 agences ou annexes postales dans le bled.

    Activités minières: Mines de plomb et de zinc, à Sidi-Kamber au nord de Constantine. De marbre à Filfila dans le constantinois et Le Chenoua dans l’algérois. Mines de fer à El-Hallia (constantinois), Zaccar (algérois), Ouenza au sud de Bône. Mine de houille à Kenadza près de Colomb-Béchar. Mines de  phosphate de chaux à Tébessa et Sétif. 3 usines de production chimique à Bône, Maison-Carrée et La Sénia.

    Métallurgie: Environ 3000 établissements, dont beaucoup de petits ateliers; en gros 25.000 salariés. Quelques usines spécialisées telles que: l’acier laminé à La Sénia, tréfilerie de cuivre-alu à Alger. Construction de bâtiments à ossature métallique à Constantine (Ets Duplan). Articles ménagers alu à Bône. Emballages de fer blanc et fûts au Gué de Constantine à Alger. Wagons de chemin de fer à Bône. Électrodes de soudure, Air Liquide à Alger. Fabrication de pylônes électriques à Maison-Carrée et Rouïba. Assemblage de camions Berliet à Rouïba. Aciérie à Bône, achevée en 1961.

    Bâtiment: 3 cimenteries à Pointe Pescade et Rivet et St Lucien-La Cado. 43 briqueteries-tuileries.

    Habitat urbain et rural: Dans les années 50, l’office HBM (Habitations à Bon Marché) construit des logements à Bab-El-Oued, Le Ruisseau, Le Clos Salembier, Diar-es-Saâda et Mahcoul. De grandes cités nouvelles voient le jour à Oran, Constantine, Philippeville, Bône, Sétif, Bougie, Blida, Tlemcen, Mostaganem et Bel-Abbés. À la veille de l’indépendance, le pays possède 274 stades, dont 5 à Oran. Entre 1959 et 1962, il s’est construit 50 à 60.000 logements urbains et 80 à 90.000 ruraux par an destinés aux musulmans.

    Energie: Il y avait 11 compagnies d’électricité en Algérie au début du 20ème siècle. L’ensemble a été  nationalisé, sous le sigle EGA, en 1947. En 1950, on comptait 25 centrales thermiques, dont 6 grosses installées sur les quais d’Oran, Alger et Bône, 27 barrages hydro-électriques, petits, moyens et gros, certains étaient polyvalents (irrigations des terres et alimentation d’eau des villes et villages). 21.800 km de lignes à haute tension (150 et 60 kva), 250.000.000 de kwh produits en 1940, 1.000.000.000  en 1961.

    Mais le plus beau fleuron de NOTRE Algérie française reste indéniablement la découverte et la mise en valeur des hydrocarbures au Sahara par les ingénieurs de la "Société Nationale de Recherche Pétrolière en Algérie" (en partenariat avec "Total"), dans les années 50. En 1959, la production de pétrole était de 1.200.000 tonnes et 9.000.000 en 1962. En 1972, lorsque les compagnies pétrolières françaises quitteront le Sahara, il y a 250 puits de pétrole forés. Elles ont construit le premier pipe-line Hassi-Messaoud – Bougie,  trouvé du gaz naturel à Hassi R’mel, construit un gazoduc Hassi R’mel – Arzew, une raffinerie à Hassi-Messaoud puis à Alger, enfin, une usine de liquéfaction de gaz à Arzew…

    Pardon pour cette longue et fastidieuse liste mais elle me semblait nécessaire, pour que, comme Emmanuel Macron, vous arrêtiez de raconter n’importe quoi sur l’œuvre française en Algérie.

    Je tiens aussi à dire un mot sur d’autres mensonges véhiculés par les médias, algériens et français.

    Votre pays compte 45 millions d’habitants et la moitié de cette population a moins de 25 ans. Ces jeunes apprennent très tôt à détester la France car on leur raconte – primo – que tout le peuple algérien s’est levé "comme un seul homme" contre le colonisateur honni et – secundo – que l’Algérie a vaincu la France, ce qui est totalement faux.

    En 1958, avant le "Plan Challe" l’ALN (4) disposait de 20 à 25.000 combattants et autant d’auxiliaires. En février 1962, juste avant les Accords d’Evian, elle aura moins de 4000 réguliers et 10.000 moussebilines; dans le même temps, les effectifs  des  musulmans servant  aux côtés de l’Armée française passeront de 30.000 à… 260.000 hommes. Et certains osent encore écrire que "tous les Algériens étaient derrière le FLN…".

    Foutaise!

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’ALN de l’extérieur, "l’Armée des frontières" qui n’a pas combattu mais qui défilera fièrement au moment de l’indépendance,  compte 15.000 hommes en Tunisie et 6500 hommes au Maroc. La moitié n’est même pas armée, ne sait pas se battre et n’a pas envie d’affronter les paras, la Légion étrangère ou les "commandos de chasse".

    S’il y eut cinq fois plus de musulmans à combattre dans les rangs de l’Armée française que dans ceux de l’ALN, les victimes musulmanes du FLN furent également cinq fois plus nombreuses que les européennes, de 1954 à 1962. Le FLN, en plus de purges internes, n’a pas fait de cadeau à ses opposants.

    Parlons des règlements de compte au sein même du FLN ou à l’égard de factions rivales: rien qu’en métropole, les rivalités entre le FLN et le MNA de Messali Hadj feront près de 4000 morts chez les Nord-Africains, 400 dans la population française, et plus de 6000 blessés.

    Disons un mot également du bilan chiffré de cette guerre. La France annonce 30.000 soldats morts en Algérie (dont un tiers par accidents). Ce chiffre est faux! Le nombre de soldats français tués en Algérie, entre 1954 et 1962, est de 24.500, c’est largement suffisant! 

    250 ou 260.000 musulmans et européens ont été massacrés par le FLN, dont plus de la moitié après l’indépendance (5). Du côté du FLN, officiellement, les pertes seraient de 155.000 hommes: 141.000 tués au combat, 2000 tués par les armées tunisienne ou marocaine, 15 à 20.000 victimes de purges internes, mais Bouteflika, votre prédécesseur, réclamait à la France un tribut de "plus d’un million de morts", rien que ça! Mais comment pourrait-on le croire?

    Ferhat Abbas révèle, dans Autopsie d’une guerre, cette remarque du psychiatre gauchiste Frantz Fanon: "Un colonel leur réglera, un jour leur compte (aux dirigeants du FLN). C’est le colonel Boumédiène. Pour lui, le goût du pouvoir et du commandement relève de la pathologie…".

    Il faut savoir, en effet, que deux  mois à peine après la signature des Accords d’Evian, le Conseil de la Révolution, réuni à Tripoli du 28 mai au 7 juin, vit s’affronter les négociateurs d’Evian et l’état-major de Boumédiène, qui n’avait pas voulu prendre part aux pourparlers afin de pouvoir contester les modalités du cessez-le-feu.

    Excédés par les remontrances de ce militaire qui ne s’était pas battu, Ben Khedda et d’autres membres du GPRA quittèrent Tripoli pour Tunis. Boumédiène en profita pour faire adopter un " procès-verbal de carence "condamnant le GPRA. Le 30 juin, veille du référendum, le GPRA dégradait Boumédiène et ses adjoints. Ce dernier répliqua aussitôt: le 22 juillet, il formait avec Ben Bella un "bureau politique" du FLN et décidait de marcher sur Alger avec son "Armée des frontières" devenue, pour la circonstance, "Armée Nationale Populaire".

    Cette marche coûtera plusieurs milliers de morts. Sur le passage des troupes, la population scandait: "7 ans, ça suffit!". Le lieutenant Khaled Nezzar  écrira plus tard qu’il n’avait jamais vu "autant d’acharnement dans les combats, pas même durant la guerre de libération".

    La conclusion de cette dérive catastrophique, on la trouve dans le titre des mémoires de Mohamed Bessaoud: "Heureux les martyrs qui n’ont rien vu".

    Pour conclure, en plus des citations en en-tête de cet article, je vous invite, monsieur Tebboune, à méditer les propos tenus par des musulmans favorables à l’indépendance de l’Algérie. Citons en premier l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal  que vous détenez en prison illégalement. Il a écrit:

    "En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux.

    Seul l’amour pouvait oser pareil défi… Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants…".

    C’est également lui qui écrivait  avec lucidité: "Trente ans après l’indépendance, nous voilà ruinés, avec plus de nostalgiques que le pays comptait d’habitants et plus de rapetoux qu’il n’abritait de colons. Beaucoup d’Algériens regrettent le départ des "Pieds noirs". S’ils étaient restés, nous aurions peut-être évité cette tragédie…". 

    Cet avis est partagé par la journaliste algérienne Malika Boussouf qui écrit: "Si les Pieds noirs n’étaient pas partis en masse, l’Algérie ne serait peut-être pas dans l’état désastreux dans lequel elle se trouve".

    Donnons la parole à Bachir Ben Yamed, directeur de l’hebdomadaire  Jeune Afrique:

     "A son indépendance, nul pays extérieur au monde occidental, Japon et Afrique du Sud exceptés, ne disposait d’une infrastructure aussi développée que celle de l’Algérie…".

    Jugement identique chez Ferhat Abbas, cité plus haut, quand il déclare: "L’œuvre  de la France est admirable! Si la France était restée vingt ans de plus elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen".

    Il devait ajouter sur le tard: "La France a commis un crime: elle a livré le peuple algérien aux tueurs et aux assassins".  

    C’est aussi l’écrivain Belkacem Ibazizen qui déclare: "La scolarisation française en Algérie a fait faire aux Arabes un bond de mille ans". Et Abderramane Fares de surenchérir: "S’il est, en Algérie,  un domaine où l’effort de la France ne se discute pas, c’est bien celui de l’enseignement. On doit dire que l’école a été un succès… Les vieux maîtres, les premiers instituteurs, ont apporté toute leur foi pédagogique, et leur influence a été extrêmement heureuse".

    Boualem Sansal parle de "tragédie", Bacir Ben Yamed  et Aït Hamed de  faute" et de "crime".  Est-il besoin d’en rajouter?

    La France a TOUT donné à l’Algérie qui a connu un essor considérable, rendant riche et fertile une terre inculte. Alors de grâce, monsieur Tebboune, arrêtez de raconter que le peuple algérien a subi pendant 132 ans un colonialisme tortionnaire et brutal.

    Nous sommes, vous et moi, de la même génération – vous êtes né en 1945 et moi en 1949 – vous savez pertinemment que ce que vous dites est faux, mais vos attaques virulentes contre la France masquent l’incapacité des dirigeants algériens à sortir le pays du marasme. L’Algérie est (était?) un pays riche grâce aux hydrocarbures découverts par la France, mais ce pays ne décolle pas à cause de l’incompétence et de la corruption endémique qui gangrènent les hautes sphères de son administration et du pouvoir.

    Plus de 60 ans après son accession à l’indépendance, l’Algérie exporte massivement chez nous une jeunesse qui nous déteste mais qui, plutôt que de crever de faim dans son pays, vient chercher les subsides que nous lui allouons sans compter. Il serait temps que l’on arrête d’engraisser des ingrats!

    Comme beaucoup de Français – de plus en plus nombreux! – je pense qu’il faudrait dénoncer les accords iniques de 1968 et refuser dorénavant les visas d’entrée aux ressortissants algériens. Il faudrait aussi refouler les Algériens qui occupent et encombrent nos prisons (à hauteur de 30% des détenus, me dit-on) et cesser toutes subventions ou aides au développement à l’Algérie.

    Je vous dis ça, monsieur le président de l'Algérie, sans la moindre haine, sans la moindre rancœur, sans la moindre animosité. Vous ne manquez jamais une occasion de critiquer, de dénigrer ou de menacer la France. Je voudrais simplement que mon pays fasse preuve, enfin, de lucidité et pratique la… réciprocité.

    Eric de Verdelhan

     

    1)-  Fondateur de l’Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA), rallié au Front de Libération Nationale (FLN) durant la guerre d’Algérie, président du premier Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) de 1958 à 1961.

    2)- L’un des chefs historiques du FLN algérien

    3)- Source: Guy Augusti, médecin en Algérie

    4)- ALN: Armée de Libération Nationale, le bras armé du FLN

    5)- "Les mensonges de la guerre d’Algérie" de Jacques Demougin; Cide; 2005 et "Autopsie de la guerre d’Algérie" de Philippe Tripier; France-Empire; 1972

    P.S.: Je laisse la responsabilité de ses dires à l'auteur (NDLR)

  • Activité grippale à un niveau d'intensité exceptionnellement élevé à l'hôpital

     poursuite de la diminution des indicateurs de la bronchiolite ; activité du covid 19 toujours à un niveau bas

    En France, en semaine 1 de 2025 (30 décembre 2024 au 5 janvier 2025) l'activité liée aux infections respiratoires aiguës était en augmentation en médecine de ville et à l'hôpital dans toutes les classes d'âge excepté chez les moins de 15 ans. Cette hausse était principalement portée par l'activité grippale.

    1.Grippe saisonnière

    Dans l'Hexagone, l'épidémie de grippe s'accentuait en S01.

    En ville, l'augmentation de l'activité était moins importante par rapport aux deux semaines précédentes probablement en lien avec la période de congés [la part des syndromes grippaux dans les actes médicaux SOS médecin était de 20,3% (+2,1 point par rapport à la S52/2024) ; taux de consultations tous âges confondus pour syndrome grippal était estimé à 352 pour 100 000 habitants vs 218 en S52]. Le niveau d'activité demeurait à un niveau élevé chez les 65 ans et plus.

    En revanche, à l'hôpital on observait encore une forte augmentation des indicateurs dans toutes les classes d'âges excepté chez les 5-14 ans. La part des hospitalisations pour grippe/syndrome grippal parmi les hospitalisations toutes causes se situait à un niveau d'intensité exceptionnellement élevé par comparaison aux saisons antérieures. Les 65 ans et plus représentaient 69% des hospitalisations après passage aux urgences pour grippe/syndrome grippal. Depuis la semaine 40, 318 cas de grippe, ont été signalés par les services de réanimation participant à la surveillance (non exhaustif) ; 79% de ces malades pour lesquels l'information était connue n'étaient pas vaccinés contre la grippe.

    Dans les établissements médicaux-sociaux, le nombre de cas groupés attribués à la grippe continuait d'augmenter.

    De plus la part des décès avec une mention de grippe parmi les décès certifiés électroniquement était encore en forte hausse (6,0% en S01 vs 3,9% en S52).

    En semaine 01, les taux de positivité des prélèvements réalisés en ville par les laboratoires de biologie médicale, en médecine de ville chez les patients consultant pour IRA et en milieu hospitalier étaient respectivement de 33,2% (-1,6 points par rapport à la SE52), 42,6% (-11,7 pt) et 23,1% (+1 pt). Le virus A(H1N1)pdm09 restait le plus souvent détecté mais les virus B/Victoria et A(H3N2) circulaient également de façon active. Les analyses de caractérisation des virus indiquaient que les souches virales A(H1N1)pdm09 et B/Victoria circulant actuellement en France sont apparentées aux souches présentes dans les vaccins grippe 2024-25.

    Dans l’Hexagone, en semaine 01, toutes les régions étaient en épidémie, y compris la Corse. En Outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique étaient en épidémie en S52. La Guyane et Mayotte étaient en pré-épidémie.

    1. Bronchiolite

    En S01, une diminution des indicateurs syndromiques de la bronchiolite était observée en ville et à l'hôpital pour la troisième semaine consécutive confirmant le passage du pic épidémique survenu en S50 dans l'Hexagone.

    L'épidémie continuait à suivre une dynamique similaire à celles des épidémies précédant la pandémie de COVID-19, avec une intensité inférieure à celles des épidémies antérieures pour les nourrissons les plus jeunes sur les indicateurs hospitaliers.

    Chez les enfants de moins de deux ans, les bronchiolites représentent respectivement 6,3% (-0,7 point par rapport à la S52) des actes médicaux SOS Médecins, 11,7% (-0,5 pts) des passages aux urgences et 26,8% (-1,1 pts) des hospitalisations après passage aux urgences.

    Le taux de positivité du VRS (virus respiratoire syncytial ) diminuait en médecine de ville comme à l'hôpital.

    Dans l'Hexagone, onze régions restaient en épidémie. L’Île-de-France passait en post-épidémie en S52 et la Corse restait en pré-épidémie. Dans les DROMs, Mayotte était en épidémie depuis S49, la Guadeloupe et la Martinique depuis S43 et la Guyane en épidémie depuis fin juillet (S31). La Réunion était revenue à un niveau de base en S01.

    La campagne d'immunisation passive des nouveau-nés contre les infections à VRS est en cours. Deux stratégies sont possibles : soit la vaccination de la femme enceinte pour protéger le nouveau-né ou le nourrisson de moins de 6 mois soit l'immunisation des nourrissons par un anticorps monoclonal.

    1. Covid 19

    Les indicateurs syndromiques du covid 19 restaient globalement stables en ville et à l'hôpital par rapport à la semaine précédente et à des niveaux bas.

    Les taux de positivité pour SARS-CoV-2 diminuaient légèrement en médecine (0,8% soit -1,4 point par rapport à la SE52) et laboratoires de ville (4,1% soit -1,2 point) et il restait stable à l'hôpital en S01 (4,4% soit -0,1 points). Une diminution de l’indicateur de suivi du SARS-CoV-2 dans les eaux usées était observée (-10,6%).

    Le nombre de nouveaux épisodes d’IRA dans les établissements médico-sociaux (EMS) augmentait en S51 et S52, une tendance portée principalement par l'augmentation des nombres d'épisodes liés à la grippe et, dans une moindre mesure, au VRS. Ces données ne sont pas encore consolidées.

    La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe et à la COVID-19, en particulier des formes graves de ces maladies.

    Il est essentiel de recommander la vaccination à toutes les personnes éligibles, afin de les protéger et de protéger leur entourage : les personnes âgées de 65 ans et plus ; les personnes âgées de plus de 6 mois, atteintes de comorbidités ayant un risque élevé de forme grave de la maladie ; les personnes immunodéprimées; les femmes enceintes ; les résidents en établissement de soins de suite ou dans les établissement médico-sociaux quel que soit leur âge, ainsi que les personnes vivant dans l’entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables aux formes graves de l’infection, y compris les professionnels de santé.

    Dans le contexte des regroupements durant les fêtes de fin d’année, et en complément des vaccinations et des traitements préventifs existants, l’adoption des gestes barrières reste indispensable pour se protéger de l’ensemble des maladies de l’hiver :

        lavage des mains,

        aération régulière des pièces,

        port du masque en cas de symptômes (fièvre, mal de gorge ou toux), dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles.

    Source : Santé publique France