Dans la division des sciences de la vie de Google à Mountain view, se prépare peut-être une révolution dans le secteur de la santé.
C'est dans l'intimité de son laboratoire baptisé, Google X, que le géant de l'internet, qui se penche depuis plusieurs années sur la santé, tente de mettre au point son bracelet détecteur de cancer. Celui-ci doit permettre d'avertir la personne qui le porte de l'apparition de cellules cancéreuses dans son organisme.
Pour que le système fonctionne, le patient doit avaler des comprimés contenant des nanoparticules, d'une taille comprise entre 1 et 100 nanomètres (1 à 100 milliardièmes de mètre) qui partent alors à la recherche de cellules cancéreuses (tumorales). Le cas échéant, elles s'y agripperont, les illumineront. Et les cellules d'être alors détectées par le bracelet équipé d'un aimant à nanoparticules.
Science-fiction ou projet réalisable
"Ce projet relève à la fois du gadget et de la science-fiction. Comme la plupart des projets médicaux de Google X", lâche le docteur Roland Moreau, inspecteur général des Affaires sociales, interrogé par Atlantico.fr. Selon lui, le problème "concerne les marqueurs tumoraux", qui ne sont pas fiables à 100% pour détecter la maladie. Ensuite, les nanopuces vont devoir être "capables d'attirer et de fixer ces marqueurs tumoraux ou les cellules cancéreuses dans le sang". Enfin, dernier obstacle à la réalisation du projet: "La détection des signaux de lumière émis par les nanoparticules à travers la peau".
En octobre dernier, alors que Google avait d'ores et déjà annoncé qu'il travaillait sur le rôle prometteur des nanoparticules dans le domaine de la santé, Laurent Lévy, fondateur et président de la société Nanobiotix spécialisée dans l'utilisation de nanoparticules pour le traitement de cancers par radiothérapie, avait jugé que l'annonce du mastodonte américain ne tenait en "rien de la science-fiction". "C'est réalisable et ce n'est pas une idée nouvelle", avait ajouté le spécialiste qui estime que les premiers débouchés pourraient intervenir d'ici une dizaine d'années.
A noter que pour mener à bien cette expérience et mieux travailler sur la détection des signaux, Google a créé de la peau synthétique mélangée à de la vraie peau...