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techniques - Page 13

  • Beacoms

    Ifinity, startup polonaise développeur des objets et des applications connectées à l’aide d’iBeacon. Ses beacons ont une autonomie illimitée grâce au rechargement par ondes électromagnétiques.

    La technologie iBeacon et des applications à base de Beacons sont plus innovantes les unes que les autres. Il semble même exister une Beacon Valley en Pologne (entre Cracovie et Varsovie), où des startups travaillent d’arrache pieds pour mettre au point des dispositifs de positionnement innovants à base de Beacons.

    A cet endroit sont notamment installé deux poids lourds mondiaux des Beacons, Estimote et Kontakt.io, mais aussi la startup Infinity qui développe un Beacon très particulier et dotés d’une autonomie incroyable. L’un des premiers clients d’Infinity n’est autre que la ville de Varsovie, dont l’un des gros projets est de transformer la capitale polonaise en ville connectée.

    Si pour le moment, seul Apple soutient la technologie iBeacon (ou presque) tandis que la plupart des autres fabricants privilégient la technologie NFC, de nombreux spécialistes considèrent les Beacons comme très prometteurs et imaginent déjà qu’ils pourront utiliser les beacons dans de nombreux cas où la géolocalisation actuelle est inadéquate car trop peu précise. Alors qu’Estimote annonçait ses Nearables la semaine dernière (des beacons autocollants) Ifinity a quant’à elle révélé qu’elle travaillait sur AirBeacons, des balises Bluetooth 4.0 sans aucune batterie, qui se rechargeront grâce aux ondes électromagnétiques.

     

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    En effet, si l’on observe le fonctionnement et l’histoire des Beacons, on constate que l’autonomie est l’un des principaux défis auxquels les fabricants font face, en plus du marketing de leurs procédés. Estimote, par exemple, vend ses beacons pour un usage de 2 ans (largement surestimé apparemment). Ifinity pense donc avoir trouvé la parade en proposant des Beacons plus petits et doté du rechargement par ondes électromagnétiques. En pratique, il suffira de placer les AirBeacons dans un endroit fréquenté en hauteur, et l’activité électromagnétique pourra alimenter les beacons en énergie. Ces appareils consomment relativement peu puisqu’ils utilisent le BLE.

  • Voiture dans chauffeur

    Sony va fabriquer des " yeux électroniques " pour les voitures sans conducteur

    Spécialiste des capteurs d'images – pour les téléphones portables en particulier –, Sony va étendre ce domaine de compétence au secteur automobile. Le géant de l'électronique japonais s'apprête à produire en série des spécimens spécialement conçus pour devenir les " yeux " de voitures à conduite autonome, affirme vendredi 15 août le quotidien économique Nikkei.

    D'après le journal nippon, Sony a développé des capteurs d'une sensibilité dix fois supérieure à celle des modèles actuellement employés comme caméras de véhicules, de sorte qu'ils seront capables de percevoir précisément des obstacles de nuit comme de jour. Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises – à commencer par l'américain Google – tentent de mettre au point des véhicules sans conducteur.

    Dépassé sur le marché des smartphones – comme l'ensemble des constructeurs japonais – par les géants Apple et Samsung, Sony reste leader au niveau des capteurs d'images. Et alors que des entreprises comme Google et Apple cherchent à commercialiser des " smart cars " capables de rouler de façon autonomes, il est important pour Sony d'accrocher le bon wagon.

    COMPOSANTS-CLÉS DES AUTOMOBILES DE DEMAIN

    Ces véhicules, emplis de capteurs servant aussi bien à la navigation qu'à assurer la sécurité de l'engin, offrent aux constructeurs électroniques des ouvertures intéressantes, car les industriels de l'automobile ont du mal à développer seuls l'ensemble des composants de ces véhicules de demain. Fort de cette demande croissante, Sony viserait 50 % du marché mondial sur ce type d'équipements, affirme le quotidien économique japonais.

    Sony a du mal à se remettre des années de crise financière, et Nikkei souligne qu'en se tournant vers un autre secteur, celui de l'automobile, le géant de l'électronique imite la stratégie de son " éternel rival " et compatriote Panasonic, qui fournit nombre de composants et systèmes électroniques pour l'automobile.

    La fabrication de ces capteurs Sony devrait débuter dans la seconde partie de 2015 au Japon pour qu'ils soient installés l'année suivante sur des véhicules de grands constructeurs. Pour le moment, l'entreprise n'a pas dévoilé le nom de ses clients, mais de nombreux constructeurs, comme Honda – avec Google – ou Nissan, développent leur véhicule sans chauffeur et pourraient être intéressés par cette offre.

  • Si vous osez en parler à grinpice, numérotez vos abattis!

    Ces robots qui pourraient remplacer les abeilles

    Les RoboBees sont des petits robots de trois centimètres dont les ailes sont capables de battre 120 fois par seconde.

    Aujourd'hui, un tiers de notre nourriture dépend directement de l'abeille, le pollinisateur le plus important de la planète. Or, depuis plusieurs années, des millions d'abeilles disparaissent. Des chercheurs américains auraient trouvé une solution : les RoboBees.

    Les abeilles pollinisent près d'un tiers de la nourriture que nous mangeons. Sans elles, vous risqueriez bien de vous trouver à court de fruits et légumes dans vos supermarchés. Mais depuis quelques années, elles disparaissent à un rythme sans précédent, c'est le syndrome d'effondrement des colonies. Suite à ce constat attribué aux maladies, parasites et pesticides, et pour enrayer le déclin de ces insectes pollinisateurs, des chercheurs américains se sont lancés dans la fabrication de RoboBees . 

    Ces insectes artificiels mis au point par des ingénieurs de Harvard, aidés par des biologistes de la Northeastern University de Boston, sont capables de faire fructifier les cultures grâce à un appendice pollinisateur. Mis sur orbite en 2009, le projet RoboBee est déjà parvenu à faire voler des robots de 80 mg, très semblables aux abeilles, d'une envergure de trois centimètres. Leurs ailes, capables de battre 120 fois par seconde, sont animées par un muscle créé à partir de matériaux piézoélectriques, qui se déforment sous l'action d'une tension électrique. Seule ombre à l'horizon pour les RoboBees: leur alimentation. Les chercheurs réfléchissent actuellement à des piles miniatures à combustible à oxyde solide, qui fonctionnent à partir d'hydrocarbures et qui permettent un bon rendement électrique.

    L'autre défi de la RoboBee est son système de navigation. Les robots doivent non seulement reproduire le comportement d'insectes pris séparément, mais aussi le comportement qui émerge de milliers d'abeilles en interaction. L'astuce développée pour le moment s'oriente autour de la «ruche». Les milliers de RoboBees déployés pourraient déposer leurs informations dans une mémoire informatique. Deux programmes seraient alors en charge de les analyser: le langage Karma indiquera individuellement à chaque robot la nouvelle zone à polliniser et le modèle OptRad traitera, quant à lui, l'essaim d'abeilles afin d'apporter une réponse collective aux RoboBees. Les RoboBees, outre leur rôle pollinisateur, pourraient également servir à surveiller des zones inaccessibles ou dangereuses pour l'homme.

    Un projet vivement dénoncé par Greenpeace

    Le projet, porté par la robotique, est dans le viseur de l'ONG de protection de l'environnement depuis son lancement en 2009. Selon un rapport publié par Greenpeace, «plus de deux tiers des pollens prélevés dans les champs et ramenés à la ruche par les abeilles ouvrières seraient contaminés». Et pour l'organisation, la cause de cette disparition ne fait pas de doute: les pesticides utilisés par «l'agriculture intensive qui utilise à outrance des produits chimiques». L'organisation écologiste a donc lancé une campagne choc intitulée «Ceci n'est pas notre vision de l'agriculture». Greenpeace explique ainsi dans une vidéo que «le déclin des abeilles ne relève pas de la science-fiction, c'est une réalité». La vidéo met en scène des abeilles-robots qui fonctionneraient à l'énergie solaire. Une invention qui, selon Greenpeace, pose des questions éthiques et remet en cause le rapport entre l'homme et la nature.

    L'annonce du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll en faveur de la protection des abeilles tombe à l'eau comme Zozo. Fin avril, il a en effet annoncé que le gouvernement prévoit d'interdire totalement l'épandage des pesticides en journée. Jusqu'ici, il était déjà interdit d'utiliser le matin tous les produits chimiques comportant la mention «Abeilles». Mais des dérogations étaient accordées à de nombreux agriculteurs.

    Quoi qu'il en soit, même si Greenpeace dénonce déjà vivement le projet RoboBee, les petits robots ne devraient pas voir le jour avant une dizaine voire une quinzaine d'années, selon Business Insider. En attendant, plutôt que de concentrer les efforts sur des alternatives aux abeilles, ne serait-il pas plus simple de les préserver? La question fait déjà débat et ravive ce que Albert Einstein affirmait, «Si l'abeille disparaissait du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre».

     

     

  • Dans la série: no futur.....

    L'homme est aussi dévastateur que l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures»

    INTERVIEW - La Terre serait en passe de subir une sixième extinction massive de la biodiversité, selon une étude publiée par Science. L'historien Jean-Baptiste Fressoz, co-auteur de L'Événement anthropocène, explique comment l'homme, à l'origine du désastre, marque son environnement pour des millénaires.

    Selon des chercheurs américains, notre planète serait au commencement d'une nouvelle phase d'extinction massive, la première depuis 65 millions d'années et la disparition des dinosaures. L'étude de ces membres de l'université de Stanford, publiée dans la revue Science et relayée par le magazine Time, délivre quelques données alarmantes. La totalité des espèces vivant sur Terre aurait ainsi connu un recul de 25% ces 500 dernières années, avec des disparités selon les cas: 45% des espèces d'invertébrés sont considérées comme menacées, et quasiment 100% des orthoptères (crickets, sauterelles…)

    Si la dernière extinction massive recensée sur Terre, celle du Crétacé-Tertiaire, a été causée par un astéroïde, celle qui se profile serait entièrement de notre fait. En chassant, pêchant, braconnant, polluant, ou encore en détruisant les forêts tropicales et autres habitats naturels, l'être humain se retrouve directement à l'origine du dérèglement du climat et de la disparition progressive de centaines d'espèces.

    Le concept d'anthropocène désigne un nouvel âge géologique dont le marqueur est l'influence de l'Homme sur le système terrestre. L'historien Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS et enseignant à l'EHESS est le co-auteur du livre L'Evénement anthropocène, publié en octobre dernier aux éditions du Seuil. iI éclaire, pour Le Figaro, cette notion théorisée au début des années 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen,

    LE FIGARO - À quand peut-on dater le début de l'anthropocène et jusqu'à quand peut-il se prolonger?

    Jean-Baptiste FRESSOZ - Un débat divise les scientifiques sur le début de l'anthropocène. On dégage toutefois trois grandes hypothèses: un commencement daté vers -5000 avec l'apparition de la riziculture en Asie du sud-est (augmentation des teneurs en méthane), un commencement daté après la Seconde Guerre Mondiale et ce qu'on a appelé «la grande accélération» (forte hausse du rejet de CO2 et de phosphates), et un commencement daté du début de la Révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, hypothèse semblant la plus logique. Cette ère va sans doute encore durer des dizaines de milliers d'années, et peut survivre à l'homme, car le CO2 rejeté persiste dans l'air durant des millénaires. L'action de l'Homme a des effets à très long terme: la temporalité courte de l'histoire rencontre la temporalité longue de la géologie.

    Que pensez-vous des hypothèses des chercheurs de l'université de Stanford, qui prédisent une sixième extinction massive?

    La biodiversité est bien plus difficile à quantifier que le rejet de CO2, par exemple. La biodiversité océanique est par exemple encore assez méconnue. Si mon travail d'historien n'est pas de juger les résultats de cette étude, elle donne une bonne échelle de l'ampleur de ce que l'homme a réalisé. Cela veut dire que l'impact de l'être humain est aussi dévastateur que celui de l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures il y a 65 millions d'années. Nous faisons donc face à une temporalité immense, et à un événement tout à fait majeur.

    Jusqu'à quel point l'homme est-il capable d'influer sur le fonctionnement du système Terre?

    Nous n'allons pas vers une décroissance forcée, car les énergies fossiles ne sont pas encore entièrement exploitées. Étant donné qu'il ne semble pas y avoir de volonté concrète de mettre fin à cette situation, nous nous dirigeons donc vers des années et des années de croissance sur le même modèle, et vers un dérèglement climatique peut-être plus important encore. L'ouvrage que j'ai co-écrit avec Christophe Bonneuil (ndlr: L'Evénement anthropocène, Seuil, 2013) adopte une perspective historique pour comprendre l'influence de l'homme sur la géologie, par le biais de quelques grands marqueurs temporels, qui constituent des causes profondes de la situation actuelle. Par exemple, la stimulation de la consommation de masse ou encore l'apparition de l'automobile. Il est aujourd'hui clair que l'homme et son action sont au centre de notre époque géologique.

     

  • Céramique et impression en 3D : un cocktail qui a de la gueule

     

    Parmi les nombreux champs de la médecine où l’impression 3D pourrait contribuer à des progrès prometteurs figure la chirurgie maxillo-faciale. Nous avons déjà évoqué il y a quelques mois l’initiative du CHU de Dijon, qui s’est doté d’une imprimante en 3D. L’appareil est utilisé dans le cadre des reconstructions faciales où des plaques en titane doivent être implantées, par exemple dans le cas de fractures de l’orbite. Classiquement, le modelage de la plaque en titane est réalisé au cours de l’intervention, ce qui peut s’avérer périlleux et ce qui accroit les risques d’infection et de complication. En réalisant une réplique parfaite de la structure osseuse de la partie de la face à opérer, l’impression en 3D permet de préparer à l’avance le modelage de ces plaques. A partir des images obtenues par scanner, l’imprimante réalise un modèle en 3D, grâce à la superposition des couches de plastique thermoformable. « L’opération » dure entre huit et quarante heures selon l’ampleur de la réplique à réaliser. Au bloc, le gain de temps est très important. « Les répliques réalisées sont très fidèles à la structure osseuse copiée. Cela nous permet d’élaborer des plaques utilisées pour la reconstruction opératoire, qui s’adapteront parfaitement au crâne du patient. On gagne ainsi plusieurs heures sur des opérations souvent complexes. C’est non seulement plus rapide, mais aussi plus précis », expliquait dans le journal régional le Bien public, le professeur Narcisse Zwetyenga, chef du service.

    Cette utilisation de l’impression en 3D  si elle permet de pallier la difficulté liée au modelage de l’implant n’apporte pas de réponse en ce qui concerne le matériau employé. Or, les produits aujourd’hui utilisés ne sont pas parfaitement optimaux et de nombreuses équipes recherchent des alternatives. A Limoges, le matériau qui s’est imposé sans surprise est la céramique ! Depuis dix ans en effet, le docteur Joël Brie, qui exerce au sein du service de chirurgie-maxilio-faciale du CHU de Limoges travaille en étroite collaboration avec l’entreprise 3D Céram à la mise au point de prothèses crâniennes sur mesure en céramique. La technique utilisée est proche de celle mise en œuvre à Dijon. En s’appuyant sur une technologie développée par le laboratoire SPCTS (Science des procédés céramiques et de traitements de surface), la première étape consiste en « une modélisation numérique en trois dimensions de la partie manquante du crâne ». Puis la prothèse est réalisée par l’imprimante en trois dimensions : « La machine crée l'objet par tranches de 25 microns, soit un quart de cheveu d'épaisseur, avec une telle précision que la découpe est pour ainsi dire sur mesure », détaille Christophe Chaput, cofondateur de 3D Ceram. Mais le docteur Brie et 3D Ceram ne se sont pas contentés de cet excellent résultat. Leur objectif est de concevoir une prothèse parfaitement acceptée par l’organisme. Pour ce faire, des centaines de micro-trous sont ajoutées en périphérie sur les prothèses, une prouesse rendue possible par la technologie de l’impression en 3D. « L'os est capable de s'agripper dans un matériau comme la céramique mais lorsqu'il est lésé, il ne repoussera pas sur plus d'un centimètre, mais on sait aussi qu'un pont osseux d'un centimètre est suffisant pour garantir la solidité de l'implant. Grâce à cette porosité, au bout de six mois, l'os a recolonisé environ 25 % des zones poreuses et la prothèse fait partie intégrante du patient », indique le docteur Brie.

    Et les résultats sont là. Depuis 2005, dix-sept patients opérés par le docteur Brie ont reçu une prothèse en céramique ainsi conçue et le taux d’infection a été nul. Plusieurs publications ont confirmé ces résultats et le docteur Joël Brie qui reçoit des patients de la France entière espère pouvoir encore développer cette technologie. Déjà d’autres services se sont déclarés intéressés.

  • Pour garder la santé, allez faire un tour en Espagne

     

    Des chercheurs de l'Institut de biomécanique de Valence (IBV), en Espagne, ont développé un siège et une ceinture de sécurité qui permettent de suivre en continu les rythmes cardiaque et respiratoire du conducteur. Plus qu'un énième capteur médical, il permet au conducteur de rester vigilant en le prévenant en cas de somnolence.

    L'automatisation croissante des véhicules peut entraîner une baisse de concentration de la part du conducteur qui risque plus que jamais de s'endormir au volant.

    Ce système appelé Harken, développé en Espagne, intègre des capteurs capables de compenser les vibrations de la voiture et les mouvements du conducteur tout en enregistrant ses fonctions vitales.

    Ces capteurs sont intégrés au revêtement du siège ainsi qu'à la ceinture de sécurité de la voiture et seraient même invisibles à en croire le descriptif du fabricant. Ils sont aussi capables de filtrer les bruits alentours afin d'offrir la meilleure interprétation possible des signes de somnolence.

    Ce dispositif n'est pas sans rappeler celui du Ford Biometric Seat, ce prototype de siège connecté présenté l'année dernière par Ford qui prend en compte les fonctions vitales du conducteur et la température ambiante du véhicule pour que ce dernier reste vigilant.