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...Sentant sa fin prochainne.... (le laboureur et ses enfants - LaFontaine)

Des chercheurs américains de l'Université de Chicago, ont trouvé un lien entre l’incapacité à reconnaître des odeurs et le risque de mortalité.

Selon une étude publiée mercredi dans la revue américaine Plos One, les personnes plus âgées, incapables d'identifier de simples odeurs comme celle de la rose ou de l'orange, ont un risque accru de mortalité dans les 5 ans.

Sentir venir la mort... Selon une étude publiée mercredi dans la revue américaine Plos One, le dysfonctionnement olfactif s'avérerait être un meilleur indicateur du risque de mortalité qu'un diagnostic d'insuffisance cardiaque, de cancer ou de maladie pulmonaire.

Seules des pathologies hépatiques graves sont un indicateur plus fort de la probabilité de décéder dans les cinq ans.

L'équipe de chercheurs, qui comprenait des psychologues, des médecins, des sociologues et des statisticiens ont avancé plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène. L'une d'entre elles est que le système olfactif est doté de cellules souches, capables de se régénérer. Une diminution de l'odorat pourrait donc signaler une baisse de la capacité générale de régénérescence de l'organisme avec l'âge, et accroître toutes les causes de la mortalité. "Cela n'est pas une cause directe de la mort mais un signe avant-coureur que quelque chose ne tourne plus rond dans l'organisme" tient à préciser le Dr Jayant Pinto, professeur adjoint de chirurgie à l'Université de Chicago, spécialisé dans la génétique et le traitement des maladies olfactives, et un des principaux auteurs de l'étude.

Les résultats de cette recherche pourraient en tout cas, selon lui, "permettre de développer des tests cliniques utiles et pas chers, capables d'identifier rapidement des personnes courant un plus grand risque de mortalité".

Ce travail, mené par des scientifiques de l'Université de Chicago, auprès de 3.000 hommes et femmes âgés de 57 à 85 ans, représentatifs de la population américaine, a en effet révélé que 39% des personnes sondées, qui n'avaient pas réussi à identifier des odeurs simples comme celle de la rose, de l'orange, du poisson, de la menthe et du cuir, sont décédées dans les cinq années suivant le début de l'étude. Contre 19% des personnes avec une perte modérée de l'odorat et 10% chez ceux pouvant sentir normalement. Et l'âge fait une différence: 64% des plus jeunes (57 ans) ont ainsi pu reconnaître toutes les odeurs qui leur étaient présentées pendant la phase de test, contre 25% seulement des plus âgés (85 ans).

Un signe avant-coureur d'un dysfonctionnement de l'organisme

L'équipe de chercheurs, qui comprenait des psychologues, des médecins, des sociologues et des statisticiens ont avancé plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène. L'une d'entre elles est que le système olfactif est doté de cellules souches, capables de se régénérer. Une diminution de l'odorat pourrait donc signaler une baisse de la capacité générale de régénérescence de l'organisme avec l'âge, et accroître toutes les causes de la mortalité. "Cela n'est pas une cause directe de la mort mais un signe avant-coureur que quelque chose ne tourne plus rond dans l'organisme" tient à préciser le Dr Jayant Pinto, professeur adjoint de chirurgie à l'Université de Chicago, spécialisé dans la génétique et le traitement des maladies olfactives, et un des principaux auteurs de l'étude.

Les résultats de cette recherche pourraient en tout cas, selon lui, "permettre de développer des tests cliniques utiles et pas chers, capables d'identifier rapidement des personnes courant un plus grand risque de mortalité".

Une anosmie peut avoir de nombreuses causes. Lorsqu'elle est la conséquence d'une rhinite ou d'une sinusite, ce trouble cesse avec la maladie. Elle peut aussi être le symptôme d'une polypose (inflammation qui entraîne une congestion des muqueuses). Certaines affections virales peuvent entraîner une diminution non réversible de l'olfaction. Un traumatisme, notamment crânien, est également une cause fréquente (15-20%) d'anosmie non réversible.

Ce trouble peut par ailleurs être associé à des intoxications (chrome, asphalte, plomb, zinc…), ainsi qu'à l'apparition de tumeurs. Il rentre également fréquemment dans le tableau clinique de pathologies neurologiques (SLA, sclérose en plaques, maladie d'Alzheimer, Parkinson…).

Premier constat : 40% des 100 patients ayant reconnu moins de quatre odeurs… ont poussé leur dernier souffle dans les cinq années qui ont suivi.

A priori, rien d'étonnant, puisque la plupart d'entre eux étaient âgés. Mais en y regardant de plus près, les scientifiques ont montré que, quel que soit leur âge, ces patients dits "anosmiques" avaient un risque de décéder dans ce laps de temps au moins doublé par rapport aux autres (sur-risque estimé entre +100% et +450%).

Plus prédictif qu'un cancer ou un AVC

Le fait d'être anosmique apparaît un facteur "prédictif" de décès – en d'autres termes, un indicateur de sur-risque de mortalité – plus pertinent que le fait d'avoir eu un cancer, d'avoir souffert d'une attaque cardiaque ou d'un AVC, voire d'être diabétique.

Une des explications avancée par les chercheurs est que notre système olfactif est doté de cellules souches capables de se régénérer. Une diminution de l'odorat pourrait donc signaler une baisse de la capacité générale de la régénérescence de l'organisme, qui diminue de fait les risques de survie à toute maladie.

Source : Olfactory Dysfunction Predicts 5-Year Mortality in Older Adults. J.M. Pinto et coll. PLOS One, 1er oct. 2014 doi:10.1371/journal.pone.0107541

 

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