Au Conseil régional d'Île-de-France, il faudra désormais travailler 35 heures par semaine
Les 1900 agents qui travaillent au siège de la région Île-de-France devront travailler 1607 heures par an contre 1568 actuellement. Une augmentation du temps de travail qui met fin à un système dérogatoire.
Au siège de la région Île-de-France, c'est un vote qui fait grincer des dents. Et pourtant, il ne fait que rétablir une durée légale du travail. Le Conseil régional a adopté, vendredi 24 novembre, en séance plénière, un texte qui augmente le temps de travail de ses agents au 1er janvier 2018. Pour l'instant, les fonctionnaires - du siège - travaillent 1568 heures par an, mais ils passeront à 1607 heures (soit 35 heures par semaine) l'année prochaine. Soit une augmentation de 39 heures de travail au total.
Ce chiffre n'a pas été choisi au hasard: il correspond aux nombres d'heures légales à effectuer par an pour les fonctionnaires territoriaux soit...35 heures par semaine. Par ce vote, la région Île-de-France met fin à un système dérogatoire mais légal qui date de 2001, et s'aligne sur une préconisation du rapport rendu en mai 2016 par Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale à Annick Girardin, alors ministre de la Fonction publique.
Rogner sur les congés
"La région se devait de passer aux 35 heures, souligne au Figaro la vice-présidente (LR) Marie-Caroline Ciuntu, en charge de l'administration et des lycées en Ile-de-France. Nous sommes dans un contexte où il est normal de faire attention à nos frais de fonctionnement, et que les agents participent à l'effort."
Concrètement, pour les 1900 fonctionnaires concernés, cela représente 5 jours de congé en moins sur un total de 53 par an. En parallèle, il est aussi prévu de réduire le nombre de jours accordés pour les autorisations d'absences exceptionnelles. "Cela représente au total une trentaine de journées supprimées", rapporte la CGT, contactée par Le Figaro.
Escrocs de l'intelligence humaine!
De son côté, Marie-Caroline Ciuntu nuance: "Les syndicats oublient de préciser que parallèlement (NDLR: aux jours de congé supprimés) nous avons ouvert plus largement ces autorisations. Ainsi, par exemple, autrefois pour le mariage d'un agent, il lui était accordé 8 jours, c'est désormais 5. Mais dans le même temps, on a par exemple reconnu l'existence des familles recomposées."
Le vote de vendredi dernier désole la CGT qui pourfend la remise en cause "d'un accord tout à fait légal". "C'est afficher une volonté d'en découdre avec les agents", poursuit le syndicat. Et la CGT de rappeler qu'au siège "une cinquantaine de postes sont supprimés chaque année, en plus de départs à la retraite non remplacés."
Toutefois, tous les fonctionnaires territoriaux d'Île-de-France ne sont pas concernés par la mesure. BIEN DOMMAGE! Le Conseil régional a pris en compte la pénibilité du travail des 8500 agents techniques des lycées. "Cette pénibilité tient aux horaires, aux charges physiques, à l'exposition parfois à des produits dangereux, ou encore à l'explosion des effectifs dans les lycées qui n'a pas été anticipée lors de la précédente mandature", appuie la vice-présidente Ciuntu. Satisfait de cette prise en compte, à la CGT, on confie toute de même: "Madame Pécresse a reconnu la pénibilité pour ces agents (NDLR: les agents techniques des lycées), car en réalité il y avait des menaces de grèves dans les cantines."
La fin d'un système dérogatoire
Cette augmentation, n'est en réalité qu'un rattrapage du taux légal. En effet, depuis la mise en place de l'Aménagement et de la réduction du temps de travail dans la fonction publique (ARTT) en 2000, la durée du travail dans la fonction publique a été portée à 1607 heures par an (ce qui équivaut à 35 heures par semaine). Un chiffre que beaucoup d'administrations territoriales ont contourné grâce à une loi du 3 janvier 2001 qui a permis de conserver des systèmes anciens de fonctionnement.
Le siège de la région Île-de-France doit quitter Paris début 2018 pour Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Les agents seront-ils davantage contrôlés dans le bâtiment flambant neuf? Y aura-t-il, par exemple, un système de badgeuse? "Le système de badges n'est pas envisagé, coupe Marie-Caroline Ciuntu. Nous souhaitons promouvoir la confiance et la responsabilisation des agents".
La confiance???? avec des ponctionnaires?
saintdikalisés jusqu'aux oreilles????? avec les poils du tchoul qui leur sert de canne?