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sciences - Page 12

  • Quand l’impression 3D permet aussi de faire des moteurs d'avions

    Des chercheurs australiens ont annoncé jeudi avoir fabriqué pour la première fois deux réacteurs d'avions grâce à l'impression tridimensionnelle, suscitant l'intérêt de grandes sociétés internationales. Les engins - répliques du moteur à turbines à gaz de l'équipementier aéronautique français Safran, qui fournit les avionneurs européen Airbus et américain Boeing - font la démonstration du potentiel de l'impression en 3D pour produire de la haute qualité, ont déclaré les chercheurs de l'université Monash de Melbourne.

    Un matériel de «qualité aéronautique»

     «L'important, c'est la reconnaissance par les principaux fabricants et sociétés d'ingénierie comme Safran et Airbus que le matériel que vous pouvez concevoir en utilisant du métal imprimé est de qualité aéronautique», a déclaré à l'AFP Ian Smith, membre de l'équipe scientifique.

     «C'est une technologie assez perturbatrice. Nous avons vu beaucoup de choses se passer dans le domaine du plastique et du polymère, mais ce qui est passionnant c'est que cela concerne maintenant des métaux et des métaux légers, comme le titane, le nickel et l'aluminium», a-t-il dit.

    Inventée dans les années 1980, l'impression 3D permet de produire couche par couche un objet solide, d'après un fichier 3D. Elle utilise un processus de fabrication additive, à la fois d'injection et de solidification de matière, plastiques ou métalliques.

    Wu Xinhua de l'université Monash University a indiqué que son équipe, qui a travaillé un an sur ce projet, avait créé les moteurs en démontant pièce par pièce de vieux exemplaires et en scannant chaque composant. L'un des moteurs est actuellement exposé à l'Australian International Airshow de Melbourne et l'autre se trouve à Toulouse, au siège de la société française Microturbo, spécialisée dans les turbines à gaz de petite puissance.

    Une technologie utile pour fabriquer des prototypes et des composants sur-mesure

     «Wu Xinhua et son équipe de l'université Monash ont démontré leur maîtrise de la fabrication additive dans le métal», a déclaré Jean-François Rideau, responsable de la recherche et de la technologie de Microturbo. La technologie pourrait être utilisée pour construire rapidement et à moindre coût des prototypes et des composants sur mesure, estiment les chercheurs.

    Les imprimantes 3D de métaux pourraient également être utilisées dans l'industrie biomédicale pour créer des prothèses ou des équipements

    Avion en approche d'atterrissage à l'aéroport de Toulouse Blagnac. (Photo illustration)

     

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  • L'immortalité, c'est pour bientôt

     

    Allez lire cet excellent article: étonnement assuré

     

    https://www.contrepoints.org/2015/02/21/198677-limmortalite-peut-etre-pour-bientôt

  • Impression 3D : Un stylo pour dessiner en relief

    Appelée par certains la 4e révolution industrielle, l’imprimante en 3 dimensions qui consiste à superposer des couches de matières de plastique fondu ne cesse de faire parler car les possibilités et les évolutions sont quasi-infinies. Une voiture avait été entièrement imprimée en 3D en 44 heures, c’est dire l’avancée technologique que nous offre la 3D. Chaque évolution technologique est menée à se miniaturiser, et l’imprimante 3D n’y échappe pas. C’est plus précisément sous forme de stylos 3D que cette technique s’adapte afin d’être accessible à tous. Tous les stylos 3D créés à ce jour consistent à faire fondre une tige de plastique à des températures très élevées, c’est là que se démarque Creopop qui utilise de l’encre sensible à la lumière qui se solidifie grâce aux ultraviolets.

    Contrairement aux autres stylos, Creopop n’utilise donc pas de plastique ce qui signifie pas de brûlures dues à la chaleur très élevée, pas de danger pour les yeux et pas d’odeurs nauséabondes de plastique. Par ailleurs, il ne requiert aucun cordon d’alimentation, il fonctionne avec une batterie chargeable par micro USB. Alors que l'imprimante 3D débutait dans l'impression en plusieurs couleurs, le stylo 3D va bien plus loin car l’encre photosensible utilisée existe sous différentes formes pour laisser libre cours à l’imagination. Encre fluorescente qui brille dans le noir, encre élastique, encre magnétique qui se colle sur un frigo, encre qui change de couleurs en fonction de la température et même encre pour faire du bodypainting, c’est ce qu’on appelle avoir le choix. Creopop en est à sa 3e génération de prototype ergonomique. Le design et la performance de ce stylo dessinant en 3 dimensions en sont encore au stade de perfectionnement. Creopop a lancé son stylo 3D sur le site de crowdfunding Indiegogo et il devrait être commercialisé en 2015 au prix de 89$, ce qui reste abordable par rapport aux autres stylos 3D.

     

  • Toulouse: dans une baignoire pour simuler l'impesanteur de l'espace

    C'est une première en Europe. Jusqu'à la fin de cette semaine douze personnes, 12 hommes âgés de 19 à 45 ans participent à l'institut de médecine et de physiologie spatiale de l'hôpital Rangueil à une expérience "d'immersion sèche". 

    Douze cobayes sont plongés par période de trois jours dans des baignoires contenant de l'eau à 33°C mais dont ils sont isolés par une bâche imperméable, cette technique porte le nom "d'immersion sèche". Ils y dorment et y mangent. En les faisant flotter ainsi, il s'agit ainsi de recréer les conditions d'impesanteur (les explications sur le site du CNES) qui règnent dans l'espace dans l'optique de voyage longue durée comme des mission vers la planète Mars.

    Cette expérimentation menée à Toulouse par le Medes est financé par le Centre national des études spatiales. Seuls les Russes avaient jusqu'à maintenant mené ces expériences sur la manière dont réagit l'organisme dans une telle situation. Pour les cobayes la sensation de flotter mais aussi des douleurs dorsales.

    Si elle est concluante, cette expérience pourrait permettre de tester des traitements préventifs destiné à réduire les symptômes dont souffrent les astronautes, essentiellement des problèmes cardio-vasculaires et de déminéralisation.

     

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  • Toulouse avance

     "Des start-up à Toulouse? Il s'en crée une tous les jours !" Benjamin Böhle-Roitelet, le président fondateur de la société Ekito, qui vient de prendre ses quartiers dans ses nouveaux locaux de la rue Gabriel-Péri, a eu les honneurs de la visite de la secrétaire d'État au Numérique, venue, hier, à Toulouse pour mesurer le dynamisme de la french tech locale.

    Un label décerné récemment par le gouvernement à 9 villes françaises pour soutenir notamment le décollage des start-up. "L'idée est de valoriser les écosystèmes existants afin d'impulser un mouvement régional, mais aussi de les fédérer pour créer un réseau national, explique Axelle Lemaire. Les investisseurs internationaux verront ainsi la France comme une nation innovante, un acteur incontournable du numérique, qui dispose d'un écosystème vibrant et dynamique".

    Et question dynamisme, Benjamin Böhle-Roitelet, n'en manque pas. Il a créé Ekito il y a dix ans et fait travailler aujourd'hui, une quarantaine de personnes. "Nous sommes le seul accélérateur privé de start-up à Toulouse, explique-t-il. Nous les accompagnons dans la construction de leur projet, quel que soit leur métier. Nous avons une fonction de conseil sur le modèle américain de la company builder. Toutes ces start-up ont des stades de maturités différentes. Certains n'en sont qu'au stade de l'idée, d'autres ont déjà leur produit, mais on peut très bien les convaincre d'en changer". Aujourd'hui Ekito sélectionne et accompagne une vingtaine de start-up tous les mois, avec une phase de test. Un travail intense au terme duquel ces petites entreprises sont censées voler de leurs propres ailes. Benjamin Böhle-Roitelet l'assure : "A Toulouse, le vivier est immense".

     

  • SIDERANT!

    Spot, le chien du futur !

    Après Big Dog, la société Boston Dynamics présente son nouveau quadrupède robot : Spot.

    Par Thierry Berthier.

     

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    credits Big dog military robots (CC BY-NC-SA 2.0)

    Le 9 février 2015, la société américaine Boston Dynamics présentait dans une impressionnante vidéo, Spot, l’un de ses nouveaux robots quadrupèdes. Cette vidéo postée sur Youtube a été vue par presque quatre millions de visiteurs en trois jours seulement. La performance technologique de Boston Dynamics, société de robotique rachetée en décembre 2013 par Google, est bien au rendez-vous. Dans la lignée de Big Dog, le robot Spot ressemble à un chien encore un peu « pataud » mais possède un équilibre à toute épreuve. Ainsi, Spot est capable d’encaisser des coups de pieds donnés par un homme et de s’adapter à des forces latérales sans perdre l’équilibre. Le robot compense les efforts qu’il subit, se stabilise rapidement, ceci même sur un sol gelé. La recherche de résilience dynamique a clairement guidé le développement de Spot. C’était déjà le cas pour le programme Big Dog. Capable d’évoluer en terrain accidenté, de monter un escalier, de courir aux côtés d’un homme sans chuter, Spot atteint un niveau opérationnel désormais compatible avec des utilisations civiles et militaires. Boston Dynamics présente succinctement et sobrement sa création : « Spot is a four-legged robot designed for indoor and outdoor operation. It is electrically powered and hydraulically actuated. Spot has a sensor head that helps it navigate and negotiate rough terrain. Spot weighs about 160 lbs ».La vidéo de Spot nous suggère alors deux réflexions complémentaires :

    Spot est d’abord un succès stratégique pour Google

    Google doit se féliciter d’avoir racheté fin 2013 la société Boston Dynamics car son expertise et son avance technologique ne relèvent ni de l’illusion ni de la spéculation. L’innovation de rupture en matière de robotique est flagrante et les futurs « maîtres » de Spot seront certainement très nombreux. Lorsqu’on imagine le marché potentiel de Spot, on pense immédiatement à l’usage militaire. Spot suivra le combattant et fera office de chien-mule, transportant sans fatigue des charges lourdes. Il pourra intervenir en milieu contaminé ou effectuer des reconnaissances en le dotant de capteurs ad-hoc. L’usage civil est tout aussi large. On pense notamment à l’automatisation de certains chaînons de production industrielle, à la sécurité civile, à l’aide aux personnes handicapées (Spot en chien d’aveugle), aux personnes dépendantes, aux personnes âgées ou simplement Spot comme chien de garde ou chien de compagnie. La mise en production de Spot semble à la fois proche et évidente.

    Spot nous conduit vers l’admissibilité zoomorphique

    Sur un plan strictement robotique, les capacités dynamiques et la morphologie de Spot le font entrer de plain pied dans une zone d’acceptabilité pour l’observateur humain. Spot franchit une barrière d’admissibilité zoomorphique qui sépare l’objet mécanisé perçu par l’homme en tant que tel et le robot imitant l’animal et suscitant une perception humaine différente. Cette barrière d’admissibilité zoomorphique marque une frontière diffuse au sein de la perception humaine : d’un côté, les robots industriels, mécanisés, qui ne suscitent pas de sentiment particulier chez l’observateur humain et de l’autre, des robots imitant l’animal ou l’homme, provoquant de fait des réactions et des sensations spécifiques. Pour des robots humanoïdes, la zone d’Uncanny Valley (vallée dérangeante) a fait l’objet de nombreuses études. Elle correspond (en simplifiant) à une phase de malaise ressenti dans l’imitation de l’homme par la machine. L’observateur humain ressent une forme de dégoût au contact du robot humanoïde qui n’imite pas assez bien l’homme pour passer pour humain mais suffisamment bien pour provoquer ce malaise. Cette zone d’Uncanny Valley est à rapprocher d’un test de Turing sensitif qui ne serait pas passé avec succès par la machine mais qui serait tout de même très proche de ce succès. Concernant un robot zoomorphe comme Spot, la zone d’Uncanny Valley est certainement très resserrée et le zoomorphisme semble s’imposer rapidement chez l’observateur humain.

    Pour s’en convaincre, j’invite le lecteur à visionner ou revisionner la vidéo de Spot en particulier à la trentième seconde lorsqu’un de ses concepteurs le pousse violemment avec le pied. Quelle est notre réaction immédiate, instinctive ? Que ressentons-nous de manière inconsciente ? Notre cerveau va associer cette « agression » à une agression équivalente réalisée sur un vrai chien et va désapprouver instinctivement le geste de l’opérateur. Le transfert zoomorphique opère pleinement et modifie notre perception du robot. Ce transfert devient possible lorsque le robot atteint un niveau de performance et d’imitation avec l’animal suffisant pour créer l’association. On se situe alors dans une phase de pré-succès pour un test de Turing sensitif…

     

    La vidéo est ici:

    https://www.contrepoints.org/2015/02/13/197829-video-decouvrez-spot-le-chien-du-futur