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société - Page 366

  • Une chercheuse toulousaine primée pour une étude sur les abeilles

    Aurore Avarguès-Weber a permis de démontrer "la grande capacité d'abstraction des abeilles", qui "savent compter et reconnaître un visage"

    La chercheuse toulousaine reçoit mercredi 18, un prix pour ses travaux sur les abeilles: elles ont montré leur capacité à accomplir des tâches complexes, comme compter ou reconnaître un visage humain.

    Aurore Avarguès-Weber, a 31 ans, et est chercheuse à l'université des Sciences de Toulouse, c'est la seule Française récompensée cette année par le programme international de la fondation L'Oréal-Unesco "Pour les femmes et la science".

    Tout le monde peut se tromper….

    La jeune femme est originaire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), et travaille au Centre de recherches sur la cognition animale de l'université Toulouse III Paul Sabatier, où elle avait effectué sa thèse.

    Elle dit qu'elle a découvert "un peu par hasard" le monde des abeilles lors d'un stage à Toulouse. Le déclic fut immédiat: "J'ai réalisé que ces insectes étaient capables de réaliser des tâches complexes", s'enthousiasme-t-elle. "Et les résultats s’observent bien plus rapidement qu'avec des singes".

    Les travaux réalisés ont permis de démontrer empiriquement "la grande capacité d'abstraction des abeilles: elles savent compter et reconnaître un visage", explique Mme Avarguès-Weber.

    Par exemple: Placées à l'entrée d'un labyrinthe, les abeilles, a-t-elle pu observer, ont identifié différents signes représentés sur une cartographie et, après un rapide apprentissage, elles ont régulièrement choisi la sortie portant le signe menant à une récompense.

    Malgré un cerveau pas plus grand qu'une tête d'épingle, les abeilles sont dotées "d'une bonne vision et d'une grande mémoire", ajoute-t-elle.

    Elle a par ailleurs prouvé que ces insectes n'étaient pas uniquement guidés par leur instinct. Grâce à un test réalisé en plein air, la jeune femme a mis en évidence leur capacité à "adapter leur comportement à leur environnement et aux expériences vécues".

    Jusqu’alors, cette faculté de mettre des éléments en relation était considérée par la communauté scientifique comme l'apanage des humains et de certains singes. "On pense souvent que seuls les grands singes sont dotés d'intelligence, mais c'est faux", insiste Mme Avarguès-Weber.

    Mme Avarguès-Weber mènera bientôt d'autres études en laboratoire. Des capteurs seront fixés sur des abeilles afin de mesurer l'activité de leur cerveau, tandis qu'elles évolueront dans un environnement virtuel grâce à un simulateur.

    Au-delà du monde animal, ses observations sur le fonctionnement cognitif des abeilles pourraient permettre de mieux comprendre le cerveau humain et avoir des conséquences sur le développement de l'intelligence artificielle.

    On devrait, on espère que ces révélations vont "sensibiliser davantage de personnes à la protection des abeilles en démontrant que ce sont des insectes intelligents".

    Selon elle, les molécules toxiques des pesticides "ne tuent pas directement les abeilles mais perturbent leur système nerveux". "Leur mémoire diminue, elles se perdent et confondent les odeurs", met-elle en garde.

    Au début du siècle dernier, l'Autrichien Karl Von Frisch avait alors décrypté "le langage des abeilles": pour indiquer une source de nourriture à leurs congénères, les abeilles effectuent une danse subtile. Il avait aussi démontré la faculté des abeilles à distinguer les couleurs.

    J'ai vu cette intelligence des abeilles. Dans une de mes anciennes habitations, il y avait, dans la cuisine, une hotte aspirante, (plafond très haut d'une maison ancienne, avec sans doute un petit trou non bouché). Un jour, ma fille me dit affolée: y'a plein d'abeilles ici! Il faut dire que ces insectes la rendent un peu “hystérique“, inquiétude due à une mauvaise expérience enfantine.

    Effectivement, il y avait 3 ou 4 abeilles dans la maison, collées aux fenêtres. Il a été prouvé que les abeilles se collaient aux fenêtres pour la lumière; C'est donc facile de les évacuer, il suffit d'ouvrir la fenêtre…. contrairement aux mouches: plus vous leur ouvrez la fenêtre plus elles vont voler ailleurs dans la maison!

    En un quart d'heure, les abeilles sont parties… J'ai fermé la porte de la cuisine pour éviter que d'autres abeilles entrent dans toute la maisonnée. En deux heures, nous avons trouvé 7 ou 8 abeilles à nouveau dans la cuisine. Je dis nous mais, ma fille refusait d'y entrer!

    J'ai laissé la fenêtre ouverte et elles sont parties. Ma fille n'en menait pas large: ferme bien la porte!.

    Les abeilles continuaient d'entrer dans la cuisine mais j'ai laissé la fenêtre ouverte.Et je les ai laissé se débrouiller….

    J'ai dis à ma fille: ne t'inquiète pas, elles vont comprendre qu'elles prennent une mauvaise direction et vont corriger le tir. Effectivement en 4 heures, tout était rentré dans l'ordre: les abeilles sont très intelligentes je le savais et j'en ai eu la preuve.

    J'avais lu un article, justement, où était indiqué la différence entre les abeilles et les mouches (lire ci-dessus); dans ce même article, il était indiqué avec schéma que les abeilles font des vols “différents“ pour indiquer à leur collègue: ici, un champ fleuri et bon pollen, ici, ne pas aller, c'est nul en pollen….etc.

     

  • Le soleil à rendez-vous avec la lune

    Je vous indique une adresse pour voir l’éclipse en direct

     

     

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2015/03/20/suivez-l-eclipse-partielle-de-soleil-en-direct-sur-france3fr-679045.html

     

     

  • Eclipse

    Bien que l'on en parle peu, (les éclipses solaires), la Lune passant devant le soleil dans le même plan orbital ne sont pas rares, il y en a 2 par an, en moyenne. Mais du fait de la rotation de la Terre à + 1600 km /h, elles ne sont pas visibles de la même région ou continent.

    Ce phénomène est archi-connu des astronomes depuis l'antiquité.. L'intérêt est de photographier les projections de gaz enflammés, les protubérances, qui atteignent parfois près d'1 million de kms; la Terre etant à 150 millions de là, ne craint rien.

    Sauf en cas d'orage magnétique, spectacle toujours grandiose, quand le disque solaire est totalement occulté par celui de la Lune.

     La Lune passe 1 fois par mois devant le Soleil, mais pour qu'elle l'éclipse, vu de la Terre, il faut que les 3 astres soient dans le même plan orbital, ce qui est plus rare bien sûr. Ceci est très peu connu aussi; le fait de la coïncidence orbitale, une éclipse du soleil est toujours précédée ou suivie par une éclipse de ... Lune.

    En effet, en parcourant son orbite autour de la Terre, la Lune va se retrouver derrière elle, face à l'hémisphère où il fait nuit, et cette fois c'est la Terre qui va l'éclipser: il y a donc éclipse de Lune.

    Comme la Lune met environ un mois (29 jours) pour faire le tour, une éclipse de Lune suit ou précède toujours celle du Soleil d'un demi-cycle soit de 15 jours environ. Évidemment, elle n'est visible que la nuit et d'un lieu différent.

    Une éclipse de Soleil ne dure pas plus de 10 minutes alors que la Terre tourne en 24 h. Attention

    Il ne faut jamais regarder une éclipse à l'œil nu, encore moins aux jumelles, au risque de lésions graves de la vue: votre rétine peu être fortement lésée et vous pourriez y perdre la vue. Cela arrive, en France, bien plus souvent qu'on ne le croit. Environ, chaque fois, une bonne dizaine de personnes perdent totalement la vue ou ont le centre de la rétine attaqué, on appelle cela, improprement, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge); or, il s'avère que n'importe qui peut en être atteint, quel que soit son âge; votre vision centre disparaît, vous n'avez que la vision périphérique. Vous ne pourrez plus lire, voir l'heure à votre montre, voir la télévision, voir où vous posez votre pied sur une marche; vous ne pourrez même plus conduire. C'est grave, c'est très handicapant, pensez-y avant de regarder une éclipse sans la protection des lunettes spéciales. De plus, il faut savoir que la DMLA peut s’aggraver avec le temps et vous perdrez de plus en plus la vision.

    LE PLUS SOUVENT, C'EST INCURABLE (à l'heure actuelle). RARES SONT LES AMÉLIORATIONS. Il existe un médicament qui est administré, directement dans l'oeil avec une seringue. (imaginez!)

    Si La lumière diminue, les rayons qui arrivent à l’œil sont les mêmes que ceux du soleil naturel. Par contre on peut regarder une éclipse totale pendant que la Lune cache totalement le Soleil (2 mns). Quand à l'éclipse de Lune elle est sans aucun danger .

     

  • Envole-moi au bout de la terre, envole-moi au pays des merveilles...

    AeroMobil, la voiture volante disponible en 2017

    Après la voiture électrique et la voiture autonome, une nouvelle forme de véhicule arrivera en 2017 : l’AeroMobil, ou la voiture volante.

    Il y a quelques mois, une petite start-up slovaque dévoilait une voiture pour le moins innovante, l’AeroMobil qui, comme son nom l’indique, permet de voyager sur terre, comme dans les airs. Un projet à première vue utopique que le PDG Juraj Vaculik entend toutefois bien amener à son terme, avec une commercialisation prévue pour… 2017. En effet, en à peine 2 ans, la société compte bien pouvoir proposer son engin atypique à la vente, même si cette dernière a conscience des difficultés à venir, notamment en terme de réglementations.

    En effet, l’AeroMobil se doit, comme tout véhicule, d’obtenir différentes homologations, mais dans ce cas précis, il faudra obtenir les certificats lui permettant de rouler sur terre, mais également de se déplacer dans les airs. Un projet pour le moins ambitieux, soutenu qui plus est pas l’Union Européenne. Rappelons que l’AeroMobil nécessite 250 mètres de piste pour décoller, mais seulement 50 pour atterrir. Sur la route, le véhicule peut atteindre les 160 km/h et voler à une vitesse de 200 km/h, avec une autonomie de 800 km environ.

    Selon le PDG de la start-up, l’AeroMobil pourrait offrir de nombreux avantages, notamment en cas de bouchon sur l’autoroute. Il suffirait alors de prendre la piste de décollage sur le côté pour survoler littéralement le trafic. Evidemment, il faudra pour cela équiper les autoroutes d’un ruban de pelouse de 200 mètres environ. Bien sûr, pour conduire/piloter l’AeroMobil, il faudra être titulaire du permis de conduire, mais aussi d’un brevet de pilote. Affaire à suivre donc.

     

    AeroMobil.jpg

     

     

     

     

  • Prouesse extraordinaire pour l'avenir

    Une greffe de neurones pour réparer le cerveau abîmé

    Des chercheurs française et belges ont pu remplacer une zone lésée du cortex. Une prouesse réalisée chez la souris, qui ouvre de nouveaux espoirs pour soigner l'homme.

    Réparer le cortex abîmé, un peu comme la peau sait se régénérer pour "effacer" la moindre égratignure. C'est la prouesse réalisée par des chercheurs français et belges.

    Notre cerveau est un organe dont la puissance n'a d'égale que la fragilité. Il est, certes, doté d'une formidable plasticité: n'essayez pas de devenir contorsionniste à l'âge adulte, votre corps n'y résistera pas, mais au prix de quelques efforts vous pourrez apprendre le chinois ou l'art d'observer les étoiles. Cependant le cerveau est aussi très fragile. Si une lésion survient (à cause d'un AVC, d'une lésion traumatique, d'une maladie neurodégénérative ou neurologique…), il ne sait pas reconstruire les cellules et connexions disparues. La seule solution est alors d'apprendre, au prix d'une longue rééducation, à passer par d'autres chemins pour retrouver les capacités perdues.

    Première mondiale

     "Nous sommes les premiers à montrer que l'on peut réparer du cortex, en l'occurrence du cortex visuel", explique Afsaneh Gaillard, responsable de recherche au Laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques (Inserm, université de Poitiers), qui dirige une équipe de l'Inserm et de l'Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire (Bruxelles). Ils ont pu greffer des neurones dans le cortex visuel lésé de souris adultes, et observer le rétablissement neuroanatomique et fonctionnel de la zone cérébrale. Une première mondiale racontée dans la revue "Neuron", et réalisée grâce à une arme: la thérapie cellulaire.

    Ils ont d'abord dû obtenir les bons neurones à partir de cellules souches embryonnaires cultivées in vitro. Une centaine de types de neurones différents peuplent le cortex (couche superficielle du cerveau), organisés en six couches et en aires cérébrales distinctes. Puis les chercheurs ont greffé les cellules obtenues et ont observé, douze mois durant, leur comportement. "Le système était en place après un mois et demi et des connexions se sont formées, se réjouit Afsaneh Gaillard. Nous avons greffé des progéniteurs de neurones visuels, des cellules immatures qui après la greffe se sont encore développées, puis ont établi les bonnes connexions avec les bons neurones. En stimulant l'œil des souris, nous avons vu s'activer les neurones greffés."

    Obtenir des connexions

    Après 12 mois, la greffe avait "pris" chez 61 % des animaux. Six greffons sur 47 contenaient une large proportion de cellules non neuronales, ce qui pourrait indiquer la formation d'un tératome, type de tumeur formé par des cellules non correctement différenciées.

    L'étude suggère aussi que, pour qu'un cortex puisse bénéficier d'une greffe neuronale, celle-ci doit être réalisée avec des neurones correspondant à la zone lésée. Ainsi, les mêmes progéniteurs de neurones visuels, greffés sur une lésion du cortex moteur, n'ont pas permis de la réparer ; à l'inverse, des neurones moteurs ne seront pas efficaces dans une zone visuelle. "L'un des défis majeurs de la réparation du cerveau, écrivent les chercheurs, est le rétablissement d'une connectivité neuronale spécifique et complexe. Cela implique de générer des motifs particuliers de couches corticales et d'aires cérébrales, afin de reconstruire des réseaux fonctionnels."

    Afsaneh Gaillard espère désormais "pouvoir obtenir d'autres types de neurones, en particulier des neurones moteurs. Nous allons aussi tester ces greffes chez des singes, qui sont plus proches de l'homme". Car le cerveau humain est plus complexe que celui de la souris, explique la chercheuse. "Il est plus grand donc les neurones greffés devront aller plus loin et projeter de plus grandes connexions axonales."

     

     

  • Roméo: projet important pour la France

    Robotique : 10 bonnes raisons pour soutenir Romeo

    Le programme Romeo s’est fixé pour objectif de créer un robot humanoïde assistant de vie et compagnon personnel. Un aperçu sur la technologie du futur !

    Par Thierry Berthier.

    Romeo pèse un peu plus de 36 kg et mesure 1m46. Il est développé depuis 2009 par la société française Aldebaran Robotics à qui l’on doit déjà Pepper et Nao, son frère aîné de petite taille. Plus ambitieux que Nao, le programme Romeo s’est fixé pour objectif de créer un robot humanoïde assistant de vie et compagnon personnel. Avec un budget de 20 millions d’euros, Romeo est développé autour d’une plate-forme de recherche réunissant le laboratoire R&D d’Aldebaran et une quinzaine de partenaires académiques et industriels notamment dans le cadre du projet PSPC du programme d’investissements d’avenir « romeo 2 » soutenu par Bpifrance.

    Romeo est avant tout une plate-forme de recherche. Son développement permet de tester en vraie grandeur et d’améliorer des innovations technologiques dans des domaines variés comme les interactions homme-robot, les mécanismes décisionnels, la reconnaissance vocale ou la détection de comportements sociaux. Aldebaran Robotics souhaite offrir au plus grand nombre une gamme de robots humanoïdes compagnons et assistants personnels. Après le succès de Nao (plus de 7000 exemplaires vendus) , il s’agit aujourd’hui de créer un robot humanoïde de grande taille capable d’interagir avec son environnement, d’ouvrir une porte ou de saisir des objets posés sur une table. Au niveau dynamique, Romeo possède 40 degrés de liberté, il contrôle ses mouvements et parvient à attraper les objets en adaptant les efforts qu’il exerce sur l’objet. Au niveau perception, il sait suivre du regard un individu, sait évaluer l’âge de son interlocuteur et peut détecter ses émotions. La phase de contrôle et de correction des bugs (incontournable pour un système complexe de cette nature) s’est appuyée sur des technologies issues de l’aéronautique.

    Les concepteurs de Romeo ont veillé en particulier à ce que le robot ne constitue jamais un danger pour ses futurs utilisateurs. Romeo n’est pas encore pleinement opérationnel, il doit notamment apprendre à se déplacer de manière autonome. Sept exemplaires de Romeo ont été construits et les premières commandes viennent d’être signées avec des laboratoires français et européens.

    Dix bonnes raisons pour lesquelles il faut soutenir le projet Romeo

    1- Romeo est développé par Aldebaran Robotics, société française qui a décidé de s’implanter et de rester sur le territoire national. Ce choix audacieux mérite d’être souligné tout comme le positionnement d’Aldebaran sur un segment d’activité de la robotique d’assistance qui n’est pas aujourd’hui immédiatement rentable.

     

    2- Dans peu de temps, nous posséderons tous un ou plusieurs robots humanoïdes à domicile. Le marché potentiel est colossal. Dans la course technologique qui s’engage, Romeo peut tout à fait devenir le « gagnant qui rafle tout » même si les concurrences américaine, coréenne et japonaise sont bien présentes.

    3- Avec l’allongement de la durée de vie, le nombre de personnes âgées dépendantes va fortement augmenter. La robotisation de l’assistance aux personnes en perte d’autonomie deviendra vite une priorité nationale tant au niveau économique que social.

    4- Avec Romeo, la France peut intégrer le club des « pays leader » dans le domaine de la robotique humanoïde d’assistance aux cotés des USA, de la Corée du Sud et du Japon.

    5- Si Romeo rencontre le succès commercial, les innovations technologiques qu’il embarque diffuseront vers d’autres produits ou services robotiques et apporteront de la croissance.

    6- Le savoir-faire accumulé tout au long du programme Romeo pourra facilement être dérivé et étendu afin d’élargir l’éventail des activités et des fonctionnalités en s’orientant en particulier vers l’aide à l’apprentissage (lecture, écriture). L’assistant de vie deviendra alors assistant d’éducation.

     

    7- La diffusion de Romeo peut contribuer à rendre admissible le robot de compagnie auprès de la population et à lever les biais de perceptions qui sont parfois importants chez certains individus. Le robot est souvent perçu et fantasmé comme une menace potentielle prête à déshumaniser l’espace social. L’image « par défaut » de l’humanoïde est associée aux robots destructeurs du cinéma hollywoodien qui sont presque toujours mal intentionnés. Il devient urgent de modifier cette perception biaisée et rétrograde. Avec sa bonne tête de « gentil robot », Romeo saura facilement se faire accepter.

    8- Romeo va devenir le porte-drapeau d’une robotique française qui réussit à s’imposer sur le marché international (Aldebaran a développé Pepper pour le groupe de télécommunication japonais SoftBank). Romeo est en mesure de créer dans son sillage un élan d’innovation technologique qui sache s’exporter durablement.

    9- Romeo sera vite rejoint par Juliette qui, parité oblige, sera encore plus performante que lui en terme d’intelligence artificielle.

    10- Romeo ne va pas tarder à me remplacer pour tondre la pelouse…

    Le développement du projet Romeo

    Le programme Roméo est construit autour de six axes de développement :

    ◾Plate-forme physique : développement d’innovations mécatroniques pour le robot.

    ◾Sûreté de fonctionnement : analyse des risques engendrés par Romeo et préconisations pour les contenir.

    ◾Perception multisensorielle : intégration de fonctions qui permettront au robot de mieux interagir avec son utilisateur et de mieux percevoir son environnement.

    ◾Interaction cognitive : mécanismes de raisonnement, de planification et d’apprentissage.

    ◾Interaction physique : lois de commande des mouvements du robot.

    ◾Évaluation : Mise en situation du robot en présence de son utilisateur final.

     

    La conception de Romeo s’articule selon le schéma suivant :

    La première phase du programme Romeo s’était fixée quatre objectifs ambitieux : construire une plateforme mécatronique et logicielle interactive, ouverte et modulable ; produire un robot assistant personnel, des fonctions de surveillance et d’interaction homme – machine ; développer une plate-forme robuste pour la recherche et poser les bases d’un cluster industriel robotique. Le projet Romeo 2 a été lancé en novembre 2012. Ses concepteurs décrivent ainsi la phase Romeo2 : « Romeo 2 s’appuie sur les bases initiées par le projet FUI et se focalise sur les axes qui n’avaient pas pu être traités et qui sont néanmoins indispensables pour l’acceptabilité d’un robot humanoïde de grande taille au domicile de personnes en situation de perte d’autonomie : la sûreté informatique et physique, la capacité à apprendre les habitudes de son utilisateur pour en comprendre toujours mieux les besoins et les intentions, les applications d’assistance à la personne ».

    Le défi principal de Romeo est celui de l’acceptabilité. Pour que le projet se transforme en un succès commercial, Romeo doit devenir rapidement indispensable à son utilisateur. Cela sous-entend qu’il fasse preuve d’une autonomie suffisante dans ses déplacements et qu’il puisse communiquer simplement avec son interlocuteur humain. Le déplacement autonome est un problème très complexe. Tellement complexe que certains groupes de robotique américains (comme la société Boston Dynamics) orientent l’essentiel de leur développement sur la dynamique autonome. Viennent ensuite les capacités de perception du robot puis, par extension, la question de l’intelligence artificielle (IA) embarquée. Si des progrès majeurs ont bien été réalisés dans l’imitation de la marche, de la course et du franchissement d’obstacles (en mode bipède et quadrupède), les avancées d’IA sont quant à elles bien moins spectaculaires. La conversation entre un robot et son interlocuteur humain est toujours bornée par le test de Turing qui n’a pas été passé avec succès jusqu’à présent, dans le cadre d’un programme civil publié. Après avoir résolu les problèmes complexes du déplacement autonome, il faudra concentrer les efforts de R&D sur l’approche sémantique de l’interaction. L’acceptabilité du robot par le grand public est fonction du niveau d’IA embarqué dans la machine. La perception, l’imitation des comportements humains et la faculté d’apprentissage nécessitent chacune de la puissance de calcul et des algorithmes sophistiqués. C’est sur ce terrain qu’il convient de développer Romeo.

    Annexe – Les partenaires du projet Romeo

    Pour développer Romeo, Aldebaran Robotics s’est associé à quinze partenaires publics et privés :

    ◾VOXLER pour la reconnaissance vocale, l’interaction vocale en temps réel, l’analyse de la prononciation et de l’intonation vocale.

    ◾ALL4TECH : sûreté de fonctionnement des systèmes programmés

    ◾SPIR.OPS : intelligence artificielle et mécanismes décisionnels

    ◾CEA LIST : conception et fabrication de robots, sûreté de fonctionnement.

    ◾ARMINES ENSTA PARISTECH : Navigation visuelle, navigation sémantique, perception, apprentissage, interaction homme-robot.

    ◾TELECOM PARISTECH : réseau de microphones, formation de voie, apprentissage statistique, modélisation acoustique.

    ◾APPROCHE : Expression du besoin, protocole d’évaluation, suivi des évaluations.

     INRIA : commande de robots humanoïdes, apprentissage, interactions homme-robot, commande référencée vision.

    ◾CNRS LAAS : planification de trajectoire, perception multi-sensorielle de l’homme.

    ◾CNRS LIMSI : reconnaissance des émotions, fusion d’indices non verbaux et verbaux, identification des locuteurs, perception de la parole.

    ◾CNRS LIRMM : mouvements acycliques, interaction homme-robot.

    ◾COLLEGE DE FRANCE : neurosciences, locomotion des robots.

    ◾UMPC ISIR : Détection de comportements sociaux, interactions homme-robot.

    ◾UVSQ LISV : modélisation et conception de robots bipèdes.

    ◾STRATE : Design et conception de systèmes intelligents, packaging.

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