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Epilepsie : un bébé guéri grâce à une réplique 3D de son cerveau

L’impression en 3D d’une réplique exacte du cerveau d’un enfant de 5 mois a permis de soigner son épilepsie. Des médecins de Boston, aux Etats-Unis, sont à l’origine de cette percée technologique.

A 5 mois, Gabriel s’est vu retirer un hémisphère du cerveau. Grâce à l’impression 3D de celui-ci, ses chirurgiens n’ont connu aucune complication. L’émission " Detours " du site d’actualité technologique The Verge a rencontré les protagonistes de cette incroyable aventure.

Une réplique parfaite du cerveau

L'an dernier, Erin Mandeville se rend pour la première fois au Boston Children’s Hospital (Massachusetts, Etats-Unis) avec son fils de 5 mois. Elle s’inquiète de le voir souffrir de spasmes. En fait, ce n’est que la première d’une longue série de crises d’épilepsies, qui mettent son fils en danger. En retard sur son développement cognitif et moteur, l’enfant est dans une situation préoccupante. C’est alors que les médecins envisagent une solution radicale, mais extrêmement complexe : l’hémisphérectomie. Cette opération consiste à retirer ou désactiver un hémisphère dysfonctionnel du cerveau.

Mais l’équipe médicale propose une approche encore jamais testée à la mère de Gabriel : grâce à une série de scanner et d’IRM et avec une imprimante 3D, ils sont capables de reproduire très exactement le cerveau de l’enfant,  Imprimée dans un plastique mou, d’une épaisseur de 16 microns par couche, cette réplique parfaite distingue en couleur les vaisseaux sanguins. Elle permet aux médecins de s’entraîner à " l’une des opérations les plus difficiles dans la chirurgie de l’épilepsie pédiatrique ", selon l’aveu du Dr Joseph Madsen, directeur du programme d’épilepsie au Boston Children’s Hospital.

Un entraînement pré-opératoire

Avant d’opérer le petit Gabriel, l’équipe médicale s’entraîne à de nombreuses reprises sur cette réplique du cerveau. " La préparation chirurgicale par la simulation permet aux chirurgiens d’atteindre leur but bien plus vite. Nous ne pouvons pas nous préparer à toutes les possibilités, mais nous pouvons écarter un bon nombre de complications ", précise le Dr Peter Weinstock, directeur du Simulator Program, développé par l’hôpital.

Les chirurgiens montrent également aux parents de l’enfant comment l’opération se déroulerait. En salle d’opération, il ne leur a fallu que 10 heures pour soigner Gabriel.

A présent âgé de 18 mois, il ne souffre plus de crises d’épilepsie. " Son cerveau s’est déjà rebranché ", confie sa mère. " Il commence à rattraper toutes les étapes clé qu’il a ratées - et il se lève tous les matins avec le sourire. "

En un an d’existence, le projet " Simulator Program " a, quant à lui, permis de réaliser 100 impressions, dont 20 % ont donné des résultats en salle d’opération.

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