Ce week-end, plusieurs utilisateurs de Twitter ont dénoncé le fait d’avoir été bloqués sur le réseau social par certains comptes, notamment ceux des journalistes David Dufresne et Taha Bouhafs, qui couvrent depuis plusieurs mois les violences policières en France.
Selon eux, ce blocage serait dû au fait qu’ils figurent sur une liste de plusieurs dizaines de milliers d’internautes, tenue par Laurent Chemla, informaticien fondateur du registraire de nom de domaine Gandi, et membre de la Quadrature du Net, une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Les bloqués accusent Laurent Chemla de les avoir fichés en raison de leur opinion politique «de droite, extrême droite», et d’avoir rendu ce fichage politique public sur Internet. Certains n’ont pas hésité à adresser leur message à la Cnil puisque la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés "interdit de traiter des données à caractère personnel qui révèlent […] les opinions politiques […] d’une personne physique".
36 000 comptes bloqués par une liste
Contacté par CheckNews, Laurent Chemla confirme être le créateur d’une liste qui était disponible sur l’application web Block Together, qui permet de partager une liste de blocage avec d’autres utilisateurs, mais se défend de tout fichage politique pour établir ce répertoire, qui n’a "pas vraiment de critère. Il y a beaucoup de comptes d’extrême droite débiles, mais aussi des insoumis ou des macronistes".
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