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Les menteurs dévoilés…

 

Le terrifiant témoignage de Fang Fang sur les méthodes chinoises

Confinement. Jour 31.

Luis Sepulveda et le virus chinois n’ont pas fait bon ménage. L’écrivain chilien est mort en Espagne. Le vieux ne lira plus des romans d’amour, ne racontera plus l’histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler.

Les marchés d’animaux vivants rouvrent à Wuhan. Les Américains et les Australiens font la gueule. Les Européens se taisent. À Pékin, le quotidien nationaliste Global Times dénonce les " préjugés " occidentaux et l’idée " ridicule " de les fermer. La pro-chinoise OMS indique qu’elle n’a jamais plaidé pour la fermeture de ces marchés.

Les pangolins sont inquiets.

Et l’écrivain Fang Fang aussi.

Cette intellectuelle de Wuhan a tenu un journal de sa vie et de sa ville pendant le confinement. Soixante récits en soixante-deux jours. Ce qu’elle voyait de sa fenêtre et ce que ses amis lui confiaient par Internet.

Elle racontait: "Je vis à Wuhan, centre de l’épidémie, assignée à résidence, et ne communique avec mes amis et collègues que par Internet. Je note chaque jour ce que je vois, ce que j’entends, et j’attends que le point d’inflexion arrive. Lui [Xiang Ligang, patron du site Feixiang, proche du pouvoir, détracteur de Fang Fang] est à Pékin, libre de ses mouvements, mais dépense son énergie à m’insulter quotidiennement. Et il appelle ça avoir de la conscience? Qu’il sache que les gens sont de plus en plus nombreux à lire mon blog et à trouver que cette lecture les rassure.

(…)

Wuhan vit aujourd’hui une catastrophe. Il ne s’agit pas de l’obligation de porter des masques ou de rester cloîtré chez soi. Il s’agit de la liste des décès qui ne cesse de s’allonger. Jusqu’à présent, lorsqu’une personne mourait, son corps était mis en bière et emporté au crématorium. Maintenant, on transporte les cadavres dans des sacs, emportés sur des charrettes. Il n’est pas question d’un mort d’une seule famille, mais de morts par centaines en quelques semaines.

Ce qui est catastrophique, c’est d’affronter le vent, le froid et la pluie pour tenter de trouver un lit dans un hôpital, mais sans résultat. Ce qui est catastrophique, ce sont ces queues interminables qu’il faut faire dans les hôpitaux pour s’inscrire, des queues qui peuvent durer deux jours, et, parfois sans même avoir réussi, vous vous écroulez à terre. Ce qui est catastrophique, c’est d’attendre chez soi une notification pour une place dans un hôpital, et lorsqu’elle arrive enfin, il est déjà trop tard. Le pire, ce sont ces patients gravement malades hospitalisés, qui, lorsqu’ils entrent, disent adieu à leurs proches, car ils ne les reverront jamais.

(…)

Au tout début de l’épidémie, les hôpitaux manquaient de main-d’œuvre, de lits et de protections pour le personnel médical. Or, la zone d’infection est immense, la main-d’œuvre insuffisante au crématorium, les camions pour transporter les dépouilles et les incinérateurs trop peu nombreux. Néanmoins, les cadavres contaminés par le virus doivent être brûlés au plus vite. Savez-vous tout cela? Ce n’est pas que les gens ne remplissent pas leurs devoirs, mais, depuis que l’épidémie s’est répandue, chacun fait de son mieux, même débordé, mais il est impossible de faire ce que prônent les trolls au service de la propagande".

Deux maisons d’éditions – une américaine, Harper Collins, l’autre allemande, Hoffmann und Campe – s’apprêtent à publier son journal de confinement. Depuis l’annonce de ces publications, le régime communiste chinois orchestre une campagne de haine contre elle.

"Je considère sérieusement que tu es une traîtresse", "Tu seras la honte de l’histoire" sont les mots les plus sympathiques qu’elle reçoit.

Sinon, les menaces de mort pleuvent. Elle craint de disparaître comme Ai Fen, la patronne des urgences de l’Hôpital central de Wuhan.

 

Début mars, Ai Fen a donné une interview dans laquelle elle affirmait qu’on avait essayé de la faire taire alors qu’elle voulait alerter contre le Coronavirus. Depuis, aucune nouvelle sérieuse d’elle. Sinon par son compte Weibo, un réseau social hybride entre Twitter et Facebook et contrôlé par le régime.

Mais chuuutt ! Ne pas dire que la Chine est une dictature, que ses dirigeants sont des menteurs professionnels qui ont trompé le monde entier sur le danger du virus de Wuhan, sur le nombre de morts dans leur pays.

Il ne faudrait surtout pas vexer Xi Jinping.

Marcus Graven

https://ripostelaique.com

 

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