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futurologie - Page 39

  • Une montre connectée qui affiche l'heure sur votre peau

     

    Les montres connectées sont de plus en plus futuristes. On avait déjà vu quelque chose d'incroyable avec les Kairos Watches, et voici qu'une start-up lance un modèle encore plus fou, puisque l'heure s'affiche directement sur votre peau.

    L'heure qui vous colle à la peau

    Ritot, voici le nom de cette montre en avance sur son temps. Ivan Powell et Andrew Larsen, les fondateurs du projet, se différencient de leurs concurrents par l'originalité de cette montre connectée. Ritot fonctionne grâce à la projection LED d'un pico projecteur, ce qui permet d'afficher toutes les informations sur la peau et non sur le bracelet. Une simple pression sur un bouton permet d'afficher l'heure, bien qu'il soit aussi possible de secouer la main pour activer la projection. Et bien entendu, c'est totalement inoffensif.

    Ce projet a débuté au début du mois de juillet sur la plateforme de crowdfunding Indiegogo avec un objectif initial de 50 000 dollars. À l'heure actuelle, le projet a réuni pas moins de 380 000 dollars. Mais à part son affichage un peu spécial, qu'est ce que cette montre fait de plus que les autres ? Vous vous en doutez, il s'agit d'une montre connectée. Cela signifie qu'il est possible de recevoir les notifications de son téléphone sur cette montre et du coup, sur sa main. SMS, emails, appels, alertes des réseaux sociaux ou d'applications... Bref, la même chose que les autres montres connectées, à la différence qu'on ne sait pas s'il sera possible de lire ses messages et autres. Ritot devrait être compatible avec iOS, Android et Windows Phone et pourra passer en mode vibreur pour plus de discrétion.

    Autre bonus : cette montre est waterproof, ce qui est très important lorsque l'on veut partir en vacances ou que l'on oublie de l'enlever en entrant dans la douche. Son design est unisexe et de nombreuses couleurs seront disponibles pour que chacun y trouve son bonheur. Son prix devrait s’élever à 120 dollars, soit 88 euros. Raisonnable !

     

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  • Jaguar lance un concept de pare-brise en réalité augmentée !

     

    C'est une innovation majeure qui devrait faire plaisir aux plus "gamers" d'entre nous : Jaguar vient en effet de dévoiler le tout premier concept, non pas de voiture, mais bien de pare-brise en réalité augmentée, qui s'inspire directement de l'univers des jeux vidéo !

    Moteur Ingenium Jaguar Land Rover 2014

    Jaguar-Land Rover présente ses moteurs "Ingenium"

    Le groupe Jaguar Land Rover innove et présente un prototype de pare-brise en réalité augmentée. Son but est de donner au conducteur toujours plus d'informations afin d'améliorer toujours plus son plaisir de conduite, mais aussi sa sécurité.

    Un pare-brise haute-technologie

    C'est une nouveauté qui pourrait bien révolutionner le secteur automobile : et si, demain, vous conduisiez un véhicule possédant un pare-brise intelligent, un pare-brise qui vous dicterait la trajectoire la plus optimale à suivre, une ligne à suivre qui changerait de couleur si jamais vous allez trop vite ? Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres à propos de ce prototype de pare-brise qui utilise donc la technologie de " réalité augmentée " intégrant des fonctionnalités utilisées depuis plusieurs années dans les jeux vidéo.

    Les jeux vidéo comme inspiration

    Bien entendu, vous aurez compris le lien direct fait entre ce concept de pare-brise d'un genre nouveau et le secteur des jeux vidéo, notamment les jeux de course auxquels nous avons tous joué durant notre jeunesse. Parmi les fonctionnalités proposées par ce pare-brise créé par Jaguar Land Rover, celle qui vous permettra de comparer vos différents tours de piste sur circuit. Ainsi, comme dans Mario Kart pour ne citer que lui, un " fantôme " sera créé et vous pourrez ainsi, sur circuit bien entendu, vous comparer à lui.

    Commercialisation dans 10 ans ?

    Egalement, l'affichage de plots virtuels sera possible afin de passer le permis de conduire à l'américaine ou simplement pour tester votre niveau de réactivité et votre dextérité au volant. C'est donc un pare-brise d'un nouveau genre qu'aimerait démocratiser Jaguar dans les prochaines années : premier prototype du genre, ce pare-brise sera amené à évoluer, mais ce premier jet laisse présager de fonctionnalités plus qu'intéressantes... voire indispensables ? Ce sera à Jaguar Land Rover de continuer à travailler dessus, avec pour but affiché de lancer ce produit de manière définitive d'ici à 10 ans.

  • De la conscience

     

    La conscience demeure l’un des éléments les plus mystérieux de la psyché humaine.

    Par Emmanuel Brunet Bommert.

    La vie est un concept étrange, comment une notion si proche et si familière peut-elle, en même temps, s’avérer si incompréhensible ? La simplicité n’est pas amie de l’intellect, les choses simples sont toujours celles qui demeureront les plus difficiles à notre entendement. Aussi, pour ne pas s’embourber dans l’infinie digression auquel conduit inévitablement notre ignorance des choses les plus évidentes, nous déduisons ce qui apparait le plus manifeste, faute de le savoir.

    La conscience est, dans la catégorie des concepts, le plus méconnu. En plus d’être le plus dangereux qui puisse subsister en philosophie. Si l’on devait reprocher une seule et unique chose de l’objectivisme d’Ayn Rand, ce serait d’avoir voulu donner une définition à la conscience, de l’avoir réduite à une simplification. La conscience n’est pas seulement l’identification : l’on peut en être pourvue sans pouvoir nommer la moindre chose, même s’il est vrai qu’elle y conduira inévitablement.

    Elle s’acquiert, tardivement : l’enfant n’a pas de conscience et ne sait pas ce qu’elle signifie, le malheur voulant que l’on ne puisse l’expliquer à qui en est dépourvu. Le jeune enfant est un être pensant qui, s’il demeurait ainsi sa vie durant, pourrait être perçu comme un animal doué d’un très haut niveau d’intelligence. Mais il n’est pas pour autant conscient.Elle se fait telle une ouverture, que l’on se souvient tous avoir franchie, et qui apparait dans l’imaginaire collectif comme un passage métaphorique des " ténèbres " à la " clarté " ; littéralement du jour au lendemain, l’ensemble de la réalité qui nous entoure prend un sens nouveau. Ce seuil, nous le nommons " fin de l’innocence ", par tradition hébraïque.

    Le passage de la vie embryonnaire à l’âge adulte est semblable à une reproduction raccourcie et simplifiée de l’évolution du monde vivant, dans son ensemble. La conscience est, dans l’ordre des choses, la dernière que nous acquérons. Aussi l’on peut observer l’enfant et, en évaluant ce qui lui manque, faire l’ébauche de ce que nous avons de plus que lui. De tous les éléments qui nous différencient de nos jeunes, l’un d’eux est si spécifique et si éminemment simple qu’il ne saurait être important à nos yeux : c’est là notre erreur, la vie est faite de choses élémentaires. La conscience, c’est la capacité que nous avons à prendre du recul sur les choses, devenant par-là capables de transcender notre nature propre.

    Même une bactérie peut assimiler le concept de responsabilité : si elle fait une erreur, elle le paye immédiatement. Mais seul l’être conscient a suffisamment de recul pour étendre sa compréhension de la responsabilité à ses semblables, puis à l’ensemble de l’univers. Vue comme une malédiction, elle peut être un don : cette capacité à prendre du recul est indispensable à la déduction, à l’induction et à l’extrapolation. Sans elle, la moralité est impossible : seule peut exister la loi immuable de notre nature. La conscience est la clé de notre " libre arbitre " au sens qu’elle compose notre capacité à dépasser les principes qui forment nos personnes.

    Elle conduit à une grandeur immense, à des sommets inexplorés, à un univers de possibles. Pourtant, c’est une clé maudite, qui vient avec son prix : puisque nous pouvons transcender notre nature, nous sommes donc aussi capables de l’enfreindre. Seul l’être conscient peut se suicider et demeure ainsi la seule catégorie d’être qui soit capable de choisir de mourir. Il peut dépasser son instinct de survie, marchant désormais sans filet sur le fil du rasoir.

    L’enfant ne sait pas ce qu’est la mort[1], à de rares exceptions, mais comprend le danger et se préservera de la souffrance autant qu’il lui sera possible de le faire. Il peut éprouver de l’attachement, mais sans le recul nécessaire à la compréhension, l’impact de celui-là n’ira pas jusqu’à l’abnégation. Au même titre que l’on peut faire une copie d’un singe qui ressemble effectivement à un primate, l’on peut expliquer le concept de " recul " à un enfant.Mais seulement le lui instruire, non pas l’éduquer.

     

    La conscience permet d’atteindre l’identification avec plus d’impact que ce que n’importe quelle autre créature pourrait obtenir. Un chat sait ce qu’est une souris, il sait comment elle fonctionne, il sait qu’elle est vivante.Mais seul l’être conscient peut interpréter ce qu’est une souris par rapport à lui-même. Il ne fait pas seulement qu’identifier, il hiérarchise et détermine des relations entre les principes de la réalité : il comprend la différence non plus comme quelque chose qui n’est " pas comme lui ", mais comme quelque chose qui " n’est pas comme lui, parce que… "

    Le chat, qui se regarde dans un miroir, est convaincu que son reflet est un autre animal parce qu’il n’a pas assez de recul pour comprendre ce qu’il est. Un être capable d’une intelligence extrême en serait capable, non pas par recul, mais parce qu’il pourrait assimiler ses mouvements comme trop analogues pour qu’il s’agisse d’autre chose que sa propre personne.

    Un enfant pense de cette manière, pourtant, seul l’être conscient serait capable, en regardant ce même miroir, de découvrir un objet dissimulé dans son environnement direct : il sait qu’il s’agit d’un reflet, parce qu’il a assez de recul pour comprendre qu’il émane d’un objet. La conscience n’est pas l’identification, mais cette capacité que l’on de prendre du recul par notre esprit, de pouvoir ainsi analyser le monde au-delà de la perception directe que nous en avons.

    L’animal tue, il peut dévorer son congénère vivant : il n’est ni supérieur ni inférieur à nous autres en cela. La conscience ne nous rend ni meilleurs ni pires que le serpent qui dévore un poussin vivant. L’enfant humain peut tuer un chien et jouer dans son sang, en toute innocence : il n’est pas plus vil que le chaton qui arrache les pattes d’une souris. La nature, toute entière vit par-delà le bien et le mal. Mais la conscience modifie notre perception de la réalité, par des aspects grandioses : l’attachement devient amour et le respect devient empathie[2].

    L’on sait ce que la souffrance signifie pour nous, aussi l’on peut transférer cette compréhension à un autre être : nous comprenons qu’autrui peut faire souffrir, alors que l’animal pensant ignore si une autre créature que lui éprouve de la douleur. La peur devient terreur, car l’on sait désormais que le tourment peut être aussi illimité que nous pourrons le concevoir. Car si nous pouvons imaginer les tortures les plus abjectes à nos semblables, c’est qu’ils peuvent nous faire subir de telles exactions.

    Conscients de ce que nous sommes capables de faire, nous craignons autrui. Cela puisque nous saisissons qu’il est notre semblable. L’espèce consciente peut devenir sociale, naturellement, mais le demeurera plus difficilement que le loup ou le rat : nous craignons nos semblables avec plus de force. De même, nous serions prêts à tout pour la survie de ceux auxquels nous sommes attachés : seule la conscience autorise l’amour et peut conduire à une véritable abnégation. Aussi, il est seul à pouvoir donner une définition au mot " dévouement ".

    1.Il existe des exceptions, la vie tolère une grande " marge d’erreur " dans ses lois. Suffisamment étendues pour qu’un enfant de quelques années atteigne la conscience, là où tous les autres n’y parviendront qu’après une décennie. Ces anomalies, si elles sont assez régulières dans nos immenses populations, ne constituent pas pour autant la règle en la matière.

    2.Par cela, nous pouvons affirmer que l’Homme est le résultat d’un conflit intérieur entre sa nature d’être pensant et sa nature d’être conscient ; d’où vont alors émerger l’ensemble de nos dilemmes moraux les plus douloureux.

  • Drones

    Le développement de ces objets volants sans pilote est en pleine expansion. Si les applications civiles semblent infinies, les grands constructeurs estiment que surveillance et observation demeureront des débouchés prioritaires. Reste à les insérer dans l’espace aérien…

    Ils ne sont pas plus grands qu’une abeille ou font la taille d’un Airbus. Ils peuvent peser quelques grammes à peine, avoir une autonomie d’une vingtaine de minutes, ou bien voler à 20 000 mètres d’altitude pendant quarante-huit heures d’affilée. Ils peuvent être téléguidés comme des jouets d’enfant ou être complètement automatisés. On connaît depuis longtemps leur usage militaire, mais les perspectives illimitées de leurs applications civiles mettent en transe le secteur aéronautique… Ce que les drones ont au moins en commun, c’est l’absence de pilote à bord. "Sinon, on appelle ça un avion“, sourit un ingénieur.

    Pour le néophyte, le drone — en tout cas dans ses déclinaisons non guerrières — fait irrésistiblement penser à l’aéromodélisme, à ces maquettes plus ou moins sophistiquées guidées par télécommande. Impression renforcée par le flot de projets plus ou moins extravagants qui font aujourd’hui le buzz sur le Net et dans la presse.

    Les drones livreurs de pizzas ou de sushis présentés par les chaînes britanniques Domino’s et Yo! Sushi, celui de Zookal, la start-up australienne spécialisée dans la location de livres qui promet de commencer son activité à Sydney dès mars 2014 avant d’attaquer l’Amérique, avaient ouvert le bal. Mais c’est Jeff Bezos, le fondateur de la librairie en ligne Amazon, qui a créé l’événement, le mois dernier, en annonçant que, d’ici quatre à cinq ans, son groupe serait capable de livrer les commandes faites par tablettes ou smartphones non plus en deux jours mais en trente minutes, en recourant aux drones.

    Il reste que les démonstrations vidéo de ces engins, abondamment présentées sur Internet, ne sont pas tout à fait concluantes. Si l’on suit bien la livraison des pizzas par-dessus rivières, arbres et toits, il n’est pas dit qu’elles arrivent chaudes ! L’instant même de la livraison est coupé. On l’imagine techniquement complexe si l’on se réfère au service des sushis en terrasse à Londres : il fait davantage penser à un jeu d’adresse ou d’évitement pour le consommateur qu’à un service quatre étoiles.

    Dans tous les cas, la technique est la même : un plateau ou une sorte de nacelle dont la sustentation parfois hésitante est assurée par des voilures tournantes de type hélicoptère, supposées assurer un vol stationnaire le temps de la livraison. Le DomiCopter de Domino’s, conçu par l’agence créative T+Biscuits, est piloté depuis une station au sol. Il a été capable de parcourir 6 kilomètres en une dizaine de minutes, mais rien ne dit que, par grand vent ou sous la pluie, il puisse en faire autant. Sur le drone de Zookal étudié par le petit constructeur Flirtey, les coordonnées de vol sont entrées via une application à télécharger qui permet également de suivre son trajet sur smartphone; il disposerait d’un système anticollision pour “slalomer"entre les obstacles.

    Tout cela laisse sceptiques les constructeurs aéronautiques “classiques”, qui affirment vouloir bâtir un marché plus solide que la myriade de start-up qui profite de la vogue des drones. Jean-Marc Masenelli, patron de Survey Copter, une filiale d’EADS spécialisée dans les microdrones de moins de 50 kilos, explique : "C’est peut-être un peu osé à dire, mais comparer ces nouveaux matériels avec ce que nous proposons, c’est comme comparer des voitures sans permis avec celles produites par de grands constructeurs. Ce sont deux mondes séparés. Les microdrones de 1 ou de 2 kilos, dont l’autonomie ne dépasse pas quelques dizaines de minutes, qui ne peuvent supporter de charges lourdes et qui ne résistent pas aux conditions météorologiques difficiles, ne sont que des gadgets qui n’ont pas vocation à être produits en série."

    Il poursuit : "Par définition, un drone est un œil volant fait pour regarder ce qui se passe au-dessous et donc plutôt destiné à la surveillance et à l’inspection. Il y aura peut-être d’autres marchés annexes qui se développeront, mais ce sera sans doute à la marge. Je ne crois pas en tout cas que la vente de drones se suffise à elle-même. Il faut pouvoir vendre un service clés en main, par exemple de la veille au long cours pour des entreprises civiles."

     

  • Étonnant, le dinosaure à quatre ailes

     

    Un nouveau fossile doté de plumes exceptionnellement longues fournit des indications sur le vol des dinosaures.

    RAPTOR. Ce nouveau fossile appartient à la famille des Dromaeosauridae, qui compte dans ces membres le célèbre vélociraptor et d'autres microraptors connus pour leur capacité au vol. Il a été découvert dans la province de Liaoning, au nord de la Chine. Vieux de 125 millions d'années, il se distingue par la présence de longues plumes sur ses pattes avant et arrière donnant l'illusion qu'il possède deux paires d'ailes.

    Des plumes sur tout le corps

    Le fossile, qui a été nommé Changyuraptor Yangi, est remarquablement bien conservé et arbore un ensemble de plumes sur l'intégralité de son corps avec des pennes particulièrement longue sur sa queue.

    "Avec des plumes d'une longueur de 30 cm sur la queue, Changyuraptor bat des records par rapport aux autres dinosaures à plumes" explique Luis Chiappe du Museum d'histoire naturelle de Los Angeles dans la revue Nature Communications.

    Le fossile et le détail des plumes. L. Chiappe, Dinosaur Institute, NHM.

    Les analyses de la microstructure osseuse réalisée par Anusuya Chinsamy de  l'université de Cape Town (Afrique du Sud) indiquent que le fossile correspond à un spécimen adulte mesurant environ 1 mètre 20 pour un poids de 4 kg.

    C'est le plus grand dinosaure à quatre ailes connu. Les scientifiques estiment qu'il était capable de voler et que les plumes de ces pattes arrière (qui correspondent à sa deuxième paire d'ailes) comme celles de sa queue lui permettaient de réduire sa vitesse en vol et ainsi d'effectuer des atterrissages en douceur. "Nous avons la preuve que l'aptitude au vol n'était pas limitée aux petits animaux mais aussi aux dinosaures de taille plus importante" ajoute Luis Chiappe.

    Le vol, une vieille histoire

    Bien avant l'apparition des premiers oiseaux, certains dinosaures évoluaient dans le ciel. Les plus anciens furent sans doute les ptérosaures dont on a retrouvé des fossiles vieux de 230 millions d'années. De nombreux microraptors dotés de plumes et de proto-ailes et qui vivaient il y a environ 130 millions d'années étaient aussi aptes au vol.

    Ces différents animaux ne volaient pas comme les oiseaux modernes car la plupart étaient incapables de battre des ailes. Ils planaient plutôt comme pourraient le faire un deltaplane. Le vol battu est apparu avec l'Archaeopteryx dont les scientifiques débattent toujours de sa position phylogénétique. Pour certains il s'agit d'un dinosaure volant pour d'autres il appartient à la base de la branche qui aboutit à nos oiseaux modernes.

     

     

     

  • L'avenir prometteur du déchiffrage de la pensée

     

    Isabelle Laffont, professeur au département de médecine physique et de réadaptation au CHU de Montpellier, explique en quoi le décodage du signal cérébral peut s'avérer d'une grande aide, notamment pour la rééducation des personnes paralysées.

    Le décodage du signal cérébral, qui s'apparente à un vrai "déchiffrage du cerveau", consiste à enregistrer l'activité émise par le cerveau pour en comprendre le fonctionnement et pour éventuellement utiliser cet enregistrement dans un but thérapeutique. On peut ainsi enregistrer l'activité électrique, qui correspond à l'activité des cellules nerveuses, ou les modifications de la circulation sanguine locale (par l'intermédiaire des modifications de la température à la surface du cerveau ou du crâne), qui reflètent indirectement le fonctionnement de certaines zones du cerveau.

    La précision de ces enregistrements est telle qu'il est possible de déterminer très finement les parties du cerveau en fonctionnement lorsqu'une personne réalise une tâche motrice, comme bouger les doigts par exemple, ou réalise une tâche cognitive, comme penser à certaines parties de son corps ou imaginer qu'elle bouge un de ses membres. Ces enregistrements peuvent se faire grâce à des électrodes implantées dans le cerveau, on parle alors d'interface cérébrale "invasive", ou grâce à un casque équipé d'électrodes, l'interface cérébrale dite "non invasive".

    Ces techniques de décodage du signal cérébral ont bénéficié des progrès considérables réalisés ces dix dernières années dans le champ des technologies, avec l'élaboration de capteurs de plus en plus sophistiqués. Elles ont également bénéficié des progrès dans le domaine du traitement du signal, des neurosciences et de la médecine. Le signal cérébral ainsi décodé peut être utilisé pour piloter divers appareils destinés à suppléer une fonction perdue dans les suites d'un accident ou d'une maladie.

    Après des affections neurologiques par exemple, certaines personnes peuvent être dans l'impossibilité de parler et de bouger, alors que leurs fonctions intellectuelles sont préservées. C'est le cas dans le Locked-In Syndrome ou "syndrome d'enfermement", qui fait le plus souvent suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Dans ces situations, l'interface cérébrale peut permettre à la personne de communiquer à nouveau en sélectionnant sur un écran des lettres pour composer un mot, puis une phrase. Ces systèmes sont encore très lents actuellement et les utilisateurs ne peuvent pas saisir plus de 2 à 3 lettres par mi­nute en moyenne. Ils sont également peu disponibles en France mais déjà commercialisés dans d'autres pays d'Europe. Les indications sont rares puisque, fort heureusement, la majorité des patients ayant une maladie neurologique gardent des capacités motrices minimales leur permettant de communiquer de façon plus simple. Ce "pilotage de l'ordinateur à la pensée" reste toutefois très prometteur pour les personnes les plus gravement atteintes.

    De la même façon, ces outils peuvent permettre à des personnes complètement paralysées (tétraplégiques, par exemple) de piloter un fauteuil roulant électrique et de retrouver ainsi des possibilités d'action sur leur environnement. Dans ces situations, l'interface cérébrale détecte le signal cérébral émis par la personne lorsqu'elle pense à sa main droite (pour tourner à droite), à sa main gauche (pour tourner à gauche) ou à ses pieds (pour faire avancer le fauteuil). Ces dispositifs sont encore très expérimentaux et ne sont pas commercialisés en France à ce jour.

    Enfin, le fait de contrôler un curseur à l'écran par la pensée peut permettre de diriger le mouvement d'un bras robotisé par l'intermédiaire d'un écran d'ordinateur. Dans ce cas, les mouvements du bras sont en grande partie automatiques mais la personne peut déclencher la mise en mouvement du robot et contrôler partiellement ses mouvements afin, par exemple, de saisir un objet. Ces applications sont également très expérimentales.

    Savoir enregistrer et décoder l'activité cérébrale ouvre des possibilités très prometteuses en rééducation. Il est actuellement possible d'apprendre à une personne à contrôler son activité cérébrale pour "rééduquer" certaines cellules nerveuses et "ré-entraîner" des zones de son cerveau touchées, par exemple, par un accident vasculaire. Les expérimentations dans ce domaine ont commencé il y a moins de trois ans dans plusieurs pays du monde. Les indications de ce type de rééducation sont encore mal connues et la réelle efficacité de ces méthodes est en cours d'évaluation. Mais elles suscitent beaucoup d'espoir dans le champ de la médecine physique et de réadaptation et de la neurologie.

    Ces outils permettent également d'explorer la conscience de personnes non communicantes, à l'instar de ­celles qui se trouvent plongées dans le coma, et dont on ignorait jusqu'à présent le niveau de conscience. Dans ce cas, le principe est de réaliser une stimulation cognitive de l'individu et d'enregistrer la réponse sous la forme d'un signal cérébral qui peut nous renseigner sur la compréhension de la personne et sur ses capacités à établir une forme de communication.

    Les applications "grand public" de l'interface cérébrale commencent à voir le jour et il existe quelques jeux commercialisés qui utilisent le signal cérébral pour agir soit sur un objet, soit sur un jeu vidéo. Ces applications ludiques concerneront bien évidemment aussi les personnes handicapées privées de motricité.

    À terme, l'utilisation du signal cérébral devrait se généraliser, avec des applications dans le champ de la médecine et dans le champ du grand public. La mise au point d'interfaces cerveau-machine, de plus en plus sophistiquées et accessibles, ouvre des perspectives très intéressantes, en particulier dans le domaine de la rééducation, de la compensation des fonctions perdues et du loisir.