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Science/Tech - Page 54

  • Où serez-vous le 26 Août 2032?

    Un (très) gros astéroïde ne menacerait pas la Terre en 2032

    Le 26 août 2032, notez cette date dans vos agendas. Des astronomes ukrainiens ont détecté un astéroïde de 410 mètres qui fonce dans notre direction. Le risque d’impact est minime, mais c’est le risque le plus sérieux pour notre planète à court terme. Et il est le deuxième objet à atteindre le niveau 1 sur l’échelle de Turin. Mais c’est quoi l’échelle de Turin? Que signifie ce niveau 1? Faut-il dès à présent faire des provisions?

    L’échelle de Turin va de 0 à 10. Le niveau 0 correspond à un objet qui ne pose absolument aucun risque soit parce qu’il va se consumer entièrement en entrant dans l’atmosphère, soit parce qu’il va passer super méga loin de nous. Par contre le niveau 10, c’est un énorme astéroïde qui va s’écraser sur la planète et détruire toute forme de vie ou presque.

    Donc, l’astéroïde baptisé 2013 TV135 et découvert par nos amis Ukrainiens n’est qu’au niveau 1 sur l’échelle de Turin et voici ce qu’en dit la NASA :

    Une découverte de routine avec un passage prévu à proximité de la Terre qui ne pose aucun niveau inhabituel de danger. Les calculs actuels montrent que les risques de collisions sont extrêmement faibles et que le public n’a pas besoin de s’inquiéter, ni d’être averti. De nouvelles observations devraient le réévaluer en niveau 0.

    Les scientifiques ne savent pas encore si cet astéroïde va frapper notre planète. Et il y a très peu de risque. Ils vont par contre le surveiller de près jusqu’à ce qu’ils puissent mesurer avec précision sa trajectoire. Il représente un " danger " car il va s’approcher à moins de 7,5 millions de km de l’orbite terrestre. Dans notre cas, il pourrait même approcher jusqu’à 1,7 million de kilomètres. L’autre élément à prendre en compte est sa taille. S’il frappe la Terre, 2013 TV135 pourrait dégager une énergie de 2500 mégatonnes de TNT " 50 fois plus que la plus grosse bombe nucléaire jamais déclenchée ". C’est assez pour détruire une région entière et changer le climat dans le monde entier.

    2013 TV135, notre nouvel astéroïde vient de rejoindre 2007 VK184 sur l’échelle de Turin, le seul autre astéroïde de niveau 1. VK184 mesure 184 mètres de diamètres et il a une chance sur 1750 de s’écraser sur Terre entre 2048 et 2075.

    Heureusement, le risque posé par TV135 est très bas, mais pas impossible. Pour l’instant, les meilleures estimations montrent qu’il a une chance sur 63 000 de frapper la Terre en 2032. En d’autres termes, c’est 99,9984% de chances de rater la terre. Et ce chiffre va changer dans les années à venir au fur et à mesure que les calculs de sa trajectoire vont s’affiner.

     

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  • En direct du passé... pour imaginer l'avenir

    La Pangée était habitée par de petits insectes

    Une aile d'insecte fossile datant du carbonifère découverte dans une mine de charbon d'Avion, dans le Pas-de-Calais.

    Il y a 320 millions d'années, à l'ombre des libellules géantes, guêpes ou scarabées étaient minuscules.

    C'est ce qui s'appelle, au sens propre, aller au charbon. Ce sont dans les résidus d'exploitation de la mine de charbon (fermée depuis 1974) de la ville d'Avion, dans le Nord-Pas-de-Calais, que des paléontologues français (épaulés pour les analyses par des Russes, Tchèques, Américains, Chinois, Polonais, Allemands, Libanais), ont découvert un bien étonnant trésor: il s'agit des plus anciens représentants des insectes modernes, qui vivaient il y a quelque 320 millions d'années (étude publiée dans la revue Nature). Des trouvailles qui chamboulent ce que l'on pensait savoir des insectes de cette époque.

    En ce temps-là, il y a entre 360 et 300 millions d'années, la Pangée, ce continent unique rassemblant toutes les terres émergées, est en voie de formation. Elles sont presque toutes soumises à un climat tropical. La végétation est luxuriante, les grands arbres se multiplient. Cette période, baptisée carbonifère (car d'immenses dépôts de charbon se forment alors dans les très nombreux et vastes marécages de ce qui deviendra l'Amérique du Nord et l'Eurasie), est synonyme de gigantisme. Certains fossiles montrent des insectes "géants" avec trois paires d'ailes.

    Un travail de bénédictin

    "Heureusement que des amateurs éclairés comme Patrick Roques sont là, soupire André Nel, professeur de paléo-entomologie au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, premier auteur de l'étude. Lui et d'autres ont mené un vrai travail de bénédictins dans le terril pour examiner à la loupe tous les fragments qu'ils pouvaient. Et puis on a passé tout ça au microscope, optique ou à balayage. Résultat, grâce à l'excellente préservation des ailes, on sait maintenant que des insectes très petits, de 4 à 14 mm, existaient au carbonifère. Un peu comme des versions miniatures des descendants actuels." Ainsi, la plus ancienne guêpe fossile connue jusqu'ici datait de 100 millions d'années de moins. "Ces nouveaux fossiles réconcilient enfin les datations issues de la biologie moléculaire et le terrain paléontologique", se réjouit le Pr Nel.

    Les terrils de l'ancienne mine d'Avion constituent un gisement paléontologique exceptionnel. Des fossiles de libellules géantes ou de végétaux, très bien préservés, y ont été trouvés. "Mais dans l'état actuel des choses, ces terrils restent instables, avec parfois des combustions spontanées, donc dangereux. On ne peut y étudier les roches en toute sécurité, regrette André Nel. D'autant qu'ils servent également à faire du gravier. Dans dix ans, il n'y aura plus rien." Il ne restera plus que les noms donnés aux fossiles découverts à Avion, par exemple une guêpe baptisée Avioxyela gallica, "Avio" pour Avion, "Xyela" pour le nom de genre et "Gallica" pour Gaule. Quel dommage…

  • Faucheurs de riz doré, faucheurs de vie

    Du riz doré, génétiquement modifié pour lutter contre les carences en vitamine A, a été détruit par des faucheurs volontaires aux Philippines.

    Par Anton Suwalki.

    Vous savez peut-être que des essais de riz doré ont été récemment détruits aux Philippines par des faucheurs volontaires. Ce riz transgénique, modifié pour produire du β-carotène, est destiné à lutter contre les carences en vitamine A qui affectent de nombreux pays en voie de développement, dont les Philippines. 500.000 enfants dans le monde deviendraient aveugles chaque année à cause de ces carences, et de 1 à 3 millions en mourraient.

    Dans la mesure où le riz est à la base de l’alimentation dans de nombreux pays touchés par le fléau, l’introduction du riz doré apparaît comme une solution simple et efficace, aux yeux de tout individu non englué dans son dogmatisme. C’est sans doute pour cela que ce projet a fait dès le départ l’objet de violentes attaques de la part de Greenpeace et de la mouvance anti-OGM.

    Malgré l’invraisemblable débauche de moyens déployés pour discréditer et empêcher le lancement du riz doré, le projet, (trop) lentement mais sûrement, a avancé, et il est sur le point d’aboutir. Des études ont mis en évidence la bonne bioconversion du β-carotène en vitamine A, et la possibilité d’en fournir la dose nécessaire sur la base d’une ration quotidienne normale de riz cuit. En 2014, les agriculteurs philippins pourraient bénéficier gratuitement de ce riz doré .

    Malgré le retard pris par le projet, Greenpeace n’aura pas réussi à le faire capoter. Ce qui explique sans doute que les disciples philippins de José Bové aient pris le relais sur le terrain. L’obscurantisme des faucheurs, qui a déjà de graves conséquences sous nos latitudes, devient criminel dans le cas du riz doré, quand bien même il ne ferait que retarder le projet. Rappelons-le, une fois de plus, c’est de la santé et de la vie de millions de personnes dont il est question. Quel argument pseudo-philosophique ou pseudo-scientifique peut-on opposer à cette urgence sanitaire ?

     

    Le dégout qu’inspire cet acte de vandalisme a abouti à cette pétition dont on peut simplement regretter le titre : " Global scientific community condemns the recent destruction of field trials of Golden Rice in the Philippines ".  En effet, il serait crucial que, bien au-delà de la seule communauté scientifique, n’importe quel individu ordinaire prenne conscience de la gravité de ces actes, et les condamne. Cela dit, scientifique ou pas, rien ne vous empêche de la signer.

     

    article wikipedia

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Riz_dor%C3%A9

  • Le cœur artificiel français va bientôt faire ses preuves

     

    La première greffe de cœur aura bientôt cinquante ans. Si cette prouesse chirurgicale a permis de sauver la vie de milliers d'insuffisants cardiaques, de nombreux malades meu­rent encore de cette pathologie, faute de greffon. C'est pour eux que le Pr Alain Carpentier, considéré comme le père de la chirurgie valvulaire moderne, s'est lancé il y a vingt ans dans la création d'un cœur artificiel.

    Cette prothèse unique en son genre, mimant au plus près l'organe dans son entier, vient de recevoir le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour franchir une étape cruciale: les premiers tests cliniques sur l'homme. Plus que jamais, l'attention des spécialistes du monde entier est tournée vers cette innovation française.

    L'usage en chirurgie de "cœurs artificiels" n'est pas nouveau. La première tentative d'implantation chez un humain remonte à 1981. Le patient, un Américain du nom de Barney Clark, était resté connecté 112 jours au prototype "Jarvik 7", qui à l'époque était un énorme dispositif externe de 180 kg. Depuis, ce terme sert à désigner les prothèses cardiaques mécaniques d'assistance circulatoire, de marque américaine pour la plupart, qui sont posées depuis une dizaine d'années. Mais ces pompes ne remplacent qu'un ventricule et ne sont qu'une solution transitoire, pour permettre par exemple au malade de tenir jusqu'à une greffe.

    Le cœur mis au point par Carmat a vocation à remplacer l'intégralité du cœur du patient, pendant plusieurs années. Lors d'une visite dans les locaux de la société à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), où est réalisé l'assemblage de la prothèse, Piet Jansen, le directeur médical, fait l'inventaire de ses innovations. "Doté de deux ventricules et quatre valves, le cœur Carmat est le seul à reproduire les courants naturels de circulation du sang, explique-t-il, maquette en main. Bourré de microprocesseurs, il s'adapte au débit sanguin du patient, lors d'un effort physique par exemple", ajoute-t-il en détaillant les différentes pièces de l'implant cardiaque.

    En outre, le projet bénéficie de l'expertise en biomatériaux du Pr Carpentier, inventeur à la fin des années 1960 des bioprothèses valvulaires Carpentier-Edwards, devenues une référence dans le monde entier. Toutes les parties intérieures du cœur artificiel sont donc couvertes de tissu cardiaque de veau traité. Ce revêtement réduit le risque de formation de caillots sanguins, une complication fréquente avec les pompes actuelles et qui impose la prise d'un traitement anticoagulant, avec les risques d'hémorragie qui y sont associés. L'alimentation électrique de la prothèse se fait au moyen de deux batteries externes portatives chacune de la taille d'un livre de poche. Elles se connectent au moyen d'un cordon percutané de 8 mm de diamètre qui entre dans le corps sous la poitrine.

    Longuement attendu, le feu vert de l'ANSM, le 24 septembre, a mis un terme à une situation étrange: las d'attendre l'approbation de l'agence du médicament pour procéder aux tests en France, Carmat avait annoncé son intention de mener les premières implantations à l'étranger, dans quatre centres hospitaliers en Belgique, Slovénie, Pologne et Arabie saoudite. Finalement, les opérations devraient bien avoir lieu dans les trois hôpitaux étroitement associés à l'aventure: l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, où le Pr Carpentier, à 80 ans, exerce encore en tant que chirurgien, le centre chirurgical Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson, une référence dans le domaine de la chirurgie thoracique, et l'hôpital Laennec-Nord du CHU de Nantes.

    Cette première phase d'essais, restreinte à quelques patients (de quatre à six), consiste à vérifier la sécurité de la prothèse. Les malades opérés seront des volontaires en phase terminale pour lesquels aucune autre option thérapeutique n'est envisageable.

    "L'audace est indispensable"

    Les chirurgiens en sont-ils encore à l'étape de la sélection des patients? Une implantation a-t-elle déjà eu lieu? Interrogés par Le Figaro, les Prs Carpentier et Latremouille ont indiqué qu'ils ne feraient aucun commentaire avant les premiers résultats officiels, "par respect pour les patients".

     

    Le Pr Philippe Dartevelle, directeur scientifique du centre chirurgical Marie-Lannelongue, a participé à la préparation des opérations avec enthousiasme. "Même si ça ne marche pas du premier coup, je ne me désespérerai pas. En chirurgie, pour avancer, l'audace est indispensable. Les plus belles réussites s'accompagnent souvent d'échecs. C'est un magnifique projet", explique-t-il au Figaro. L'équipe de chirurgie thoracique de son établissement a mis à profit son expertise pour anticiper les difficultés d'implantation de la prothèse. Avec des dimensions de 900 g et 800 ml, le cœur Carmat reste plus grand et plus lourd qu'un cœur "normal", qui pèse entre 400 et 500 g. Des tests virtuels par imagerie médicale ont montré que la prothèse pouvait être implantée chez 80 % des hommes et 15 % des femmes.

    Le Pr Pascal Leprince, chef de service à la Pitié-Salpêtrière, attend également avec impatience les résultats de ce "très beau projet", tout en restant réaliste. "Tout ne sera pas parfait du premier coup, il faudra des ajustements", estime le spécialiste, dont le service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire a déjà posé quelque 250 pompes d'assistance ventriculaire.

    Cette première phase d'essais du cœur Carmat devrait être suivie, en cas de succès, d'une autre, plus large, incluant une vingtaine de patients.

     

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    100.000 malades en attente de greffe

    On parle d'insuffisance cardiaque lorsque le cœur n'arrive plus à assurer sa fonction de pompe du sang et d'irrigation de tous les autres organes. Les causes principales sont les maladies coronaires et l'hypertension artérielle. Rien qu'en France, un million de personnes sont concernées par cette pathologie à des degrés plus ou moins sévères.

    À l'échelle mondiale, 100.000 patients atteints d'insuffisance cardiaque globale (des deux ventricules à la fois) attendent une greffe, alors que seulement 4 000 greffons sont disponibles chaque année. Le cœur artificiel, s'il fait ses preuves, pourrait donc apporter une solution à cette situation de pénurie. Reste néanmoins l'obstacle du prix, qui avoisine pour l'instant les 160.000 euros.

  • Un fossile de moustique de 46 millions d’années contenant… du sang

     

    Un fossile de moustique gorgé de sang datant d’il y a 46 millions d’années a été découvert aux Etats-Unis

    Un fossile de moustique datant d’il y a 46 millions d’années a été découvert aux Etats-Unis. Sa particularité : l’abdomen de l’insecte contient du sang. Une première.

    Du sang retrouvé dans un fossile vieux de 46 millions d’années, la nouvelle a de quoi rappeler un film de Steven Spielberg. Des scientifiques américains ont annoncé ce lundi 14 octobre la découverte d’un moustique fossilisé contenant du sang dans son abdomen, absorbé il y a 46 millions d’années comme dernier repas. Il s’agit là du premier fossile de moustique encore gorgé de sang retrouvé à ce jour. Ce dernier a été déniché dans la collection d’un entomologiste (spécialiste des insectes) qui en avait fait cadeau au Musée d’Histoire naturelle de Washington. L'insecte provient d'une couche sédimentaire d'un ancien lac dans la formation géologique Kishenehn, dans le nord-ouest de l'Etat du Montana aux Etats-Unis.

    14 000 espèces d’insectes se nourrissent de sang

    Ce n’est cependant pas le plus ancien fossile de moustique à avoir été mis au jour, loin de là, puisqu’un spécimen remontant à 95 millions d’années avait déjà été retrouvé. Mais il ne contenait aucune trace de sang. Or, si nous savons que 14 000 espèces d’insectes se nourrissent de sang (notamment les tiques, puces et moustiques), il n'y a quasiment pas eu de fossiles découverts témoignant de ce mode d'alimentation dans l'histoire de l'évolution.

    Mais pour ceux qui imaginent déjà un Jurassic Park dans la réalité, il faudra vite calmer ses ardeurs. Le fossile de l’insecte en question date d’il y a 46 millions d’années. Les dinosaures ont eux disparu de la surface du globe il y a 65 millions d’années.

     

  • Une tartine au chocolat... ça va... ça vient

     L'imprimante 3D, une révolution technologique

    L'imprimante 3D imprime des objets réels, la plupart du temps en plastique, à partir de fichiers 3D. Du pistolet au support à marteau, du jeu d'échecs en passant par les boucles d'oreilles, les possibilités sont infinies. Le marché de l'imprimante 3D est en pleine ébullition. En 2012, il a atteint 2,12 milliards de dollars américains.

    L'impression 3D, une technologie aux applications sans limites

    Pour l'instant, l'imprimante 3D reproduit surtout des objets en plastique. Cependant, un projet financé principalement par la NASA a réussi à reproduire une tartine au chocolat, en remplaçant le plastique par de la poudre de cacao et de l'huile. Ces avancées technologiques font rêver les domaines de la gastronomie, du loisir et de la santé. Une équipe de médecins du Québec travaille présentement à reproduire des tissus humains, comme quoi tout devient possible avec l'impression 3D.

     

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