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Santé - Page 52

  • Dangers des pesticides

    Maladie de parkinson, cancers, autisme… les insecticides, herbicides, fongicides nuisent à notre santé de multiples manières.

    La France est le premier utilisateur de pesticides de l’Union Européenne (herbicides, insecticides et fongicides) et le quatrième dans le monde. Les pesticides sont présents dans les fruits et légumes que l’on mange mais on les retrouve aussi dans l’air que l’on respire, l'eau que l'on boit, sans compter ceux qu'on utilise au jardin ou dans la maison: les pesticides sont partout !

    Ils augmentent le risque de maladie de Parkinson

    Une étude parue récemment dans la revue Neurology rapporte un lien entre l’heptachlor - un pesticide qui avait été retrouvé dans des bouteilles de lait et des produits laitiers dans les années 1980- et le développement de la maladie de Parkinson chez des hommes ayant consommé ces produits contaminés 30 ans auparavant.

    Jadis utilisé dans les maisons pour tuer les termites et dans les cultures de maïs, la production et la vente d’heptachlor sont désormais interdites.

    Plusieurs études ont déjà suggéré que les composés organochlorés et autres pesticides jouent un rôle dans le développement de la maladie de Parkinson. Des études post-mortem ont d’ailleurs trouvé des niveaux de composés organochlorés dans les tissus du cerveau -et plus particulièrement dans la substance noire- de personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

    "De plus, plusieurs études d'observation ont rapporté une association entre la consommation de produits laitiers et le risque de développer la maladie de Parkinson. Or, le lait peut contenir certains polluants comme des pesticides organochlorés tels que l’heptachlor " expliquent les auteurs de l’étude.

    Les chercheurs ont suivi 449 hommes pendant plus de 30 ans jusqu’à leur décès. Ils ont recueilli des informations sur leur consommation de lait de 1965 à 1968 et ont réalisé des autopsies sur 116 hommes après leur décès.

    Les chercheurs ont remarqué que la consommation de lait était associée à la perte de neurones au niveau de la substance noire, signe avant-coureur de la maladie de Parkinson. En effet, ceux qui buvaient le plus de lait présentaient la perte de neurones au niveau de la substance noire la plus importante. Cette association est essentiellement observée chez les participants non-fumeurs.

    L'heptachlor rejoint la liste des pesticides accusés de favoriser Parkinson, comme le manèbe, le bénomyl, la roténone (autrefois autorisée en bio), le 2,4D. La perméthrine, un insecticide vaporisé sur les vêtements est aujourd'hui sur la sellette.

    Ils favorisent la démence

    Les agriculteurs exposés aux pesticides sur une longue période ont plus de risques de démence. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs bordelais.

    Afin d’évaluer l’impact de l’exposition aux pesticides sur les capacités intellectuelles, les auteurs ont suivi 614 viticulteurs âgés de 40 à 60 ans et exerçant leur métier depuis au moins 20 ans. Chaque participant a passé une série de neuf tests mesurant notamment la mémoire, l’expression orale ou encore le temps de réaction.

    Durant les six ans d’étude, 20 % des viticulteurs n’ont jamais été exposés aux pesticides, plus de 50% ont été directement exposés et les autres ont été indirectement exposés. Les travailleurs exposés aux pesticides réalisent de moins bonnes performances aux tests que les autres. Par ailleurs, les plus exposés aux pesticides ont plus de risques de que ceux qui ne sont pas exposés.

    Pour les auteurs, " la légère déficience que nous avons observée soulève la question des risques potentiellement plus élevés de traumatisme dans cette population et de l'évolution possible vers les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. "

    Ils affectent le développement de l’enfant

    Selon des chercheurs de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Colombia, le chlorpyriphos, un insecticide utilisé en agriculture, est associé à des retards physiques et mentaux chez les jeunes enfants exposés.

    Les auteurs ont recruté 266 enfants vivant à New York dans des quartiers précaires où le chlorpyriphos était fréquemment employé avant l’interdiction de son utilisation domestique en 2001. Ils ont évalué l’effet de l’exposition à ce pesticide sur les enfants.

    Le développement psychomoteur comme le développement mental sont retardés chez les enfants ayant eu une exposition élevée au pesticides.

    D’après Virginia Rauh, co-directrice du Centre de Santé Environnementale des Enfants de Colombia, " le chlorpyriphos ainsi que d’autres insecticides organophosphorés sont encore couramment utilisés à des fins agricoles. Nous espérons que les résultats de cette étude, qui démontrent à nouveau la neurotoxicité du chlorpyriphos, feront prendre conscience aux professionnels de la santé publique et aux autorités des dangers potentiels d'une exposition à cette substance pour les femmes enceintes et les jeunes enfants ".

    Ils sont à l’origine de cancers

    Des chercheurs ont établi un lien de cause à effet entre l’exposition aux pesticides et certains cancers de sang. Les agriculteurs développent ces types de cancer en plus grand nombre que les autres professionnels. Les chercheurs ont suivi pendant 5 ans 144 agriculteurs exposés aux pesticides. Ils ont tenu compte du fait que les facteurs de risque ne sont pas les mêmes pour tous les agriculteurs. Tout dépend du type de pesticide employé, de la taille des exploitations, du mode d’épandage et des doses utilisées.

    Les agriculteurs présentent plus fréquemment une altération chromosomique connue pour être une première étape vers la cancérisation de cellules lymphocytaires. Cette mutation génétique entraîne la sur-expression d’un gène responsable de la synthèse d’une protéine inhibant la mort cellulaire. D’où une survie de cellules normalement vouées à mourir.

    Dans la population générale, cette anomalie est présente dans moins d’une cellule sur un million. " Les agriculteurs exposés aux pesticides développent dans leur génome 100 à 1000 fois plus de cellules anormales, qui peuvent ensuite éventuellement se transformer en lymphome folliculaire ", constate Bertrand Nadel, auteur de l’étude.

    De plus, des résultats publiés dans la revue Pediatrics suggèrent que les enfants exposés à des insecticides à la maison auraient un risque accru de développer une leucémie ou un lymphome. Cette conclusion provient de l’analyse de 16 études publiées en une décennie.

    Leucémie et lymphome –deux formes de cancer du sang- sont les cancers les plus fréquemment rencontrés chez l’enfant. " Il y a une préoccupation croissante concernant le lien entre une exposition chronique et de faible niveau aux pesticides pendant l’enfance et le risque de cancers développés par l’enfant " explique l’article.

    L’équipe de chercheurs a regroupé les résultats de 16 études internationales réalisées entre 1993 et 2013. Toutes les études comparaient un groupe d’enfants atteints de cancer à un groupe d’enfants en bonne santé et estimaient l’exposition aux pesticides grâce à un questionnaire posé aux parents.

    Les résultats montrent que les enfants exposés à des insecticides à l’intérieur de leur maison avaient un risque accru de développer un cancer du sang. Il existe également une association plus faible entre l’exposition aux herbicides (désherbants) et le risque de leucémie.

    Globalement, les enfants qui avaient été exposés à des insecticides à l’intérieur de la maison étaient 43% et 47% plus susceptibles de développer respectivement un lymphome ou une leucémie que les enfants qui n’avaient pas été exposés. Les chercheurs n’ont pas trouvé d’association entre les insecticides utilisés en extérieur et le risque de cancers. Par contre, les enfants exposés à des désherbants avaient 26% de risque en plus de développer une leucémie.

    Un lien avec l’autisme

    Une étude parue dans la revue Environmental Health Perspectives montre que le risque d’avoir un enfant autiste est plus élevé chez les femmes enceintes vivant près d’espaces traités avec des pesticides: champs, terrains de golf...

    Les chercheurs de l’université de Californie ont étudié les données de l’étude CHARGE (Childhood Autism Risks from Genetics and Environment) comprenant 970 enfants âgés de 2 à 5 ans. 486 avaient un diagnostic confirmé d’autisme ou de TSA (troubles du spectre d el’autisme), 168 un autre retard de développement cognitif (affectant la communication, les relations sociales…) et 316 un développement normal. Les mères ont fait la liste des adresses où elles avaient vécu avant et pendant leur grossesse. Les chercheurs ont comparé ces adresses à la base de données californienne des applications de pesticides.

    La plupart des femmes de l’étude n’avaient pas vécu près de zones d’application de pesticides pendant leur grossesse, mais environ un tiers avaient habité à moins de 1,5 km d’un lieu où étaient répandus des produits chimiques. La proximité avec des organophosphates pendant la grossesse était associée à une augmentation de 60 % du risque de TSA ; c’était encore plus élevé pour le 3ème trimestre de grossesse (risque doublé), et le second trimestre avec des applications de chlorpyriphos (risque triplé). Les enfants des mères qui vivaient près d’applications d’insecticides pyréthrinoïdes juste avant la conception ou pendant le 3e trimestre avaient un risque augmenté de TSA et de retard de développement: les risques augmentaient entre 70 % et 130 %.

    Mais ce n’est pas tout: les pesticides favorisent aussi le risque cardiovasculaire, les colopathies, la résistance aux antibiotiques, nuiraient à l’intelligence des enfants, provoqueraient des troubles de l’attention…

    Pour les éviter autant que possible, optez si vous le pouvez pour le bio. Les fruits et légumes bio contiennent plus d’antioxydants et moins de toxiques. Veillez aussi à ne pas utiliser de pesticides chez soi: jardin, maison.

    Sources

    Abbott RD,. Midlife milk consumption and substantia nigra neuron density at death. Neurology. 2015 Dec 9. pii: 10.1212/WNL.0000000000002254. [Epub ahead of print].

    Isabelle Baldi, Anne Gruber, Virginie Rondeau, Pierre Lebailly, Patrick Brochard, Colette Fabrigoule ; Neurobehavioral effects of long-term exposure to pesticides: results from the 4-year follow-up of the PHYTONER Study. Occup Environ Med oem.2009.047811Published Online First: 22 November 2010 doi:10.1136/oem.2009.047811

    Lovasi GS, Quinn JW, Rauh VA, Perera FP, Andrews HF, Garfinkel R, Hoepner L, Whyatt R, Rundle A ; Chlorpyrifos Exposure and Urban Residential Environment Characteristics as Determinants of Early Childhood Neurodevelopment. Am J Public Health. 2010 Mar 18.

    Agopian J, Navarro JM, Gac AC, Lecluse Y, Briand M, Grenot P, Gauduchon P, Ruminy P, Lebailly P, Nadel B, Roulland S. Agricultural pesticide exposure and the molecular connection to lymphomagenesis. J Exp Med. 2009 Jul 6;206(7):1473-83. Epub 2009 Jun 8.

    Chen M. Residential Exposure to Pesticide During Childhood and Childhood Cancers: A Meta-Analysis. Pediatrics. 2015 Sep 14. pii: peds.2015-0006. [Epub ahead of print]

    Shelton JF, Geraghty EM, Tancredi DJ, Delwiche LD, Schmidt RJ, Ritz B, Hansen RL, Hertz-Picciotto I.Neurodevelopmental Disorders and Prenatal Residential Proximity to Agricultural Pesticides: The CHARGE Study. Environ Health Perspect. 2014 Jun 23

    Diana Teixeira, Diogo Pestana, Cristina Santos, Luísa Correia-Sá, Cláudia Marques, Sónia Norberto, Manuela Meireles, Ana Faria, Ricardo Silva, Gil Faria, Carla Sá, Paula Freitas, António Taveira-Gomes, Valentina Domingues, Cristina Delerue-Matos, Conceição Calhau, Rosário Monteiro. Inflammatory and Cardiometabolic Risk on Obesity: Role of Environmental Xenoestrogens. The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2015; jc.2014-4136 DOI:10.1210/jc.2014-4136

  • Triple infection

    par le virus de la dengue, du chikungunya et Zika chez un même patient?

    Des spécialistes en infectiologie colombiens rapportent ce qu’ils pensent être un cas de triple infection par les virus de la dengue, du chikungunya et Zika. Une première, selon eux, en Colombie, et plus généralement en Amérique latine.

    Publiée en ligne dans la revue Journal of Infection and Public Health, cette observation clinique concerne un homme de 49 ans de Sincelejo, chef-lieu du département de Sucre.

    Ce patient a présenté une fièvre à 38 °C, des yeux rouges (conjonctivite bilatérale) et une éruption cutanée (rash maculo-papuleux, autrement dit des « boutons » confluant par endroits en placards) qui le démangeait dans le haut du dos et sur les bras, avant qu’il ne consulte quatre jours plus tard.

    Des anticorps (IgM) dirigés contre les virus de la dengue et du chikungunya ont été détectés dans les échantillons sanguins. Le patient n’était pas infecté par le paludisme. Il avait voyagé au cours du mois précédent dans plusieurs localités du département de Sucre et de Bolivar, notamment dans des zones où circulent les virus de la dengue et du chikungunya, et depuis peu le virus Zika.

    La détection du génome du virus Zika par la technique RT-PCR fut positive. Ce patient ne présenta pas de signes hémorragiques ou neurologiques (notamment pas de syndrome de Guillain-Barré qui se traduit par une atteinte des nerfs avec des paralysies d'intensité variable, parfois respiratoire).

    Il avait un léger œdème des membres inférieurs, ce qui n’est pas rapporté en cas d’infection par le virus de la dengue ou du chikungunya, une conjonctivite qui est peu décrite dans l’infection au chikungunya et une éruption cutanée qui est plus fréquente lors d’une infection par Zika que par le virus de la dengue ou celui du chikungunya. Traité pour ces divers symptômes, le patient connut une évolution favorable et récupéra.

    Jusqu’en 2014, en Amérique latine, le virus de la dengue était l’unique virus transmissible par les moustiques du genre Aedes. Cette année-là vit l’apparition d’une autre maladie, le chikungunya, elle aussi transmise par un arbovirus de la même espèce de moustique. Pourtant, pendant plus d’un an, on ne rapporta pas de cas de co-infection par les virus de la dengue et du chikungunya.

    Se surajoutent à cela, à partir de septembre 2015, les premiers cas d’infection au virus Zika en Colombie. A compter de cette date, on observe dans cette région la circulation de trois virus transmissibles par les moustiques Aedes, une situation non décrite auparavant dans le monde, ni dans le Pacifique, ni en Asie.

    A ce jour, une triple infection par les virus de la dengue, du chikungunya et par le parasite du paludisme avait été rapportée chez un étudiant de retour en Inde après un voyage au Nigeria, une région endémique pour ces trois agents infectieux.

    De même, des cas de co-infection par les virus de la dengue et Zika ont été décrits en Nouvelle-Calédonie. Enfin, un cas de co-infection par le virus de la dengue et du chikungunya a été décrit chez une femme de retour, en janvier 2014, au Portugal après un séjour en Angola. De tels cas de co-infections dengue-chikungunya ont rarement été notifiés dans le passé.

    Mais revenons au cas rapporté par Alfonso Rodriguez-Morales et ses collègues de l’hôpital universitaire de Sincelejo et de la faculté des sciences de la santé de l’université technique de Pereira, capitale du département de Risaralda.

    Peut-on affirmer qu’il s’agit avec certitude d’un cas de co-infection par les virus de la dengue et Zika et celui du chikungunya? A vrai dire, les choses apparaissent plus compliquées qu’elles n’y paraissent, estiment d’autres chercheurs colombiens, spécialistes en infectiologie à Bogota.

    Il existe en effet de fortes homologies entre les virus de la dengue et Zika d’une part et celui du chikungunya d’autre part. Une situation qui peut conduire à des réactions sérologiques croisées. En d’autres termes, il arrive que les anticorps dirigés contre le virus responsable d’une récente infection d’un patient soient pris pour ceux spécifiques d’une infection due à un virus proche du premier.

    Ainsi, Álvaro Faccini-Martinez et ses collègues font remarquer que la recherche d’anticorps anti-virus de la dengue peut conduire à des résultats faussement positifs. Cette situation, qui peut amener à penser qu’un patient présente une infection aiguë par le virus de la dengue alors qu’il n’en est rien, survient principalement chez des patients infectés par Zika (infection confirmée par la présence du matériel génétique) mais qui ont déjà rencontré le virus de la dengue.

    Une situation qui pourrait correspondre à celle du patient résidant dans le département de Sucre et dont le cas est rapporté dans le Journal of Infection and Public Health. En effet, cette région où circule aujourd’hui largement le virus Zika, est aussi une zone où le virus de la dengue est endémique, et ce depuis longtemps.

    Par conséquent, la recherche positive d’anticorps pour le virus de la dengue pourrait parfois ne traduire qu’une ancienne infection par ce même virus.

    En réalité, seule la recherche du génome viral permet d’affirmer avec certitude la présence de l’agent infectieux. De fait, il est également arrivé que la recherche d’anticorps dirigés contre le virus du chikungunya conduise à des résultats faussement positifs pour la dengue, dans la mesure où le génome de ce virus était indétectable.

    Par ailleurs, il importe de souligner que les anticorps IgM anti-chikungunya qui apparaissent généralement à partir du 7ème jour de la maladie peuvent persister à des taux détectables 3 ou 4 mois plus tard, et même jusqu’à 2 ans chez les patients présentant une symptomatologie chronique.

    En matière de diagnostic d’infection au virus Zika, de la dengue et du chikungunya, les examens sérologiques, visant à rechercher dans le sang la présence d’anticorps IgM dirigés contre ces trois virus, doivent donc être interprétés avec prudence, en tenant compte de la cinétique d’apparition et de disparition des anticorps spécifiques pour chaque maladie et en faisant plus fréquemment appel aux techniques de détection du génome du virus ou de ses protéines (antigènes viraux). Ceci permettrait de lever les doutes.

    En pratique, l'émergence du virus Zika dans une zone de co-circulation d'autres arbovirus imposera donc d'avoir le plus souvent recours à la biologie moléculaire afin d'identifier précisément la cause de l'infection virale.

    Rapportera-t-on en Amérique latine, dans les mois ou années à venir, de plus en plus de cas cliniques de co-infection virale dans les zones de distribution des moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, vecteurs de ces trois virus ? Une chose est sûre : la recherche de techniques de détection sophistiquées et de protocoles permettant de discriminer chacune des trois pathologies virales devrait s’amplifier.

    Marc Gozlan, journaliste à Sciences et Avenir

  • Nouvelle liste 2016 de 74 médicaments plus dangereux qu'utiles selon Prescrire

    9 médicaments neurologiques à éviter selon Prescrire

    (SEP, migraine, Alzheimer, Parkinson)

    La revue Prescrire a mis à jour, dans son numéro de février, sa liste "des médicaments à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options car leur balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes leurs utilisations".

    Neuf médicaments utilisés en neurologie, pour le traitement de la sclérose en plaques, de la migraine, de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson, figurent dans cette liste de 74 médicaments jugés plus dangereux qu'utiles.

    Pour la quatrième année consécutive, la revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de février, sa liste « des médicaments à écarter des soins et à remplacer par de meilleures options car leur balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes leurs utilisations ».

    Même "en situation d'impasse thérapeutique dans une maladie grave", souligne la revue, " il n'est pas justifié d'exposer les patients à des risques graves, quand l'efficacité clinique n'est pas démontrée. Une utilisation de ces médicaments peut être acceptable dans le cadre d'une recherche clinique, à condition d'informer les patients des inconnues sur la balance bénéfices-risques".

    "Dans les autres cas, mieux vaut se concentrer sur des soins utiles pour aider le patient à supporter l'absence d'option capable de changer le pronostic, ou de préserver une qualité de vie acceptable au-delà de l'effet placebo".

    Le bilan 2016 porte sur les médicaments analysés dans la revue de 2010 à 2015. Notablement, « cette année, des antidépresseurs et un anti-inflammatoire couramment utilisés ont été ajoutés à cette liste : le citalopram (Seropram ou autre), l'escitalopram (Seroplex ou autre) et le diclofénac (Voltarène ou autre), en raison de risques cardiaques plus importants qu'avec d'autres médicaments semblables. »

    Le bilan recense 74 "cas flagrants de médicaments plus dangereux qu'utiles":

    Cancérologie

    • Le catumaxomab (Removab)
    • Le défibrotide (Defitelio)
    • Le panitumumab (Vectibix)
    • La trabectédine (Yondelis)
    • Le vandétanib (Caprelsa)
    • La vinflunine (Javlor)

    Cardiologie

    • L’aliskirène (Rasilez), un antihypertenseur inhibiteur de la rénine
    • Le bézafibrate (Befizal), un hypocholestérolémiant (anticholestérol)
    • Le ciprofibrate (Lipanor ou autre), un hypocholestérolémiant
    • Le fénofibrate (Lipanthyl ou autre), un hypocholestérolémiant
    • L’ivabradine (Procoralan), un inhibiteur du courant cardiaque
    • Le nicorandil (Adancor ou autre), un vasodilatateur
    • L’olmésartan (Alteis, Olmetec et associations), un antihypertenseur
    • La trimétazidine (Vastarel ou autre), substance aux propriétés incertaines utilisée dans l’angor

    Dermatologie, allergologie

    • La méquitazine (Primalan), un antihistaminique H1 “sédatif” et “atropinique” dans les allergies
    • L’omalizumab (Xolair)
    • La prométhazine injectable (Phénergan), un antihistaminique H1 dans

    l’urticaire sévère

    • Le tacrolimus dermique (Protopic), un immunodépresseur dans l’eczéma

    atopique

    Diabétologie, nutrition

    Les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase 4 (DPP-4, alias gliptines) :

    ◦La linagliptine (Trajenta, Jentadueto)

    ◦La saxagliptine (Onglyza, Komboglyze)

    ◦La sitagliptine (Januvia, Xelevia, Janumet, Velmetia)

    ◦La vildagliptine (Galvus, Eucreas)

    • L’orlistat (Xenical ou autre)

    Douleur, Rhumatologie - Antalgie

    • Les coxibs :

    ◦Le célécoxib (Celebrex)

    ◦L’étoricoxib (Arcoxia)

    ◦Le parécoxib (Dynastat)

    • Les AINS suivants :

    ◦L’acéclofénac (Cartrex ou autre)

    ◦Le diclofénac (Voltarène ou autre)

    • Le kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)
    • Le piroxicam (Feldène ou autre)

    Ostéoporose

    • Le dénosumab (Prolia)
    • Le ranélate de strontium (Protelos)

    Arthrose

    • La diacéréine (Art 50 ou autre)
    • La glucosamine (Voltaflex ou autre)

    Divers

    • Le méthocarbamol (Lumirelax), myorelaxant
    • Le thiocolchicoside (Coltramyl ou autre), myorelaxant
    • La pégloticase (Krystexxa)
    • La quinine (Hexaquine, Okimus, Quinine vitamine C Grand)
    • L’association colchicine + poudre d’opium + tiémonium (Colchimax)
    • L’association dexaméthasone + salicylamide + salicylate d’hydroxyéthyle (Percutalgine)
    • L’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal)

    Gastro-entérologie

    • La dompéridone (Motilium ou autre), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens (Voyez : 231 morts subites injustifiées annuellement en France.)
    • Le dropéridol (Droleptan), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens
    • Le prucalopride (Resolor), apparenté aux neuroleptiques, traitement de la constipation chronique

    Gynécologie, endocrinologie

    • La tibolone (Livial), stéroïde de synthèse dans le traitement hormonal substitutif de la ménopause

    Hématologie

    • Le fer dextran (Ferrisat)

    Infectiologie

    • La moxifloxacine (Izilox), antibiotique
    • La télithromycine (Ketek), antibiotique

    Neurologie - Maladie d’Alzheimer

    • Le donépézil (Aricept ou autre)
    • La galantamine (Reminyl ou autre)
    • La rivastigmine (Exelon ou autre)
    • La mémantine (Ebixa ou autre)

    Sclérose en plaques

    • Le natalizumab (Tysabri)
    • Le tériflunomide (Aubagio)

    Migraine

    • La flunarizine (Sibelium), neuroleptique
    • L’oxétorone (Nocertone), neuroleptique

     

    Maladie de Parkinson

    • La tolcapone (Tasmar)

    Pneumologie, ORL

    • L’éphédrine, décongestionnant vasoconstricteur
    • La naphazoline, décongestionnant vasoconstricteur
    • L’oxymétazoline, décongestionnant vasoconstricteur
    • La pseudoéphédrine, décongestionnant vasoconstricteur
    • Le tuaminoheptane, décongestionnant vasoconstricteur
    • L’omalizumab (Xolair), anticorps monoclonal (asthme)
    • La pholcodine, opioïde (toux)
    • Le tixocortol (Thiovalone), corticoïde (maux de gorge)

    Psychiatrie, dépendances – Antidépresseurs

    • L’agomélatine (Valdoxan)
    • La duloxétine (Cymbalta)
    • Le citalopram (Seropram ou autre)
    • L’escitalopram (Seroplex ou autre)
    • Le milnacipran (Ixel ou autre)
    • La venlafaxine (Effexor LP ou autre)
    • La tianeptine (Stablon)

    Autres psychotropes

    • La dapoxétine (Priligy), éjaculation précoce
    • L’étifoxine (Stresam), traitement de l’anxiété

    Sevrage tabagique

    • La bupropione (Zyban)
    • La varénicline (Champix)

    Dans un document PDF en accès libre, Prescrire précise, pour chacun de ces médicaments, les raisons de l'évaluation négative et les alternatives préférables.

  • GRAVE DANGER: ZIKA

    Mme Touraine

    Des femmes qui sont en métropole sur le territoire français et qui ont prévu d’aller en Guyane, en Martinique ou dans les territoires d’outre-mer, si elles sont enceintes, je leur recommande de différer leur voyage. Je le dis très fortement. Il y a un enjeu de santé publique“.

    par ailleurs quelques cas autochtones ont été notés en Europe (voyageurs de retour de ces pays )

    AMÉRIQUE

       Barbados

       Bolivia

       Brazil

       Colombia

       Dominican Republic

       Ecuador

       El Salvador

       French Guiana

       Guadeloupe

       Guatemala

       Guyana

       Haiti

       Honduras

       Martinique

       Mexico

       Panama

       Paraguay

       Puerto Rico

       Saint Martin

       Suriname

       U.S. Virgin Islands

       Venezuela

    PACIFIQUE

    Samoa

    AFRIQUE

    Cap vert

    L'OMS dit que la bataille est en train d'être perdue (en même temps, vu que le vecteur est le moustique, ca se comprend)

    http://www.theguardian.com/world/2016/jan/28/zika-virus-colombia-paralysis-disorder-guillain-barre

    COLOMBIE:
    l'article signale une augmentation des cas de Guillain barré ( paralysie qui peut etre générale : en gros, on est tétraplégique.. ca peut durer un an... puis on " guérit" en gardant éventuellement des séquelles par endroit , pour faire simple)
    la grippe peut elle aussi donner des Guillain barré
    un neurologue qui voyait 3 GBS par an, en voit 3/ semaine actuellement
    un certain nombre sont déclarés mais il y en aurait des centaines ( il faut que les " cas remontent", soient colligés par les organismes de santé, mis dans un PC etc.. pour faire des statistiques sérieuses )
    donc il y a une semaine, nous avions 15 Guillain déclarés, on pense qu'ils sont maintenant des centaines (c'est flou, mais l'information officielle viendra plus tard)


      Par ailleurs, on apprends que Zika se serait adapté au moustique du genre Culex, qui est 20 fois plus répandu que l'aedes au brésil, ce qui implique que la maladie se répandra encore plus.

  • ATTENTION: à lire absolument!

    Les scientifiques du Technion d'Israël et en Allemagne ont découvert des preuves que certains aliments transformés endommagent l'intestin et affaiblissent sa résistance à des bactéries, aux toxines et à d'autres éléments hostiles.

    Les chercheurs ont découvert un lien entre les aliments transformés et les maladies auto-immunes. 

    Dans l'agitation du monde d'aujourd'hui, sur les aliments transformés, ce facteur de commodité peut entraîner un prix plus grand que précédemment connu, dit une équipe internationale de chercheurs.

    Dans les résultats publiés récemment, des chercheurs israéliens et allemands ont présenté des preuves que les aliments transformés affaiblissent la résistance de l'intestin aux bactéries, toxines et à d'autres éléments nutritionnels, qui à son tour augmente la probabilité de développer des maladies auto-immunes.

    Les maladies auto-immunes sont dues à une hyperactivité du système immunitaire à l'encontre de substances ou de tissus qui sont normalement présents dans l'organisme. Parmi ces maladies peuvent être cités la sclérose en plaques, le diabète de type 1 , jadis appelé " diabète juvénile " ou " diabète insulino-dépendant ", le lupus, les thyroïdites auto-immunes, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, le syndrome de Goujerot-Sjögren, la maladie de Crohn, etc..

    Professeur Aaron Lerner, de la Faculté de médecine de Technion

    L'étude a été dirigée par le professeur Aaron Lerner, de la Faculté de médecine de Technion et Carmel Medical Center à Haïfa et le Dr Torsten Matthias de l'Institut Aesku-Kipp (Allemagne).

    L'équipe de recherche a examiné les effets des aliments transformés sur les intestins, et sur le développement de maladies auto-immunes; conditions dans lesquelles il y a des dommages de ses propres tissus. Plus de 100 de ces maladies ont été identifiés, y compris le diabète de type 1, la maladie cœliaque, le lupus, la sclérose en plaques, l'hépatite auto-immune et la maladie de Crohn.

    Au cours des dernières décennies, il y a eu une diminution de l'incidence des maladies infectieuses, mais en même temps il y a eu une augmentation de l'incidence des maladies allergiques, le cancer et les maladies auto-immunes“ a déclaré le professeur Lerner.

    Dans leur étude, les chercheurs se sont concentrés sur l'augmentation vertigineuse de l'utilisation des additifs alimentaires industriels visant à améliorer des qualités telles que le goût, l'odeur, la texture et la durée de conservation, et il a été découvert une connexion circonstancielle significative entre l'utilisation accrue d'aliments transformés et l'augmentation de l'incidence des maladies auto-immunes.

    De nombreuses maladies auto-immunes résultent de dommages sur la muqueuse intestinale. Lorsqu'elle fonctionne normalement, elle serre de barrière contre les bactéries, des toxines, des allergènes et des agents cancérigènes, et protège le système immunitaire. Ces dommages, aussi connu comme le leaky gutraquo, entraîne le développement de maladies auto-immunes.

    Les chercheurs ont découvert qu'au moins sept additifs alimentaires communs affaiblissent les intestins:  glucose (sucres), sodium (sel), solvants graisseuses (émulsifiants), des acides organiques, gluten, la transglutaminase microbienne (une enzyme spéciale qui sert de protéine alimentaire-colle et des particules nanométriques.

    "Le contrôle et l'exécution des organismes tels que la FDA supervisent rigoureusement l'industrie pharmaceutique, mais le marché de l'additif alimentaire reste sans surveillance“ a déclaré le professeur Lerner; “Nous espérons que cette étude et des études similaires vont accroître la sensibilisation sur les dangers inhérents à des additifs alimentaires industriels, et sensibiliser à la nécessité d'un contrôle sur eux.

    Les chercheurs conseillent aussi aux patients atteints de maladies auto-immunes, et ceux qui ont des antécédents familiaux de ces maladies, d’éviter les aliments transformés lorsque cela est possible.

    Que sont les aliments transformés? 

    Les aliments transformés sont des aliments qui ont été compromis par l’ajout d’hormones, additifs, conservateurs, de matériel génétique artificiel ou d’autres traitements chimiques ou thermiques qui altèrent ou détruisent les enzymes naturels sains, acides gras, vitamines et minéraux.

    Ce sont des aliments qui ont été transformés:

    -chauffés (traitement des aliments en conserve et séchés

    -usinés (la farine blanche)

    -traités sous pression (le lait)

    -irradiés (herbes, épices, tisanes)

    -contenant des additifs alimentaires (les nouilles, les produits laitiers, les sauces de cuisson).

    Les aliments transformés sont faciles à reconnaître, ils sont presque toujours dans un emballage. L’objectif principal des aliments transformés est de prolonger la durée de vie des aliments ainsi que de pouvoir vendre de plus grandes quantités.

  • Immonde! espèce de protozoaire

    Solliès-Pont (83): Smain accusé d’avoir égorgé une octogénaire dans son fauteuil roulant

    De lundi à mercredi, les jurés varois seront confrontés à un crime crapuleux assez lamentable, qui s’est produit le 6 juillet 2013 à Solliès-Pont.

    Ce jour-là, en fin d’après-midi, les secours se sont déplacés dans un groupe d’immeubles résidentiels, où une octogénaire venait d’être découverte à son domicile, baignant dans son sang. Encore consciente, Simone, 82 ans, avait été égorgée dans son fauteuil roulant.

    Hospitalisée à Sainte-Anne, elle a confié aux gendarmes qu’elle avait été agressée par S. M., un jeune voisin qu’elle connaissait depuis l’enfance, pour lui voler le peu d’argent qu’elle avait chez elle, moins de 20 €.

    Dans ses premiers aveux, S. M., 21 ans alors, a confirmé qu’il s’était bien rendu chez la victime et qu’il lui avait porté un coup de couteau à la gorge, sans trop se souvenir pourquoi ni comment.

    Puis qu’il avait pris quelques euros dans le porte-monnaie de la vieille dame, avec lesquels il s’était payé un café et un paquet de cigarettes.

    (…) Var Matin