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santé - Page 23

  • Un canular

    Un passage d’une publication d’un think-tank américain, " Capital Research Center":

    "Au printemps dernier, le Dr Johannes Bohannon et une équipe de scientifiques allemands ont découvert que les personnes mises au régime à faible teneur en glucides pourraient perdre du poids plus rapidement si elles mangeaient une barre de chocolat chaque jour. Les rédactions du monde entier ont répondu avec empressement aux conclusions de Bohannon. "Excellentes Nouvelles: le chocolat peut vous aider à perdre du poids "a déclaré le Huffington Post Indes. Le Daily Mail du Royaume-Uni a explosé dans un titre. "Passez l’œuf de Pâques! Une nouvelle étude révèle que la consommation de chocolat ne va pas affecter votre indice de masse corporelle … et peut même vous aider à perdre du poids“! Aux États-Unis, Modern Healthcare a conseillé : " Un régime amaigrissant ? Ne pas oublier le chocolat".

    Le rapport a fait le tour du monde, avec la nouvelle de cette découverte sucrée sautant d’internet dans les médias écrits et la télévision. Le journal au plus fort tirage d’Europe, Bild, a obtenu dans l’action, la publication d’un rapport intitulé "Maigrir par le chocolat“! Les journalistes et les lecteurs sont passés au-dessus des détails trop-beaux-pour-être-vrais de la découverte et ont dévoré le gros de l’histoire.

    Comme vous l’aurez deviné, la recherche de Bohannon était un canular. Le chocolat n’est pas la clé de la perte de poids. L’étude de santé a été fabriquée ; elle était un test de l’hypothèse que les scientifiques et les journalistes détectent rarement une science camelote.

    Personne n’a vu la tromperie. "Notre objectif n’était pas de montrer que les journalistes pourraient être trompés par les faussaires, mais plutôt que les scientifiques eux-mêmes, dans ce domaine et d’autres domaines, font les types d’erreurs que nous avons faites intentionnellement", a déclaré Bohannon, un journaliste dont le vrai prénom est John et qui est titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire.

    "L’ensemble de ce domaine de la science est devenu corrompu par l’existence de normes [de qualité] vraiment pauvres entre les scientifiques et les journalistes“. Il expliqua au Washington Examiner que son intérêt pour le projet est né de son expérience personnelle: une publication qui avait laissé les reins de sa mère gravement endommagés. Bohannon commença à se demander combien d’autres études auraient échappé à une surveillance appropriée. Jusqu’à quel point est-il facile de faire progresser de la science camelote sur le marché des idées?

    Un journaliste de la télévision allemande nommé Peter Onneken l’avait approché avec le moyen de le savoir. "Il y a des gens intelligents ici-bas qui se font berner par ce genre de choses parce qu’ils pensent que les scientifiques savent ce qu’ils font", déclara-t-il. Opérant sous une fausse organisation appelée l’Institut de l’alimentation et de la santé (Institute of Diet and Health), Bohannon et ses collaborateurs contactèrent des vrais cobayes humains et réalisèrent des tests, mais, quand ils ont publié les résultats, ils ont falsifié délibérément certaines de leurs données. Omettant des détails cruciaux, ils rédigèrent des communiqués de presse habiles et convaincants, mais faux, et attendirent pour voir combien dans les médias remarqueraient les anomalies.

    Personne ne le fit. "Pas une seule personne n’a revérifié nos recherches, dit-il. Personne n’a cherché l’avis d’experts indépendants. Personne ne lui a posé des questions sur d’éventuelles inexactitudes dans son travail. Je suis choqué par la gravité de ce type de comportement".

     

  • VIH: plus d’un tiers des migrants infectés après leur arrivée en France

    35 à 49 % des migrants séropositifs sont infectés par le VIH après être arrivés en France. C’est la conclusion d’une étude menée auprès de 880 personnes originaires d’Afrique.

    VIH: plus d’un tiers des migrants infectés après leur arrivée en France

    L’estimation est alarmante. Plus d’un tiers des migrants qui vivent avec le VIH en France ont été infectés après leur arrivée dans le pays. C’est la fourchette basse d’une étude menée par l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) et publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS).

    888 personnes ont accepté d’être suivies dans le cadre de ces travaux. Elles sont originaires de Côte d’Ivoire, du Mali, de la République Démocratique du Congo… Si les profils se distinguent par leur variété, les participants sont relativement jeunes. Leur âge médian est de 28 ans pour les femmes, 30 ans pour les hommes.

    Malgré ces différences apparentes, 35 à 49 % des migrants qui sont infectés par le VIH l'ont été après leur arrivée sur le territoire français. Une estimation qui confirme les résultats de travaux menés auparavant. Les hommes sont davantage touchés que les femmes. " Ce résultat est cohérent avec l’épidémiologie du VIH en Afrique, qui touche davantage les femmes que les hommes et à un âge plus précoce, analysent les auteurs. Étant donné que les femmes et les hommes sont arrivés sensiblement au même âge en France (30 et 28 ans en médiane, respectivement, dans notre échantillon), les femmes ont une plus grande probabilité d’avoir été déjà infectées par le VIH lorsqu’elles arrivent en Europe“.

    Les hommes ayant des comportements plus risqués, ce décalage pourrait s’expliquer. La probabilité est d’autant plus élevée s’ils ont migré à un jeune âge ou s’ils sont présents depuis longtemps dans l’Hexagone. Cette conclusion rend d’autant plus important le développement de la prévention et du dépistage au sein de ces populations isolées. L’utilisation des TROD (tests rapides à orientation diagnostique) et des autotests en milieu communautaire et associatif doit le permettre. Une activité en progression, à en croire une autre étude publiée dans le BEH: le nombre de TROD réalisés depuis 2012 a quasiment doublé.

    Article ici

     

  • Halte aux microbilles dans les produits de beauté

    Aujourd’hui focus sur des choses que vous ne soupçonnez pas et qui sont à la mode maintenant chez tous les fabricants de cosmétiques et produits sanitaires: les microbilles de plastique, du polyéthylène ou du polypropylène. Bon appétit, mes amis!

    Sans doute, comme moi, ignoriez-vous jusqu’il y a peu que de nombreux produits cosmétiques contiennent de ces micro-billes de plastique. Du plastique! Et vous devez en avaler tous les jours….

    J'ai déjà mis une info sur ce blog avant de le changer de destination, les nano-particules, cherchez avec la boîte à outil.

    Au cours du mois de janvier 2013, Unilever, le gigantesque groupe annonçait qu’il abandonnait l’utilisation de microbilles de plastique dans certains de ses produits cosmétiques pour le corps: les gommages et les soins exfoliants. L’entreprise répondait de cette façon aux pressions de plusieurs associations environnementales britanniques qui font campagne contre l’utilisation de ces micros-plastiques… Depuis, les appels des associations n'ont cessé.

    Jusqu'à il y a peut, ce sont les illuminés des défenseurs de la nature qui pleuraient pour nous expliquer les dégâts sur l'environnement.

    Les Anglo-saxons appellent les microbilles des "larmes de sirène", un terme évocateur de leurs effets sur la faune marine.

    Dans un article du Figaro, François Galgani, chercheur à l’Ifremer et spécialiste de ce problème explique que "globalement, on sait que 70 % à 80 % des plastiques de toutes tailles que l’on retrouve dans les océans viennent de la terre". Il estime que dans les déchets plastiques flottant à la surface des océans, "la part des cosmétiques restera toujours plus faible que celle provenant des emballages", mais que c’est pourtant un véritable problème car ces micro-plastiques sont facilement ingérés par la faune aquatique…

    Les particules de plastique sont si petites qu’elles ressemblent à s’y méprendre à des grains de sable, et si nombreuses dans l’océan, que selon The Guardian, elles dépassent parfois les quantités de plancton. Les micro-plastiques entrent ainsi dans la chaîne alimentaire des petites créatures marines, et donc dans notre propre chaine alimentaire. François Galgani souligne aussi qu’au-delà du danger que représentent les micro-plastiques pour les espèces qui les mangent, ces micro-plastiques agissent aussi de manière indirecte sur l’environnement en servant de "support à d’autres espèces qui se greffent sur ces micro-déchets et vont coloniser grâce aux courants marins d’autres territoires modifiant grandement les équilibres".

    Mais, après la déclaration d'Unilever, est-ce qu’on ne trouve ces billes que dans les gommages?

    Il n’est pas facile de cerner l’étendue du problème. Comme l’explique le journaliste du Figaro qui consacre un article à ce sujet, Unilever jusqu’à présent n’a pas répondu aux questions posées concernant les quantités utilisées de ces plastiques. On sait que c’est le plus souvent du polyéthylène ou du polypropylène. Et aussi que ces micro-billes peuvent entrer dans la composition d’autres produits que les gommages et soins exfoliants: vous avez certainement vu de ces billes dans des savons, des gels, des crèmes, des shampooings, des déodorants, des eye-liners et même des dentifrices.

    Selon les estimations de la Marine Conservation Society "trois produits de gommage sur quatre contiennent ces micro-plastiques".

    L’ONG évoque aussi une étude de l’institut pour les études environnementales de l’université d’Amsterdam selon laquelle les microbilles peuvent représenter jusqu’à 10,6 % du poids d’un produit, soit 21 grammes de plastique pour 200 ml de produit. Cospheric, un fabricant de ces microbilles, explique qu’il faut plus de 147 millions de billes mesurant 0,02 mm pour obtenir un gramme, ou plus de 400.000 pour celles qui mesurent 0,15 mm. Or, dans une étude publiée dans Marine Pollution Bulletin, des chercheurs néo-zélandais estiment pour leur part que les "trois quarts des marques de nettoyants pour le visage vendus dans les supermarchés du pays utilisaient des microbilles d’une taille inférieure à 0,1 mm".

    Au final, Corinne, ce sont probablement des milliards de petites billes qui aboutissent chaque jour dans les égouts puis les rivières et les mers, puisque bien souvent, les stations d’épuration ne parviennent pas à les filtrer.

    Pourquoi sont-elles aussi présentes ?

    Selon les fabricants, ces billes industrielles sont sans danger pour notre santé et ont l’avantage de pouvoir être colorées, d’être moins irritantes selon eux que les exfoliants naturels car d’une rondeur plus régulières… Il est probable qu’il y ait tout simplement des avantages financiers et pratiques pour les fabricants de cosmétiques à utiliser ces microbilles sans doute moins chères et plus faciles à se procurer en grande quantité que les exfoliants naturels?

    Comment les éviter?

    En examinant les emballages qui parfois mentionnent que le produit "contient des microbilles". Soyez attentifs à l’aspect du produit aussi: il va de soi qu’un dentifrice dont on voit des microbilles bleues ou vertes est sans doute à base de microbilles synthétiques… Plus que jamais, cela peut être utile d’apprendre à lire la liste des ingrédients (on en a parlé dans cette chronique) car à côté de ces microbilles, les nanoparticules sont de plus en plus souvent présentes dans les cosmétiques: ce sont des produits invisibles à l’œil nu qui peuvent avoir un impact réel sur la santé des animaux marins et de la notre.

    L’Université de Wageningen aux Pays-Bas a montré en 2012 qu’en présence de nanoparticules, l’appétit des moules est moins important. L’étude a aussi confirmé que dans l’estomac des poissons se trouve 12% de débris en moyenne, dont la moitié de plastique.

    Comme alternatives à ces exfoliants de plastique, vous pouvez soit choisir des produits qui contiennent des exfoliants naturels comme la poudre de coque de noix ou vous en procurer pour réaliser votre propre produit vous-même. Certains ingrédients très courants comme le sel, le sucre, ou le marc de café forment de bonnes bases d’exfoliants. Pour le dentifrice, pensez au bicarbonate, qui a un effet légèrement abrasif et remplace ainsi les microbilles de plastique.

    Pour le corps, vous pouvez aussi utiliser un gant de loofah, réalisé à 100% à partir de restes de séchage d’un concombre exotique. Pour le visage, néanmoins, et les peaux sensibles, privilégiez des substances légèrement gommantes.

    Voici un un masque gommant très doux à base de farine de riz, une recette pratiquée par les japonaises.

    C’est très simple: mélangez une cuillère à soupe de farine de riz avec un peu de lait, ajoutez une goutte d’huile de sésame, il n’y a plus qu’à étaler sur la peau de votre visage, puis laisser poser une dizaine de minutes avant de rincer!

    Sachez voir la présence d’ingrédients polluants ou toxiques dans les produits de beauté et les parfums. Vous éviterez ainsi les phtalates et autres substances nocives encore trop souvent présentes dans les parfums et cosmétiques que l’on aime offrir.

     

  • Le patron des sapeurs pompiers de Paris raconte la nuit des attentats du 13 novembre

    les médias – hélas!

    Interrogé par Claude de Ganay (LR-Loiret), qui estime que "les médias perturbent votre action et celle de l’ensemble des forces de secours dans une intervention comme celle du 13 novembre", Philippe Boutinaud répond qu'"on ne pourra pas demander aux médias de cesser de diffuser dans les heures suivant un attentat, et c’est à nous de nous adapter à cette situation et à leur dire de ne pas nous solliciter pendant notre intervention".

    L'exemple de la Belgique, où les médias avaient accepté le 22 novembre de ne pas parler, à la demande de la police, d'une vaste opération antiterroriste en cours à Bruxelles, a été encensé par le député. "Dans la soirée du 13 novembre, des journalistes m’ont appelé, mais je leur ai répondu que je n’avais pas le temps de m’entretenir avec eux. Il y a lieu de réfléchir collectivement à une évolution de nos rapports avec les médias", répond M. Boutinaud.

    Tout l'article est là

    Comme indiqué par ce responsable, les médias français feraient mieux de fermer leur gueule et de laisser les professionnels faire leur travail!

     

  • J'exige de savoir si en France aussi, ils ont "planqués" sous le tapis des médiacrates ce genre de fait!

    La police suédoise reconnaît avoir caché des agressions sexuelles

    Violences. Devant l’émoi suscité à Cologne par les agressions sexuelles survenues le soir du Nouvel An, la police suédoise a reconnu avoir "gardé pour ell " de nombreuses agressions sexuelles, principalement commises par des hommes "d’origine étrangère", lors d’un festival de musique l’été dernier.

    "Je ressens une très forte colère en voyant que des jeunes femmes ne peuvent pas aller à un festival de musique sans se faire importuner, harceler sexuellement et attaquer", a réagi le Premier ministre Stefan Löfven devant la presse à Stockholm. Depuis les violences commises le soir du Nouvel An à Cologne, les révélations sur des faits similaires se multiplient dans toute l’Europe.

    Ainsi, la police suédoise a révélé ce lundi avoir dissimulé des informations sur une quinzaine d’agressions sexuelles, principalement commises par des hommes d’origine étrangère, lors des éditions 2014 et 2015 du festival de musique "We are Sthlm" qui se déroule au mois d’août et considéré comme le plus important festival d’Europe pour les adolescents.

    "Nous aurions certainement dû révéler cette information, ça ne fait pas de doute. Pourquoi ça ne s'est pas fait, nous ne le savons tout simplement pas. Nous savons que près de cent hommes ont été à l'époque placés en garde à vue pour avoir agressé une quinzaine de jeunes filles", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, Varg Gyllander.

    Pourtant, à l’époque, au sortir des deux éditions, la police suédoise avait affirmé qu’il y avait eu "relativement peu de délits et de personnes interpellées" par rapport au nombre de participants. Aucune condamnation n'a été prononcée depuis, selon la police.

    HONTE A LA POLICE ET L’ÉTAT SUÉDOIS!

    http://www.valeursactuelles.com/node/58385

     

  • L'eau en France

    Selon le code de la santé publique, les eaux brutes destinées à produire de l’eau potable (du robinet) ne doivent pas contenir plus de 2 µg/l d’un pesticide particulier et plus de 5 µg/l pour le total des substances mesurées.

    Pour l’eau du robinet, les limites sont de 0,10 µg/l pour chaque pesticide (à l’exception de l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et de l’heptachloroépoxyde: 0,03 µg/l) et 0,50 µg/l pour le total des substances mesurées. Combien de points de surveillance qui dépassent les 0,50 µg/l et qui nécessiteraient donc un traitement (qui peut aussi être requis pour d’autres raisons)? 213 sur 2826.

    Le Commissariat relève – mais dans le texte seulement, pas dans le résumé – cette situation:

    "À l’exception de l’AMPA, les teneurs de ces 15 pesticides les plus fréquemment détectés dans les cours d’eau de France métropolitaine sont en moyenne inférieures à 0,1 µg/l, seuil de potabilité par pesticide (graphique 4). Ces valeurs moyennes cachent parfois une forte variabilité à l’image du glyphosate, de l’AMPA, du métolachlore et de l’isoproturon, en raison de pics localisés importants en valeurs. Néanmoins, les dépassements des seuils d’écotoxicité vis-à-vis des milieux aquatiques, généralement plus élevés que pour l’eau potable, se concentrent sur le chlortoluron et le métazachlore“.

    "En France métropolitaine, le glyphosate est toujours en tête des pesticides les plus détectés dans les cours d’eau“.

    Le glyphosate étant utilisé partout, y compris sur des surfaces qui se prêtent au ruissellement, la constatation n’est pas surprenante.

    Mais cet intertitre est faux ou, au mieux, trompeur. Car la molécule la plus souvent détectée est l’AMPA. Mais:

    " Le cas de l’AMPA reste à part, car il ne provient pas uniquement de la dégradation du glyphosate (encadré [en fin de document]). Ses détections sont plutôt stables, alors que celles de sa molécule mère, le glyphosate, sont en hausse constante depuis 2011".

    Rappelons qu’il s’agit de détections, ce qui pose quelques difficultés d’interprétation. Car deux détections en-dessous de la limite de quantification comptent pour deux occurrences dans ce document, tout comme deux quantifications.

    La Commission ne s’étend pas sur ce cas de figure.

    Pour l’AMPA et le glyphosate, c’est… 0,0 % (sur 2021 points).

    Les deux substances suivantes les plus fréquemment détectées sont l’atrazine déséthyl et la 2-hydroxy atrazine, des produits de dégradation de l’atrazine, interdite d’usage depuis dix ans. On sait que cette dernière est très persistante. Et il y a… un dépassement de seuil pour l’atrazine déséthyl.

    Amalgamation des DOM

    Selon l’intertitre,

    "Dans les DOM, les détections de pesticides dans les cours d’eau se font sur moins de substances, mais leurs propriétés sont plus variées qu’en métropole".

    Et selon le texte:

    " Ce classement [des 15 substances les plus détectées] établi pour les DOM reflète toutefois plus la contamination en Martinique, qui représente 66 % des analyses des DOM et plus de 80 % des détections, que celle des DOM dans leur ensemble".

    Le chlordécone et son métabolite chlordécone 5b hydro arrivent largement en tête d’un classement très artificiel. Dans la Réunion, par exemple, il y avait 25 points de surveillance, 89 substances recherchées, 2 points avec détection d’une substance.

    Et si l’on positivait?

    Ce n’est pas compris par tout le monde: les produits phytosanitaires ont une utilité certaine. Il faut les gérer correctement – la filière s’y emploie! – et gérer les résidus, ce qui commence par une information adéquate.

    Ce document du Commissariat général au développement durable pourrait avoir une toute autre teneur, partant d’une autre approche. Celle d’une écologie positive, au service de la société, qui a besoin d’une alimentation et d’une agriculture, ainsi que d’une gestion du territoire qui ne saurait être la mise en friches généralisée. On peut faire la même remarque, dans certains cas en bien plus critique, des rapports des différentes agences de bassin.

    Et si, au lieu d’ouvrir par: "Des pesticides sont présents dans la quasi-totalité des cours d’eau français", on avait tenu un discours rassurant? Nos autorités sont-elles conscientes de leur contribution à l’agriculture-bashing, au dénigrement d’une composante essentielle de notre économie et de notre vivre-ensemble?

    Le pourcentage de dépassement du seuil d’écotoxicité le élevé est à 7,5 (sur 2814 points de surveillance, soit, en principe, 211 points) pour le métazachlore. Au cinquième rang, on tombe à 0,2 % pour l’imidaclopride (2 points). Le glyphosate tant vilipendé est à 0,0 %.

    La teneur moyenne et l’écart-type des teneurs en glyphosate des cours d’eau de France métropolitaine sont respectivement de 0,10 µg/l (environ, selon le graphique 4), et de -0,17 µg/l (curieux…) à +0,34 µg/l. Ce sont là aussi des valeurs que l’on trouve pour les résidus de médicaments et que l’on peut trouver à l’entrée des stations d’épuration pour des résidus de drogues.

    Il se rapporte du reste que quand le CNRS a voulu étudier la consommation de drogues dans les villes françaises par la mesure des résidus dans les effluents en 2013, certaines villes ont refusé de participer ; d’autres se sont offusquées des résultats.

    Il y a des tabous… mais, pour les pesticides, c’est sans tabou…

    https://www.contrepoints.org/2015/11/26/230508-misere-leau-est-polluee-vraiment