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Science/Tech - Page 51

  • Des nano-robots spermatozoïdes pour combattre l'infertilité

     

    Pour lutter contre l'infertilité, l'Institut de nanosciences de Dresde (Allemagne) a développé le "spermbot", fusion d'un vrai spermatozoïde et d'un nano-tube.

    Chaque spermatozoïde, muni d'un nano-tube, se pilote par champ magnétique

    Des spermatozoïdes robots pour procréer? Comme le rapporte New Scientist, des recherches menées à l'Institut de nanosciences de Dresde ont permis de mettre au point le "spermbot", soit un spermatozoïde de taureau coiffé d'un nano-tube métallique, ce qui le rend guidable par champ magnétique.

    Sans danger pour le corps humain

    Le nano-tube de 50 microns de long pour 8 microns de diamètre est en effet composé de nano-particules de fer et de titane. Un aimant peut donc permettre de le guider pour faciliter la fécondation d'un oeuf dans le cadre d'une PMA (procréation médicalement assistée), ou pour conduire un médicament à un endroit spécifique du corps humain.

    Le leader du projet, Oliver Schmidt, explique que les spermatozoïdes sont une option intéressante parce qu'ils sont sans danger pour le corps humain, n'ont besoin d'aucune source d'alimentation externe, et peuvent nager à travers des liquides visqueux.

    "Ce type d'approche hybride pourrait ouvrir la voie à d'autres micro-systèmes robotiques efficaces", explique Eric Diller de l'Université de Toronto, au Canada, bien qu'il soit difficile d'obtenir que des micro-robots nagent aussi vite que les cellules biologiques en elles-mêmes.



  • Technologie de l'information

     

     

    Les objets connectés, au centre d'un nouvel écosystème de santé ?

     

    Présentée par certains comme la première révolution technologique du XXIème siècle, l’internet des objets — c’est-à-dire la communication entre objets — tisse solidement sa toile dans notre quotidien. En effet on estime à 15 milliards le nombre d’objets connectés aujourd’hui et à 80 milliards en 2020.

     

    C’est donc dans ce contexte que l’Atelier BNP Paribas et l’ifop sont allés à la rencontre des Français afin de déterminer leur usage de ces objets et les changements qu’ils sont en passe de provoquer dans leur vie.

     

    Ainsi, l'étude montre que si les Français possèdent dans leur quasi-totalité des appareils de mesure des données physiologiques comme la balance ou le thermomètre, la part de la population disposant d’objets de mesure connectés ne dépasse pas les 11% ! Ces résultats montrent que malgré l’expansion de terminaux mobiles toujours plus sophistiqués, la connaissance de l’existence même des objets connectés n’est que peu répandue.

     

    La principale raison tient au fait que les professionnels de santé n’apparaissent pas moteurs dans la diffusion de ces outils de mesure. En effet, seuls 16% des possesseurs d’objets connectés en ont eu connaissance par leur pharmacie et 9% seulement via le corps médical.  "Aujourd'hui les objets connectés de mesure ciblent le grand public et passent par (…) les grandes surfaces. C’est une stratégie délibérée mais cela les coupe à contrario de la prescription potentielle du corps médical et de la caution morale associée”, commente Matthieu Soulé, analyste stratégique à L’Atelier.

     

    Malgré un débat actuel fervent quant à l’exploitation des données personnelles, 61% des utilisateurs accepteraient de partager les données recueillies grâce aux appareils de mesure connectés, principalement avec le corps médical. "Le corps médical reste aujourd'hui l'ultime référence en ce qui concerne les données médicales avec près de 63% des français qui préféreraient que ce soit les professionnels de santé devant eux-mêmes (42%) qui gèrent ces données” . On note cependant de grandes disparités à travers les âges et les genres : "On remarque dans les différents résultats que les personnes âgées sont celles qui possèdent le plus d'outil de mesure aujourd'hui (86%). Par ailleurs, les femmes sont plus méfiantes que les hommes concernant le partage des données avec le corps médical. Enfin les professions libérales et les cadres supérieurs (… ) sont les plus optimistes quant au fait que les objets connectés pourraient procurer dans le futur des soins médicaux à part entière”.

    Source : Communiqué de presse du 5 décembre 2013

  • Certaines avaient déjà un panorama intéressant…

     

    Microsoft travaillerait actuellement au développement d'un accessoire du domaine du wearable computing. Mais pas question de montre intelligente, de lunettes de réalité augmentée, il s'agirait cette fois d'un soutien-gorge high-tech.

    Microsoft aurait ainsi testé pendant plusieurs mois un nouveau produit présenté comme un soutien-gorge high tech. Accompagnée d'une équipe de scientifiques, la firme aurait mené une vaste phase d'essai clinique dans le cadre du développement d'un dispositif permettant de contrôler l'humeur des porteuses et de limiter les fringales dans les situations de stress.

    Pourquoi un soutien-gorge ? Microsoft explique que " Le soutien-gorge est le vêtement idéal, car il permet de mesurer précisément la fréquence cardiaque au plus proche du coeur." Des modules équivalents auraient ainsi été testés sur des hommes sans grand succès.

    Le soutien-gorge est en effet bardé de capteurs : gyroscope, accéléromètre, électrocardiogramme, capteur dermique et connexion Bluetooth ou se connecter sans fil à une application qui récupère les informations collectées.

    L'idée du concept est de mesurer avec précision l'humeur de la porteuse, son état de stress et de définir à partir de quel pic émotionnel cette dernière compense par l'ingestion de nourriture. L'objectif final étant de trouver des solutions permettant de limiter le phénomène de boulimie ou des petites fringales.

    L'expérience n'aura pas été de tout repos pour les porteuses, puisque pendant 4 jours, il fallait recharger le soutien-gorge toutes les 6 heures. Les données ont été stockées dans le service cloud Microsoft Azure et ont livré des résultats intéressants.

    Dans 75% des cas, le soutien-gorge pouvait prédire l'apparition d'un état émotionnel intense. On peut alors estimer que lorsque le soutien-gorge décèlera cette faiblesse, une notification pourrait être envoyée sur un smartphone avec des propos apaisants, ou plus simplement un message invitant l'utilisatrice à ne pas se ruer sur le frigo et à tenter de se calmer quelques minutes.

  • Lunnettes pour les malvoyants

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    TÉMOIGNAGE - Une mère quasiment aveugle a vu ses enfants pour la première fois grâce à des lunettes intelligentes à réalité augmentée. Un moment indescriptible.

    Fatiha, nancéienne, ne peut pas y croire. Avec moins de 1/20ème à chaque œil, elle est presque aveugle mais le monde vient enfin de prendre forme grâce à la technologie : un prototype de lunettes qu'elle teste en ce moment.

    Des lunettes à réalité augmentée qui intègrent une petite caméra. Grâce à une télécommande, elle peut zoomer sur les objets et personnes autour d'elle et une photo s'affiche sur les verres transparents.

    Un moment de "grande émotion"

    Grâce à cette paire de lunettes intelligentes, Fatiha a enfin pu voir le visage de ses enfants. Un moment de "grande déstabilisation" et "une grande émotion", témoigne-t-elle. "Ce n'est pas descriptible", insiste la maman.

    J'ai faim de regarder les choses autour de moi, de découvrir tout ce qui m'entoure

    Fatiha, malvoyante

    De ces enfants, avant l'essai des lunettes, elle n'avait pu apercevoir qu'un "bout de peau", "un bout d’œil". "Là, j'ai pu voir leurs visages en entier avec leurs regards quand ils me souriaient", indique-t-elle. Elle explique pouvoir enfin faire le lien entre une voix et un visage, "reconstruire tout doucement le puzzle et puis être toujours dans l'extase de pouvoir découvrir toutes ces petites choses qui nous entourent."

    "J'ai faim de regarder les choses autour de moi, de découvrir tout ce qui m'entoure et de pouvoir associer une voix à un visage et une attitude aussi, se réjouit Fatiha. Ce sont des moments qui n'appartiennent qu'à moi, je découvre mon environnement au quotidien, à chaque instant."



  • Science et technologie

    Un plébiscite pour les scientifiques, un désaveu grandissant pour les médecins et les gouvernements !

    Selon l'Eurobaromètre spécial 401, "  Recherche et innovation responsables " ou ‘Responsible Research and Innovation (RRI), sur la ‘science et la technologie’, publié en novembre 2013, un grand nombre d'Européens (40%) ne se sentent pas " très bien informés " sur la science et la technologie et 18 % estiment qu'ils ne sont " pas du tout informés ". Cela signifie que la majorité des Européens (58%) ne se sentent pas informés par de tels développements. Toutefois, cela ne signifie pas que les gens ne s'intéressent pas à la science et à la technologie, car 53% ont répondu qu'ils sont soit " assez intéressés " ou " très intéressés ".

    Interrogés sur leurs principales sources d'information, les deux tiers des répondants (65%) ont déclaré que la télévision est la principale source d'information, suivie par les journaux (33%) et les sites Internet (32%). Les Scandinaves et les personnes vivant dans la région de la Baltique sont plus susceptibles que les Européens d’Europe centrale et orientale de se tourner vers Internet pour obtenir des informations.

    Une grande majorité (66 %) des répondants ont indiqué que les personnes les mieux qualifiées pour expliquer l'impact des développements scientifiques et technologiques sur la société sont les scientifiques qui travaillent dans les universités ou dans les laboratoires gouvernementaux. En comparaison avec une étude précédente de 2010, les répondants sont moins susceptibles de mentionner les médecins et les représentants du gouvernement étant comme les plus qualifiés. Pour les médecins, le nombre est passé de 26% en 2010 à 19% en 2013 alors que les représentants des gouvernements les chiffres correspondants étaient de 11% et de 6%.

    Cet Eurobaromètre spécial est basé sur une enquête menée dans les 27 États membres de l'Union européenne (UE) et en Croatie entre le 26 avril et le 14 mai 2013. Quelques 27 563 répondants issus de différents groupes sociaux et démographiques ont été interrogés en face-à-face à la maison dans leur langue maternelle.

    Source Eurosurveillance editorial team. Special Eurobarometer reveals television as main source of information for developments in science and technology. Euro Surveill. 2013;18(48):pii=20646. 

  • Un fauteuil roulant qui se conduit avec la langue

     

    En France, près de 50.000 personnes sont tétraplégiques. Se déplacer seules, même en fauteuil, est pour elles un challenge. Le docteur Maysam Ghovanloo et son équipe, à l'université Georgia Tech aux États-Unis, ont créé un dispositif s'appuyant sur les mouvements de la langue, pour guider, sans les mains et sans assistance, un fauteuil motorisé. Ils ont présenté leur appareil, le "tongue directional system" (TDS) dans la revue Science Translational Medicine mercredi.

    Le projet est né en 2005. Inspiré pas les recherches de confrères sur la sensibilité de la langue, le docteur Maysam Ghovanloo s'est penché sur les excellentes capacités motrices de cet organe, dont la mobilité n'est que peu, ou pas, affectée par la tétraplégie. C'est dans l'optique d'en faire une sorte de troisième main qu'il conçoit le TDS, un joystick buccal pour fauteuil motorisé.

    Un dispositif polyvalent

    Le système est composé d'un piercing magnétique à la langue, et d'un casque léger qui détecte ses mouvements. En bougeant le petit aimant dans six directions différentes, à l'intérieur de la bouche, les patients peuvent se déplacer de façon autonome. En amenant le piercing au niveau des canines supérieures et inférieures, ils simulent un joystick contrôlant le fauteuil. En tirant la langue à l'extrême gauche ou à l'extrême droite de la bouche, ils effectuent un clic gauche ou un clic droit, comme avec une souris d'ordinateur. Il a suffi d'une demi-heure aux 33 volontaires testant le dispositif pour apprendre à le manipuler.

    Au-delà du déplacement, le système permet aussi d'utiliser un ordinateur, en se substituant à la souris. Le docteur Ghovanloo ajoute que les personnes équipées pourront aussi se servir d'un smartphone. "Vu qu'il existe déjà des applications permettant de contrôler à distance des appareils connectés (comme un interrupteur, une télévision, ndlr), ceux-ci seront utilisables avec le TDS", ajoute-t-il.

    Maysam Ghovanloo a fondé une entreprise pour commercialiser l'appareil. L'autorisation de la Food and Drug Administration (l'agence américaine du médicament) devrait lui être délivrée d'ici à la fin de l'année et l'équipement pourrait être disponible à l'achat d'ici deux ans. Maysam Ghovanloo espère ainsi rendre accessible au plus grand nombre cet appareil et le gain d'autonomie qu'il confère.