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Handicap - Page 20

  • Comment les robots vont sauver la Sécu?...

    en prenant en charge les seniors

    La dépendance est un défi autant économique que social. Pour répondre à cet enjeu, les pouvoirs publics et les grands groupes misent de plus en plus sur la robotique.

    Wandecraft propose aux personnes âgées et handicapés de redevenir mobiles grâce à un exosquelette. (c) DR Wandecraft propose aux personnes âgées et handicapés de redevenir mobiles grâce à un exosquelette. (c) DR

     

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    "Avec les robots, l'homme n'a plus d'excuse pour ne pas s'occuper des autres", écrivait Bruno Bonnell, ancien dirigeant d'Atari et patron de Robopolis en conclusion de son livre "Viva la Robolution" en 2010. Grâce aux potentialités de ces objets de haute technologie, capables d'interagir à distance et de manière intelligente avec les humains, il est en effet possible d'espérer une autre façon de répondre aux problèmes de dépendance et de maintien à domicile des personnes âgées.

    Un défi autant économique que sociétal pour un pays développé comme la France. D'après les prévisions de l'Insee, plus de 10 millions de Français auront plus de 75 ans en 2040 et le nombre de personnes dépendantes devrait quasiment doubler pour atteindre 1,2 million à cet horizon, entraînant un surcoût de 9 milliards d'euros et ce, alors que notre système de Sécurité sociale est déjà largement déficitaire.  Tous ces seniors ne pourront pas être hébergés par un proche ou pris en charge dans un EPAD. D'où la nécessité de trouver des solutions innovantes. Et la robotique apparaît de plus en plus comme une alternative aux yeux des pouvoirs publics et des entreprises.

    "Se consacrer plus à la personne"

    En mars 2013, le ministre du Redressement Arnaud Montebourg a ainsi lancé "France Robots Initiatives", un plan doté de 100 millions d'euros pour soutenir cette nouvelle filière. A cette occasion, il a particulièrement mis en avant l'aide apportée aux seniors et aux aidants.

    "Qu’ils soient spécifiquement dédiés à l’assistance aux personnes âgées, comme les robots de télé-présence, intégrant par exemple des accessoires "médicaux" pour recueillir des données physiologiques et interagissant avec l’environnement, ou tout simplement grand public comme les robots aspirateurs ou les robots compagnons, ils concourent à la sécurisation de la vie quotidienne, à la stimulation cognitive, à la mobilité des personnes dépendantes et au vieillissement en bonne santé. Ils allègent les aidants des tâches les plus fastidieuses qui peuvent dès lors se consacrer plus à la personne"

    Dans son sillage, les initiatives fleurissent. Parmi elles, la création à l'été 2013 par Orkos Capital d'un fond spécialisé dans la robotique. Baptisé Robolution Capital et doté de 80 millions d'euros, il a reçu le soutien de la BPI et de grandes entreprises françaises comme Orange, Thales, EDF et AG2R-La Mondiale. "C'est le 1er fond de ce genre au niveau mondial, présente Bruno Bonnell, partner dans Robolution Capital. Il s'agit d'aider des sociétés qui créent des robots au service de l'homme notamment dans le domaine de la médecine".

    Plusieurs jeunes pousses se sont lancées, à l'instar d'Awabot. Basée à Villeurbanne, cette société conçoit des robots pilotables à distance permettant de discuter en visio-conférence. A domicile, les personnes âgées isolées peuvent ainsi compter sur un "complice" leur permettant d'entrer en contact avec un médecin ou un proche.

    D'ici la fin de l'année, ces robots seront également dotés de capteurs visuels et olfactifs capables de prendre le rythme cardiaque, la tension artérielle, de déterminer les bactéries présentes sur une plaie pour mieux la soigner et, même, de mieux appréhender les problèmes d'incontinence.  Prix: environ 1.500 euros pièce. "Nous allons aussi permettre aux élèves malades pendant une longue durée de suivre les cours grâce à ces robots. Un partenariat a été signé avec la région Rhône-Alpes dans ce sens", ajoute Jérémie Koessler, le directeur général d'Awabot.

    On investira dans un robot pour sa retraite

    Autre start-up innovante: Wandercraft qui a développé un exosquelette de jambes motorisé pour rendre mobiles des personnes handicapés ou âgées. Le développement de la conduite autonome des voitures peut également permettre aux seniors de continuer à se déplacer en dehors de leur domicile et ainsi les aider à garder des liens avec leur proches. "Le gain de temps doit s'accompagner d'un progrès social. Il n'est pas question de remplacer les humains par des robots", rassure Bruno Bonnell.

    Partenaire du fond dans lequel elle a investi plusieurs millions d'euros, AG2R-La mondiale croît en l'avenir de la robotique pour répondre au vieillissement de la population. "Je suis convaincu qu'il y aura un marché si la technologie se développe bien dans les prochaines années, soutient Thierry Chérier, directeur commercial au sein du groupe d'assurance mutualiste. Nous pouvons imaginer ajouter à nos offres une solution de préfinancement d'un robot pour préparer sa fin de vie".

    Si pour le moment le marché est balbutiant, il pourrait bien croître rapidement avec la baisse du prix des produits et l'avancement de la technologie. Le marché de la robotique des services, estimé à 17 milliards d'euros en 2013, devrait atteindre 100 milliards en 2020 d'après la Commission Européenne. Et plusieurs milliers d'emplois seraient créés.

     

    Et comme je le dis et le répète: un robot doit ressembler à un robot et pas à un humain.... et cela nous évitera de faire exploser la société humaine d'ici 50 ans!

     

     

  • Un robot pour aider les malades d’Alzheimer

     

    L'avenir de la prise en charge de la dépendance réside-t-elle dans la robotique ? Des ingénieurs imaginent des robots qui pourraient aider les personnes âgées dépendantes comme les malades d'Alzheimer.

    Il s'appelle Beam. Il a un écran en guise de tête et des roulettes à la place des pieds. Ce robot conçu par la société Awabot est censé révolutionner le quotidien des personnes âgées dépendantes à l'heure où se pose de plus en plus la question de leur prise en charge.

    Pour les malades d'Alzheimer, ce robot assurerait une "téléprésence" non négligeable, selon Bruno Bonnel, président d'Awabot. C'est une téléprésence visuelle qui peut rassurer, sans avoir à être coincé devant son écran d'ordinateur", explique-t-il, cité par le Huffington post. Le robot pourrait être mis à disposition des hôpitaux et des maisons de retraite.

    Un rôle d'alerte médicale

    Concrètement, cet appareil intelligent permettrait de converser à distance par écran interposé avec une personne avec l'avantage de pouvoir guider les déplacements du robot (pour suivre la personne dépendante). Cela permettrait aux aidants de rester proches du malade en limitant les déplacements.

    A cet accompagnement rassurant devrait se greffer d'ici 2015 d'autres fonctions plus "médicales" pour le robot. Des capteurs devraient être intégrés permettant de mesurer le rythme cardiaque, de prendre la température ou encore d'analyser les odeurs. Les robots pourront alors jouer "un rôle d'alerte médicale" pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

    Un investissement dissuasif

    Du côté de l'association France Alzheimer, on se montre dubitatif quant aux potentialités de cette technologie : "Pour les malades d'Alzheimer, je ne vois pas vraiment comment (ce robot) peut s'adapter. Cela s'adresse plutôt aux personnes souffrant de handicaps physiques. (...) Les capteurs d'odeur, je trouve ça 'gadget", affirme Marie-Odile Desana, la présidente de l'association France- Alzheimer, citée par latribune.fr.

    Le coût représente un autre inconvénient lié à cette assistance high-tech. Le robot sera d'abord vendu au prix de 1 500 à 2000 euros. Une somme à ajouter au reste à charge pour les patients, évalué autour de 1000 euros par mois pour la prise en charge à domicile, et à 2500 euros par mois dans les structures spécialisées, selon France Alzheimer.

  • Paralysie : des mouvements possibles grâce à la stimulation électrique

     

    Cette technique pourrait permettre aux victimes de lésion de la moelle épinière d'effectuer des mouvements volontaires, même plusieurs années après leur accident. Il doit exister "des connexions en sommeil" chez des patients pourtant totalement paralysés.

    Quatre volontaires paraplégiques peuvent désormais contracter certains de leurs muscles paralysés à la suite d'une lésion de la moelle épinière, grâce à la "stimulation épidurale". Cette technique consiste à appliquer un courant électrique à des fréquences et des intensités variables, dans la partie basse de la colonne vertébrale, la région lombo-sacrée, là où les connexions nerveuses de la moelle épinière commandent en grande partie les mouvements des membres inférieurs. Les trois cas publiés mardi dans la revue britannique Brain viennent s'ajouter à une première expérience dont le Lancet s'était fait l'écho en mai 2011.

    Tout avait commencé avec un jeune Américain, Rob Summers, qui était paralysé depuis 2006 à la suite d'un accident de voiture. Au vu des résultats obtenus, les chercheurs du Frazier Rehab Institute (KentuckyOne Health), à Louisville (Kentucky), ont poursuivi leurs travaux chez trois autres hommes, présentant une paralysie motrice totale mais encore quelques sensations. Quelques jours après le début de la stimulation électrique (au moyen du dispositif de Medtronic commercialisé pour le traitement de la douleur), ils ont été capables d'effectuer des mouvements volontaires qui nécessitent un contrôle relativement fin et de les moduler. Ils ont également pu synchroniser les mouvements de leur jambe, de leur cheville et de leurs orteils, voire modifier la force de flexion.

    Reprise de mouvements volontaires malgré une paralysie complète

    Après plusieurs mois de séances de stimulation appliquée en association avec un entraînement locomoteur à domicile, les tests ont été répétés : certains patients ont réussi à effectuer des mouvements volontaires avec plus de force et moins de stimulation tandis que d'autres avaient gagné en précision. Cette récupération rapide suggère qu'il doit exister "des connexions en sommeil" chez des patients pourtant totalement paralysés. "Quelques contacts existent, mais ne sont pas fonctionnels, et le cerveau est capable de les exploiter", commentent les chercheurs dans le communiqué des National Institutes of Health, qui ont financé ces travaux (avec la Fondation Reeve).

    "Nous avons découvert un mode d'intervention fondamentalement nouveau qui peut améliorer considérablement la reprise de mouvements volontaires chez des sujets avec une paralysie complète, même des années après l'accident", commente Susan Harkema, de l'université de Louisville, qui a participé à l'expérimentation. "La croyance qu'aucune récupération n'est possible et qu'une paralysie complète est permanente est désormais contestée", souligne-t-elle dans un communiqué.

    En plus de leur capacité à effectuer des mouvements des jambes, les patients ont vu leur état global s'améliorer avec un accroissement de leur masse musculaire, une meilleure régulation de la pression artérielle, une moindre fatigue et une sensation générale de mieux-être. Il s'agit donc d'un réel espoir pour les personnes paralysées, et pas seulement pour les nouvelles victimes d'une lésion de la moelle épinière. Chaque année, en France, leur nombre total augmente de 1 000 à 1 500. Ce sont le plus souvent des adultes jeunes.

     

  • Dispositif d'accompagnement développé

    Dans le cadre du projet DALi financé par l'Union Européenne, Siemens développe un déambulateur d'accompagnement pour guider les personnes porteuses de handicap à travers les bâtiments publics. Les aéroports et centres commerciaux peuvent générer des problèmes pour les publics âgés, à cause de certains obstacles, ou la perte de repères dans une foule compacte.

     

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     Crédits : Siemens press picture

     

     Le système, appelé "c-Walker" est composé de différents capteurs vidéo, comprenant notamment un capteur Kinect développé par Microsoft pour une console de jeux. L'appareil repère sa position à tout moment, ainsi que le mouvement des personnes et les panneaux d'indication. Siemens prévoit également d'utiliser cette technologie dans des environnements industriels. Par exemple, les dispositifs pourraient avertir les employés d'une chaîne de production de l'entrée dans une zone de danger et interagir avec les machines présentes, pour assurer un itinéraire sûr à travers l'usine.

    Plus généralement, ce projet s'inscrit dans la vision de Siemens de développer des technologies pour un environnement industriel dit "intelligent", où l'interaction homme-machine permet une efficacité accrue.

    Sources :

     "A Smart Walker That Looks Ahead", dépêche idw, communiqué de presse de la société Siemens - 02/12/2013 - http://idw-online.de/pages/en/news564344

    Rédacteurs :

    Aurélien Filiali, aurelien.filiali@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

  • Une imprimante 3D donne une nouvelle main à une victime de guerre

     Comment une imprimante 3D a permis à un jeune adolescent amputé par l’explosion d’une bombe de retrouver un bras – et une raison de vivre.

    Par Alyssa Hertig.

     

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    Daniel Omar avec sa nouvelle prothèse de bras, qui a été créé par une imprimante 3D à un coût coût modique.

    Daniel Omar a perdu ses bras en mars 2012 quand il n’avait que 14 ans durant un bombardement exécuté par des avions soudanais, cette attaque faisant partie de la tentative du gouvernement visant à réprimer des rebelles. Daniel s’est abrité derrière un arbre pour se protéger des explosions, mais quand le vacarme a cessé ses deux mains avaient disparu. Selon The Guardian, " conscient du poids qu’il représentait pour sa famille, en 2012, Daniel Omar a déclaré à un envoyé spécial du Time qu’il aurait dû mourir sous les avions Antonov de l’État lorsqu’ils ont largué leur charge mortelle. " Il pensait ne jamais pouvoir reprendre une simple cuillère de sa vie.

    Cependant, l’imprimante 3D apporte une solution incroyablement simple et économique. Mick Ebeling, qui dirige la start-up nommée avec optimisme Not Impossible Labs, était horrifié à la lecture de l’histoire de Daniel Omar. Après l’avoir trouvé dans les montagnes de Nouba, Ebeling a enfilé sur le moignon de Daniel une prothèse de bras réalisée par impression 3D. Sa conception a coûté à Ebeling un peu moins de 100$. " Project Daniel " apporte de l’espoir à plus de 50.000 personnes amputées durant les périodes de troubles soudanaises et nous donne un aperçu des futures possibilités qui nous sont offertes par cette machine.

    The Guardian raconte :

    “C’était un moment fabuleux de voir ce garçon sortir de sa coquille ", a déclaré Ebeling, se rappelant du moment où Daniel prenait une cuillère pour la première fois depuis son accident. " Permettre à Daniel de pouvoir se nourrir par lui-même était un accomplissement personnel aussi important à mes yeux que la naissance de mes enfants."

    Le Sud du Soudan a été brisé par une sombre guerre civile entre ethnies divisées depuis une prise de pouvoir en suspens commencée en décembre 2013. La situation est si déplorable que des groupes humanitaires comme Médecins Sans Frontières ne peuvent endiguer la propagation des cas d’amputations violentes.

    Ebeling est d’ailleurs déçu par l’insuccès des campagnes étrangères de soutien et cherche à produire une solution alternative. Il est retourné chez lui à Los Angeles, mais il a laissé derrière lui quelques imprimantes 3D afin que les locaux autochtones puissent apprendre à les utiliser. Ils arrivent à présent à assembler un membre par semaine pour les personnes accidentées de la région.

    Harry McCracken dans le Time :

    “Cette innovation ne parviendra pas à obtenir la moindre attention à côté des télévisions 4K, tablettes et autres gadgets durant l’émission de cette semaine – il est pourtant difficile d’imaginer d’autres dispositifs susceptibles de rendre le monde meilleur.

    L’attention des masses a surtout été orientée vers les applications controversées de cette technologie innovante, mais les gens peuvent utiliser des imprimantes 3D avec d’autres objectifs que la production artisanale d’armes à feu. Elle est au cœur de nombreux développements révolutionnaires dans une grande variété de domaines : soins dentaires, biotechnologies, lunettes, art, cuisine, géographie et architecture.

    Dans un monde aux disparités économiques, politiques et technologiques importantes, l’imprimante 3D délivre une lueur d’espoir pour des citoyens piégés dans des régions politiquement fragilisées.

     

  • Des muscles artificiels à base de filets de pêche

    Des muscles artificiels à base de filets de pêche

    Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre.

    Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre.

    L'invention. Vos objets du quotidien peuvent avoir des vertus insoupçonnés. Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre. Leur invention, présentée vendredi dans la revue Science, permet notamment au muscle de fonctionner à l’énergie thermique, à la lumière ou même avec du carburant.

    Des muscles surpuissants. Précisément, les muscles sont fabriqués à base de polymère, matériaux très résistants présents dans les filets de pêche et le fil à coudre. Et ils peuvent soulever 100 fois plus de poids qu’un muscle humain.

    "Les applications possibles pour ces muscles polymères sont multiples. Aujourd’hui, les robots humanoïdes les plus avancés, les membres prosthétiques et les exosquelettes portables sont limités par des moteurs et des systèmes hydrauliques, dont la taille et le poids restreignent la dextérité, forcent la génération et la capacité de travail", explique le Dr Ray Baughman, à l'origine de la trouvaille.