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Quel avenir, pour les Gilets jaunes?

Ce sera l’une des grandes questions de l’année à venir.

2019 et ses risques

Car la colère, bien qu’endormie par la trêve des confiseurs, ne semble pas complètement calmée. L’arrivée subite du prélèvement à la source réservera bien des (mauvaises) surprises aux Français — tant du côté des patrons que du côté des employés. Les atteintes aux libertés seront plus nombreuses et, une fois de plus, essentiellement justifiées par le combat contre les dérèglements climatiques. Citons, pêle-mêle, la fin de circulation des autocars aux normes Euro 4, la restriction progressive de l’utilisation du glyphosate ou encore, à Paris, la réforme des normes Crit’Air, qui pénalisera les conducteurs n’ayant pas les moyens (ou refusant) de remplacer leur véhicule diesel vieux de plus de 13 ans.

Bien qu’il ait concédé aux Gilets jaunes des réformettes touchant directement au pouvoir d’achat de certaines catégories de Français, le Président n’a pas dévié de sa ligne dans son discours de fin d’année. Parler de "porte-voix d’une foule haineuse", appeler à "changer les choses pour vivre mieux", promettre de nouvelles réformes et, enfin, la diatribe habituelle dans ce pays de France contre "le capitalisme ultralibéral et financier (qui) va vers sa fin".

    Macron: " le capitalisme ultralibéral et financier va vers sa fin " pic.twitter.com/EwGrY7XNh7

     — BFMTV (@BFMTV) 31 décembre 2018

 Avec de telles prémisses, le grand débat national semble parti sur de drôles de bases. Surtout s’il n’est toujours pas question de baisser drastiquement les dépenses publiques pour permettre ce redémarrage dont la France a besoin.

Un président isolé

L’exécutif continuera, cette année, à traîner comme un boulet l’affaire Benalla, qui n’en finit plus de connaître des rebondissements. La majorité devra aussi resserrer les rangs, montrer un véritable soutien public au Président, et calmer les électrons libres qui, à l’image du député au sabre-laser, ternissent l’image des institutions en ces temps de crise.

La crédibilité du monde politique a aussi souffert dans les rangs de l’opposition. La France Insoumise ne s’est pas remise de l’affaire Mélenchon-Chirikou ou, de manière plus anecdotique, du "boloss" prononcé à l’Assemblée nationale en réponse au défi lancé par un animateur de radio.

    Je crois que " boloss " a donc été placé , et dans un discours bien travaillé @Deputee_Obono #challengerelevé !

 De belles fêtes de Noël !

Les institutions de cette République déjà écornée n’avaient pas besoin de tels spectacles.

À ce rythme de barnumisation, 2019 s’annonce pire que 2018.

Pour cette nouvelle année, toute la rédaction de Contrepoints vous souhaite néanmoins d’augmenter, à votre échelle personnelle, votre part de liberté

Ludovic Delory

Journaliste, essayiste. Rédacteur en chef de Contrepoints.

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