Sur instruction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la marche annuelle de l’association Paris Fierté, prévue ce samedi 7 janvier dans le 5e arrondissement de la capitale, a été interdite par la préfecture de police de Paris. Dans un communiqué, la préfecture évoque de " forts risques de troubles à l’ordre public " et " l’importante mobilisation des forces de l’ordre ce jour-là sur plusieurs événements".
Dans un communiqué publié ce jeudi sur la page Facebook de Paris Fierté, communiqué repris sur Paris Vox, les organisateurs de la marche font litière des motifs invoqués par le ministre de l’Intérieur:
https://www.facebook.com/associationparisfierte/
" Que ce soit après les attentats de Charlie Hebdo, en plein état d’urgence, lors des Gilets Jaunes et même lors de la crise du covid-19, la préfecture a toujours autorisé la tenue de l’hommage à sainte Geneviève. " remarque d’abord l’association.
Le ministre met par ailleurs en avant une manifestation organisée par la communauté kurde en hommage à trois militantes tuées en 2013 à Paris. Or, objecte Paris Fierté, ce rassemblement aura lieu à 10h en un quartier très éloigné de la marche organisée par Paris Fierté, laquelle devait débuter à 18h…
Clairement, Darmanin a fait son choix : les Kurdes pourront manifester, mais les Parisiens qui voudraient rendre hommage à la Sainte Patronne de leur ville, non…
Cette interdiction est une première, en 18 ans d’existence de cette marche aux flambeaux.
Paris Fierté dénonce "les propos mensongers de Gérald Darmanin [qui] révèlent clairement la motivation purement politique d’un ministre qui, bien que complètement ridiculisé dans son bilan inexistant contre l’insécurité, se venge sur des manifestations culturelles enracinées" . L’association déclare vouloir déposer un référé-liberté " pour que notre droit élémentaire à organiser un rassemblement pacifique soit respecté".
Paris Fierté se définit comme une association culturelle de promotion de l’identité parisienne: "Notre association n’est pas politique et n’a rien à voir avec les mouvances citées dans les articles de presse relayant les propos du ministre".
Le ministère de l’Intérieur et les médias à sa botte la classent naturellement "à l’ultra-droite"…
Si défendre la France et ses traditions font de vous un membre de l'ultra-droite, alors, j'en suis!