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Plus ils ont de diplômes plus ils sont c-o-n!

La patronne de la FDJ ne connaît pas le mot "addiction"

C’est à lire dans Le Figaro, au rayon, saumon, des "décideurs": Stéphane Pallez, PDG de la FDJ (Française des Jeux) explique "comment elle change l’opérateur de jeux de hasard que le gouvernement privatise". Un très long entretien (Yann Le Galès) dans une langue proche du néoparler orwellien:

"Un dirigeant ne peut pas décréter une révolution culturelle et managériale. Il ne peut pas l’imposer par l’autorité. Mais il a le devoir de construire le changement et doit avoir la capacité à en convaincre. Ma responsabilité est d’expliquer les nécessaires transformations, en interne et auprès de toutes les parties prenantes au développement de FDJ. Je travaille pour cela avec les managers, les représentants des salariés et le conseil d’administration. Un changement d’actionnariat n’aurait pas d’impact sur mon mode managérial. Je continuerai de porter l’ambition stratégique du groupe dans l’intérêt des collaborateurs, qui pourraient renforcer leur propre participation au capital à cette occasion. (…)

"Un dirigeant ne doit pas seulement définir une stratégie. Il doit aussi convaincre du bien-fondé de ses choix. Il doit être capable de mobiliser. S’il ne le fait pas, la meilleure stratégie sur le papier peut échouer. J’y consacre une grande partie de mon temps. Les membres du comité exécutif également. Et nous avons aussi mis en place un groupe de managers qui sont nos relais au sein de l’organisation. (….)"

Intérêt général

On s’ennuie ferme. Puis on tombe sur ceci:

"L’entreprise joue-t-elle un rôle sociétal?

– Je suis convaincue depuis longtemps que l’entreprise a une fonction sociétale. Elle doit limiter ses impacts négatifs et accroître ses contributions positives.

"Produire et vendre des jeux, est-ce défendre l’intérêt général?

– Le jeu est une activité ludique qui crée du lien social. FDJ est par nature une ‘’entreprise à missions’’ (sic). Entreprise régulée qui agit dans le cadre de droits exclusifs, elle propose des jeux récréatifs et intègre la gestion des risques liés à cette activité. Elle a un impact très fort sur les emplois dans les territoires puisque nos jeux sont commercialisés par le plus grand réseau français de distribution de proximité formé par les bars-tabacs et les distributeurs de presse. "

"Financez-vous des activités sociétales?

– Depuis toujours, FDJ finance les œuvres sociales des anciens combattants qui sont aujourd’hui nos actionnaires. Elle finance le sport pour tous et accompagne des athlètes de haut niveau. Elle va participer aussi à partir de cette année à la sauvegarde du patrimoine français. "

Que de "sociétal" dira-t-on. Avec un absent de renom. Où l’on voit que seule la Fédération addiction s’est intéressée au sujet. C’était en mars dernier:

" La question de la privatisation, même partielle, de la FDJ, est au cœur d’un nécessaire débat public sur l’addiction aux Jeux d’Argent et de Hasard (JAH). Il serait envisagé des mesures de ventes plus incitatives auprès des détaillants pour les amener à vendre plus de jeux afin " d’équilibrer " le manque à gagner dû à la hausse du prix tabac. Changer le modèle économique de l’offre de jeu en passant d’une conception extensive à une conception intensive n’est pas sans conséquences: l’Italie et l’Australie, après avoir expérimenté une politique libéraliste avec la privatisation, font aujourd’hui marche arrière ".

Sociétal?  L’Observatoire des Jeux  estime à un million deux cent mille le nombre des joueurs qui, en France, peuvent être " problématiques ". Les études récentes portant sur les Jeux d’Argent et de Hasard de hasard mettent en lumière " une hausse croissante des pratiques et du budget consacré par les Français, même pour les mineurs à qui ils sont pourtant interdits ".

Un "débat sociétal" sur la privatisation de la FDJ et la prévention de l’addiction ? Ce serait, à coup sûr, une "révolution culturelle et managériale".

Parle à mon tchoul, ma tête est malade

Les Rita Mitsouko. "Alors c’est quoi":

 

"Alors c’est quoi que j’appelle

c’est la joie, c’est elle

que les émois étincellent

et s’entremêlent encore nos voix.

A chaque fois je remets ça

1 2 3 ça recommence

à chaque fois je remets ça.

Réponds moi encore, montre toi

réponds moi encore, montre toi

réponds moi encore, et encore

et encore, encore une fois (…)"

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