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Blog - Page 130

  • J'ai été 15 ans photograveur offset... donc, je m'intéresse... N. de la rédactrice

    D’où vient le signe @ ? l’épopée de l’arobase.

    Par Guillaume Nicoulaud.

    Une adresse e-mail est composée de trois éléments essentiels. Le premier est l’identifiant de l’utilisateur, le troisième est le nom de domaine et le second, celui qui fait la jointure entre les deux, c’est le désormais omniprésent signe @.

    Pourquoi donc ce signe et d’où peut-il bien venir ?

    Pour le savoir, il va nous falloir suivre sa trace en commençant par ce beau jour de 1971 où Ray Tomlinson, l’ingénieur américain qui a inventé et envoyé le premier message électronique de l’histoire, va décider d’utiliser ce symbole plutôt qu’un autre. Quand on lui demande la raison de ce choix, la réponse de Tomlinson est d’une désarmante logique : le symbole @ présentait le double avantage de ne pas être ambiguë (on ne risquait pas de le confondre avec le nom de l’utilisateur ou celui du domaine) et de " faire sens " puisque, chez nos amis anglo-saxons, il était déjà largement compris comme signifiant at (à) de telle sorte que user@domain se lit intuitivement " user at domain " ; ce qui, vous en conviendrez, tombe assez bien.

    Le signe-at (@), donc, était déjà en usage chez les anglo-saxons bien avant que le premier e-mail ne soit envoyé et, plus précisément, il était fréquemment utilisé par les commerçants pour désigner le prix unitaire d’un produit : bien avant 1971, " 10 chickens @ $5″ signifiait déjà et très précisément 10 poulets à 5 dollars l’un. Mais avant que l’informatique ne lui offre son heure de gloire, le at commercial restait tout de même d’un usage relativement confidentiel ; on trouve bien quelques polices de caractères et machines à écrire (dès les années 1880 aux États-Unis) qui l’avaient prévu mais, pour l’essentiel, il semble que le @ ait surtout été longtemps manuscrit.

     

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    Pendant très longtemps à vrai dire. Parce que notre at commercial, voyez-vous, ne date ni d’hier, ni du XIXe siècle : on en trouve la trace jusqu’au XVIe siècle ! Où ça ? Eh bien toujours chez les marchands mais les italiens cette fois-ci. James Mosley, dans son excellent papier consacré au sujet, en propose quelques exemples ; je publie ici sa reproduction d’un document daté de 1569 où l’on peut lire " … la valuta di libre centouinticinque di seta calabrese presa da noi @ Ragion di [scudi] tre la libra per pagar a tempo dj xviij mesi proximi @ venire " ; c’est-à-dire " la valeur de cent vingt-cinq livres de soie calabraise, obtenue de nous @ raison de trois scudi par livre, à payer dans les dix-huit mois prochains @ venir. "

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    Reproduction d’un document italien de 1569 (Cresci, Il perfetto scrittore, H.T. James Mosley).

    Le @, signifiant " à " (ou at en anglais) existait donc déjà au XVIe siècle, c’est une certitude, et il semble bien qu’il ait été utilisé avec à peu près la même signification un peu partout en Europe. De là, on est en droit de se demander comment ce symbole s’est diffusé de Venise à Londres. Bien sûr, le fait qu’il soit utilisé par des marchands peut porter une part d’explication mais il existe aussi une autre possibilité : le latin.

    Eh oui, le latin, véhiculé par les moines copistes reste, encore à cette époque, la langue qui unit toute l’Europe et il se trouve qu’en latin, notre @ se serait dit ad. Jetez un coup d’œil sur la graphie onciale et vous admettrez que la ligature du a et du d a quelques solides chances de donner un @ – surtout quand on se souvient que celle du e et du t nous a donné l’esperluette (&). Ce n’est, bien sûr, que pure conjecture mais il n’en reste pas moins que les moines utilisaient bel et bien le @ dès le XIIe siècle :

     

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    Traduction des Chroniques de Constantin Manassès (Codex Vaticano Slavo 2, c. 1345).

     Quand au mot arobase, il nous vient du castillan arroba, unité de poids et de capacité en vigueur dans la péninsule ibérique depuis au moins 1088 ; l’arroba (pluriel : arrobas), dont le nom est lui-même tiré de l’arabe الربع (" le quart "), valait un quart de quintal de 100 livres – soit 10,4 kilos en Catalogne, 11,5 en Castille et 12,5 en Aragon – ou, en certaines occasions, de 12,5 à 16 litres en fonction du liquide. D’ailleurs, le Dictionnaire de l’Académie Françoise dans sa version de 1798 :

    " ARROBE. s. mas. Mesure de poids, usitée dans les possessions d’Espagne et de Portugal, et qui varie suivant les différens lieux. Vingt arrobes de sucre. "

    Mais alors, me direz-vous, par quel miracle en sommes-nous venus à nommer arobase (ou arrobe si ça vous amuse) ce signe @ qui, de toute évidence, signifiait ordinairement ad, a, à ou at ?

    Eh bien c’est fort simple : il se trouve que l’arroba castillane était, elle-aussi, symbolisée par un @ tout comme le symbole du réal était un r également enveloppé. Lorsque, à partir de 1971, les Espagnols ont redécouvert le symbole @, il lui ont tout naturellement redonné son ancien nom, arroba, et nous-autres Français, avons fait de même avec notre arrobase.

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    Document espagnol écrit en 1775 (H.T. Peter Gabor).

    C’est de là d’ailleurs que vient toute la confusion qu’a jeté la fameuse lettre de Francesco Lapi ; laquelle, écrite le 4 mai 1536, est réputée contenir la plus ancienne trace non monacale de notre @. Le castillan, en effet, utilise deux fois le symbole : une première fois en tant que ad dans la date (" @ 4 di maggio 1536″) et une seconde fois comme symbole de l’anfora (je vous laisse deviner l’étymologie), une unité de mesure italienne plus ou moins équivalente à l’arroba. D’où la confusion.

    Bref, ni arobase, ni arrobe ne sont appropriés : le véritable nom du @ en français, c’est le signe à.

    MERCI à la personne qui a écrit cet article; du temps où je travaillais en imprimerie (à Toulouse) j'avais demandé à un typographe très âgé ce qu'était cet arobase... Il me l'avait expliqué en disant que c'était un très vieux signe français... mais, que c'était pas facile en typographie pour le représenter.

    Lorsque je donne mon adresse courriel, j'utilise le mot at et la majorité des gens me disent: c'est quoi ça? mais, c'est ainsi qu'il faut dire lorsque l'on a "quelques lettres".

    N'oubliez pas, de toutes façon, que pour les ouvriers typographes de l'imprimerie d'autrefois, ils se devaient d'avoir un bon caractère pour faire bonne impression! :-)

     

  • Demain c'est aujourd'hui en 2014

    Alain Gachet, le Français (eh oui), auteur d'un système à l’origine de la recherche de l'eau, explique en effet qu’on va pouvoir, grâce à son expertise et sa technologie, trouver de l’eau partout dans le monde. Pour beaucoup de pays, cela représente une véritable révolution capable de sortir leurs populations de la misère dans laquelle le manque d’eau les contraint à vivre. On peut s’étonner de la modeste médiatisation d’une telle découverte; l’actualité est trop encombrée de quenelles, semble-t-il.

    Quant à l’énergie, voyez les développements actuels dans la filière du Thorium (en Chine, au Canada, en Allemagne, en Inde, en Israël, au Japon, en Norvège, aux États-Unis ou en Grande-Bretagne), ce qui permet de continuer à rester extrêmement confiant devant les alarmistes du peak oil qui n’en finit pas de ne pas arriver. Mais de façon générale, la recherche d’autres méthodes efficaces de stockage d’énergie continue de plus belle.

    Ainsi, pour la production de pétrole à partir d’algues, véritable serpent de mer écolo/économique, des avancées notoires ont été rapportées dans les derniers mois de 2013 qui permettent un optimisme raisonnable; pour le moment en effet, l’équation économique renvoyait cette technique particulière dans le domaine des lubies non rentables: pour obtenir la précieuse huile, il fallait jusqu’à présent séparer l’eau contenue dans les algues (par séchage) ce qui coûtait en temps et en énergie. Le procédé développé au PNNL, Pacific Northwest National Laboratory, par l’équipe de Doug Elliott, permet à présent de passer directement des algues humides au pétrole sans ce séchage préalable. Bien évidement, là encore, il y a fort loin de la recherche à l’étape industrielle, mais le simple fait qu’il existe maintenant une telle technologie permet d’atténuer les pessimismes.

    3D - Du côté des batteries électriques, les récentes recherches et l’utilisation ingénieuse de l’impression 3D ont permis de produire des batteries minuscules avec un très bon rendement. Sans présager d’une industrialisation massive qui sera, on s’en doute, assez complexe, des solutions se dessinent donc nettement de ce côté.

    Et puisqu’on parle d’impression 3D, notons l’usage de plus en plus poussé de cette technique. Très clairement, là où l’impression 2D a connu son heure de gloire lorsque la couleur est devenue abordable pour le plus grand nombre, et que, de nos jours, n’importe qui peut disposer d’une imprimante pour moins de 100€, l’impression 3D est encore loin d’arriver au même résultat. Et si l’on peut trouver pratique d’imprimer chez soi son billet de train ou ses photos de vacances, le besoin courant d’impression d’objets reste anecdotique.

    En revanche, la technique est très prometteuse puisqu’elle abaisse considérablement le coût des objets uniques. Or, la médecine constitue le domaine roi de l’objet unique, qui, s’il n’est adapté qu’à un seul individu, n’en demeure pas moins très rentable voir vital. C’est le cas, bien sûr, des prothèses à façon; l’année 2013 a vu se multiplier les vidéos expliquant comment tel amputé, en recourant à l’impression 3D, a pu obtenir un usage satisfaisant d’une prothèse trop coûteuse si elle avait été réalisée autrement. Et ce qui marche pour des prothèses semble fonctionner pour des cellules organiques; dans un avenir possiblement proche, tissus et organes seront littéralement imprimés pour vous.

    Et comment parler d’avenir sans parler déplacements? Le développement des voitures autonomes: certains constructeurs ont déjà mis une date sur l’apparition dans le commerce de tels engins. Et 2020 n’est pas très loin (6 ans).

    Autre technologie, elle aussi en pleine expansion: celle des drones.

    Si ces derniers sont évidemment porteurs de menaces très nettes en matière de libertés civiles, d’atteinte à la vie privée, en ce qu’ils permettent (par exemple) un flicage précis et omniprésent, ou représentent un bond en avant inquiétant en terme d’armes volantes, il faudrait cependant pas voir exclusivement le verre à moitié vide. Les drones sont aussi les vecteurs potentiels de changements majeurs de paradigmes.

    Récemment, ils ont été évoqués comme moyen de distribution pour Amazon; deux minutes d’analyse permettent bien sûr de refroidir tout enthousiasme à ce sujet. Cependant, derrière les annonces médiatiques d’un Jeff Bezos malin, on peut aussi trouver des projets bien plus sérieux. Celui d’Andreas Raptopoulos est, par exemple, porteur d’immenses promesses d’ores et déjà réalisables avec les techniques modernes. Si l’idée de distribution d’Amazon souffre de problèmes légaux (le survol de zone densément peuplées par des engins trimballant des kilos de charge pose de gros problèmes de sécurité) et économiques (la rentabilité face à un coursier en scooter est catastrophique), celui de Raptopoulos s’en affranchit fort bien.

    Les quelques éléments de cet article -parce qu’ils ont chacun le pouvoir de changer profondément les vies de millions d’individus sur la planète et montrent de façon éclatante que si l’avenir est rempli d’incertitudes, si l’on peut certainement y voir les germes de désordres ou de problèmes- on peut aussi y découvrir d’immenses espoirs de révolutions douces, de bénéfices partagés et de progrès concrets. Le tropisme naturel des médias les force à s’attarder sur les trains en retard; ceux qui arrivent à l’heure n’ont que rarement droit de cité. Et ceux qui arrivent en avance et amènent avec eux ce qu’on attendait le plus sont oubliés au milieu du flot banal des turpitudes humaines.

    L’Humanité s’est engagé dans un combat plusieurs fois millénaire pour l’amélioration de ses conditions d’existence. Et depuis peu, elle est en train de le gagner. Pour peu que l'on sache où regarder.

    En attendant, ici, en France, le sentiment général des Français sur l'amélioration de leurs conditions ne se fera qu'à partir du début Mai 2015. (qui le dit? c'est moi… je l'ai “vu“; comme j'avais annoncé plus de 3 mois à l'avance la crise financière de 2008 en éditant sur mon bloc de pro une phrase terrible: la France vient d'entrer dans un monde de ténèbres….) D'ici le mois de Mai 2015, il faudra encore subir et souffrir au niveau matériel. Quand au niveau sociétal… ce n'est même pas la peine d'en parler: la catastrophe est en marche.


  • Bon réveillon!

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    Bon réveillon!

  • Météo 2014?

    Météo 2014, 2015, 2016


    Pas la peine de vous creuser la cervelle!

    2014, 2015, 2016 seront 3 années de 13 lunes

    donc, temps pourri toute l'année

    toute l'année 2014

    toute l'année 2015

    toute l'année 2016


    grands froids début année 2014

    PLUS

    années de vents violents, pluies sévères,

    et températures basses toute ces trois années!!!

  • Et, pendant ce temps-là, il se bouge!...

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     Père-Noël venant de mon site de gifs gratuits

     

     

     

     

  • Pas de soucis

     

     

     

    Rajeunir grâce a mon magnétisme

     

      

     

    CELA DONNE DES RIDES!


    Cliquez sur la photo