Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

informatique - Page 22

  • Une voiture intelligente qui décélère quand le conducteur est distrait

    Une voiture intelligente qui décélère quand le conducteur est distrait  

    Des chercheurs australiens ont mis au point un système qui permet, grâce à des capteurs, de mesurer le niveau de concentration du conducteur.

    Mesurer l'activité cérébrale du conducteur et en déduire s'il est encore en état de piloter pour agir automatiquement sur le freinage, tel est le but de ces recherches autraliennes sur une Hyundai i40 SW. Mesurer l'activité cérébrale du conducteur et en déduire s'il est encore en état de piloter pour agir automatiquement sur le freinage, tel est le but de ces recherches autraliennes sur une Hyundai i40 SW.

    société, futurologie, sciences, techniques, informatique

     

     

     

     

    Des chercheurs australiens ont dévoilé mercredi une Hyundai i40 programmée pour décélérer dès que des capteurs posés sur la tête du conducteur décèlent une baisse de l'attention. L'accélérateur du véhicule peut être "commandé" par un casque muni de 14 capteurs qui mesurent le type et la quantité d'activité cérébrale du conducteur, et qui peuvent donc déterminer le niveau de concentration, a expliqué Geoffrey Mackellar, chercheur au sein de l'entreprise de neuromécanique Emotiv.

    Lors des essais, il était demandé aux conducteurs de répondre à leur portable, de changer de station sur leur autoradio, de boire de l'eau ou de lire une carte, afin que les chercheurs puissent mesurer leur activité cérébrale lors de ces actions.

    Mesurer l'activité cérébrale

    Les conducteurs ont dû également conduire à 15 km/h pour mesurer leur activité cérébrale lorsqu'il ne se passe rien. Le prototype, commandé par le Royal Automobile Club de l'État d'Australie occidentale, utilise des logiciels qui lui permettent d'avancer lorsque le conducteur "est attentif et de ralentir lorsqu'il ne l'est pas", a ajouté Emad Tahtouh, de la firme technologique FINCH. Parmi les données récoltées par ces logiciels figurent la fréquence des clignements des yeux, la durée du regard sur un point précis, l'inclinaison du cou et le degré de l'activité cérébrale lorsqu'ils se livrent aux tâches décrites précédemment.

    L'inattention, comparable à l'état d'ivresse

    Lorsque la voiture détecte une baisse d'attention, elle décélère, puis réaccélère lorsque l'attention du conducteur remonte. Ce prototype n'a pas été construit dans un but commercial, mais pour promouvoir la recherche dans le domaine de la sécurité routière. "Les effets de l'inattention sont comparables à ceux de la vitesse et de la conduite alcoolisée, en termes de morts et de blessés sur la route", a déclaré le directeur du Royal Automobile Club.

  • Le rythme cardiaque comme mot de passe

     

    Un nouveau système biométrique a vu le jour: l'activité du cœur peut déverrouiller des mots de passe informatiques et des objets du quotidien.

    En 2009, les passeports biométriques avaient déjà donné l'opportunité d'entrer dans un sas à la manière d'un James Bond, grâce aux empreintes digitales et au scan de l'iris. L'entreprise canadienne Biomin a décidé de repousser ces avancées d'un cran en élaborant un nouveau bracelet biométrique : c'est désormais l'activité électrique du cœur qui sera utilisée pour déverrouiller les mots de passe qui freinent le rythme du quotidien. Le bracelet Nymi, présenté en juin, devrait être commercialisé d'ici un an au Canada.

    Chaque personne a une activité cardiaque unique: la forme, la taille, la position et le rythme du cœur sont autant de données qui varient selon les individus. Par conséquent, le cœur constitue l'un des systèmes d'authentification les plus sécurisés. De plus, pour se mettre en marche, le bracelet a besoin d'entrer en contact direct avec la peau de son utilisateur. "Nymi est doté de deux zones sensibles. La première est accolée au poignet, sur l'envers du bracelet, et la seconde se situe sur l'extérieur. Lorsque l'usager positionne le doigt de sa main opposée sur la seconde zone, il rétablit le cycle électrique du corps, et le bracelet peut fonctionner comme un électrocardiogramme (ECG)", explique au Figaro Karl Martin, PDG de l'entreprise Biomin. C'est grâce à la lecture de la signature cardiaque que Nymi déverrouillera les codes, si la bonne personne se présente.

    Lorsqu'il sera commercialisé, Nymi pourra être utilisé pour ouvrir le coffre et la portière d'une voiture, allumer un ordinateur, payer par carte bancaire ou envoyer des notifications après réception de mails et de messages texte sur un téléphone relié. "En ce moment, nous sommes en train de développer des partenariats pour connecter Nymi aux autres technologies, précise Karl Martin. Toutes celles qui disposent déjà d'une connexion Bluetooth pourraient être exploitées." Ensuite, le processus de déverrouillage ne prendra que quelques secondes: un simple geste du poignet, puisque le bracelet est aussi équipé d'un capteur de proximité et de deux détecteurs de mouvement (accéléromètre, gyroscope).

    "Pour l'heure, Nymi n'est pas un appareil destiné à la santé. Mais il intéresse déjà les promoteurs grâce à son système biométrique et son mode de reconnaissance ultrasécurisé", affirme le responsable de l'entreprise. En effet, depuis quelques années, les nouvelles technologies semblent prendre peu à peu le relai des médecins, en proposant à leurs usagers des applications spécialisées ou des appareils médicaux (tensiomètre, électrocardiogramme) à connecter.

    Les variations de l'empreinte cardiaque

    Pourtant, la biométrie, qui fait la force du bracelet, pourrait aussi être sa grande faiblesse, selon l'hebdomadaire britannique The Economist. En effet, certains usagers craignent que leur empreinte cardiaque évolue à cause du vieillissement ou d'une activité physique plus ou moins forte. Il leur serait alors impossible de s'authentifier. D'après une étude réalisée au préalable par l'entreprise Biomin sur cinq années, le vieillissement et l'activité physique ne provoqueraient pas de changements notables, puisqu'ils agiraient seulement sur la fréquence cardiaque, et non l'intégralité de l'électrocardiogramme.

    Reste enfin le fait de porter un bracelet tout au long de la journée. Même s'il doit être vendu en trois coloris (blanc, noir et orange),, il s'apparente davantage à un bracelet de sportif qu'à un élégant bijou. La contrepartie d'un faible coût d'acquisition, 79 dollars en précommande (59 euros).

     

    poignet.jpg

  • Plus vite, plus vite, plus vite

    Hyperloop

    L'Hyperloop est un projet de recherche d'un mode de transport très rapide imaginé par Elon Musk, le fondateur de SpaceX, Tesla Motors et SolarCity. Musk définit l'Hyperloop comme un cinquième mode de transport, en plus des bateaux, des avions, des voitures et des trains.

    L'hyperloop consiste en un double tube surélevé dans lequel se déplacent des capsules. L'intérieur du tube est sous basse pression pour limiter les frictions de l'air. Les capsules se déplacent sur un coussin d'air généré à travers de multiples ouvertures sur la base de celles-ci, ce qui réduit encore les frottements. Les capsules sont propulsées par un champ magnétique généré par des moteurs à induction linéaires placés à intervalles réguliers à l'intérieur des tubes.

    En théorie, le système permettrait de voyager du centre de Los Angeles au centre de San Francisco en moins de 30 minutes, ce qui représente une distance de 551 kilomètres à plus de 1 102 km/h, soit plus rapide qu'un avion qui parcourt cette même distance en 35 minutes à la vitesse de 885 km/h1,2.

    Elon Musk annonce pour la première fois son projet Hyperloop en juillet 2012 au PandoDaily tenu à Santa Monica en Californie. Les détails concernant le projet émergent peu à peu, et en septembre 2012, Musk évoque l'idée d'un croisement entre le Concorde et le canon à propulsion électromagnétique, en précisant que le système ne nécessite pas de rails. Il estime le coût du Hyperloop reliant San Francisco à Los Angeles à 6 milliards de dollars, ce qui représente 1/10e du prix de la ligne de train à grande vitesse actuellement en développement en Californie.

    Le 12 août 2013, Elon Musk officialise son concept en publiant une version Alpha qui fait l'objet d'un article posté à la fois sur le site de Tesla Motors et celui SpaceX3. Contenant plusieurs schémas et visuels, le document livre de nombreux détails techniques, notamment le design et le fonctionnement de l'infrastructure, son mode de propulsion et d'alimentation énergetique, son utilisation, ainsi que son coût et sa mise en œuvre. Pour l'heure, Elon Musk a annoncé vouloir rester concentré sur Tesla et SpaceX, mais assure s'occuper du Hyperloop en personne si aucun investisseur n'engage de prototype dans les années à venir. Il encourage vivement le crowdsourcing, l'aspect open source et collaboratif, et n'a d'ailleurs déposé aucun brevet pour l'Hyperloop4,5.

     " Ce système que j’ai en tête serait quelque chose qui ne puisse pas s’écraser, qui puisse fonctionner peu importe le temps qu’il fait, et qui soit 3 à 4 fois plus rapide qu’un train à grande vitesse… sa vitesse moyenne serait deux fois la vitesse moyenne d’un avion. Vous iriez du centre de Los Angeles au centre de San Francisco en 30 minutes. Ça vous couterait bien moins cher qu’un billet d’avion ou tout autre mode de transport. Je pense qu’on pourrait le rendre auto-suffisant si vous placiez des panneaux solaires dessus, vous pourriez en fait générer plus d’énergie que vous n’en consommez. Il y a un moyen de stocker l’énergie si bien qu’il pourrait fonctionner 24h/7 sans utiliser de batteries. Oui, c’est possible, absolument. "

    " Ce que l’on veut c’est un système où il n’y ait jamais d’accidents, qui soit au moins deux fois plus rapide qu’un avion, qui soit alimenté par l’énergie solaire, et qui part dès que vous arrivez, donc qu’il n’y ait plus d’attente ni d’horaires précis. J’aimerai en parler au gouverneur de Californie et au président. Parce que le projet de train à grande vitesse à 60 milliards de dollars de Californie serait le plus lent de sa catégorie et le plus cher au kilomètre. Ils vont battre des records mais d’une mauvaise façon. "

    Points positifs et négatifs

    L'Hyperloop sera un moyen de transport qui permettra de s'affranchir du principal problème du voisinage des aéroports, les nuisances aériennes. Il ne générera pas autant de nuisances sonores qu'un aéroport du fait de l'absence de réacteur rejetant du gaz chaud, de frottements négligeables, d'une pression suffisamment faible pour ne pas porter le bruit ainsi que de la structure du pipeline qui confinera le bruit. Ainsi, il ne générera pas plus de nuisance sonore qu'une installation d'éoliennes.

     

    L'Hyperloop est un moyen de transport à large échelle nécessitant des infrastructures similaires aux systèmes ferroviaires. Les coût estimés pour le train à grande vitesse californien peuvent donc être utilisés comme base de comparaison. Les coûts estimés pour le tronçon initial de 300 miles des États-Unis, pour les droits fonciers, sont inférieurs à 7,5 milliards de USD6, alors que la proposition de Musk se limite à un milliard de dollars US pour l'ensemble des coûts fonciers

    Une capsule de l'hyperloop se divise en 3 compartiments : à l'avant un compresseur d'air, au centre le compartiment pour les passagers (entre 2 et 14) et à l'arrière un compartiment pour les batteries. La capsule repose sur des skis à partir desquels de l'air est pulsé

  • L'impression 3D

    Inventée par un étudiant américain de l'Université du Texas, elle va révolutionner notre vie quotidienne.

    Le frittage sélectif par laser  (FSL) est exceptionnellement bon marché. En fait, sans les brevets et les droits d'utilisation, elle pourrait facilement devenir la méthode d'impression 3D la moins chère. En outre, cette méthode peut imprimer en haute résolution dans les trois dimensions à la fois. Les produits ainsi fabriqués peuvent être vendus quasi immédiatement comme des produits finis.

    Les petites entreprises peuvent prendre de l'avance sur leur R&D en achetant leurs propres imprimantes avec un moindre coût, une meilleure qualité et un temps réduit. La même chose est arrivée lorsque les brevets clés ont expiré sur le FDM, plus primitif. Quelques années après l'expiration des brevets FDM, le prix de ces imprimantes ont chuté de plusieurs milliers de dollars à seulement 300 €.

    Les logiciels intuitifs et les fax 3D établissent une réelle ergonomie

    La deuxième grande raison pour laquelle le marché de l'impression 3D triplera au cours des cinq prochaines années est la venue d'ateliers logiciel intuitifs plus récents.

    Ils sont dit "intuitif", car ils se rapprochent à cette même qualité qui a rendu l'iPad et d'autres tablettes tactiles si populaires. Par exemple, l'iPad n'a pas besoin d'être vendu avec un manuel d'instruction pour comprendre comment l'utiliser. C'est la même chose pour les conceptions assistées par ordinateur (CAO) des imprimantes 3D. En plus des ateliers de conception intuitifs et mains libres, on assiste également à l'explosion de logiciels qui s'y connectent et qui facilitent le scannage et le fax 3D. Cette copie 3D réduit la courbe d'apprentissage et le temps nécessaire pour concevoir vos propres produits.

    A ce rythme, vous serez finalement capable de prendre une photo d'un objet avec votre téléphone pour immédiatement l'imprimer ailleurs -d'où la venue du fax 3D.

    Comment la propriété intellectuelle survivra-t-elle avec ce genre de technologie, c'est un autre problème. Une chose est certaine en tout cas...

    Le logiciel intuitif détruit une autre barrière empêchant une large adoption de l'impression 3D: la difficulté d'utilisation.

  • L'homme et le robot

    La chose est inquiétante car pendant que l'homme en est de plus réduit à vivre plutôt qu'à fonctionner et s'assimile par là à la machine, on met dans la bouche du robot des paroles où il prétend pouvoir s'élever jusqu'à l'homme et même le dépasser. La trajectoire de l'homme est descendante, celle du robot est ascendante. Elles vont inévitablement se croiser.

    Erewhon de Samuel Butler

    L'intérêt de ce livre tient au fait que l'auteur, Samuel Butler, était un lecteur attentif et critique de Charles Darwin, son compatriote et son contemporain. Là où, à première vue, nous est présentée une simple attitude vis-à-vis des machines, il faut voir souvent un argument pour ou contre tel ou tel aspect de la théorie darwinienne de l'évolution. Et en plus d'être un penseur et un amateur éclairé de biologie, Samuel Butler est un humoriste, ce qui complique encore les choses. On ne sait pas toujours à laquelle de ces trois identités il faut attribuer tel ou tel passage.

    Erewhon est un anagramme de Nowhere. Ce nulle part, Butler le situe par-delà les montagnes en Nouvelle-Zélande. Après avoir franchi une passe dangereuse, on débouche sur une terre habitée par des humains d'une extraordinaire beauté, mais aux mœurs étranges. Ils semblent avoir lu Darwin. Ils considèrent, par exemple, la maladie et la pauvreté comme un crime, ce qui dans la perspective darwinienne de la survivance du plus apte n'est pas dénué de sens. S'avouer malade dans ce pays, c'est plaider coupable. C'est la solution la plus efficace que les Erewhoniens ont trouvée pour échapper aux méfaits encore plus graves de la médicalisation. Ils ont pour les mêmes raisons interdit la pratique de la médecine et si quelques médecins continuent à oeuvrer, au noir, dirons-nous, ils le font à leurs risques et périls. On les a mis à l'écart pour éviter qu'ils n'aient trop de pouvoir sur les familles et les villes entières auprès desquelles ils interviendraient.

    C'est dans un court chapitre intitulé "Le livre des machines" que Butler expose ses idées sur le progrès technique, par la bouche de sages Erewhoniens. Le premier discours nous aide à comprendre pourquoi les Erewhoniens ont détruit toutes leurs machines. À son arrivée dans leur pays, le narrateur portait une montre, ce qui lui valut la prison. C'était un crime en effet que de rester attaché à un tel symbole d'un passé honni.

    Darwin avait adopté le modèle mécaniste. L'évolution résultait à ses yeux du fait que mécaniquement, au hasard des mutations, tel animal était doté d'un caractère nouveau présentant pour lui un avantage dans la lutte pour la survie. Telle était l'interprétation de Butler et de bon nombre de ses contemporains.

    Cet aspect de la doctrine darwinienne, Butler le rejetait toutefois énergiquement. Comment, se demandait-il, la conscience a-t-elle pu apparaître dans ces conditions? Bien des auteurs ayant cru depuis pouvoir répondre à cette question, elle n'est plus aujourd'hui a priori une objection majeure. Mais pour Butler, c'en était une. Et c'est ici qu'intervient l'humoriste. Pourquoi les Erewhoniens ont-ils détruit toutes leurs machines? Parce que, s'il est vrai que dans une première évolution purement mécanique la conscience a pu apparaître, elle devrait apparaître aussi à une étape donnée de l'évolution des machines.1 Et alors qu'adviendrait-il de l'humanité si, ayant pris conscience de leur nombre et de leur force, les machines, aujourd'hui esclaves des hommes, se révoltaient contre leurs maîtres? (Capek décrira cette révolte dans R.U.R).

     "Ou bien, précise le sage Erewhonien, un grand nombre d'actions considérées comme purement mécaniques et inconscientes contiennent plus d'éléments de conscience qu'on ne l'a admis jusqu'ici, ou bien l'être humain descend de choses qui n'ont aucune espèce de conscience. Dans ce cas, il n'y a aucune improbabilité a priori que des machines conscientes, et plus que conscientes, descendent des machines qui existent actuellement."

    Raisonnement impeccable. Aujourd'hui, on invoquerait l'argument de l'auto organisation pour expliquer l'évolution des machines vers la conscience. N'ayant pas cet argument à sa disposition, Butler est obligé de reconnaître que ce sont les hommes qui président à l'évolution des machines, ce qui donne lieu à l'exposition d'une seconde thèse, contredisant la première, où les machines apparaissent comme pouvant être utiles et sans danger aussi longtemps qu'elles sont bien conçues et bien utilisées.

    C'est l'envers de ce tableau toutefois qui est le plus intéressant : ces machines qui les servent si bien, les hommes ne les servent-ils pas encore mieux? Suit un passage éloquent sur le mal que les hommes se donnent pour fabriquer et faire fonctionner les locomotives et les bateaux à vapeur.

    On se demande ce que Butler aurait fait et dit s'il avait su que le charbon produisait des gaz à effet de serre et provoquait ainsi le réchauffement de la planète. Peut-être un nouveau sage erewhonien, émigré dans l'humanité se lèverait-il aujourd'hui parmi les hommes pour soutenir qu'il faudrait, logiquement, soit détruire les machines comme ses ancêtres l'ont fait chez eux, soit en fabriquer de nouvelles qui assumeraient toutes les tâches ingrates.

    C'est ce qu'on fait aujourd'hui dans l'ensemble de l'humanité, mais en faisant courir à tous de nouveaux risques dont celui d'abandonner tout le pouvoir aux ingénieurs programmeurs. Leur profession, l'informatique (dont la robotique et la domotique sont des branches), est en effet devenue une méta profession réduisant les autres, toutes sont sous son influence, réduites à un rôle secondaire. Un robot pourrait aujourd'hui pratiquer la médecine, depuis le diagnostic fondé sur des tests et des systèmes experts, jusqu'à la chirurgie où les robots jouent un rôle de plus en plus important. Presque toutes les professions se vident de leur substance dans le nouveau contexte.

    Il y a quelques décennies, quand un touriste entrait dans Rome en voiture, il pouvait facilement recruter un guide qui le pilotait en le précédant en motocyclette. Le GPS a fait tomber les métiers de ce genre en désuétude, ce qui a fait apparaître un nouveau danger pour l'humanité : la substitution de la machine à l'homme dans les tâches les plus humaines.

    C’est le retour en gloire de Samuel Butler. Il faut relire son chef d’œuvre, Erewhon. Cet ouvrage futuriste du XIXème siècle jette un éclairage singulier sur cette question de l'émergence de la conscience, qui vient de quitter la science-fiction pour faire une entrée remarquée sur la scène scientifique

    "C'est dans un court chapitre intitulé ‘’Le livre des machines’’ que Butler expose ses idées sur le progrès technique, par la bouche de sages Erewhoniens. Le premier discours nous aide à comprendre pourquoi les Erewhoniens ont détruit toutes leurs machines. À son arrivée dans leur pays, le narrateur portait une montre, ce qui lui valut la prison. C'était un crime en effet que de rester attaché à un tel symbole d'un passé honni.

    Darwin avait adopté le modèle mécaniste. L'évolution résultait à ses yeux du fait que mécaniquement, au hasard des mutations, tel animal était doté d'un caractère nouveau présentant pour lui un avantage dans la lutte pour la survie. Telle était l'interprétation de Butler et de bon nombre de ses contemporains.

    Cet aspect de la doctrine darwinienne, Butler le rejetait toutefois énergiquement. Comment, se demandait-il, la conscience a-t-elle pu apparaître dans ces conditions? Bien des auteurs ayant cru depuis pouvoir répondre à cette question, elle n'est plus aujourd'hui a priori une objection majeure pour une majorité d’auteurs. Mais pour Butler, c'en était une.(Il importe ici préciser que Butler était aussi un humoriste. Pourquoi les Erewhoniens ont-ils détruit toutes leurs machines? Parce que, s'il est vrai que dans une première évolution purement mécanique la conscience a pu apparaître, elle devrait apparaître aussi à une étape donnée de l'évolution des machines.1 Et alors qu'adviendrait-il de l'humanité si, ayant pris conscience de leur nombre et de leur force, les machines, aujourd'hui esclaves des hommes, se révoltaient contre leurs maîtres? (Capek décrira cette révolte dans R.U.R).

     "Ou bien, précise le sage Erewhonien, un grand nombre d'actions considérées comme purement mécaniques et inconscientes contiennent plus d'éléments de conscience qu'on ne l'a admis jusqu'ici, ou bien l'être humain descend de choses qui n'ont aucune espèce de conscience. Dans ce cas, il n'y a aucune improbabilité a priori que des machines conscientes, et plus que conscientes, descendent des machines qui existent actuellement."

     

  • Prodige à 17 ans!

    A 17 ans, il invente une prothèse de bras 160 fois moins coûteuse que celles déjà commercialisées

    Âgé d’à peine 17 ans, ce jeune prodige américain a conçu une toute nouvelle prothèse pour bras grâce à une imprimante 3D. L’avantage se trouve dans son coût de production : elle est plus de 160 fois moins chère que les autres disponibles sur le marché !

    Easton LaChappelle est un petit génie américain originaire de l’état du Colorado. Rien qu’en s’aidant d’Internet et en utilisant une imprimante 3D, ce jeune garçon de 17 ans a développé une prothèse de bras fonctionnelle… Et c’est également son coût de production qui fait parler d’elle : 500 $ (377 €) au lieu de 80 000 $ (60 327 €), soit plus de 160 fois moins cher que celles qui sont actuellement disponibles sur le marché.

     main1.jpg

    Tout a commencé lorsque l’adolescent avait 14 ans. A l’époque, il souhaite construire un bras articulé et animé fait de LEGO, mais n’est pas totalement en mesure de le faire. Pourtant il ne se décourage pas et présente un bras articulé pouvant fermer et ouvrir la main au Salon des Sciences de l’État du Colorado, dont il remporte le 3ème prix. C’est lors de ce salon qu’Easton rencontre une petite fille de 7 ans portant une prothèse très coûteuse (80 000 $). C’est à partir de ce moment-là que le jeune homme décide de concevoir une alternative beaucoup moins chère.

    main2.jpg

    Mais sans les moyens adéquat, impossible d’y arriver. Heureusement, un de ses amis possède une imprimante 3D, qui permet de concevoir des objets et de les faire modeler de façon solide pour un coût souvent dérisoire. Il commence alors à travailler sur le logiciel de modélisation 3D Solidworks et à rechercher des matériaux pour construire sa prothèse à moindre coût, notamment en consultant le site Thingiverse, qui fournit des patrons de pièces imprimables en ligne.

    main3.jpg

    Finalement la prothèse à un coût de 500 $ est née. Grâce à cette prouesse technologique, le jeune garçon a été invité à la Maison Blanche pour rencontrer Barack Obama, avec qui il a discuté d’innovations technologiques, entre autres choses. Maintenant, Easton collabore avec la NASA sur une technologie de contrôle télérobotique.

     

      

    main4.jpg

    Ce petit génie a de l’avenir, ça c’est sûr ! C’est encore une innovation à moindres frais rendue possible par l’impression 3D. On espère que cette méthode de production se démocratise pour permettre de vendre des prothèses beaucoup moins chères aux personnes qui en ont besoin. Est-ce que ça vous a redonné espoir dans l’avenir de voir des jeunes aussi ingénieux qu’Easton ?

     

    main5.jpg

     

     

     

     

    http://dailygeekshow.com/2013/08/19/a-17-ans-il-invente-une-prothese-de-bras-160-fois-moins-couteuse-que-celles-deja-commercialisees/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter2013-08-19