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Terrible offense impardonnable!

Croira-t-on une seule seconde que le président de la République n’ait pas en main le sinistre tableau de l’état de nos Armées: soldats littéralement épuisés, casernes démunies, matériels obsolètes, à qui on n’a pas prévu de remplaçants, reliquats dangereusement vieillissants de coupes budgétaires successives? L’écart entre les besoins et les moyens se chiffre à plusieurs milliards.

Qu’on ne blâme donc pas dans ces conditions le chef d’état-major d’avoir, devant la représentation nationale, dit vertement qu’il se sentait trahi, quand même le président macronien de la commission de la Défense de l’Assemblée déclare ce 14 juillet regretter les choix budgétaires du gouvernement. Le général de Villiers a parlé au nom de l’ensemble des soldats de notre pays. C’était son devoir. Mais il a fait davantage: il a parlé au nom de la Nation tout entière. Ce sera sa gloire. Car l’Armée demeure le bras armé de la Nation. Ainsi en va-t-il –il faudrait que M. Macron le comprenne vite, très vite même– depuis la Révolution française et la naissance, face à l’ennemi, de cette armée du peuple qui, tant de fois, étonna l’univers.

Il ne suffira donc pas au président de la République de taper du poing sur la table, comme un enfant gâté se fâche tout rouge dans un énième caprice. Les Armées françaises, comme la Nation, ont besoin que le chef de l’Etat se pénètre de cette réalité terrible et incontournable: nous sommes en guerre. Une guerre nouvelle aux fronts multiples et mouvants. Une guerre totale car notre ennemi, l’islamisme conquérant, se sent porté par le vent de l’Histoire et qu’il a décrété notre soumission ou notre anéantissement. Il n’existe aucune alternative: nous devons gagner cette guerre et pour cela déployer les moyens nécessaires aux succès de nos armes.

Dans la violence du propos se cache une de ces fautes qui ne s’effacent pas

Voilà pourquoi l’humiliant rappel à l’ordre de ce 13 juillet est une offense sans nom. Quand on connaît le sens du sacrifice, quand on mesure le prix du sang qu’ont juré de verser nos soldats pour notre Liberté, on ne s’adresse pas à eux en les accusant "d’indignité" et de "mauvaises habitudes", on ne remet pas en cause leur "sens du devoir" ni leur "sens de la réserve".

Cette blessure restera béante car, dans la violence du propos, en plein temps de guerre, se cache une de ces fautes qui ne s’effacent pas.

http://www.valeursactuelles.com/societe/loffense-faite-aux-armees-86421

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Cela me rappelle ce chant, appris à l'école communale... il y a bien longtemps

LE CHANT DU DEPART

La victoire en chantant nous ouvre la barrière.
La liberté guide nos pas,
Et du Nord au Midi la trompette guerrière.
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, ennemis de la France!
Rois ivres de sang et d'orgueil!
Le peuple souverain s'avance:
Tyrans, descendez au cercueil!
Refrain: La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr:
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir!

La mère d'une famille:
De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes;
Loin de nous de lâches douleurs!
Nous devons triompher quand vous prenez les armes.
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie,
Guerriers! Elle n'est plus à vous;
Tous vos jours sont à la patrie:
Elle est votre mère avant nous!

Deux vieux hommes:
Que le fer paternel arme la main des braves!
Songez à nous, au champ de Mars;
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves.
Le fer béni par vos vieillards;
Et rapportant sous la chaumière.
Des blessures et des vertus,
Venez fermez notre paupière.
Quand les tyrans ne seront plus!

Un enfant:
De Barra, de Viala, sort nous fait envie:
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie;
Qui meurt pour le peuple a vécu:
Vous êtes vaillants, nous le sommes:
Guidez-nous contre les tyrans;
Les républicans sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants!

Une épouse:
Partez, vaillants époux, les combats sont vos fêtes,
Partez, modèles des guerriers.
Nous cueillerons des fleurs pour enceindre vos têtes,
Nos mains tresseront vos lauriers.
Et, si le temple de mémoire
S'ouvrait a vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs. Refrain:

Une jeune fille:
Et nous, sœurs des héros, nous, qui de l'hymène
Ignorons les aimables nœuds,
Si pour s'unir un jour à notre destinée
Les citoyens forment des vœux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles
Beaux, de gloire et de liberté,
Et que leur sang dans les batailles
Ait coulé pour l'égalité.
Refrain:

Trois guerriers:
Sur ce fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,
A nos épouses, à nos sœurs,
A nos représentants, à nos fils, à nos mères
D'anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde
Plongeant l'infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix, et la liberté.

 

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