C’est une attaque ultra violente, venue troubler la quiétude de ce beau dimanche de mai. Pap Ndiaye est l’invité de Francis Letellier sur France 3, et se voit interrogé à propos de la couverture de Valeurs actuelles qui le consacre "ministre de la destruction nationale". La couverture annonce la couleur: "Mixité forcée, propagande idéologique, islamisation, effondrement scolaire: SOS pour l’éducation de nos enfants". Accusations graves, il est vrai, simple relais de l’angoisse de centaines de milliers de parents méprisés par ce ministre en sursis.
Il doit répondre. Que répond-il? "Je ne lis pas la presse d'extrême droite". Notre couverture, sur son bilan accablant? "C'est pour moi un sujet de fierté", son "badge d'honneur". Comment, pourquoi ose-t-il? En raison de la "longue histoire" qui court "de Gringoire jusqu'à Valeurs actuelles".
Gringoire donc, donc journal antisémite et collabo arrêté après la libération. Valeurs actuelles, journal conservateur interrompu pendant la guerre. Ils osent tout…
Vous êtes nombreux à nous avoir écrit pour nous suggérer de porter plainte pour injure ou diffamation contre le ministre. Injure? Assurément. Diffamation? A tout le moins. Mais nous avons réfléchi cette semaine à la manière de relever la tête face à Pap Ndiaye. Car au fond, cette affaire vous concerne autant que nous.
Qui est Pap Ndiaye? Un historien, certes. Un déconstructeur pur jus, surtout, adepte des pires thèses racialistes prêchées sous le vernis de la respectabilité, souvent depuis les États-Unis, où elles trouvent leur source. Un hypocrite de plus, qui vante les mérites d’une école qui s’effondre tout en protégeant ses enfants de celle-ci en les abritant dans la très chic et sélect école alsacienne de Paris. Un ministre incompétent - ou plutôt malfaisant - de plus, qui promeut l’aggravation des maux qui nous ont conduit à ce désastre.
Certains l’ont remarqué, nous n’avions pas attaqué Pap Ndiaye au moment de sa nomination, car nous voulions éviter les procès d’intention et espérions un miracle. Un an plus tard, notre procès était étayé, sourcé, implacable. Entrisme islamique a l’école, baisse du niveau, insécurité, professeurs abandonnés, délires pédagogiques, propagande LGBT: tous les maux de l’école y étaient consignés.
Le ministre aurait pu y répondre. Mais non. Il a décidé de faire comme font tous ceux qui fuient leur responsabilité: fermer les yeux. Et pour mieux accompagner sa dérobade, il nous accuse. Quand le ministre répond "extrême droite", c’est vous qu’il insulte. Comme tous ceux avant lui qui, depuis quarante ans, répondent « extrême droite » à qui ose pointer un problème. Sécurité, immigration, Europe, industrie, fiscalité, organisation du territoire, démocratie… Lamentez-vous et on vous répondra: "extrême droite".
Pendant longtemps, cela a fonctionné. Vous baissiez la tête, culpabilisiez parfois. Eux sont restés aux affaires et ont continué, en toute impunité, à guider notre pays vers l’abîme.
Le mérite de l’affaire Pap Ndiaye, c’est de nous faire réaliser qu’il est temps que cela cesse. Vous n’êtes pas d’extrême droite parce que vous êtes inquiets. Nous ne nous laisserons plus intimider, nous ne laisserons plus criminaliser l’inquiétude de tous ceux qui votent à droite de Sandrine Rousseau. Il est temps de relever la tête.
Dans les jours qui viennent, Valeurs actuelles, puisque c’est son rôle de sonner le tocsin, annoncera une initiative de grande ampleur pour contraindre le ministre de l’éducation nationale à assumer son bilan. Nous relaierons ainsi l’inquiétude de millions de parents et mènerons un combat vital pour l’avenir de la France. Soyez présents, répondez à l’appel. Et ensemble, nous relèverons la tête face aux déconstructeurs.
La honte doit changer de camp.
Geoffroy Lejeune
Directeur de la rédaction de Valeurs actuelles