Sur les sillons de mon destin, de grands hommes, des héros, fidèles gardiens de ma mémoire, ont gagné des combats, périssant de leur âme pour sauvegarder l’honneur et la dignité de mon identité, faisant de moi une belle et grande nation.
Mon étendard tricolore debout, noble témoin sacré de tous ces braves tombés par leur sang versé, pour que moi, France, ne tombe jamais.
Je me suis élevée par la force, le courage et l’amour de mon peuple.
Les rênes de mon existence à la solde d’un pouvoir.
Locataires intérimaires de mon État, de ma Constitution, de mes valeurs.
Ils parlent, agissent en mon NOM !!
Leur devoir assuré avec pérennité, la prospérité de toutes les richesses que je porte, veiller sur mon peuple, qu’il ne connaisse jamais la faim, la misère, en le protégeant de tout ennemi, lui assurant la liberté, l’égalité, la fraternité.
Oui, j’affirme, mon peuple et non le leur, ils décident en mon NOM !! Sur mon territoire, mais je ne leur appartiens pas !!
Mon parcours ne fut pas sans larmes et pourtant combien de gloire en mon honneur ? Chaque grain de poussière sur mes terres est gravé par tant de pleurs et de sacrifices.
Que font-ils de moi, où est ma place ?
Dans une Europe clamant l’union ! Bâillonnée, à la merci de grands penseurs imbus de leurs propres lois se proclamant les maîtres de nos destins, ne donnant aucune parole, aucun choix à la liberté de mon peuple.
Je n’ai pas besoin d’être la soumise ni l’esclave de qui que ce soit, entraînant ma patrie à l’agonie…
Mes couleurs sont huées, piétinées, brûlées, devant mes forces de sécurité maltraitées et muselées.
Sur la place publique de ma dite République, on ose s’aplatir d’excuses et de repentances sur la mémoire de mon histoire, me dilapidant vulgairement sur les trottoirs de la honte et du déshonneur.
Des hommes venus d’autres nations, sans aucune distinction de race ou de couleur, ont combattu en donnant leur sang, leur vie, reposant sur le lit de ma patrie. Ils méritent dignement le respect aux côtés de mes valeureux soldats de France.
Terre d’accueil bienveillante envers ceux qui me respectent et on me traite de vieille ringarde égoïste et raciste.
Je préserve ma culture, ma religion, mes traditions, je ne tolère pas que l’on vienne renier, anéantir mes racines, mon berceau, la chrétienté. Je suis ouverte dans le respect et dans l’égalité, mais pas polygame.
Mon hospitalité est complaisante, sans discrimination, mais quand ma bonne grâce devient une orgie opulente, sans foi, irrespectueuse de mes lois, là oui, je me rends égoïste, car on ne profite pas de moi au détriment de tous les miens.
S’en prendre à tous mes citoyens, me défier, me piller sur mon propre sol en faisant couler le sang de la haine ignoblement, là, je n’ai aucune pitié. Vous ne récolterez que ma colère… On ne touche pas à mon peuple !
Mon étendard vacillant, mon identité menacée, mon Histoire en péril, au temps jadis, j’ai traversé l’époque des sans-culottes, si vous croyez que je baisserai la mienne, n’y comptez jamais !
N’oubliez pas que je m’appelle France !! Digne héritière de la Gaule…
Pauline Saint-James