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Macrouille, une fois de plus, tu déconne!

"Les gilets jaunes sont des derniers de cordée qui tirent pour faire tomber ceux qui sont en haut! "

par Charles Sannat

"Les gilets jaunes sont des derniers de cordée qui tirent pour faire tomber ceux qui sont en haut ! " Cette phrase a été prononcée hier par un éditorialiste, Christophe Barbier, dit l’homme à l’écharpe rouge, sur BFM TV.

" Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent "… Cette phrase a été prononcée par le président de la République en marge de son déplacement en Normandie et à quelques kilomètres seulement de mon petit coin normand !

Le point commun de ces deux phrases est de contenir du juste. Disons-le. Le point commun de ces deux phrases est également de suinter le mépris de classe le plus profond à l’égard de ceux qui souffrent.

Évidemment que lorsque le sujet de l’ISF est remis sur le tapis, cela peut être perçu par les "riches" comme une volonté des "pauvres" de les faire chuter, mais tout ceci n’est que la rançon d’opposition des uns aux autres ! Mais soyons sérieux, jamais un impôt ne fera chuter les premiers de cordée.

Barbier, lui aussi, est en pleine lutte des classes. Le véritable sujet ne devrait d’ailleurs pas être celui de l’ISF, mais de la fiscalité des entreprises, et d’une fiscalité écologique qui viendrait en remplacement (pas en supplément comme la taxe carbone) de la fiscalité actuelle et taxerait de manière prohibitive tout ce qui vient de loin !

Tout ceci est la conséquence d’un manque évident de bienveillance et de simple humanité.

Le problème des gilets jaunes et soulevé par cette révolution citoyenne, ce n’est justement en aucun cas de jalouser les riches mais de pouvoir vivre dignement de son travail.

Les revendications de base des gilets jaunes, ce n’est pas de faire la leçon à ceux qui "déconnent" mais au contraire d’avoir du respect pour ceux qui ne déconnent pas et, bien plus nombreux chaque jour, portent, par leur engagement et leur travail pour de petits salaires, la valeur de la dignité.

Tant que la caste dirigeante manifestera un tel mépris, alors il ne peut pas y avoir de démocratie, de subsidiarité, de respect et de pacification de rapports condamnés à se tendre toujours un peu plus.

En fait, pour le moment, ceux qui " déconnent " le plus sont situés au plus haut de l’échelle et c’est cette petite caste qui dirige pour ses propres intérêts en omettant trop, visiblement, le bien commun.

Charles SANNAT

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