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Chacun tient à sa peau

Genoskin

Pour L'Oréal, Estée Lauder, Unilever

L'entreprise toulousaine a dû s'attaquer à un problème de taille: maintenir en vie le tissu. Sa technologie (brevet déposé en 2012) lui permet de cultiver une biopsie de peau pendant au moins sept jours. À partir d'échantillons de peau, issus de la chirurgie plastique et collectés dans les hôpitaux de Toulouse, Bordeaux et Montpellier, Genoskin propose des "kits" de peau prêts à l'emploi pour pouvoir effectuer des tests de produits sur de l'épiderme humain avant leur commercialisation. L'industrie pharmaceutique a été la première à adopter le produit pour ses travaux de recherche (psoriasis, eczéma, cancers de la peau…). Elle a rapidement été suivie par l'industrie cosmétique et l'industrie chimique ainsi que par les laboratoires de recherche académiques. L'Oréal, Estée Lauder et Unilever comptent parmi les clients de Genoskin. Le président Pascal Descargues et ses quatre salariés projettent une croissance de 50 % de leur chiffre d'affaires en 2015 (environ 300 000 €). Ils espèrent également séduire de nouveaux clients : 80 % du chiffre d'affaires de Genoskin est généré par des clients hors de France (Scandinavie, Angleterre, Espagne, Etats-Unis). L'année 2015 sera marquée par le lancement d'un modèle de peau porteur d'une inflammation et, en mai, d'Oncoskin 3D, un modèle de cellule de mélanome. Cette innovation, développée avec deux autres start-up toulousaines (Pixience et Selexel) et une équipe de l'ITAV, permettra de suivre en 3D le développement de cellules cancéreuses et de valider des traitements innovants.

Univercell Biosolutions créée des cellules cardiaques

Même derrière les vitres du laboratoire protégé, le spectacle est fascinant. A l'écran, des cellules humaines, créées à partir de cellules-souches, battent comme un cœur. Univercell Biosolutions, start-up dont deux unités de production viennent de s'installer à Toulouse, fabrique des cellules cardiaques humaines utilisables par les scientifiques et les industriels. La PME a été une des premières en Europe à passer un accord avec l'Université de Kyoto (Japon) sur les travaux du professeur Yamanaka, prix Nobel de médecine 2012. "Pour expliquer ce que nous faisons, je prends l'exemple du CD de musique gravé dont nous effaçons le contenu pour qu'il devienne vierge. La cellule issue d'un morceau de peau, d'un poil ou d'un prélèvement sanguin, devient cellule-souche et peut donc devenir n'importe quelle cellule. Grâce à la technologie du professeur Michel Puceat (développée à Paris) nous programmons la cellule-souche en cellule cardiaque ", explique Guillaume Costecalde, directeur de Univercell Biosolutions. Le produit est destiné à aider les industriels à anticiper les effets secondaires cardiaques de leurs molécules et à développer des médicaments plus sûrs.

 

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