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Société - Page 392

  • Obligeons les Japonais à faire des robots qui ressemblent à des machines et pas aux humains!

    Le consortium aux 100 robots que les Japonais viennent de lancer

    Le robot Pepper, conçu par le français Aldebarran robotics, a été présenté au Japon pour la première fois. L'actionnaire de référence de l'entreprise française étant la Soft Bank, un opérateur... japonais !

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    Plus de 300 sociétés japonaises se sont regroupés, le 1er juillet à Tokyo, pour lancer un consortium 100% robots. Son objectif ? Développer d'ici 2020 une centaine de robots dotés des dernières technologies. Baptisée i-RooBO Network forum, cette organisation (présidé par le professeur Tokuda de l'université de Keio) rassemble en fait deux grappes d'entreprises existantes : celle de Toshiba-Toyota-NTT et celle de petites entreprises spécialisées dans la robotique.

    Le consortium va développer en priorité des robots de compagnie, d'assistance ou de services, plutôt à destination du grand public. Pour financer ces projets, le consortium envisage de faire appel aux financements participatifs.

    Le Japon est en train de se structurer pour conserver son avance en robotique. Premier utilisateur au monde de robots industriels, le pays voudrait organiser, en parallèle des jeux olympiques de 2020, les JO des robots. Le but, selon le premier ministre Shinzo Abe, est de se servir de cette vitrine pour réaffirmer le savoir-faire japonais.

     

  • La maison du futur

    À Versailles, 800 étudiants du monde entier inventent l’habitat de demain

    Le Solar décathlon, c’est 2 ans de préparation, 10 jours de construction et 2 semaines d’exposition, pour un seul gagnant.

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    Pour la première fois, le Solar Décathlon, compétition étudiante internationale, pose ses valises en France. À deux pas du château de Versailles, 800 étudiants inventent l’habitat de demain, avec un unique point commun: le soleil comme seule source d’énergie.

    Alors que de nombreux pays se sont mis à l’heure brésilienne pour suivre la coupe du monde du ballon rond, c’est une toute autre compétition internationale qui se joue aux portes de Paris, et vise à designer la "maison solaire" de demain. Un défi inédit que doivent relever les 800 étudiants participants: construire, en dix jours, des habitats innovants ayant pour seule source d’énergie le soleil. Éclairage, chauffage ou encore machine à café, tout, absolument tout, doit fonctionner grâce à l’énergie solaire. Objectif: l’autosuffisance. Cette année, 16 pays représentent leurs couleurs, et présentent, au cœur de "la cité du soleil", clin d’œil au roi jadis voisin, 20 projets d’habitats durables.

    Les visiteurs peuvent déambuler au cœur de leurs réalisations depuis le 28 juin, mais pour les étudiants en lice, le projet a débuté il y a plus d’un an. Après avoir soumis un avant-projet, 20 équipes ont été sélectionnées, et ont travaillé d’arrache-pied pour lever des fonds, penser leur structure, réaliser les plans et être prêts le jour J. Depuis la mi-juin, ils s’affairent sur le site, faisant souvent les "trois huit" pour finir à temps. Mis à part quelques tâches lourdes qu’il leur est légalement interdit de réaliser eux mêmes, tout a été fait par les étudiants. "C’est sportif!", résume Léa, une participante, casque de chantier à la main. "Avant de venir ici, certains étaient peut- être bricoleurs, mais aucun d’entre nous n’avait construit une maison!", résume Ouessanne, chef de l’équipe nantaise Philéas, qui regroupe des jeunes aux profils variés, venant notamment d’établissements comme Centrale Nantes, l’Ecole d’Architecture de Nantes ou encore l’Ecole supérieure du bois. Une autre équipe 100% française, Liv’-Lib, est également en lice, regroupant notamment des étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais, de l’Université Paris Est Marne-la-Vallée (UPEM) ou encore de l’Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP Paris). Malgré les difficultés de dernière minute, tous s’accordent, entre deux visites, pour dire qu’il s’agit "d’une aventure humaine", "enrichissante" et "exaltante".

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    Tropika, le projet d’habitats conçus pour résister au climat tropical de l’équipe du Costa Rica. Tropika, le projet d’habitats conçus pour résister au climat tropical de l’équipe du Costa Rica.

     

    Pour sa première édition sur le sol français, le concours, créé en 2002 par le département d’Énergie de la Maison Blanche, a vu ses règles légèrement modifiées, mettant notamment l’accent sur "le logement collectif en zone urbaine dense", réalité partagée par de nombreuses villes européennes. Chaque équipe inscrit cependant son projet dans une zone géographique précise, et la réponse qu’il apporte aux besoins de ce territoire est particulièrement étudiée par le jury.

    Réhabilitation du patrimoine existant, logement d’urgence, extension d’habitat vertical… Chacun des vingt projets propose une réponse à un problème délimité par ses créateurs. L’équipe d’Ouessanne a choisi de redonner vie à un monument nantais à l’abandon. "Classé en raison de sa structure, innovante pour l’époque, ce bâtiment ne peut pas être détruit, mais il est depuis longtemps a l’abandon, et gâche un peu le paysage des riverains", explique la jeune ingénieur. Pour y remédier, elle et son équipe planchent depuis deux ans à un projet de réhabilitation en logements collectifs et conviviaux, réplicable à d’autres friches similaires.

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    Philéas, le projet de réhabilitation d’une ancienne minoterie nantaise. Philéas, le projet de réhabilitation d’une ancienne minoterie nantaise.

    Cet ancrage dans un contexte spécifique se retrouve dans chacun des projets: alors que les Thaïlandais se sont attachés à construire un module résistant aux inondations, fréquentes dans la région sur laquelle ils ont décidé d’axer leur projet, les Chiliens ont voulu répondre à la demande existant, chez eux, pour un habitat d’urgence résistant aux séismes. "Après une catastrophe, au Chili, on loge les sinistrés de façon très précaire, et absolument pas durable", explique Sebastien, chef de l’équipe franco-chilienne Casa Fenix. Leur projet ambitionne de changer la donne. Leur proposition est simple: une maison en kit, faite de modules assemblables progressivement, par n’importe qui, à l’aide d’un simple manuel. "Dans les deux premières semaines suivant le sinistre, on peut déployer le module de survie", explique Sebastien. Celui remplace la tente ou la cabane de fortune, précaire, et abrite jusqu’à quatre personnes. Progressivement sont rajoutés autour de cet espace cuisine, salle de bain et pièce de vie, jusqu'à constituer une véritable maison autonome, pour un coup total de moins de 30.000€. A Versailles, il a fallu moins de 6 jours aux 16 étudiants ayant chaussé leurs gants, à raison de 8 heures par jour, pour faire sortir de terre la maison qui renaît de ses cendres. Un bon signal pour ce dispositif d’urgence, renforcé par l’acquisition par la ville de Valparaiso, dont est originaire l’équipe, de 500 modules similaires, pour reloger les victimes de l’incendie ayant ravagé les lieux en avril dernier.

    A l’issue des deux semaines d’exposition, un gagnant sera désigné par le jury, en fonction de 10 critères spécifiques mêlant notamment architecture, ingénierie et performance énergétique… D’où le "Décathlon", référence à la discipline olympique éponyme.

  • Les imprimantes 3D ont un enjeu industriel

    On parle beaucoup des imprimantes 3D actuellement, mais le projet n’est pas nouveau. Il remonte à 1984, avec le dépôt d’un brevet par trois Français. Retour sur l’évolution de l’imprimante 3D avec Alain Bernard, vice-président de l’AFPR, l’Association Française de Prototypage Rapide.

    L’imprimante 3D a longtemps été destinée à un usage industriel très spécialisé, à des fins de prototypage et d’outillage rapide. Le procédé de fabrication additive, voire de e-manufacturing a été déposé en 1984 par trois Français et la toute première imprimante 3D a été lancée fin 1988.

    Le procédé de fabrication se fait à partir de lasers qui balayent la surface d’une résine et permettent petit à petit de reconstituer un objet en 3D. Aujourd’hui, les principes de fabrication sont multiples et reconstituent des objets couche après couche.

    La popularité des imprimantes 3D est due au fait que le brevet du fil fondu est tombé dans le domaine public. "Ce système est aujourd’hui utilisé sur la plupart des machines vendues en-dessous de 3.000 euros. On a des machines qui vont de 300 euros pour les plus rudimentaires jusqu’à quelques millions d’euros," explique Alain Bernard, vice-président de l’AFPR, l’Association Française de Prototypage Rapide.

    "Ces appareils sont destinés à des amateurs qui veulent découvrir cette technique et qui sont créatifs, mais cela peut servir de manière très ouverte à des personnes qui veulent créer des petites pièces pour leurs besoins personnels. Cela sert aussi à l’industrie de la santé, de l’automobile et de la Défense. Il y a vraiment un enjeu industriel."

  • Pégase, l’incroyable buggy volant français

     

    Mi-voiture, mi-ULM, ce curieux véhicule a été présenté au salon Eurosatory. Ses concepteurs mettent en avant son prix et son poids défiant toute concurrence.

    A première vue, il ressemble à un buggy normal. Quatre roues, deux places, une carrosserie ouverte et des capacités tout-terrain. Mais Pégase, l’engin développé par la start-up française Vaylon, n’est pas un buggy comme les autres : il peut aussi voler environ trois heures grâce à un moteur d’ULM et une voile de parapente de 38m2. Exposé sur le stand du ministère de la défense au salon de l’armement Eurosatory (qui se termine le 20 juin), l’engin est d’ores et déjà une des attractions du salon. "Ce prototype est sorti d’usine en novembre 2013, et nous le testons actuellement au sol et en vol, explique Jérémy Foiche, cofondateur de Vaylon. La Direction générale de l’armement nous aide à la fois sur le financement et sur le développement technique."

    L’engin, 300 kg à vide et 450 kg de masse maximale au décollage, a déjà effectué un peu moins d’une vingtaine de vols depuis l’ancienne base aérienne de Brétigny-sur-Orge. Il est conçu pour décoller sur 50 à 100 mètres, voler entre 60 et 80 km/h à une altitude de 3.000 mètres maximum, et il peut atterrir sans problème –et en silence– sur une distance de 10 à 30 mètres. "Nous avons testé le buggy à la Mer de sables, une zone sableuse près d’Ermenonville, les résultats sont prometteurs", assure Jérôme Dauffy. L’engin sera testé par les forces spéciales en 2015.

     

    futurologie, science, société, mec

     

     

     

     

     

  • Vous sentirez-vous plus en sécurité avec un robot derrière le comptoir d’un fast-food ?

     

    Dans un blog du Huffington Post Canada, Steven Burton écrit que les employés de la restauration rapide essaient de se syndiquer pour avoir un salaire à 15 dollars (10,20 euros) l’heure, des employeurs pensent à moins quand il s’agit du coût global en personnel et le plan est d’automatiser complètement la restauration rapide. Cela semble impossible à éviter dans un proche avenir, mais avec toutes les éclosions de maladies d’origine alimentaire liées à la restauration rapide au cours de ces dernières années, ces innovations seront plus sûres que des aliments préparés par l’homme ou bien risquerons-nous notre santé plus que nous ne le faisons déjà ?

    Le fast-food du futur prendra en charge le client entrant dans l’ordre d’arrivée dans une interface avec un écran tactile virtuel (c’est déjà en partie le cas en France). Les prix pourraient être un peu plus bas car certaines économies pourraient être faites par le client (Je ne mettrais ma main à couper à ce sujet).

    Une fois l’ordre saisi et le paiement reçu, des machines robotisées dans la cuisine passeront à l’action : cuisson des aliments et assemblage de la commande, mise en boîte et livraison de la commande chaude dans vos mains affamées.

    La technologie existe déjà. Des robots pour hamburgers, les Momentum Machines ont la capacité de couper les tomates, la laitue, les cornichons et les oignons juste avant qu’ils ne soient déposés sur le hamburger de sorte qu’ils sont plus croquants et plus savoureux. Les hamburgers sont également fraîchement hachés. Les robots les enveloppent dans un emballage et les envoient au client par un convoyeur vers l’avant.

    Contrairement à leurs homologues humains, votre commande sera prise correctement à chaque fois. Elle sera  honorée rapidement car ces robots fonctionnent à la vitesse de l’éclair et parce que ce processus n’implique pas de contact humain avec les aliments, il sera moins susceptible d’être contaminé. Après tout, les machines n’ont pas de cheveux qui peuvent tomber dans les aliments ou de bactéries sur leur peau comme Staphylococcus qui peut infecter les aliments. La meilleur est que le robot faisant votre nourriture n’aura pas froid, n’éternuera sur votre sandwich, puis l’enveloppera et vous le remettra ; comme cela s’est produit avec moi à plus d’une occasion.

    Un problème potentiel de sécurité des aliments peut venir de l’incapacité des robots de se nettoyer. Les employés humains devront être vigilants quant à leur nettoyage afin de s’assurer qu’ils soient exempts de particules alimentaires qui peuvent permettre le développement de pathogènes.

     

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    Le reconnaissez-vous?

  • Le Monde sous ketamine

    Publié  dans Sciences et technologies, Sujets de société

    Le Monde craint une neuro-révolution et une neuro-dictature. Quand les communiqués de Google sont lus sous kétamine, le journalisme français avance.

    Par Baptiste Créteur.

    L’intelligence artificielle se développe : vite, régulons. Car si les machines devenaient plus intelligentes que nous, elles feraient surement les choses différemment, et le changement, c’est mal.

    Que les connexions entre machine et humain soient de plus en plus nombreuses dans le futur, et que l’interface entre eux soit de plus en plus permanente, n’est pas en soi une bonne chose. Tout dépend des limites que l’on se fixe, des objectifs que l’on poursuit, des principes qui régissent notre action. Et quand chacun peut choisir ses principes, rien ne va plus.

    Laurent Alexandre dans un article du Monde du 5 mai :

    “En quelques décennies, Google aura transformé l’humanité : d’un moteur de recherche, il sera devenu une neuroprothèse. « Dans environ quinze ans, Google fournira des réponses à vos questions avant même que vous ne les posiez. Google vous connaîtra mieux que votre compagne ou compagnon, mieux que vous-même probablement », a fièrement déclaré Ray Kurzweil, lequel est également persuadé que l’on pourra transférer notre mémoire et notre conscience dans des microprocesseurs dès 2045, ce qui permettrait à notre esprit de survivre à notre mort biologique. L’informatique et la neurologie ne feront qu’un !

    Ces neurotechnologies sont littéralement révolutionnaires en ce qu’elles bousculent l’ordre social. Pouvons-nous y échapper ? Une contre-neuro-révolution sera-t-elle possible ? Probablement pas. À terme, si Google réussit son pari, un être humain qui refuserait d’être hybridé avec des circuits électroniques ne serait guère compétitif sur le marché du travail. Imagine-t-on une société à deux vitesses, avec des humains non augmentés qui deviendront inévitablement des parias ? En outre, serait-il éthique de ne pas augmenter les capacités cognitives des gens peu doués ?

    Quelle est la première préoccupation d’un Français lorsque des avancées scientifiques majeures sont sur le point de transformer la société ? La compétitivité sur le marché du travail, les inégalités entre robots et cyborgs, la redistribution de l’intelligence artificielle. Aux enjeux majeurs du transhumanisme, qui verrait pour la première fois à notre connaissance une espèce s’intégrer à des outils qu’elle a créés, aux découvertes scientifiques mais aussi philosophiques qu’une intelligence supérieure par nature inconcevable pourrait nous apporter, se substituent les questions qu’un député lambda poserait à un ministre lambda un jour normal et pluvieux en France.

    “Le fondateur de Deep Mind, récemment racheté par Google, qui est un leader de l’intelligence artificielle, affirme lui aussi que cette dernière peut menacer l’humanité dès le XXIe siècle. À l’ère des prothèses cérébrales, le risque de neuro-manipulation, de neuro-hacking et donc de neuro-dictature est immense. Nous devons encadrer le pouvoir des neuro-révolutionnaires : la maîtrise de notre cerveau va devenir le premier des droits de l’homme.

    Le neuro-hacking a de beaux jours devant lui en tant que conte pour adolescents. Après le contrôle des foules par la propagande et l’exposition permanente à des agents chimiques, les chemtrails et le projet MK de la CIA. D’ici à ce que l’on comprenne que les menaces de contrôle des foules et la surveillance viennent toujours de celui à qui on souhaite systématiquement confier notre défense, l’État, la route est longue. Naomi Klein en fait même l’apanage du libéralisme moderne. Espérons qu’une intelligence supérieure, bien qu’artificielle, nous ouvre un jour les yeux.