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Place d’Armes organise la Grande Marche de la fierté française le 26 mars

(Le Salon Beige)

Ancien officier de Gendarmerie passé par l’infanterie, Jean-Pierre Fabre-Bernadac, est diplômé de criminologie et de criminalistique. Écrivain et chroniqueur, il est à l’origine de la célèbre « Lettre à Macron » des militaires français, dont de très nombreux généraux, et il est le Président-fondateur de Place d’Armes, qui organise la Grande Marche de la fierté française le 26 mars prochain à Paris

Le Salon Beige lui donne aujourd’hui la parole afin qu’il nous présente cette initiative.

L’association Place d’Armes que vous avez fondée est la suite logique de la fameuse « Lettre des généraux » qui a provoqué tant d’émois en France au printemps dernier. Pouvez-vous rapidement nous reparler de cette lettre, de sa médiatisation hallucinante et des suites de cette affaire nationale?

Cette lettre qui en réalité s’appelait “Lettre aux gouvernants” nous a permis de recueillir à travers deux sites : “Place d’Armes” et “Les amis de Place d’Armes” plus de 120 000 signatures ! Or ce nombre élevé n’a pas plu à tout le monde. Ainsi Mélenchon puis certains membres du gouvernement nous ont traité de factieux et ont même voulu, comme Mélenchon, porter plainte contre nous. Hélas pour eux le Procureur de Paris a indiqué qu’il n’y avait pas matière à poursuivre. Suite à ces insultes et à la non réponse de l’actuel président nous avons créé “L’Association Place d’Arme”.

C’est cette association qui appelle le 26 mars à Paris à un rassemblement pour la 1re “Marche de la Fierté Française”.

Le 26 mars prochain, date de sinistre mémoire pour tous les patriotes, vous allez donc organiser une grande Marche de la fierté française à Paris, dont l’objectif est une fois encore d’interpeller le Président en poste, sans doute les candidats à sa succession, et tous les médias. Présentez-nous cette Marche et vos objectifs.

Cette marche est une première tentative d’union “Armée Nation” utilisant pour cela la mobilisation des anciens militaires additionnée à celle les civils. Le défilé se passera de la manière suivante : Les anciens militaires (tout grade confondu) avec drapeaux, blessés en opération, fils et filles de harkis défileront en premier. Les civils suivront derrière avec une banderole explicative. Les seuls drapeaux tolérés pour cette marche sont nos trois couleurs et les emblèmes régionaux. Nous avons proposé à la Préfecture un parcours qui va de Denfert-Rochereau (avec le lion symbole de la résistance de Belfort en 1870) jusqu’aux Invalides (face au tombeau de Napoléon).

Horaire de départ : 14h, arrivée vers 15h30. Podium avec plusieurs discours et enfin des questions précises touchant le domaine militaire mais aussi civil aux candidats à l’élection présidentielle.

Nous attendons beaucoup de militaires, mais aussi beaucoup de civils et nous les incitons fortement à nous rejoindre. N’oublions pas qu’un militaire est un civil à qui l’Armée a remis pour un temps plus ou moins long un uniforme pour une mission.

L’Europe est en état d’alerte maximum face à une guerre dans laquelle les USA tentent de nous entraîner, malgré nous, et la crise ukrainienne nous montre dramatiquement que la France ne serait sans doute plus en état de se défendre, comme vous le déploriez dans votre lettre. Quel est votre sentiment face à ce conflit qui a explosé aux portes de l’Europe, et que pourrait-on ou devrait-on faire aujourd’hui?

La première des choses est de tout faire pour que la paix intervienne le plus vite possible. Si la France était neutre et non liée à l’OTAN elle aurait pu organiser une vraie grande conférence pour la paix dans laquelle son rôle majeur aurait été affirmé.

La deuxième chose est de faire très attention aux va-t-en-guerre irresponsables, style BHL. Certes la Russie a envahie l’Ukraine mais d’une part, les intérêts géostratégiques et politiques de la France ne sont pas concernés dans ce conflit, et d’autre part, n’oublions pas que l’Armée russe c’est plus de 6 000 chars alors que notre armée en a peine 400 qui souvent sont loin d’être en bon état. De la même manière, l’effectif total des opérationnels de l’Armée de Terre peut tenir dans le stade de France (80 000 personnes). On voit bien la disproportion des forces. De plus les pays de l’Union Européenne ne possèdent pas d’autres armées efficaces en dehors de l’Armée française.

Croyez-vous que les plus de 100 milliards que les Allemands vont allouer à leur Armée sont prévus pour une défense européenne commune? Bien évidemment que non, elle concerne avant tout la protection du peuple allemand.

Combien attendez-vous de participants à votre Marche et, concrètement, quelles sont les consignes que vous souhaitez donner pour tous nos lecteurs qui voudront vous rejoindre à Paris le 26 mars?

Difficile de donner un chiffre car “Place d’Armes” n’existe que depuis peu de temps, et n’est pas particulièrement médiatisé. Mais nous en espérons plusieurs milliers. Surtout n’oubliez pas que ce sera la première fois depuis la Libération que des ex militaires vont défiler dans les rues sans avoir pour but de rejoindre un monument aux morts. Ce sera un témoignage historique et symbolique de la plus haute importance.

A un mois du premier tour d’une élection présidentielle vitale pour la France, quel est votre message aux futurs candidats à l’élection présidentielle et aux futurs députés?

Nous sommes très sceptiques, comme une majorité de Français, sur les partis et leurs représentants. Comme je vous l’ai annoncé, nous allons, à la fin de cette marche, poser des questions essentielles aux principaux candidats à l’élection présidentielle, et nous attendrons et exigerons de la part de ces politiques des réponses claires.

En conclusion je voudrais souligner que mourir pour son pays fait partie des risques pris par les militaires. Ainsi suite à la guerre d’Indochine, à la guerre d’Algérie et dans une moindre mesure aux guerres livrées en Afghanistan et au Sahel par l’armée française, ce sont près de 70 000 soldats qui sont tombés pour le drapeau français. Or ces morts sont dus aussi à des atermoiements des politiques ou à des changements d’orientation diplomatiques obligeant à des changements tactiques non prévus dans la manœuvre rendant préjudiciables la bonne marche des opérations.

C’est aussi en leur mémoire et au nom de leur sacrifice que nous marcherons le 26 mars prochain.

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