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société - Page 372

  • L'ère des robots est enfin venue et c'est une opportunité pour la France

    Les robots sortent aujourd’hui du champ de la science-fiction pour s’immerger dans la réalité. Syntec Numérique, en partenariat avec Odoxa, a interrogé les français pour savoir ce qu'ils pensaient de la robotique et s'ils la voyaient comme une aubaine ou une menace. 

    Une majorité de Français semble d'ores et déjà convaincue par le développement et l'intérêt de la robotique, et ce, qu’il s’agisse de robots dédiés à la santé (84 %), aux personnes âgées (75 %) ou aux différents usages domestiques (74 %). Même son de cloche pour les applications professionnelles et les usages pour diminuer la pénibilité du travail ou effectuer des tâches complexes ou dangereuses (72 % et 64 % de la population).

    "Les robots sortent définitivement du ghetto de la science-fiction pour venir révolutionner la vie à domicile, les conditions de travail, la médecine et les sciences, explique Bruno Vanryb, Président du collège éditeurs de Syntec Numérique. Il faut reconnaitre que les applications domestiques de la robotique telles que l’aspirateur ou la tondeuse à gazon autonomes ont fait beaucoup pour rendre plus accessible le recours aux machines". 

    Convaincues de leur utilité, 42 % des personnes interrogées possèdent au moins un robot dans leur vie quotidienne ou souhaiteraient en acquérir un. Son développement semble seulement limité au prix : 33 % des français les trouvant encore trop onéreux. "Ce frein lié aux coûts de conception et de fabrication ne devrait pas en rester un très longtemps, si une véritable filière industrielle et scientifique de la robotique se met en place avec des entrepreneurs engagés, comme ce fut le cas pour l’explosion de l’informatique dans les années 80, de la téléphonie mobile à la fin des années 90 et plus généralement du numérique depuis les années 2000" ajoute Bruno Vanryb.

    Ainsi, la création d’une vraie filière française de la robotique est perçue comme une véritable opportunité pour une grande majorité de la population. "Une nouvelle ère de croissance pourrait ainsi s’ouvrir pour l’industrie du futur, nouvelle ère qui permettra de compenser largement la seule inquiétude exprimée par les Français sur la robotique, à savoir la possible destruction d’emplois que pourrait provoquer la généralisation des robots !" conclut Bruno Vanryb.

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  • Stats décembre 2014

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  • 2015: un robot chez moi ou chez toi

    2015 sera-t-elle l'année où les robots domestiques et les imprimantes 3D alimentaires vont se généraliser?

     est l'année où les technologies traditionnelles comme la télévision et les téléphones commenceront à disparaître progressivement. De plus en plus de gens vont utiliser des appareils qualifiés d’ " intelligents", qu'ils pourront contrôler au moyen de leur smartphone. Cette année, on a déjà constaté un engouement très fort pour de nouveaux dispositifs tels que le thermostat intelligent, les systèmes de sécurité de la maison et les imprimantes 3D. Ces gadgets ont figuré pour la première fois sur les listes de souhaits de Noël de nombreuses familles.

    C’est ce que l’on peut lire dans le rapport " Home of the Future (.pdf) de la société énergétique britannique SSE. Selon le futurologue londonien James Bellini, le rythme auquel ces technologies s’imposent va s’accélérer en 2015 et les imprimantes 3D feront une grande percée.

    En effet, les imprimantes 3D vont se banaliser; cette année, des patients ont utilisé les premiers membres artificiels imprimés par ces appareils. Non seulement les imprimantes 3D seront de plus en plus présentes dans les vitrines des grands magasins d'électronique, mais on trouvera de plus en plus d'applications disponibles qui permettront  de les faire fonctionner.

    Bellini pense que l'imprimante 3D fera rapidement partie de la vie quotidienne de chaque famille, de la même manière que les télécopieurs et les fours micro-ondes se sont imposés au cours des années 1980. Leur coût diminue rapidement et on peut déjà trouver des petites imprimantes polyvalentes à partir de 600 euros. En une demi-heure, on pourra s’imprimer une nouvelle coque pour son smartphone, mais aussi des jouets, des poignées, des pièces de jeu d'échecs et des pièces de rechange pour n’importe quel appareil ménager.

    Dans le futur, l'imprimante tridimensionnelle prendra sans doute la place du four micro-ondes dans la cuisine ".

    La société américaine Foodini travaille déjà sur ​​une imprimante 3D qui pourra imprimer des  aliments. L’imprimante Foodini pourra composer des préparations comme des raviolis, des pizzas, des hamburgers, des biscuits et des produits de chocolat. L'imprimante permet de créer un certain nombre de décorations pour les mets. L'impression des repas dépendra de la composition du repas. La réalisation d'une sculpture en chocolat pourrait prendre jusqu'à vingt minutes.

    Bellini a également évoqué l’impact de l’arrivée des robots domestiques. Selon un récent sondage, 26% des répondants ont indiqué qu'ils attendaient avec impatience l'arrivée d'un robot pour la maison.

    Honda a déjà créé un tel robot. Asimo, c’est son nom, est capable de se souvenir des visages et de servir des boissons. Dans le courant de cette année, on a appris que Nestlé avait l’intention d’embaucher mille robots qui pour vendre des machines à café Nescafé dans les magasins à travers le Japon. C’est Pepper, un sympathique robot qui a été présenté en juin au monde par la société japonaise Softbank tech Corp, qui a été retenu.

    Enfin, on a constaté en 2014 pour la première une baisse des ventes de téléviseurs traditionnels et les lignes téléphoniques terrestres. Selon Bellini, nous sommes donc arrivés au "point de basculement", et ces appareils sont appelés à disparaître progressivement dans les années à venir.

     

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  • Le robot émotionnel

    Un robot phoque émotionnel pour le mieux-être des patients

    Comment apaiser des patients âgés hospitalisés en situation de stress ? Comment répondre à certains troubles de l’humeur et du comportement  en limitant le recours aux médicaments ? Les résultats préliminaires d’une étude pilote, menée la nuit en oncogériatrie à l’Institut Curie, et présentés au congrès de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG), sont prometteurs pour atténuer les manifestations anxieuses chez certains patients.

    Un robot phoque émotionnel pour le mieux-être des patients

    Plusieurs  études rapportent les bénéfices  de robots émotionnels dans la prise en charge globale des personnes âgées souffrant de démence. Mais qu’est-ce qu’un robot émotionnel ? C’est une peluche dotée d’électronique et pensée pour les patients. L’une d’entre elles, utilisée dans le cadre de cette étude pilote, est un phoque en peluche qui bouge, cligne des yeux et couine. Développé depuis 1993, Paro® existe en 3000 exemplaires dans plus de 30 pays dont la Scandinavie, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse. Nouvellement distribué en France, le robot phoque vient compléter les options de thérapie non-médicamenteuse dans le traitement des maladies neuro-dégénératives. A ce jour, il n’a pas été testé en situation aiguë.

    "Le nombre de patients âgés hospitalisés pour un cancer est en pleine augmentation et certains ont un vécu particulièrement pénible pouvant engendrer des difficultés de communication, voire des épisodes d’agitation difficiles à prendre en charge la nuit. C’est pourquoi, il nous a paru intéressant de tester Paro® à l’Institut Curie, explique le Dr Florence Rollot-Trad, médecin interniste-gériatre au sein du département inter-disciplinaire en soins de support pour le patient en oncologie (Disspo). Nous venons de présenter les premiers résultats au Congrès de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) en novembre 2014." Cette communication a d’ailleurs été récompensée par le Prix du meilleur poster.

    Technique non médicamenteuse

    L’étude a été réalisée grâce à l’implication énergique de l’équipe soignante de nuit de l’Hôpital parisien, sous la direction du Dr Florence Rollot-Trad. "Quatorze patients  âgés de 70 à 92 ans ont accueilli Paro® pendant trois nuits. Une évaluation était réalisée avant puis après la présentation de Paro®  au patient, qui avait été repéré en souffrance par les soignants. Des informations sur 12 types de comportement ont été recueillies", explique-t-elle. L’effet bénéfique a été observé sur les manifestations anxieuses et les troubles du comportement chez ces patients à l’autonomie très altérée, dans un contexte de maladie cancéreuse le plus souvent avancée. En effet, 8 patients ont été apaisés la nuit par la présence de Paro® à leurs côtés ; 4 l’ont refusé d’emblée ou sont restés indifférents.

    Cette étude pilote innovante, première dans un centre de lutte contre le cancer, témoigne de l’intérêt de l’interaction de Paro® avec certains patients âgés. "Au-delà des situations chroniques de maladies neurodégénératives évoluées, l’utilisation de Paro® pourrait donc s’étendre à d’autres contextes, tel celui de l’hospitalisation aiguë en cancérologie." 

    "A l’heure où la gérontechnologie est en plein essor pour l’accompagnement des personnes âgées, ce type de robot pourrait aider à atténuer les manifestations anxieuses que peuvent engendrer une hospitalisation et/ou les traitements du cancer", conclut le Dr Florence Rollot-Trad. Et d’ajouter : "Il représente une technique non médicamenteuse, à choisir parmi d’autres en fonction des caractéristiques du patient. Il offre une possibilité de limiter l’usage des psychotropes notamment, en limitant certainement ainsi les effets indésirables des médicaments." 

     

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  • La nutrigénétique, avenir de la nutrition

    Qu'est-ce que la nutrigénétique ? Une discipline naissante mais prometteuse qui pourrait bien un jour amener à reconsidérer les recommandations alimentaires pour les adapter au mieux aux besoins de chacun de nous.

    Comment faire pour rester en bonne santé?

    Règle numéro 1: adopter une alimentation équilibrée. Surveiller ses apports en vitamines et minéraux pour éviter les carences et être sûr de ne pas manquer de nutriments essentiels au bon fonctionnement de son organisme.

    La naissance de la médecine prédictive

    La nutrigénétique est issue de ce qu’on appelle la médecine préventive, un concept édicté par le prix Nobel de médecine Jean Dausset en 1980 : " Depuis des siècles, la médecine a essayé de traiter et aujourd'hui son but ultime est de prévenir plutôt que de guérir. Mais pour prévenir, il est nécessaire de prédire ; c'est pourquoi la médecine prédictive, première étape de la médecine préventive, est née ".

    Problème: l’alimentation optimale n’est pas la même pour tout le monde. Le régime alimentaire qui convient à votre voisin n’est pas forcément adapté à votre organisme. Parce que nous n’avons pas tous le même profil génétique, nous n’avons pas tous le même métabolisme ni les mêmes besoins alimentaires. Tel est le principe de la nutrigénétique. LaNutrition.fr vous fait découvrir cette spécialité innovante et vous présente trois maladies que la nutrigénétique peut contribuer à prévenir : les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et l’hypercholestérolémie.

    Prévenir pour mieux guérir

    " Nous sommes tous le résultat d’interactions entre gènes et environnement, explique le docteur Helena Baranova, organisatrice en France du premier diplôme inter-universitaire de Médecine Prédictive. Le but est d’adapter au mieux l’environnement de chacun aux susceptibilités génétiques qu’il y a derrière ". Ça tombe bien : le programme international de séquençage du génome humain s’est achevé avec succès en 2003 et a permis d’identifier près de 30 000 gènes. " En connaissant votre profil génétique, vous pouvez découvrir les particularité métaboliques de votre organisme et adapter votre environnement et donc votre alimentation en conséquence, explique la spécialiste. C’est de la prévention intelligente ".

    Balayer les idées reçues

    La génétique représente un outil extraordinaire dans le concept de prévention personnalisée, à condition de l’appréhender correctement. " Il est indispensable de différencier la génétique utilisée dans le cadre de la médecine prédictive des idées reçues que les gens ont sur cette discipline ", souligne le docteur Baranova. Selon la chercheuse les analyses génétiques sont souvent synonymes de maladie dans l’esprit du public. " Il faut absolument distinguer la logique des maladies monogéniques de celle de la prévention personnalisée. " Une maladie monogénique est une maladie liée à un seul gène. C’est par exemple le cas de la mucoviscidose : si vous êtes porteurs des deux copies du gène de cette maladie, alors vous serez forcément atteint de mucoviscidose. " Mais en prévention l’approche est totalement différente. Pour commencer on ne travaille pas sur des gènes isolés mais sur des combinaisons de gènes dont il faut systématiquement analyser les interactions. Par ailleurs nous travaillons sur des maladies induites par l’environnement, ce qui explique qu’on ne parle pas de risque absolu ou de diagnostic. On parle plutôt de tests prédictifs et de risque relatifs donc toujours modulable. D’ailleurs en consultation nous essayons de bannir les termes de "risque" et de "prédisposition" que les patients peuvent trop facilement percevoir comme une fatalité“.

    Cet outil génétique est indissociable d’une analyse du mode de vie du patient et de son environnement. "D’ailleurs le fait de détecter un gène de sensibilité à une maladie chez un patient ne veut absolument pas dire que ce dernier va développer la maladie", précise la spécialiste. Ça signifie juste que c’est une possibilité, mais si on en tient compte dans une prise en charge personnalisée et globale, on peut adapter l’environnement de façon à éviter parfois que cette maladie ne se déclare".

     

  • Sommes-nous tous des extraterrestres ?

    L’Univers date de 13 milliards d’années, le système solaire ne date « que » de 5 milliards d’années environ. En 8 milliards d’années, il a pu se passer bien des choses, pourquoi pas la vie ?

    Par Jacques Henry.

    Il s’agit d’une réflexion vers laquelle je suis souvent revenu personnellement depuis ces longues conversations inoubliables avec Francis Crick (Prix Nobel de Médecine 1962) qui pensait que la panspermie devait être une hypothèse à ne pas écarter dans le cadre d’une approche globale de la biologie avec pour principale préoccupation l’explication de l’apparition de la vie. En effet, si on observe non pas l’Univers mais simplement notre petite planète bleue, la seule explication plausible à la présence d’éléments chimiques « lourds » comme le silicium ou encore le fer et jusqu’à l’uranium sur la Terre est que le système solaire est le résultat de l’explosion d’une super-nova, c’est-à-dire une étoile qui existait avant le Soleil. Ce dernier ne serait qu’un vestige entouré de matière disparate constituée de quelques concrétions significatives comme les planètes, d’une nuée de « poussières » constituant la ceinture de Kuiper et du nuage de Oort qui s’étend jusqu’à presque la moitié de la distance séparant le Soleil de son plus proche voisin, Alpha du Centaure.

    Puisque l’Univers date de 13 milliards d’années selon la théorie du Big Bang, et que le système solaire ne date « que » de 5 milliards d’années environ, en 8 milliards d’années, il a pu se passer bien des choses autour de l’étoile qui finit par exploser en emportant tout sur le passage de l’onde de choc provoquée par cette explosion et en donnant naissance au système solaire. En écrivant ce texte, je suis assis sur un balcon orienté plein sud et je vois Sirius, la deuxième étoile la plus proche du Soleil après Alpha du Centaure, s’élever lentement à l’est. Entre ces trois étoiles, le vide, rien que le vide et un intense trafic de particules venues de nulle part et allant également nulle part.

    Rien ne permet d’exclure que l’étoile qui donna naissance au système solaire en explosant n’ait pas aussi été entourée d’une ou plusieurs planètes favorables à l’apparition de la vie. En 8 milliards d’années, il s’est en effet passé beaucoup de choses, je le répète. Comme la vie telle que nous la connaissons sur notre planète Terre repose sur un pilier incontournable, à notre échelle et selon nos observations, à savoir la présence d’acides nucléiques, ADN ou ARN, le support génétique de la vie, comment ne pas exclure sinon prouver que l’ADN de formes de vie précédant la vie sur la Terre depuis plusieurs milliards d’années ait pu être capable d’ensemencer notre planète pour qu’une nouvelle vie y apparaisse ? Parce qu’après tout, quand cette étoile explosa et volatilisa ses planètes éventuellement porteuses de vie, rien ne prouve que des fragments de ces dernières n’aient pas été soufflés par l’explosion en emportant avec eux des traces de vie.

    Cette hypothèse de la panspermie n’est pas du tout invraisemblable. Cependant l’ADN n’est pas une molécule très résistante aux conditions extrêmes de températures et de radiations mais on peut imaginer que la vie sur Terre soit « réapparue » en un peu plus d’un milliard d’années à partir de fragments d’ADN ayant échappé à l’anéantissement et se retrouvant sur la Terre dans la « bouillie primordiale » (expérience de Miller-Urey, 1952) pour catalyser une nouvelle apparition de la vie.

     L’une des missions de la sonde Rosetta n’est-elle pas de tenter de retrouver des molécules chimiques complexes dont la structure ne peut pas être expliquée autrement que comme les restes de formes de vie ? Par exemple, on trouve dans le pétrole des hydrocarbures cycliques complexes qui proviennent des pigments impliqués dans la photosynthèse. L’ensemencement de la Terre par de l’ADN aurait donc pu subvenir par les retombées de fragments solides après que notre planète se fut suffisamment refroidie pour devenir compatible avec la vie, soit un bon milliard d’années après la constitution du système solaire sur les restes de l’explosion de la supernova ancestrale. Encore fallait-il que cet ADN ait résisté à ces évènements extrêmes…

     

    C’est de manière tout à fait inattendue qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Zürich, en collaboration avec diverses équipes universitaires allemandes a apporté une petite vraisemblance à la panspermie dont était adepte Francis Crick et dont je viens de décrire le processus qui est d’ailleurs valable aussi pour la planète Mars. Il s’est agi de profiter de fusées-sondes encore utilisées pour de nombreuses études de la haute atmosphère jusqu’à des altitudes de 250 kilomètres. Lors de l’ascension et de la retombée vers le sol, le bouclier protégeant les instruments de mesure embarqués s’échauffe par friction avec les gaz constituant l’atmosphère, un genre de simulation de l’entrée dans les hautes couches de l’atmosphère des météorites, à la seule différence près que la vitesse d’entrée des météorites est de l’ordre de 20 km par seconde alors qu’une fusée sonde atteint au mieux une vitesse de l’ordre de 1 km par seconde, mais l’expérience de résistance de l’ADN dans ces conditions valait tout de même le coup d’être tentée. À divers endroits de l’ogive de protection de la fusée de l’ADN a été badigeonné et après récupération de la fusée, cet ADN a été soigneusement prélevé et analysé. Il s’agissait d’un petit morceau d’ADN circulaire appelé dans le jargon scientifique un plasmide codant pour deux informations facilement détectables expérimentalement, une résistance à la kanamycine, un antibiotique communément trouvé dans le sol, donc en fait le gène de l’enzyme capable de détruire la kanamycine, et le gène d’une protéine fluorescente. Le plasmide présentant la propriété de pouvoir pénétrer à l’intérieur d’une cellule vivante, le test d’intégrité de l’ADN après sa promenade dans les hautes couches de l’atmosphère et son retour vers le sol fut donc facilement obtenu.

    Cette expérience assez simple décrite dans PlosOne en libre accès a montré que l’ADN était remarquablement résistant alors que, dans des conditions similaires, des bactéries sous forme de spores ne résistaient pas à un tel traitement. L’endroit le plus propice pour retrouver jusqu’à 60 % d’ADN fonctionnel était l’anfractuosité des boulons reliant l’ogive de protection au corps de la fusée. Quand on a vu l’aspect de la comète Churyumov-Gerasimenko révélée par la sonde Rosetta, on peut sans hésitation imaginer que de l’ADN provenant de formes vivantes (hypothétiques) ayant existé avant l’explosion de la supernova qui donna naissance au Soleil ait pu subsister dans un recoin de cette comète depuis plus de 5 milliards d’années…

    Finalement nous sommes peut-être tous des descendants d’extraterrestres n’en déplaise aux créationnistes.

    Contrepoint.org