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Scandale Macron-Alstom: le "Pacte de corruption"

La revue Faits & Documents consacre son dernier numéro (n°492) aux liens entre le financement de la campagne présidentielle du candidat Macron en 2017 et le rôle joué par le même Macron dans plusieurs dossiers industriels, dont la scandaleuse cession de la branche énergie d’Alstom, l’un des fleurons de l’industrie française, à l’américain General Electric

 

En novembre 2017, soit quelques mois après le coup d’État médiatico-judiciaire qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir, le groupe LR de l’Assemblée nationale crée une commission d’enquête sur les conditions de cession de la branche énergie d’Alstom à l’américain General Electric. Le député LR Olivier Marleix en est le président.

 

Rappelons qu’Alstom, maître d’œuvre de l’ensemble des turboalternateurs des 19 centrales nucléaires françaises (75% de la production d’électricité nationale française), était un acteur essentiel de l’indépendance énergétique de la France. Alstom ayant été rachetée fin 2014 par General Electric, c’est donc à présent l’américain General Electric qui tient sous son contrôle la production électrique d’origine nucléaire de notre pays.

 

En novembre 2019, un blogueur israélien qui signe "France" – צָרְפַת en hébreu –  fait circuler dans les rédactions parisiennes une enquête dans laquelle il croise le dossier Alstom et celui du financement, miraculeux, de la campagne présidentielle victorieuse d’Emmanuel Macron en 2017. Avant le 26 août 2014, date à laquelle il est nommé ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d’Arnaud Montebourg, Macron était totalement inconnu du grand public… Prodigieuse ascension en vérité.

 

Non seulement l’enquête du blogueur israélien "France" a été totalement occultée par les médias de la gauchiasse, mais elle est introuvable sur internet. C’est sur ce document que Faits & Documents s’appuie pour mener sa propre enquête sur ce "pacte de corruption".

 

La totalité des informations qui composent l’article ci-dessous sont extraites du n° 492 de Faits & Documents. L’enquête, très fouillée, menée par la " lettre confidentielle " fondée par Emmanuel Ratier sur le "pacte de corruption" occupera une grande partie des deux articles suivants.

 

Le 2 décembre 2016, l’avocat Stephen J. Immelt est récompensé par l’American Jewish Commitee pour son rôle de "conseil" dans l’affaire de la cession d’Alstom à General Electric. Stephen J. Immelt est le frère de Jeffrey R. Immelt, qui n’est autre que… le patron de General Electric. Le monde est petit.

 

Le 14 novembre 2017, l’ancien patron d’Alstom, Patrick Kron, est reçu par le Cercle Abravanel (cf. à partir de la page 42 du document:

https://www.fsju.org/wp-content/uploads/2019/05/Communaute_nouvelle_208-web.pdf)

qui regroupe les gros donateurs de l’association Appel unifié juif de France (AUJF), organisme qui collecte les fonds en faveur du Fonds social juif unifié (FSJU), fondé en 1950 par Guy de Rothschild et présidé depuis 2015 par Me Ariel Goldmann.

 

Patrick Kron est un proche des Rothschild-France, par l’intermédiaire de la société Rothschild & Co, laquelle, soit dit en passant, a empoché quelque 12 millions d’euros dans la vente d’Alstom. Joli pactole…

 

Kron est par ailleurs membre du Bureau directeur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, une position prestigieuse qui  peut dissuader les curieux d’aller s’intéresser d’un peu trop près aux tenants et aboutissants de l’affaire Alstom.

Lors de son intervention au Cercle Abravanel, Kron raconte combien il a dû batailler ferme contre Arnaud Montebourg qui tenta de s’opposer à la cession d’Alstom à General Electric.  Les "pairs" de Kron au sein du Cercle Abravanel félicitent ce dernier d’avoir tenu bon: "[Patrick Kron] représente le meilleur de ce que notre tradition offre à nos enfants et de ce que notre beau pays est capable d’offrir aux plus valeureux et audacieux d’entre nous" déclarera ainsi le président du Cercle, Lionel Errera.

 

Le Wall Street Journal osera -sans rire- opposer Patrick Kron "fils d’immigrants juifs polonais qui ont fui la persécution nazie" et Arnaud Montebourg dont le projet était de créer une alliance européenne entre Alstom et Siemens, société… allemande! Kolossale finesse…

 

Le lien entre Macron et l’affaire Alstom est évidemment la compagnie Rothschild & Co, où il occupe le poste de banquier d’affaires de 2008 à 2012.

 

Il y fera littéralement fortune: en 2012, Macron est "suffisamment riche pour être à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours" (dixit Libération du 27 août 2014). Ce qui n’empêche pas le futur Président de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) un patrimoine très en-deçà du patrimoine moyen des Français… Présidé par Jean-Louis Nadal (syndicat de la magistrature, franc-maçon, militant socialiste…) la HATVP validera sans sourciller le patrimoine ridicule déclaré par Macron.

 

Ce n’est pas la première entorse macronienne à la vérité: le 1er février 2017, Emmanuel Pinocchio parle ainsi d’Amiens comme de "sa circonscription", alors qu’il ne s’est jamais présenté à aucune élection jusqu’à cette date. Dans les premiers papiers que la presse lui consacre, il se présente comme normalien: mensonge. Il évoque à plusieurs reprises une thèse sur "L’intérêt général" dont le directeur aurait été Étienne Balibar: cette thèse n’existe pas. "Les mensonges d’Emmanuel Macron l’auraient disqualifié socialement depuis le début sans la protection de ses omnipotents parrains", observe Faits & Documents… On pourrait dire la même chose d’un Bernard-Henri Lévy…

 

A-t-il été au moins un "bon banquier d’affaire" chez ses amis Rothschild? Non, répond Faits & Documents, preuves à l’appui: "Bien qu’aussi évasifs les uns que les autres, les multiples témoignages sur le rôle de Macron chez Rothschild permettent d’établir qu’il n’a jamais été un banquier stricto sensu. Ce sont d’autres qualités que loue François Henrot [bras droit de David de Rothschild], et en particulier sa capacité à manipuler l’opinion".

 

Alain Minc qui a présenté Macron à David de Rothschild ne tarit pas d’éloges sur son poulain: "J’ai dit à David de Rothschild, il faut le prendre à tout prix. Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide, et s’il peut être en plus charmant – parce que c’est quand même un métier de putes -… Ce sont des qualités d’un banquier d’affaires, et il les avait toutes".

 

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Pour la suite de cette passionnante enquête, nous renvoyons les lecteurs au n°492 de Faits & Documents, et aux deux suivants (à paraître)

 

Henri Dubost

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