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santé - Page 53

  • Le futur en marche, le passé stupide des ignorants

    Faire peau neuve

    Fabriquer de la nouvelle peau en laboratoire pour greffer des grands brûlés, ou étudier des produits cosmétiques ou pharmaceutiques en évitant les tests sur animaux, c’est maintenant possible grâce à une technique de génie tissulaire développée au Laboratoire d’Organogénèse Expérimentale (LOEX), affilié à l’Université Laval.

    Le substitut de peau produit au laboratoire ne nécessite pas l’utilisation de matériaux exogènes, c’est-à-dire qui viennent de l’extérieur du système. En effet, grâce aux conditions de culture mises en place,  les cellules produisent leur propre matrice extracellulaire. De plus, lors d’une greffe sur un grand brûlé, ce sont les cellules du patient qui sont utilisées, il n’y a donc pas de risque de rejet ou d’infection.

    Le modèle de production utilisé peut reproduire aussi bien de la peau saine que de la peau de patients malades, par exemple des patients affectés par le psoriasis, une maladie de peau non contagieuse. La peau agit comme une barrière protectrice face à l’environnement extérieur, grâce à la couche cornée composée majoritairement de cellules engluées dans une matrice de lipides.

    Marie Leroy, étudiante au doctorat au Département de génie des mines, des matériaux et de la métallurgie de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, s’est penchée sur l’étude plus approfondie de ces substituts de peau pour les utiliser comme modèle de peau normale humaine. Dans le cadre de ses travaux de recherche, c’est par microspectroscopie infrarouge qu’on a découvert la composition des substituts comparée à celle de la peau normale humaine. Les images obtenues par microspectroscopie infrarouge permettent de déterminer la composition moléculaire ainsi que l’organisation des lipides des différentes couches de la peau (la couche cornée, l’épiderme vivant et le derme).

    Elle a montré que la composition des substituts et celle de la peau normale humaine étaient similaires tant au niveau de la composition en lipides qu’au niveau de la composition en protéines.

    Ces travaux sur les substituts ouvrent de nombreuses perspectives tant au niveau de la recherche pour répondre aux agences gouvernementales, qui souhaitent à terme interdire des tests de produits cosmétiques sur les animaux, qu’au niveau de l’amélioration de la qualité de vie des grands brûlés, ou encore de l’étude au niveau physiologique de la peau saine ou pathologique.

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     "Le repassage" des seins, une tradition dénoncée au Cameroun

    "Le repassage" des seins est une mutilation qui vise à retarder la poussée des seins des jeunes filles. Elle touche encore une camerounaise sur dix selon un récent rapport.

    L'objectif de ce "repassage" est de freiner la poussée des seins chez les jeunes filles, pour retarder l'âge du premier rapport sexuel comme le rapporte Rue89 d'après une enquête de coopérants allemands. "C'est notre méthode contraceptive locale," dit une femme citée par Rue89.

    Des fillettes et jeunes adolescentes camerounaises se voient donc appliquer des pierres chaudes ou d'autres instruments chauffés pour littéralement aplatir leur poitrine.

    Au prix évidemment de douleurs terribles et de séquelles à vie avec notamment l'impossibilité pour ces filles devenues mères d'allaiter leurs enfants.

    Cette mutilation traditionnelle, qui se déroule au cœur des familles, a déjà fait l'objet de campagne de dénonciation et le gouvernement camerounais a plusieurs fois appelé les habitants à y mettre un terme.

  • Tours : premier rein greffé par un robot

     

    Dans l'Hexagone, au moins 8000 patients attendent de subir une greffe de rein, une opération chirurgicale complexe nécessitant beaucoup de précision. Il faut d'abord réussir à prélever le rein sain chez le donneur avant de le transplanter correctement chez le malade. Pour éviter d'éventuels échecs, on a de plus en plus recours à la chirurgie robotique. En France, l'histoire retiendra que le Centre Hospitalier Régional (CHRU) de Tours a abrité la première greffe de rein assistée par un robot et couronnée d'un franc succès de l'avis des néphrologues.

    Da Vinci, le robot de l'équipe de chirurgiens de Tours

    Jadis dialysée 12 fois par mois en raison d'une insuffisance rénale, une patiente de 49 ans a bénéficié d'une greffe de rein au CHRU de Tours. Pour y parvenir, l'équipe a travaillé en étroite collaboration avec le Da Vinci, l'assistant high tech du professeur Franck Bruyère. Des chirurgiens aux infirmiers du bloc opératoire en passant par les anesthésistes, les intervenants avaient tous une bonne connaissance de la chirurgie robotique. D'un coût de 1,8 millions d'euros, le robot Da Vinci, installé depuis 2007, a déjà servi à réaliser un millier d'opérations chirurgicales de haute précision dans ce centre. Il s'agit entre autres d'interventions en chirurgie digestive, en gynécologie, en pédiatrie et en ORL.

    Vers la vulgarisation de la greffe assistée par robot

    De toute évidence, le CHRU de Tours n'entend pas s'arrêter en si bon chemin ! Toutefois, cette chirurgie de précision sera réalisée sur une poignée de patients avant d'être généralisée aux cas les plus compliqués, qui sont estimés à une vingtaine sur les 120 opérations annuellement effectuées. Certains observateurs s'imaginent que le prélèvement du rein sain qui précède la transplantation, se fera aussi grâce à ce robot. Ce qui est tout à fait raisonnable.

    Une panoplie de bénéfices liés à la greffe assistée par robot

    Quelques cas de greffes de reins assistées par robot ont été réussis en Italie, en Inde et outre Atlantique. Toutefois, les bénéfices obtenus sont légion. Cette nouvelle procédure de greffe a permis de réduire les risques liés à la méthode traditionnelle. Il n'y a plus à craindre des cas de lymphocèle, ni de complications liées à une mauvaise suture de l'uretère ou des vaisseaux. Les patients n'auront plus à craindre des éventrations ou des infections dues à l'incision manuelle. Tout est désormais millimétré : la greffe de rein par cœlioscopie se fait par de petites incisions de 4 cm au bas ventre permettant d'introduire le matériel ainsi qu'une caméra de contrôle de l'acte chirurgical. Quant au rein, il est introduit par une autre incision effectuée sur le côte du bassin.

     

  • Le cœur artificiel français va bientôt faire ses preuves

     

    La première greffe de cœur aura bientôt cinquante ans. Si cette prouesse chirurgicale a permis de sauver la vie de milliers d'insuffisants cardiaques, de nombreux malades meu­rent encore de cette pathologie, faute de greffon. C'est pour eux que le Pr Alain Carpentier, considéré comme le père de la chirurgie valvulaire moderne, s'est lancé il y a vingt ans dans la création d'un cœur artificiel.

    Cette prothèse unique en son genre, mimant au plus près l'organe dans son entier, vient de recevoir le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour franchir une étape cruciale: les premiers tests cliniques sur l'homme. Plus que jamais, l'attention des spécialistes du monde entier est tournée vers cette innovation française.

    L'usage en chirurgie de "cœurs artificiels" n'est pas nouveau. La première tentative d'implantation chez un humain remonte à 1981. Le patient, un Américain du nom de Barney Clark, était resté connecté 112 jours au prototype "Jarvik 7", qui à l'époque était un énorme dispositif externe de 180 kg. Depuis, ce terme sert à désigner les prothèses cardiaques mécaniques d'assistance circulatoire, de marque américaine pour la plupart, qui sont posées depuis une dizaine d'années. Mais ces pompes ne remplacent qu'un ventricule et ne sont qu'une solution transitoire, pour permettre par exemple au malade de tenir jusqu'à une greffe.

    Le cœur mis au point par Carmat a vocation à remplacer l'intégralité du cœur du patient, pendant plusieurs années. Lors d'une visite dans les locaux de la société à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), où est réalisé l'assemblage de la prothèse, Piet Jansen, le directeur médical, fait l'inventaire de ses innovations. "Doté de deux ventricules et quatre valves, le cœur Carmat est le seul à reproduire les courants naturels de circulation du sang, explique-t-il, maquette en main. Bourré de microprocesseurs, il s'adapte au débit sanguin du patient, lors d'un effort physique par exemple", ajoute-t-il en détaillant les différentes pièces de l'implant cardiaque.

    En outre, le projet bénéficie de l'expertise en biomatériaux du Pr Carpentier, inventeur à la fin des années 1960 des bioprothèses valvulaires Carpentier-Edwards, devenues une référence dans le monde entier. Toutes les parties intérieures du cœur artificiel sont donc couvertes de tissu cardiaque de veau traité. Ce revêtement réduit le risque de formation de caillots sanguins, une complication fréquente avec les pompes actuelles et qui impose la prise d'un traitement anticoagulant, avec les risques d'hémorragie qui y sont associés. L'alimentation électrique de la prothèse se fait au moyen de deux batteries externes portatives chacune de la taille d'un livre de poche. Elles se connectent au moyen d'un cordon percutané de 8 mm de diamètre qui entre dans le corps sous la poitrine.

    Longuement attendu, le feu vert de l'ANSM, le 24 septembre, a mis un terme à une situation étrange: las d'attendre l'approbation de l'agence du médicament pour procéder aux tests en France, Carmat avait annoncé son intention de mener les premières implantations à l'étranger, dans quatre centres hospitaliers en Belgique, Slovénie, Pologne et Arabie saoudite. Finalement, les opérations devraient bien avoir lieu dans les trois hôpitaux étroitement associés à l'aventure: l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, où le Pr Carpentier, à 80 ans, exerce encore en tant que chirurgien, le centre chirurgical Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson, une référence dans le domaine de la chirurgie thoracique, et l'hôpital Laennec-Nord du CHU de Nantes.

    Cette première phase d'essais, restreinte à quelques patients (de quatre à six), consiste à vérifier la sécurité de la prothèse. Les malades opérés seront des volontaires en phase terminale pour lesquels aucune autre option thérapeutique n'est envisageable.

    "L'audace est indispensable"

    Les chirurgiens en sont-ils encore à l'étape de la sélection des patients? Une implantation a-t-elle déjà eu lieu? Interrogés par Le Figaro, les Prs Carpentier et Latremouille ont indiqué qu'ils ne feraient aucun commentaire avant les premiers résultats officiels, "par respect pour les patients".

     

    Le Pr Philippe Dartevelle, directeur scientifique du centre chirurgical Marie-Lannelongue, a participé à la préparation des opérations avec enthousiasme. "Même si ça ne marche pas du premier coup, je ne me désespérerai pas. En chirurgie, pour avancer, l'audace est indispensable. Les plus belles réussites s'accompagnent souvent d'échecs. C'est un magnifique projet", explique-t-il au Figaro. L'équipe de chirurgie thoracique de son établissement a mis à profit son expertise pour anticiper les difficultés d'implantation de la prothèse. Avec des dimensions de 900 g et 800 ml, le cœur Carmat reste plus grand et plus lourd qu'un cœur "normal", qui pèse entre 400 et 500 g. Des tests virtuels par imagerie médicale ont montré que la prothèse pouvait être implantée chez 80 % des hommes et 15 % des femmes.

    Le Pr Pascal Leprince, chef de service à la Pitié-Salpêtrière, attend également avec impatience les résultats de ce "très beau projet", tout en restant réaliste. "Tout ne sera pas parfait du premier coup, il faudra des ajustements", estime le spécialiste, dont le service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire a déjà posé quelque 250 pompes d'assistance ventriculaire.

    Cette première phase d'essais du cœur Carmat devrait être suivie, en cas de succès, d'une autre, plus large, incluant une vingtaine de patients.

     

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    100.000 malades en attente de greffe

    On parle d'insuffisance cardiaque lorsque le cœur n'arrive plus à assurer sa fonction de pompe du sang et d'irrigation de tous les autres organes. Les causes principales sont les maladies coronaires et l'hypertension artérielle. Rien qu'en France, un million de personnes sont concernées par cette pathologie à des degrés plus ou moins sévères.

    À l'échelle mondiale, 100.000 patients atteints d'insuffisance cardiaque globale (des deux ventricules à la fois) attendent une greffe, alors que seulement 4 000 greffons sont disponibles chaque année. Le cœur artificiel, s'il fait ses preuves, pourrait donc apporter une solution à cette situation de pénurie. Reste néanmoins l'obstacle du prix, qui avoisine pour l'instant les 160.000 euros.

  • Le premier larynx artificiel du monde est français

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    Les premières greffes de larynx artificiel en titane ont permis aux malades de respirer et manger presque normalement pendant quelques mois.

    Le larynx artificiel est composé de titane poreux, bien toléré par les tissus environnants.

    Les personnes à qui l'on doit ôter le larynx, le plus souvent en raison d'un cancer de la gorge, n'ont guère qu'une option de prise en charge. Elles subissent en quasi-totalité une trachéostomie, une technique qui a des répercussions non négligeables sur leur qualité de vie. C'est pourquoi la prothèse de larynx mise au point par l'équipe du Pr Christian Debry, chef du service de chirurgie ORL au CHU de Strasbourg, suscite beaucoup d'espoir. Unique au monde, elle a été posée pour la première fois sur un patient il y a plus d'un an, en juin 2012. Quatre autres volontaires ont suivi depuis. La société ProTip, qui a participé à la mise au point de l'implant, en a communiqué les résultats lundi.

    Ce larynx artificiel est l'aboutissement d'une quinzaine d'années de travail. Constitué de titane, il se pose en deux temps. Une première opération consiste à retirer le larynx du patient et à le remplacer par une sorte de "bague" que le chirurgien accolé à l'extrémité de la trachée. Après un délai minimal de six semaines, un deuxième élément, comportant un système de valves, est fixé sur la bague. Ces valves, qui ont représenté le plus gros défi technique pour les chercheurs, permettent au patient de respirer et déglutir, les deux fonctions du larynx les plus difficiles à restituer.

    Cinq personnes ont déjà été opérées à Strasbourg. Les trois premières se sont vu retirer l'implant respectivement après un mois, trois mois et un an, car elles étaient trop affaiblies pour le supporter. Les deux autres sont entre deux opérations. Pour le Pr Debry, les trois extractions ne sont toutefois pas synonymes d'échec. "Nous avons appris énormément de ces patients. Cela nous a déjà permis de mettre au point une nouvelle version améliorée du système de valves, explique-t-il au Figaro. Ces ajustements sont une phase nécessaire et normale".

    Pour l'instant, ces valves, qui se ferment sur l'entrée de la trachée lorsque l'individu avale pour éviter les fausses routes, ne se synchronisent pas seules, contrairement au larynx naturel. Cela exige donc une rééducation des patients opérés, pour qu'ils apprennent à ne pas respirer quand ils déglutissent et vice-versa. Une nouvelle version améliorée de l'implant devrait incorporer cette synchronisation. La prothèse ne permet pas de restituer l'usage des cordes vocales mais cette fonction peut être réparée dans un second temps avec assez peu de difficultés, estime le Pr Debry.

    Des équipes médicales de Nice, d'Allemagne, d'Italie et du Royaume-Uni devrait bientôt se joindre à l'essai clinique. La commercialisation de l'implant, qui nécessitera une certification CE mais pas d'autorisation de mise sur le marché de l'Agence nationale de sûreté du médicament puisqu'il ne s'agit pas d'un médicament, n'est pas attendue avant plusieurs années, met cependant en garde le Pr Debry.

    Pour le Pr Dominique Chevalier, chef du service ORL et chirurgie cervico-faciale au CHRU de Lille, il s'agit là d'un "très beau projet". "Il n'existe pour l'instant rien de semblable, cela fait longtemps que l'on n'avait rien vu d'aussi novateur", observe-t-il, enthousiaste.

    Plus de 1500 personnes sont contraintes à une ablation totale du larynx en France chaque année. Les greffes de larynx restent rarissimes dans le monde et sont réservées aux patients qui n'ont pas eu de cancer, soit une faible minorité.

  • Pourquoi les danseuses étoiles n'ont-elles jamais le tournis ?

     

    Des chercheurs de l'Imperial College de Londres ont voulu expliquer comment les ballerines parvenaient à ne jamais avoir la tête qui tourne malgré leurs pirouettes. Leur découverte pourrait leur permettre de venir en aide aux personnes sujettes au vertige.

    Les ballerines ne sont pas étourdies lorsqu'elles font des pirouettes car leur cerveau se serait habitué.

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    Qui n'a jamais essayé de faire la toupie et de s'en sortir indemne ? Quand la plupart des gens tentent tant bien que mal de marcher droit après cette expérience, les danseuses étoiles, elles, n'ont jamais le tournis, même après un long enchaînement de pas de danse. Comment expliquer cela ? C'est sur cette question plutôt singulière que se sont penchés des chercheurs de l'Imperial College de Londres.

    La réponse se trouverait dans le cerveau lui-même, modifié à force d'entraînement. Dans leur étude publiée dans la revue Cerebral Cortex, les scientifiques ont découvert que, à force de tourner sur elles-mêmes des années durant, les danseuses classiques finissaient par modeler leur cerveau. Ce dernier deviendrait hermétique aux signaux envoyés par les organes qui régissent l'équilibre dans l'oreille interne.

    Une sensation courante

     En temps normal, une rotation trop rapide entraîne une sensation de vertige. Physiologiquement, les fluides qui remplissent l'oreille interne continuent de bouger même une fois la tête immobile. "La sensation d'être encore en mouvement alors que nous avons en réalité cessé de bouger, est un problème courant (...) Mais les ballerines semblent pouvoir se conditionner de manière à ne pas avoir la tête qui tourne", explique dans un communiqué le Dr Barry Seemungal, de l'Imperial College de Londres.

    Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié un groupe de 29 ballerines classiques et un autre groupe de 20 jeunes femmes pratiquant l'aviron. Toutes les volontaires, dont l'âge et la forme physique étaient similaires, étaient placées sur un fauteuil qu'on faisait tourner, dans l'obscurité la plus totale. Elles devaient ensuite actionner une manivelle lorsqu'elles avaient la sensation d'être encore en train de tourner après l'arrêt du fauteuil.

    Plus résistantes aux signaux du corps

    Cette expérience avait pour but de mesurer à la fois la durée et l'intensité de ce vertige. Parallèlement, leurs réflexes oculaires déclenchés par l'oreille interne ont été observés, ainsi que leur cerveau à l'aide d'un IRM. Résultat : chez les danseuses, les symptômes du tournis duraient toujours moins longtemps que chez les rameuses. De même, l'IRM a révélé que la zone du cerveau qui recevait les signaux en provenance de l'oreille interne était plus petite chez les danseuses.

    "Leur cerveau s'adapte au fil des ans pour annuler la sensation de se sentir déséquilibré. Par conséquent, le signal qui aboutit au cerveau est réduit, ce qui rend les danseurs plus résistants à la sensation de vertige", résume le Dr Seemungal. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent réussir à mettre en place une thérapie pour venir en aide aux personnes souffrant de vertiges chroniques. D'autres études doivent être menées pour mieux comprendre comment cibler les zones du cerveau concernées et apprendre à les contrôler, pour ensuite pouvoir les traiter.

     

  • Le cœur artificiel

     

    La société Carmat a annoncé mardi avoir obtenu de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) l'autorisation de réaliser les premières implantations de son cœur artificiel sur quatre patients français.

    Après avoir obtenu en mai dernier l'autorisation de tester son cœur artificiel dans quatre centres médicaux à l'étranger, Carmat va pouvoir réaliser des tests en France.

    Dans un communiqué, la société française a annoncé mardi avoir obtenu l'accord de l'Agence nationale de sécurité du médicaments et des produits de santé (ANSM) pour procéder à sa première étude de faisabilité chimique. Ces essais se dérouleront dans trois établissements : l'hôpital Georges Pompidou (Paris), le centre chirurgical Marie Lannelongue au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) et l'hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes.

     

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