La récente cérémonie des César en France a été particulièrement hideuse et ignoble. Voir une actrice se mettre nue sur la scène en portant des tampons périodiques usagés en guise de boucles d’oreilles a été un sommet dans la vulgarité et l’obscénité. L’action était censée défendre les intermittents du spectacle, des gens qui jouissent d’un statut privilégié.
Si maintenir ce statut implique de financer des gens capables de se livrer à ce genre de “performance”, on peut penser que sa suppression serait une excellente décision.
D’autres interventions tout au long de la soirée ont fait alterner obscénités scatologiques avec dénonciations du “racisme” censé sévir en France, ce par des artistes noirs qui font carrière dans le pays. Les salles de cinéma sont fermées sur le territoire français, mais si elles doivent rouvrir pour accueillir des films porteurs d’un esprit répugnant, il serait bon que le public les déserte. Je n’ai vu aucune envie de voir les films récompensés. Regarder leur bande annonce m’a consterné. Un hommage collectif a été rendu aux comédiens du Splendide, et il a été possible d’avoir un instant de nostalgie pour l’époque où des artistes français avaient du talent. L’an dernier, le film de Roman Polanski, “J’accuse“, avait toutes les qualités absentes cette année, mais, sans surprise, il a été question bien davantage des accusations portées contre le réalisateur du film que du film lui-même.
La culture française (et je parle de culture en général, car dans d’autres secteurs, ce n’est pas beaucoup mieux) me semble être entrée dans un moment de déchéance et de déclin.
Je ne pense pas que c’est parce que les talents manquent. Je pense plutôt que c’est parce que les artisans de la déchéance et du déclin sont au pouvoir et font des choix.
Une société dans laquelle se trouve disséminée la haine de soi, la culpabilisation, l’exaltation de la médiocrité et de tout ce qui est putride ne peut pas survivre très longtemps. Je dois répéter que je suis très anxieux concernant le futur de la France et que ce qui me rend anxieux n’est pas simplement l’état de la culture.
J’ai, je dois le répéter aussi, de plus en plus de mal à lire la presse française: les journaux et magazines qui ne désinforment pas sans cesse sont imprégnés d’une volonté très nette d’aseptiser tout ce qui est dit. Il reste, en matière de télévision, TV Libertés et une ou deux heures par jour sur CNews. C’est peu. Il y a aussi quelques web magazines, tels Dreuz. C’est insuffisant.
J’ose à peine parler de la situation politique du pays: je dois le répéter là encore, je pensais qu’après Hollande, il serait difficile de trouver pire.
J’ai vite perçu que Macron serait infiniment pire, et Macron a correspondu à ce que j’attendais de lui.
J’aimerais penser qu’il ne sera pas réélu, mais je m’attends à ce que le second tour l’oppose à Marine Le Pen, et à ce que le “front républicain”, cette imposture qui prend les électeurs pour des imbéciles, mais fonctionne néanmoins, fonctionne une fois encore. J’espère me tromper, bien sûr.
Avoir vu, en tout cas, l’infiniment médiocre Premier ministre français mettre en garde contre le “danger destructeur” incarné par Marine Le Pen m’a donné la nausée: oser mettre en garde contre un danger destructeur quand on incarne un gouvernement dangereux et destructeur en pleine action relève de l’imposture absolue.
La situation n’est, hélas, pas meilleure qu’en France dans le reste de l’Europe occidentale.
Elle n’est pas meilleure en Amérique du Nord, et aux États-Unis, le pire de la gauche américaine est au pouvoir derrière un vieillard sénile et corrompu qu’elle a installé au pouvoir par la fraude, et elle entreprend une destruction méticuleuse et frénétique de tout ce qui a fait la grandeur du pays. Et comme en France, la culture rime de plus en plus avec les mots que j’ai employés pour la France : déchéance et déclin.
La cérémonie des Golden Globes il y a quelques jours a été aussi hideuse et ignoble que la cérémonie des César en France. Je m’attends à ce que la cérémonie des Oscars soit du même acabit. La soirée des Emmy Awards, récompenses concernant le secteur de la musique, a été placée sous le signe de la pornographie (CardiB), de l’accusation de racisme portée contre les États-Unis, et de l’éloge des émeutes.
Si les États-Unis tombent, et le risque existe, le monde ira vers un triomphe planétaire de la gauche, et la nuit tombera pleinement sur la civilisation.
Je veux espérer un redressement. Je ne peux imaginer que le pays qui a donné au monde George Washington et Thomas Jefferson, Davy Crockett et Thomas Edison, Abraham Lincoln et Theodore Roosevelt, Ronald Reagan et Donald Trump puisse agoniser avec Joe Biden et Kamala Harris.
Et lisant ici ou là des remarques franco-françaises condescendantes sur les États-Unis, je dirai que la France est tombée très bas et a été sauvée plusieurs fois du naufrage irrémédiable par les États-Unis. Si les États-Unis en venaient à ressembler à Joe Biden et Kamala Harris, il n’y aurait plus personne pour sauver la France qui, là où elle en est, n’a aucun moyen de se sauver elle-même.
Guy Millière pour Dreuz.info.