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informatique - Page 21

  • La peste est toujours là!

    Dans la ville martyre de Homs, un groupe d'une vingtaine de réfugiés chrétiens qui s'abritent au couvent des Jésuites ont signalé plusieurs cas de peste bubonique. "Les cadavres demeurés sous les ruines, la poussière et la saleté, les animaux errants, ont en effet produit des infections visibles sur les animaux et sur les hommes, introduisant un fort risque d’une épidémie de peste dans la ville", rapporte l'agence Fides, citant un pharmacien chrétien qui persiste à rester sur place malgré le danger.

     Dans une étude publiée récemment par The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, le chercheur américain Thomas Butler analyse les données mondiales recueillies sur la peste entre 2000 et 2009. Madagascar figure ainsi au deuxième rang des pays les plus touchés, avec un total de 7 182 cas. La Grande Ile n'est devancée que par la République démocratique du Congo (10 581 cas) où la guerre civile, les déplacements de population et la détérioration des conditions de vie ont probablement favorisé de plus amples contacts entre humains et rongeurs. A la troisième place figure la Zambie, avec 1 309 cas. Au total, sur les dix années retenues, 21 725 cas ont été recensés et 1 612 personnes sont mortes de la peste. Ce nombre est probablement un minimum car tous les décès dus à la maladie ne lui sont pas forcément attribués en l'absence d'analyses. Les pays africains représentent plus de 97 % des infections sur la période. Ceci dit, parmi la douzaine de pays qui ont déclaré au moins 40 malades au cours de ces dix années, on trouve la Chine à la 7e place (227 cas) et... les Etats-Unis à la 11e place avec 57 cas.

     

    Au cours de cette décennie 2000-2009, on a bien sûr des exemples classiques de contamination comme cela a été le cas en 2005 et 2006 dans des mines d'or et de diamants en République démocratique du Congo (plus de 100 morts) ou comme on le constate tous les ans à Madagascar. Mais on a aussi des exemples plus exotiques, comme celui de cette contamination par voie alimentaire en Afghanistan en 2007 : 83 personnes ont été malades après avoir mangé de la viande de chameau infectée et 17 d'entre elles en sont mortes.

    En France, le dernier cas de peste date de 1945 mais cela ne signifie pas forcément grand chose. L'Algérie avait été épargnée depuis 1946, ce qui n'a pas empêché une résurgence de la maladie en 2003. Même si l'Europe n'est actuellement pas touchée, une étude de 2008 a noté qu'au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le nombre de pays où la peste sévissait n'avait cessé d'augmenter. Au point que l'on peut se demander si cette pathologie ne doit pas être considérée comme une maladie ré-émergente, ce d'autant que bien des conditions favorables au bacille pesteux et à sa diffusion sont réunies : l'augmentation des températures globales dont on sait qu'elle peut augmenter la prévalence de la bactérie chez les rongeurs, la mondialisation des échanges avec des moyens de transport toujours plus rapides et nombreux, l'apparition de résistances multiples aux antibiotiques chez Yersinia pestis, un vaccin plus guère utilisé qui n'a pas encore trouvé de successeur... Par ailleurs, plusieurs auteurs soulignent la grande plasticité du génome de la bactérie, ce qui lui donne la capacité de s'adapter aisément aux modifications de son écosystème, fréquentes sur notre planète désormais.

    Une étude de 2006 sur le bioterrorisme rappelle que, selon un scénario envisagé par l'OMS, si l'on vaporisait au-dessus d'une ville de 5 millions d'habitants, 50 kg de bacilles préparés sous forme d'aérosols, jusqu'à 150 000 personnes pourraient être contaminées et 36 000 d'entre elles mourraient. Sans compter les effets d'une panique monstrueuse ni le fait que de nombreux habitants, prenant la fuite, risqueraient de se transformer en autant de vecteurs de la maladie...

  • La catastrophe mondiale est en marche!

    Des robots apprenant à marcher comme des humains

    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/74188.htm

     Le projet international de recherche "KoroiBot", destiné à donner aux robots à deux "jambes" une manière de marcher proche de celle de l'homme, a été lancée en octobre 2013. L'Union européenne finance ce projet de recherche d'une durée de trois ans à hauteur de 4,16 millions d'euros. Sept institutions issues de cinq pays (l'Allemagne, la France, Israël, l'Italie et les Pays-Bas) y participent, et la coordination est assurée par l'Université d'Heidelberg (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Côté français, trois laboratoires du CNRS sont impliqués.

    Des experts des domaines de la robotique, des mathématiques et des sciences cognitives vont étudier la locomotion humaine de très près et effectuer un transfert vers des équipements techniques. Les méthodes développées au cours de ce projet pourront trouver des applications dans les robots humanoïdes du futur, opérant par exemple dans un contexte industriel ou en tant que secouriste dans les zones sinistrées. "L'un des défis majeurs est de permettre aux robots de se déplacer sur deux jambes de manière sûre, et ce dans différentes situations, voire d'évoluer sur un terrain inconnu", explique Katja Mombaur de l'Université d'Heidelberg, coordinatrice scientifique du projet.

     L'étude portera dans un premier temps sur la marche de l'homme, notamment dans les courbes et les escaliers, et sur différents revêtements, pour créer des modèles mathématiques. Après des étapes d'optimisation, la mise en oeuvre devrait avoir lieu sur les robots existants. Les résultats devraient finalement être intégrés à la prochaine génération de robots dès les premières étapes de conception.

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    DANGER POUR NOTRE AVENIR!

    Ne permettez pas que cela arrive… battez-vous pour que les robots ressemblent à des machines et pas à des humains. L'avenir de la planète en dépend!

    Rien à voir avec les Terminator ou autres films cinéma.

    Dans moins de 200 ans, les robots qui ressemblent à des humains feront exploser la société mondiale….. tout ira de travers pendant plus de 200 ans!

    200 ans!!!!

    Ne permettez pas que ceci arrive à vos descendants!

    Un jour, ils voyageront mentalement dans le passé.

    Et ils vous verront, ils sauront votre comportement et votre façon de penser…

    Et ils auront très honte de leurs arrière-arrière-grands-parents!

    Tout est expliqué ici:

     

    http://www.legende-des-siecles.com/futur/index.html

     

     

  • Des nouveautés qui, parfois, sont plus que risibles!

    Tweeting Bra : le soutien-gorge qui tweet pour lutter contre le cancer du sein

    Un nouveau gadget est né… pour la bonne cause ! Inventé par l’agence de communication Ogilvy Athens, en partenariat avec Nestlé Fitness, le Tweeting Bra est un soutien-gorge qui tweet tout seul dès qu’il est dégrafé. Le but ? Inciter ou sensibiliser les femmes à aller se faire dépister pour le cancer du sein.

    Dès qu’il est enlevé, le Tweeting Bra envoie directement un message sur le compte Twitter @tweetingbra.

     

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  • Qui a vraiment créé Internet ?

    Qui a vraiment été à l’origine d’Internet ? Al Gore comme il le dit ? Le gouvernement américain ? Ou plus prosaïquement des entrepreneurs et des entreprises privées ?

    Par le Minarchiste, depuis Montréal, Québec.

    Le gouvernement est-il responsable de la création d’Internet ? Pour plusieurs, sans interventionnisme gouvernemental, l’internet n’aurait pas vu le jour.

    " During my service in the United States Congress, I took the initiative in creating the Internet. ", Al Gore, 1999

    En fait, comme plusieurs autres technologies, Internet a d’abord été un projet du département de la défense et son objectif n’était pas commercial, ni social. Cependant, l’idée de base de l’internet provient en fait d’une entreprise privée, nommée Bolt, Beranek & Newman (BBN). C’est J.C. R. Licklider, un scientifique de BBN, qui, en 1960, a discuté d’un réseau informatique dans son rapport Man-Computer Symbiosis :

    " A network of such [computers], connected to one another by wide-band communication lines [which provided] the functions of present-day libraries together with anticipated advances in information storage and retrieval and [other] symbiotic functions. "

    Ce rapport contenait tous les éléments composant l’internet moderne. En octobre 1962, il fut embauché par l’agence gouvernementale DARPA, où il embaucha Ivan Sutherland et Bob Taylor pour travailler sur le projet ARPANET. En 1968, Taylor disposait d’un plan complet pour le réseau et confia à BBN Technologies (l’entreprise privée mentionnée plus haut) le mandat de le construire. En décembre 1969, les quatre premiers noyaux de l’internet était inter-reliés ; il s’agissait de quatre universités. Puis, au début des années 1970, Robert Kahn (en provenance de Bell Labs) et Vinton Cerf ont joint DARPA pour inventer ce qui allait lier tous les 37 internets entre eux : le Transmission Control Protocol (TCP) et le Internet Protocol (IP).

    Noeuds du réseau ARPANET

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     Carte Arpanet 1973

     

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     En 1989, ARPANET fut mis hors service, car il était devenu inutile. Ce n’est que vers 1995, quand le gouvernement a ouvert le réseau au secteur privé, que l’internet a réellement commencé à se développer et à être utile à la société. Autrement dit, pendant environ 25 ans, le gouvernement a gardé cette nouvelle technologie hors de la portée de la population. Le gouvernement bloquait l’entrée au secteur privé à travers la réglementation de la FCC. Croyez-vous que cela a accéléré ou ralenti son développement ? En fait, si Internet avait été inventé par des entreprises privées, son apparition aurait peut-être été plus tardive, mais au moins il aurait commencé à avoir un impact tangible dans nos vies bien avant 1995. D’ailleurs, la quasi-totalité des applications actuelles d’Internet ont été inventées par des entreprises privées ou des individus indépendants. Cela n’a pas empêché Al Gore de s’attribuer une part du mérite d’avoir " créé Internet ".

    Il ne faut cependant pas oublier que sans ordinateurs performants, Internet n’aurait jamais vu le jour, et que c’est suite à l’invention du transistor que l’ordinateur ainsi que l’électronique moderne ont pu prendre leur envol. Or, le transistor est une invention qui a émergé d’une entreprise privée nommée Bell Labs, une division de l’entreprise américaine AT&T fondée en 1925. L’entreprise croyait en la recherche scientifique fondamentale et n’imposait aucune contrainte à ses chercheurs, même si leurs recherches n’avaient aucun but précis. Ce laboratoire a entre autres engendré des inventions telles que le télescope radio (qui a capté les premières radiation du Big-Bang), le laser, le téléphone cellulaire, le système d’opération UNIX ainsi que les langages de programmation C et C++. Un total de sept prix Nobel ont été décernés pour des travaux ayant émergé de Bell Labs.

     Suite à la Seconde Guerre mondiale, Bell Labs a formé un groupe de recherche en physique des solides sous un dénommé William Shockley pour trouver une alternative aux tubes électroniques sous vide, qui étaient coûteux, volumineux et inefficients, et constituaient une barrière au développement de l’informatique. Au début des années 1950, il inventa le transistor, ce qui lui valu le prix Nobel. En 1955, il a joint l’entreprise Beckman Instruments pour fonder le Shockley Semiconductor Laboratory en Californie. Il recruta des gradués universitaires parmi les plus brillants et prometteurs pour y œuvrer, mais son style autocratique et ses orientations de recherche mal avisées leur déplaisaient énormément.

     

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    12/2/1965 William B. Shockley, Nobel Laureate in physics

     

    En 1957, les " Huit Traîtres ", menés par Robert Noyce, quittèrent Shockley pour former leur propre entreprise de semi-conducteurs en silicium dans la vallée de Santa Clara : Fairchild Semiconductor. Ceux-ci allaient commercialiser les premiers semi-conducteurs en silicium, qui allaient révolutionner l’électronique et l’informatique. Sur une période de 20 ans, les anciens employés de William Shockley allaient fonder 65 nouvelles entreprises, lesquelles formèrent le noyau de ce qu’on nomme aujourd’hui " Silicon Valley ". Silicon Valley  est une région située au sud de la baie de San Francisco, dans la vallée de Santa Clara.

    Les huit traîtres, à l'origine de la Silicon Valley

    Lorsqu’il quitta la direction de Fairchild, Robert Noyce démarra une nouvelle entreprise nommée " Intel ", qui allait commercialiser le premier micro-processeur, une pièce maîtresse de l’ordinateur moderne. Notez que c’est Texas Instrument qui avait inventé le micro-processeur en premier (1973), grâce aux avancées de Gordon Teal (un autre ancien de Bell Labs) et de Jack Kilby. C’est d’ailleurs TI qui a commercialisé les premières radios transistor (1954) et les premières calculatrices de poche (1967).

    L’Université Stanford a certainement eu un rôle à jouer dans Silicon Valley, surtout avec son parc industriel de Palo Alto, qui hébergea Hewlett-Packard à ses débuts. Cette institution privée a certainement fourni énormément d’employés qualifiés aux entreprises de Silicon Valley au cours de son évolution, mais n’est pas vraiment responsable de sa création. En fait, William Shockley avait établi son entreprise de semi-conducteurs dans les environs parce qu’il avait lui-même grandi à Palo Alto. En revanche, il avait été diplômé du MIT, comme la plupart des Huit Traîtres (sauf Grinich, le seul des huit qui était diplômé de Stanford). Par ailleurs, HP ne fut pas un précurseur en informatique.

    Conclusion :

    Il est vrai que c’est une agence du gouvernement américain qui est derrière la création de ce qui allait devenir l’internet. Cependant, il y a plusieurs bémols à ajouter à cette affirmation. Premièrement, l’idée et le savoir-faire sont venus d’entreprises privées comme BBN et Bell Labs. Deuxièmement, l’internet n’aurait pas été possible sans l’évolution essentielle de l’ordinateur grâce à l’invention du transistor et du circuit intégré en silicium, œuvres du secteur privé (Texas Insutruments et Fairchild), lesquelles ont mené au développement du micro-processeur (TI et Intel). Troisièmement, l’internet est demeuré une technologie sous-développée et inutile pendant plus de 25 ans, jusqu’à ce que le gouvernement la rende disponible au secteur privé, qui a depuis développé l’infrastructure et les applications nécessaires à l’éclosion de cette technologie, la rendant utilisable pour le commun des mortels.

    L’implication du gouvernement dans le développement de l’internet n’a certainement pas été nécessaire, et n’a possiblement pas été souhaitable non plus.

     

    Lectures complémentaires :

    http://mises.org/daily/2211

     

     

    Perso: mon premier site internet: novembre 1996 - environ 50 000 internautes en France!

    pas de Yahoo et pas de Google, je puis vous assurer, on glissait avec netscape et on cherchait des site en Français à l'étranger juste avec Altavista: maigres résultats, il n'y avait même pas 3000 sites...

    fallait partir en Belgique, Suisse, Canada... je copiais des URL sur un grand cahier car les moteurs de recherche de l'époque cherchait... pas grand chose...

    et puis avec un modem 24800 c'était tellement la croix et la bannière que même ma fille ne voulait pas s'y mettre sur la toile!

    Et c'était horriblement cher, à l'époque... pour 2 h de surf par mois, comptez 750 Frs.. et si vous êtes des as sans calculette, je vous laisse chercher et convertir... n'oubliez pas, 2 heures à peine pour ce prix-là! et au moins 20 mn pour 'monter' dans le site tellement le modem était rapide!

     

    Bon, ne cherchez plus: avec moins cher aujourd'hui, vous restez branché en permanence avec une vitesse, bzzzzz!

  • Où serez-vous le 26 Août 2032?

    Un (très) gros astéroïde ne menacerait pas la Terre en 2032

    Le 26 août 2032, notez cette date dans vos agendas. Des astronomes ukrainiens ont détecté un astéroïde de 410 mètres qui fonce dans notre direction. Le risque d’impact est minime, mais c’est le risque le plus sérieux pour notre planète à court terme. Et il est le deuxième objet à atteindre le niveau 1 sur l’échelle de Turin. Mais c’est quoi l’échelle de Turin? Que signifie ce niveau 1? Faut-il dès à présent faire des provisions?

    L’échelle de Turin va de 0 à 10. Le niveau 0 correspond à un objet qui ne pose absolument aucun risque soit parce qu’il va se consumer entièrement en entrant dans l’atmosphère, soit parce qu’il va passer super méga loin de nous. Par contre le niveau 10, c’est un énorme astéroïde qui va s’écraser sur la planète et détruire toute forme de vie ou presque.

    Donc, l’astéroïde baptisé 2013 TV135 et découvert par nos amis Ukrainiens n’est qu’au niveau 1 sur l’échelle de Turin et voici ce qu’en dit la NASA :

    Une découverte de routine avec un passage prévu à proximité de la Terre qui ne pose aucun niveau inhabituel de danger. Les calculs actuels montrent que les risques de collisions sont extrêmement faibles et que le public n’a pas besoin de s’inquiéter, ni d’être averti. De nouvelles observations devraient le réévaluer en niveau 0.

    Les scientifiques ne savent pas encore si cet astéroïde va frapper notre planète. Et il y a très peu de risque. Ils vont par contre le surveiller de près jusqu’à ce qu’ils puissent mesurer avec précision sa trajectoire. Il représente un " danger " car il va s’approcher à moins de 7,5 millions de km de l’orbite terrestre. Dans notre cas, il pourrait même approcher jusqu’à 1,7 million de kilomètres. L’autre élément à prendre en compte est sa taille. S’il frappe la Terre, 2013 TV135 pourrait dégager une énergie de 2500 mégatonnes de TNT " 50 fois plus que la plus grosse bombe nucléaire jamais déclenchée ". C’est assez pour détruire une région entière et changer le climat dans le monde entier.

    2013 TV135, notre nouvel astéroïde vient de rejoindre 2007 VK184 sur l’échelle de Turin, le seul autre astéroïde de niveau 1. VK184 mesure 184 mètres de diamètres et il a une chance sur 1750 de s’écraser sur Terre entre 2048 et 2075.

    Heureusement, le risque posé par TV135 est très bas, mais pas impossible. Pour l’instant, les meilleures estimations montrent qu’il a une chance sur 63 000 de frapper la Terre en 2032. En d’autres termes, c’est 99,9984% de chances de rater la terre. Et ce chiffre va changer dans les années à venir au fur et à mesure que les calculs de sa trajectoire vont s’affiner.

     

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  • Enfants surdoués: les reconnaître

    Le circuit de l'intelligence

    Selon les recherches de Richard Haier de l'université d'Irvine en Californie, il existe un chemin de l'intelligence qui se termine étrangement dans le cortex cingulaire (aire 32), situé dans le cerveau des émotions. C'est lui qui va prendre la décision définitive du choix ou de la solution, en éliminant celles qui paraissent trop risquées. C'est principalement la rapidité d'échange des informations entre ces régions du cerveau qui fait la différence en termes d'intelligence. Il a été prouvé en effet que la vitesse de conduction électrique dans le cerveau est corrélée aux résultats des tests de QI.

    (source: Le Cerveau, les clefs de son développement, du Pr Bernard Sablonnière)

     

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    Ils nous surprennent par leurs ­aptitudes, mais aussi par leurs échecs. Comment reconnaître un enfant surdoué? Et comment l'accompagner pour qu'il réussisse au mieux, Les dernières ­réponses des psychologues.

    C'est pour s'amuser que Maximilian Janisch a passé l'épreuve de maths du baccalauréat suisse. Et on ne sait pas ce dont il faut s'étonner le plus: du résultat qu'il a obtenu (la meilleure note) ou de son âge (10 ans). Les parents, un professeur de mathématiques à la retraite et une économiste, étaient si fiers qu'ils voulaient directement l'inscrire à la faculté, ce qui leur a été refusé, l'enfant n'ayant pas passé les autres matières. Le jeune garçon, actuellement au collège, fera toutefois sa rentrée à l'université de Zurich, où il a été autorisé à suivre un cours particulier. A la grande satisfaction du président de l'établissement, qui estime n'avoir jamais eu un élève aussi jeune et aussi doué. Maximilian, de son côté, se dit heureux de pouvoir améliorer son niveau. "Au lycée, tout comme à l'école primaire, il n'y a plus rien qui me stimule", se désole-t-il, dans une interview au journal SonntagsZeitung. Et, poursuit-il, "je ne trouve personne avec qui parler d'Archimède, et la plupart ne savent pas qui est Carl Friederich Gauss".

    Pour son père, ce n'est pas une surprise: son fils savait à peine parler qu'il mémorisait des nombres complexes.

    Même à cette période où le nivellement est roi, tout parent qui se respecte est friand de la moindre lueur de génie pouvant émaner de son enfant. Qu'il manifeste des aptitudes particulières en maths, en gymnastique ou en musique, qu'il brille à l'école ou qu'il décroche, pères et mères vantent leur petit surdoué. Pourtant, statistiquement, les élèves intellectuellement précoces (EIP), selon la dénomination retenue par l'Education nationale, ne représentent que 2 à 3 % de la population scolaire. Ils remplissent en cela le critère classique de l'appellation, soit un quotient intellectuel de 130 et plus.

    Souvent, les premières révélations se font par comparaison ou confrontation avec les autres, à l'entrée en maternelle ou au cours préparatoire, mais des signes avant-coureurs s'observent dès la naissance, par la manière dont l'enfant appréhende son environnement. "Privé de parole, il sait communiquer dès les premiers jours, par des mimiques, des regards intenses, des onomatopées", affirme le Dr Christian Peyrat, pédiatre à Toulouse. "Il donne le sentiment de s'intéresser à ce qui se passe autour de lui, note Monique de Kermadec, psychologue clinicienne. On le sent curieux, plus observateur, son regard se fait scrutateur." Ce nourrisson montre une sensibilité aux sons et aux lumières plus aiguë que celle des autres bébés.

    Un peu plus âgé, il fait preuve d'une grande vivacité d'esprit. Il est avide de connaissances, ne cesse de poser des questions, mémorise de manière impressionnante et apprend à la vitesse de la lumière. "Il s'interroge beaucoup, insiste Sophie Côte, fondatrice de l'Association française pour les enfants précoces, y compris sur des questions existentielles ; la fragilité de l'humanité ou les trous noirs de l'univers, et s'étonne que ses camarades n'aient pas les mêmes préoccupations."

    Ils ont plus besoin d'être rassurés que stimulés

    Autre particularité, il se distingue par son hypersensibilité et sa forte émotivité. Les études neurobiologiques ont montré une vulnérabilité particulière de l'amygdale, la zone du cerveau qui décode les émotions. Un fait insignifiant pour d'autres peut déclencher, chez lui, un cataclysme émotionnel. "De plus, ajoute la psychologue clinicienne Jeanne Siaud-Facchin, il développe beaucoup d'empathie à l'égard d'autrui, s'impose un engagement non négociable à certaines valeurs, comme la justice, l'intégrité, l'honnêteté, la solidarité. Il est en quête d'absolu."

    Autant d'indices qui peuvent orienter vers un diagnostic, qui s'établit généralement après l'âge de 6 ans. Tous ces dons et qualités ne sont pourtant qu'un terreau. Comment ne pas le laisser en jachère, le protéger et l'épanouir?

    Pédiatres et psychologues s'accordent sur un point: ces enfants ont plus besoin d'être rassurés que stimulés. Aux parents d'être des observateurs attentifs et protecteurs, plutôt que des coachs maladroits. "L'objectif est, dès le plus jeune âge, de leur offrir un contexte favorable à l'éveil en les aidant à mettre des mots sur les choses et sur les sentiments pour qu'ils sachent identifier, décoder et gérer leurs émotions et celles des autres", poursuit Monique de Kermadec. Rien ne sert d'en faire des singes savants, bien au contraire. Il faut chercher à développer ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, le fameux QE (voir encadré). Cette intelligence permet de s'adapter aux situations de façon efficace, de donner la bonne réponse au bon moment et de la bonne manière. C'est plus important pour leur bien-être et leur équilibre futur que de savoir lire et écrire dès 2 ans. Il en va de leur intégration et de leur place parmi les autres, mais aussi de la réussite de leur scolarité. Cela peut éviter que, dès la maternelle, ils soient rejetés par leurs camarades, voire par les enseignants, exaspérés par leurs interventions incessantes et intempestives.

    L'écueil pour les parents est de surjouer la précocité sans gérer les conséquences émotionnelles d'un état de fait qui peut s'avérer destructeur dans les relations avec les autres, y compris dans la famille.

    Ainsi, si le rythme de l'enfant est plus rapide, cela ne signifie pas pour autant qu'il faille brûler des étapes, sauter les sections de la maternelle pour l'intégrer rapidement au cours préparatoire. Ou encore passer du collège à la faculté de mathématiques, comme l'auraient souhaité les parents de Maximilian Janisch. Un saut de classe peut être bénéfique pour certains, tandis qu'il en perturbera d'autres pour une simple question de maturité. Comme les autres enfants, et sans doute plus, ils ont besoin de sentir qu'ils maîtrisent, qu'ils possèdent la matière. Sans oublier, pour les tout-petits, le contrôle de la motricité. Le geste qui donne accès à l'écriture peut venir plus ou moins tôt. Les esprits des petits précoces vont parfois plus vite que leurs mains…

    "Il n'y a pas de conduite unique et générale à tenir avec ces sujets. C'est au cas par cas. L'essentiel est qu'ils se sentent bien", souligne Monique de Kermadec. Mal géré, ce don ne donne pas forcément les clés d'une vie réussie. Selon des statistiques citées par Sophie Côte, un tiers ces surdoués est en échec à la fin de la troisième, tandis qu'un autre tiers fait des études médiocres mais retombe sur ses pieds. Seul le dernier tiers réussit ses études et sa vie professionnelle. Pourquoi tant de naufrages?

    Aux difficultés relationnelles que certains rencontrent avec les enseignants et avec leurs camarades s'ajoutent les inconvénients qu'engendre cette intelligence particulière. La médaille a son revers. Comme ils apprennent vite et mémorisent facilement, les petits génies ne vont pas toujours mettre en place les procédures d'apprentissage, tout simplement parce qu'ils n'en ont pas besoin. Autrement dit, ils n'acquièrent pas toujours le sens de l'effort, ni celui de la méthode. "Des études par IRM fonctionnelle ont montré que le cerveau de ces enfants absorbe deux fois plus vite les informations et, de fait, beaucoup plus d'informations, note Jeanne Siaud-Facchin. Ils vont tout voir, tout percevoir et tout traiter. Ils ont une pensée en arborescence, qui va se déployer très rapidement et dans tous les sens." Avec pour effet une intuition fulgurante et, en contrepartie, une peine à analyser de façon séquentielle.

    Il ne sait pas démontrer, argumenter, justifier

    Un enfant surdoué comprendra le début et la fin d'un problème, sans pouvoir forcément expliquer le cheminement de sa pensée. Il ne saura pas démontrer, argumenter, justifier. Ce qui peut l'handicaper par la suite. Sans oublier qu'il sera rarement dans le bon tempo. Il s'ennuie, il est en décalage et subit des conflits avec l'école qui demande aux élèves de se fondre dans la masse et de ne gêner personne. Pour peu qu'ils se sentent marginalisés, ils décrochent, voire développent des troubles du comportement et des phobies scolaires.

    "Pour les aider, il faut d'abord les identifier et prendre en considération leur différence", insiste Monique de Kermadec. Pour cela, le quotient intellectuel est l'outil le plus usité. Mais ce critère ne fait pas l'unanimité (voir encadré). Sophie Côte fait remarquer, avec bon sens, qu'"il y a parfois amalgame entre petits génies et enfants précoces. Ces derniers ont la caractéristique de comprendre plus rapidement que leurs condisciples, sans être pour autant toujours des génies". De son côté, Jeanne Siaud-Facchin fait valoir qu'être surdoué, c'est avoir une intelligence qualitativement différente, et qu'"un quotient intellectuel de 140 ne fait pas l'enfant précoce".

    Désemparés, de nombreux parents souhaitent des écoles spécifiques, car l'accompagnement scolaire reste encore sommaire. Le secteur privé est le plus avancé. Mais, dans le public, on ne compte qu'un seul établissement, le collège du Cèdre au Vésinet. "L'Education nationale refuse la création de nouvelles structures, s'insurge Sophie Côte. Sans doute garde-t-elle ses vieux réflexes idéologiques et ne souhaite-t-elle pas offrir un enseignement différent, au nom de l'égalité des chances." Cependant, on observe quelques progrès. Les associations sont parvenues à bousculer le "mammouth" et de récentes circulaires invitent les enseignants à la vigilance afin de reconnaître ces enfants atypiques et de prendre en compte leur particularité. "Mais, dans la réalité, nuance Jeanne Siaud-Facchin, les enseignants peuvent-ils parvenir à se pencher sur chacun des élèves?"

    Certains s'épanouissent dans les structures distinctes, mais d'autres parviennent à faire leur chemin dans un enseignement classique, doté d'enseignants informés et bienveillants. Avec, pour avantage, d'affronter les autres, d'accepter et de faire accepter cette intelligence différente et finalement de se confronter à l'école de la vie.

    A lire: Le Petit Surdoué de 6 mois à 6 ans, par Monique de Kermadec et Sophie Carquain, Albin Michel, 13,50 €.

    L'Enfant surdoué: l'aider à grandir, l'aider à réussir, par Jeanne Siaud-Facchin, Odile Jacob, 17 €.