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Science/Tech - Page 55

  • Un robot "chat sauvage" capable de courir à 26 km/h

    WildCat, le robot "chat sauvage" capable de courir à 26 km/h

    VIDEO - Avec ses quatre pattes et son moteur de karting, ce robot inspiré du chat sauvage est capable de courir relativement vite et sur tout type de terrain.

    http://www.youtube.com/watch?v=wE3fmFTtP9g&feature=player_embedded

    Ici, le pelage n'est pas brun avec des rayures noires mais il n'empêche que ce robot est directement inspiré du chat sauvage, ou Wild Cat en anglais. La société Boston Dynamics présente en vidéo son tout dernier joujou : un robot muni de quatre pattes et qui se déplace tel son homologue vivant.

    Un robot agile comme un félin

    Développé pour le compte de la DARPA (l'agence américaine responsable des projets en recherche avancée pour la Défense), il doit pouvoir se déplacer sur tout type de terrain et le plus vite possible. Pour l'heure, Boston Dynamics a réussi à pousser son robot, doté d'un moteur de karting boosté, à 16 mph, soit près de 26 km/h. Mieux, il peut bondir, prendre des virages serrés ou encore faire un demi-tour complet en un fragment de seconde.

    Bref, c'est le robot idéal pour poursuivre un voleur… à condition que celui-ci s'épuise vite : pour l'heure, le WildCat n'a que 5 minutes d'autonomie avec son réservoir d'essence. Et puis, pour la discrétion, il repassera.

  • Photovoltaïque : des progrès prometteurs

     

    En matière de technologie photovoltaïque, les progrès réalisés ces dernières années par les industriels sont assez époustouflants. Sur le long terme, l’énergie solaire semble belle et bien la plus prometteuse !

    Par Aymeric Pontier.

    Jusqu'à présent, l'Europe était pionnière en matière d'énergie photovoltaïque. En 2010, 70 % de la production mondiale d'électricité photovoltaïque venait d'Europe. Mais petit à petit, le marché bascule vers l'Asie, avec des investissements de plus en plus importants dans les pays émergents qui souhaitent réduire leur dépendance au charbon. L'engouement pour le photovoltaïque s'explique par une baisse vertigineuse des prix (moins 50% en trois ans), qui permet à cette technologie d'être dès à présent moins onéreuse que les énergies fossiles dans certaines régions. En Inde par exemple. Cet essor du photovoltaïque asiatique profite surtout à la Chine qui produit plus de la moitié des cellules et modules solaires de la planète à elle seule. Même si les machines-outils utilisées par les fabricants chinois viennent d'Europe, d'Allemagne en particulier...

    En France, la filière est on peut le dire plutôt sinistrée. Des coûts de production bien trop élevés certes, mais aussi et surtout des barrières administratives étouffantes sur le marché domestique. Il faut parfois attendre plusieurs années entre le lancement d'un projet et la production des premiers kilowatts heure ! Tant et si bien que, même aidés par les autorités (État et collectivités), les fabricants tricolores font grise mine.

    Mais ces considérations économiques ne doivent pas occulter les énormes progrès réalisés par les industriels du secteur depuis quelques temps ! L'amélioration du rendement des cellules photovoltaïques étant la priorité des priorités. En effet, pour que l'électricité photovoltaïque soit réellement compétitive sans subventions face aux autres énergies (fossiles ou renouvelables), y compris dans les contrées moins ensoleillées comme la nôtre, la seule solution est de maximiser le taux de conversion d'énergie solaire des cellules.

    Ce taux de conversion tourne à l'heure actuelle autour de 20% pour les cellules solaires à base de silicium qui sont disponibles dans le commerce. Cependant, des tests en laboratoire ont déjà permis de dépasser les 40% grâce à de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux. Bien sûr, un délai est nécessaire entre la prouesse réalisée en labo et la production commerciale de masse, de l'ordre de 5 à 10 ans. Le rendement des panneaux photovoltaïques que vous achèterez dans quelques années devrait être ainsi deux fois supérieur à ceux d'aujourd'hui. Certains prédisent même des cellules solaires atteignant le seuil symbolique des 50% de rendement avant 2020 ! Voire pourquoi pas 80% de taux de conversion à plus long terme, d'ici 20 à 40 ans...

    D'autres recherches visent non pas à accroître le rendement des cellules, mais à faciliter et à répandre leur utilisation. Les fort ingénieuses cellules souples avec un rendement identique aux panneaux classiques sont déjà là.

    On parle à présent de cellules photovoltaïques imprimables et transparentes qui pourraient être posées partout (murs ou fenêtres), et pas seulement sur les toits exigus des immeubles de bureaux ou d'habitation.

    Encore plus incroyable. Au Japon, l'entreprise Mitsubishi est parvenue à développer des cellules photovoltaïques pouvant être vaporisées ! Bref, ces réussites scientifiques en cascade bousculent tous nos a priori.

    On le voit, les contraintes techniques tombent les unes après les autres. Même la question de l'indispensable stockage de cette énergie intermittente sera résolue d'ici peu. On peut donc maintenant se permettre d'imaginer que l'électricité photovoltaïque devienne aussi dominante que peut l'être le charbon aujourd'hui, au cours de la seconde moitié du 21ème siècle. L'énergie solaire arrivant sur Terre étant 10 000 fois supérieure à la consommation énergétique de l'espèce humaine, le potentiel est gigantesque même en ne récupérant qu'une infime fraction de l'ensemble. Autrement dit, le futur ne sera pas fait de disette mais d'abondance énergétique...

    https://www.contrepoints.org/?p=118449

  • Vers l'exploitation minière des astéroïdes ?

     

    Grâce à la baisse des coûts de l'accès à l'orbite terrestre permise par la "privatisation" de l'accès à l'espace, une flopée de nouveaux concepts voient le jour telle que l'exploitation minière des astéroïdes géocroiseurs. Qui sont les pionniers ? Dans quel laps de temps comptent-ils exploiter les astéroïdes ? Et pour quoi faire ?

    Par Aymeric Pontier.

    Tout a commencé l'année dernière avec la société américaine Planetary Resources, annonçant son intention de développer des technologies d'exploitation minière au sein des astéroïdes orbitant à proximité de la Terre. L'équipe de Planetary Ressources travaille toujours en ce moment à la construction de l'Arkyd-100, un télescope spatial chargé de repérer les astéroïdes les plus intéressants pour la prospection. La mise sur orbite est prévue pour 2014 suite à partenariat avec Virgin Galactic. Ce projet considéré comme "un peu fou" est financé entre autre par l'un des créateurs de Google, Larry Page, et le réalisateur et producteur de films, James Cameron.

    Début 2013, une seconde société américaine a décidé de se lancer à son tour, Deep Space Industries. Comme sa concurrente, cette entreprise prévoit le lancement d'un satellite de détection, mais probablement pas avant 2016. On parle bien sûr ici de sondes spatiales à très bas coût, accessibles à des start-ups de ce genre. Pas de satellites à 300 millions de dollars pièce. Sondes spatiales qui seront elles-mêmes mises sur orbite par les lanceurs bon marché des sociétés privées de transport spatial qui ont cassé les prix de l'accès à l'espace récemment.

    Aucune de ses 2 compagnies n'envisagent de missions humaines pour l'instant, uniquement des missions robotisées. Y compris pour les phases ultérieures du plan, lorsque l'extraction à proprement parler débutera. L'ensemble des missions sera opéré par des véhicules spatiaux inhabités, gérés depuis la Terre.

    C'est le tout début du processus. Les premiers retours d'échantillons pour analyser le potentiel des géocroiseurs ne devraient pas avoir lieu avant 2020. Et l'exploitation commerciale des astéroïdes en tant que telle devrait commencer vers 2025. Mais en comptant les incidents et les délais inévitables, je parie plutôt sur 2030-35.

    En qui concerne l'utilisation finale de ces minerais, l'objectif n'est pas forcément de les ramener sur Terre. Ce qui serait extrêmement coûteux, et ne permettrait pas de retour sur investissement aux cours actuels. Ils espèrent davantage les utiliser sur place. Par exemple pour créer des pièces de rechange en utilisant l'impression 3D, à destination des satellites artificiels ou des véhicules spatiaux qui en auraient besoin. Autrement dit, il s'agirait de créer des sortes de "stations de réparation" dans l'espace. L'autre objectif serait de fournir de l'eau dont certains astéroïdes regorgent, à la Station Spatiale Internationale et aux autres missions habitées. Le développement de cette activité pourrait donc s'avérer rentable à moyen terme, contrairement à ce qu'on a pu en dire. Puisque les deux sociétés gagneraient de l'argent en permettant à d'autres organisations (NASA, ESA, Entreprises des télécoms) d'économiser le coût exorbitant du transport d'eau et de pièces de rechange de la Terre à l'Espace.

    Cependant, à plus long terme, il sera indispensable de ramener une partie de ses minerais sur Terre. Les quantités de fer, de cobalt, de nickel ou de platine (et bien d'autres) qui sont disponibles à l'intérieur des astéroïdes sont trop gigantesques pour ne pas y penser. Un seul astéroïde de 500 mètres suffirait à assurer les besoins de la population humaine pendant des années. Pour le moment, ces minerais sont trop abondants à la surface de la planète pour justifier le coût économique de ces missions spatiales. Mais plus tard, lorsqu'ils commenceront à manquer, on pourrait fort bien assister à une ruée vers l'or de l'espace...

     

    Lien raccourci: https://www.contrepoints.org/?p=118582

     

     

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  • Découvrez les créatures des profondeurs arctiques

     

    Grâce à un biologiste russe, nous disposons désormais de photos saisissantes des créatures méconnues des profondeurs arctiques.

    Par Aymeric Pontier.

    Si le grand public connaît assez bien désormais les innombrables espèces qui vivent dans les mers tropicales du globe, les eaux froides du Nord comme du Sud recèlent encore beaucoup de mystères. La présence de glaces la majeure partie de l'année complique la tâche des scientifiques comme des producteurs de documentaires. Le biologiste russe Alexander Semenov, qui travaille à la station biologique de la Mer Blanche, s'est récemment converti à la photographie sous-marine. Durant son temps libre, il prend des clichés dans les profondeurs de cette mer arctique, puis les publie sur son site web personnel. On peut ainsi découvrir par exemple la plus grande méduse du monde, la méduse à crinière de lion qui compte jusqu'à 800 tentacules (photo du bas), et bien d'autres formes de vie encore...

     

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    https://www.contrepoints.org

     

     

  • Ascenseur spatial

     

    L'ascenseur spatial est un type de transport spatial entre la surface et une orbite autour de la Terre (ou une autre planète). Il se fonde sur l'idée d'un câble maintenu tendu par la force centrifuge due à la rotation de la Terre sur elle-même. Pour être en équilibre, le câble doit s'allonger au-delà de l'orbite géostationnaire (36 000 km), à partir de laquelle la force centrifuge dépasse la force de gravitation. Une fois en place, des nacelles montant le long du câble permettraient de rejoindre l'orbite de façon plus économique qu'avec un lanceur spatial classique comme une fusée.

    L'idée développée dans les années 1950 s'est heurtée à de nombreuses contraintes technologiques, et en premier lieu à l'inexistence d'un matériau à la fois suffisamment léger et résistant pour résister à la tension engendrée par le propre poids du câble. La découverte dans les années 1980-90 des nanotubes de carbone, dont les propriétés mécaniques théoriques pourraient être suffisantes, a relancé un certain intérêt pour cette idée, qui reste cependant pour l'instant du domaine de l'utopie ou de la science fiction.

    Naissance du concept

    Le concept d'ascenseur spatial a été inventé par le pionnier russe de l'astronautique Constantin Tsiolkovski en 1895 . Sur le modèle de la Tour Eiffel, qui vient d'être achevée en 1889, il imagine une tour de 35 790 km de haut, qui permettrait d'amener par un ascenseur des charges en orbite géostationnaire.

    Si le concept de l'ascenseur spatial a été vite relancé par Yuri Artsutanov qui proposa en 1960 non plus une tour mais un câble suspendu depuis l'espace et en suggérant d'utiliser un dispositif similaire à une cabine d'ascenseur, il n'a été présenté qu'en 1978 au grand public par Arthur C. Clarke, dans son roman de science-fiction Les Fontaines du paradis. Il est aussi appelé tour orbitale (orbital tower en anglais).

    Clarke décrit la construction, à partir d'une station spatiale, d'une gigantesque tour destinée à constituer un lien fixe entre la surface terrestre et un contre-poids en orbite géostationnaire. L'équilibre de l'ensemble est assuré en permanence, par la construction d'un autre élément de tour dans la direction opposée. Au total, c'est une sorte de fronde de 72 000 kilomètres de long qu'il faut réaliser.

    Comme souvent, Clarke s'est inspiré de travaux scientifiques réels, en particulier de ceux de l'ingénieur américain Jerome Pearson, qui publia sa thèse en 1975 (Jerome Pearson redécouvre l'idée bien plus tard qu'Yuri Arsutanov, car les projets de celui-ci restèrent confidentiels), et ceux de quatre autres américains (John D. Isaacs, Hugh Bradner, George Backus (en) du Scripps Institution of Oceanography, et Allyn C. Vine (en) de l'institut océanographique de Woods Hole) ont publié le 11 février 1966, dans la revue Science (Satellite elongation into a true " Sky Hook ").

    Dans ses travaux, en 1975, Jerome Pearson propose d'adopter une structure en forme de long ruban, dont une extrémité jouerait elle-même le rôle de contre-poids. C'est devenu un projet de 144 000 kilomètres (38 % de la distance Terre – Lune) mais il n'est plus nécessaire d'arrimer aussi solidement la base terrestre de l'ouvrage (dans le roman de Clarke, la base de la tour est ancrée de plusieurs kilomètres dans le sous-sol).

    Équilibre du système

    L'ascenseur spatial pourrait prendre la forme d'un long câble sur lequel circuleraient des navettes.

    Chaque portion du câble est soumise d'une part à l'attraction gravitationnelle terrestre, et d'autre part à l'accélération d'entraînement (la force centrifuge), qui s'équilibrent à l'altitude de l'orbite géostationnaire. La pesanteur domine en dessous de cette altitude, et il faut donc une longueur suffisante de câble (ou une masse suffisante, par exemple constituée du lanceur ayant lancé initialement le câble, ce qui permettrait de raccourcir ce dernier) au-dessus, pour assurer une tension vers le haut.

    En dehors de celle à l'altitude de l'orbite géostationnaire, les sections du câble ont une vitesse de rotation différente de celle qu'elles auraient si elles étaient en orbite libre : plus lente en dessous et plus rapide au-dessus.

     

     Concept de la NASA.

    Les matériaux classiques sont insuffisamment résistants, mais la découverte des nanotubes a fait réapparaître un certain intérêt pour cette idée.

    Brad Edwards, de la fondation californienne Eureka Scientific décrit en détail une méthode possible de construction d'un tel ascenseur (voir lien externe) :

    Tout d'abord, on lance un engin spatial en orbite géostationnaire.

    Puis celui-ci envoie vers la Terre un mince ruban (1 micromètre d'épaisseur) présentant des caractéristiques mécaniques ad hoc (résistant et léger). Au fur et à mesure que le câble descend, le véhicule s'écarte de la Terre pour maintenir l'équilibre. Il atteint ainsi une distance de 72 000 km.

    Une fois le premier câble amarré au sol, on s'en sert pour en mettre en place d'autres et constituer le câble définitif.

    L'intérêt d'un tel système réside dans son faible coût de fonctionnement. Dans certains projets, l'énergie de freinage d'une cabine descendante peut même être récupérée pour propulser une cabine montante. Son inconvénient principal est sa vulnérabilité aux météorites, aux débris spatiaux, aux engins aériens ou même aux catastrophes naturelles.

    Des calculs ont été effectués, et ont démontré que le câble de nanotubes en question devrait mesurer environ un mètre de large, être aussi mince qu'une feuille de papier, et être apte à supporter une tension d'environ 63 GPa, équivalente à " une joute de souque à la corde opposant 100 000 personnes de chaque côté ".

    Nicola Pugno de l'École polytechnique de Turin fait cependant remarquer que les assemblages de nanotubes de carbone sur lesquels reposaient tous les espoirs ne seraient pas assez solides. Dans un article du Journal of Physics : Condensed Matter, il ajoute que, même dans le cas où l’ascenseur spatial pourrait être déployé, les micrométéorites et l’érosion par l’oxygène ne manqueraient pas de l’affaiblir.

    Outre la résistance du câble, il faudrait également résoudre le problème des collisions avec les satellites ou des débris orbitaux. En particulier, la combinaison de l'inclinaison de l'axe de la Terre et de la présence de la lune peut créer un balourd dynamique.

    La NASA a organisé un concours ayant pour objectif la conception d'un câble en nanotubes, le Tether Challenge. Ce concours a offert en 2008 un prix d'un million de dollars à l'équipe qui proposera le câble en nanotubes le plus résistant, pourvu qu'il le soit au moins deux fois plus que le meilleur câble sur le marché.

    Ne soyez pas trop pressé: l'ascenseur existera bel et bien dans quelques dizaines d'années!

     

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  • Pourquoi les danseuses étoiles n'ont-elles jamais le tournis ?

     

    Des chercheurs de l'Imperial College de Londres ont voulu expliquer comment les ballerines parvenaient à ne jamais avoir la tête qui tourne malgré leurs pirouettes. Leur découverte pourrait leur permettre de venir en aide aux personnes sujettes au vertige.

    Les ballerines ne sont pas étourdies lorsqu'elles font des pirouettes car leur cerveau se serait habitué.

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    Qui n'a jamais essayé de faire la toupie et de s'en sortir indemne ? Quand la plupart des gens tentent tant bien que mal de marcher droit après cette expérience, les danseuses étoiles, elles, n'ont jamais le tournis, même après un long enchaînement de pas de danse. Comment expliquer cela ? C'est sur cette question plutôt singulière que se sont penchés des chercheurs de l'Imperial College de Londres.

    La réponse se trouverait dans le cerveau lui-même, modifié à force d'entraînement. Dans leur étude publiée dans la revue Cerebral Cortex, les scientifiques ont découvert que, à force de tourner sur elles-mêmes des années durant, les danseuses classiques finissaient par modeler leur cerveau. Ce dernier deviendrait hermétique aux signaux envoyés par les organes qui régissent l'équilibre dans l'oreille interne.

    Une sensation courante

     En temps normal, une rotation trop rapide entraîne une sensation de vertige. Physiologiquement, les fluides qui remplissent l'oreille interne continuent de bouger même une fois la tête immobile. "La sensation d'être encore en mouvement alors que nous avons en réalité cessé de bouger, est un problème courant (...) Mais les ballerines semblent pouvoir se conditionner de manière à ne pas avoir la tête qui tourne", explique dans un communiqué le Dr Barry Seemungal, de l'Imperial College de Londres.

    Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié un groupe de 29 ballerines classiques et un autre groupe de 20 jeunes femmes pratiquant l'aviron. Toutes les volontaires, dont l'âge et la forme physique étaient similaires, étaient placées sur un fauteuil qu'on faisait tourner, dans l'obscurité la plus totale. Elles devaient ensuite actionner une manivelle lorsqu'elles avaient la sensation d'être encore en train de tourner après l'arrêt du fauteuil.

    Plus résistantes aux signaux du corps

    Cette expérience avait pour but de mesurer à la fois la durée et l'intensité de ce vertige. Parallèlement, leurs réflexes oculaires déclenchés par l'oreille interne ont été observés, ainsi que leur cerveau à l'aide d'un IRM. Résultat : chez les danseuses, les symptômes du tournis duraient toujours moins longtemps que chez les rameuses. De même, l'IRM a révélé que la zone du cerveau qui recevait les signaux en provenance de l'oreille interne était plus petite chez les danseuses.

    "Leur cerveau s'adapte au fil des ans pour annuler la sensation de se sentir déséquilibré. Par conséquent, le signal qui aboutit au cerveau est réduit, ce qui rend les danseurs plus résistants à la sensation de vertige", résume le Dr Seemungal. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent réussir à mettre en place une thérapie pour venir en aide aux personnes souffrant de vertiges chroniques. D'autres études doivent être menées pour mieux comprendre comment cibler les zones du cerveau concernées et apprendre à les contrôler, pour ensuite pouvoir les traiter.