"Celui qui meurt pour la France ne meurt pas en vain", a déclaré Emmanuel Macron, lors de l’inauguration du monument élevé à la mémoire de nos soldats tombés en opérations extérieures.
Un projet initié par Nicolas Sarkozy en 2011, qui se concrétise aujourd’hui par une sculpture représentant cinq hommes et une femme portant un cercueil invisible.
Depuis 1963, ce sont 549 militaires, dont deux femmes, "une cohorte héroïque", qui sont morts pour la France en servant sur 17 théâtres d’opérations étrangers. Le brigadier Ronan Pointeau a été tué au Mali le 2 novembre dernier.
141 soldats sont tombés au Liban.
129 au Tchad.
85 en Afghanistan.
78 en ex-Yougoslavie.
25 au Sahel.
"Du Tchad au Mali, du Liban à l’Irak, des Balkans à la Syrie et au Burkina Faso, vous avez fait honneur à la France, partout, à chaque fois. Ce monument, ce mémorial, est le vôtre", a déclaré Emmanuel Macron.
Ils sont 5 500 soldats à servir actuellement en Opex.
Un digne hommage présidentiel rendu à nos soldats et une légitime reconnaissance de la Nation envers ceux qui risquent leur vie pour nous protéger.
Mais cela n’effacera jamais l’humiliation que le chef des armées a fait subir à nos militaires en poussant le général de Villiers à la démission en 2017, après l’avoir vertement sermonné devant ses subordonnés et devant des officiers étrangers. Un comportement hystérique de petit chef irascible et susceptible, qui restera une tache indélébile dans la mémoire de nos soldats.
Cela ne fera pas oublier non plus les fautes impardonnables du 11 novembre 2018.
En refusant d’honorer les huit maréchaux de 14-18, dont le maréchal Pétain, Emmanuel Macron s’est montré incapable de faire la distinction entre le vainqueur de Verdun de 1917 et le chef de la France occupée de 1940. C’est irresponsable.
Par ailleurs, en refusant de célébrer la victoire des Poilus pour ne pas froisser Angela Merkel, il a littéralement dénaturé la cérémonie du centenaire de l’Armistice et faussé le sens de cet événement.
Macron a voulu célébrer la paix et non la victoire.
C’est oublier que pour gagner cette paix, ce sont 1,4 millions de Poilus qui sont morts pour la France, au rythme de 1 000 tués par jour au plus fort de la guerre, 40 par heure. Leur sacrifice méritait beaucoup mieux que cette pâle cérémonie sans défilé militaire!
On attendait une cérémonie grandiose à la gloire de nos armées. Ce fut minable.
Par ailleurs, l’armée française étant la plus engagée au monde avec celle des États-Unis, il est ahurissant de voir encore des matériels vieux de 40 ans servir en opération. Les jeunes soldats d’aujourd’hui conduisent les mêmes véhicules blindés que leurs grands-pères! Et que dire de l’aviation de transport devenue squelettique et qui ne peut assurer notre logistique!
Il est donc urgent de porter le budget défense à 50 milliards par an. Car consacrer 1,5% à la défense et 30% aux dépenses sociales (750 milliards) est totalement irresponsable dans le climat de tensions actuel.
Enfin, quand le chef de l’État déclare que "celui qui meurt pour la France ne meurt pas en vain", il est permis d’en douter, vu l’état de délabrement du pays.
Car depuis 2017, qu’a-t-il fait pour protéger la France de l’invasion migratoire qui submerge et disloque la nation?
Qu’a-t-il fait pour protéger le peuple français de l’islamisme qui ne cesse d’étendre son emprise sur nos 10 millions de musulmans et dans tous les rouages de la société, y compris au cœur de l’État?
Il n’a fait qu’ouvrir les frontières toujours plus largement, refusant de traiter le mal à la racine, en ignorant superbement les mises en garde de son ex-ministre de l’Intérieur, qui prédit une guerre civile dans les cinq ans.
Envoyer nos soldats mourir aux quatre coins du monde, en ignorant la menace intérieure qui ne cesse de s’amplifier, c’est irresponsable.
Le deuxième forum de Paris sur la paix vient de s’ouvrir. Il n’y est nullement question de la menace islamiste qui pèse sur l’Europe.
Si la France sombre dans la guerre civile dans les années qui viennent, par la faute d’un Président emporté par ses délires mondialistes et multiculturalistes, il est clair que nos Poilus et tous nos soldats tombés dans les différents conflits ou en Opex seront tous morts pour RIEN!
Quand les foules arabes scandent le cri de guerre et de victoire "Allahu akbar", comme on l’a entendu ce 10 novembre dans les rues de Paris, c’est que la sphère islamiste se sent pousser des ailes et que la confrontation n’est plus très loin.
Qu’attendent nos élites pour sonner le tocsin? Que la menace soit encore plus pressante et que la situation devienne irréversible?
Jacques Guillemain.
https://ripostelaique.com/entre-larmee-et-macron-un-fosse-sest-definitivement-creuse.html