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futurologie - Page 35

  • De nouveaux anticorps artificiels pour lutter contre la grippe


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    Yotam Bar-On est un doctorant israélien en immunologie et en cancérologie à l’Université hébraïque de Jérusalem. Ce chercheur est parvenu à développer des anticorps capables de stimuler la résistance de notre système immunitaire à la grippe hivernale.

    La grippe est aujourd’hui un problème de santé mondial majeur. Chaque année, des épidémies saisonnières provoquent près de 5 millions d’infections graves et environ 500 000 décès par an. Aux États-Unis, cela représente 3,1 millions d’hospitalisation et environ 10,5 milliards de dollars chaque année.

    Récemment publié dans la revue Science, les résultats du Docteur Yotam Bar-On pourraient ouvrir la voie à des traitements médicamenteux plus efficaces pour lutter contre la grippe. Il déclare : “Les nouveaux anticorps que nous avons développés permettront à notre système immunitaire de répondre […] à une plus grande variété de grippes”.

    Pour mener à bien ses recherches, le docteur a observé le cycle de vie du virus et son interaction avec le système immunitaire du patient. Le corps dispose de ses propres ressources naturelles afin de combattre l’infection. Des cellules tueuses naturelles (Natural Killer) éliminent les cellules infectées à l’aide de leurs principaux récepteurs appelés NKp46.

    Jusqu’à présent, les chercheurs se heurtaient à un problème majeur : la grippe perturbait ce processus naturel par ses protéines appelées “neuraminidase“. Ces dernières contre-attaquaient les récepteurs des cellules tueuses naturelles, empêchant la destruction des cellules infectées.

    Yotam Bar-On a pu mettre au point des anticorps qui viendront se lier aux mauvaises protéines afin de neutraliser leur action. Les cellules tueuses naturelles seront alors libres d’éradiquer l’infection.

    Le doctorant a obtenu le Prix Kaye pour l’innovation qui, chaque année, est décerné aux étudiants de l’Université hébraïque dont la découverte a un potentiel commercial. Les anticorps ont été brevetés par Yissum, la société pour la commercialisation des recherches de l’Université hébraïque de Jérusalem, chargée de promouvoir les découvertes technologiques de ses chercheurs et étudiants. Actuellement, elle recherche des partenaires commerciaux pour poursuivre le développement de cette étude.

  • Des nanoparticules au service de la médecine régénératrice…

     

    Des nanoparticules au service de la médecine régénératrice…zoom

    Une équipe de scientifiques dirigée par Ludwik Leibler, du Laboratoire " matière molle et chimie " (Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles) et Didier Letourneur, du Laboratoire de recherche vasculaire translationnelle, ont mis au point une nouvelle technique de cicatrisation qui utilise des solutions aqueuses de nanoparticules et permet de réparer des organes " mous " et des tissus, en collant un gel.

    Dans une première expérience menée sur des rats, les chercheurs ont fait une analyse comparée d'une fermeture d'une plaie profonde de la peau par la méthode traditionnelle de points de sutures, et d'une fermeture par l'application au pinceau de la solution aqueuse de nanoparticules. Dans une seconde expérience, les chercheurs ont appliqué cette dernière solution à des organes dits " mous ", tels que le foie, la rate ou le poumon qui sont particulièrement difficiles à suturer.

    Les chercheurs ont ainsi refermé une entaille profonde du foie avec hémorragie, en étalant la solution aqueuse de nanoparticules et en pressant les bords de la blessure et la perte de sang s'est arrêtée rapidement. Les chercheurs ont utilisé la même méthode pour réparer un lobe de foie sectionné. Dans les deux situations, les animaux ont survécu et le fonctionnement de l'organe n'a pas été altéré.

    Les résultats sont surprenants car, outre le fait de fermer des blessures, même profondes et en quelques secondes, cette méthode permet d'obtenir une cicatrisation de qualité et esthétique.

    Les chercheurs ont également réussi à fixer une membrane dégradable utilisée dans la thérapie cellulaire sur le cœur. A l'aide de cette nouvelle technique, il serait donc possible de fixer des dispositifs médicaux ou même de réparer et renforcer des organes et des tissus de façon mécanique.

    Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

  • Le laser sera au cœur de la miniaturisation informatique

     

    Une technologie nanolaser pourrait bien donner un souffle nouveau à l'industrie de la miniaturisation informatique. Un domaine dans lequel les technologies actuelles semblent avoir atteint leurs limites. Une équipe de recherche de l'Université Riverside (UCR) a en effet mis au point un système laser permettant de concentrer la lumière sur 30 nanomètres de largeur. Lumière qui pourrait à terme être le vecteur de l'information en remplacement des technologies basées sur l'électromagnétisme, qui composent les systèmes de stockage de données actuels.

    Et d'après Sakhrat Khizroev, le directeur de ces recherches, le nanolaser serait capable de générer une énergie équivalente à près de 250 nanowatts, soit la puissance suffisante pour assurer un stockage de l'information efficace. Il ajoute par ailleurs que l'application concrète de cette technologie permettrait de développer des unités de mémoire (disques durs) pouvant renfermer dix terabits de données, ce sur une surface pas plus étendue que 2,5 centimètres carrés. Une hypothèse qui pourrait devenir réalité dans les deux ans, précise le chercheur.

    Par comparaison, un tel niveau de miniaturisation multiplierait par cinquante les performances de stockage que l'électromagnétisme offre à l'heure actuelle. Mais l'ambition des chercheurs de l'UCR ne s'arrête pas là. Ces derniers travaillent à une technologie laser produisant des faisceaux couvrant une surface de dix à cinq nanomètres. Pour ce faire, les scientifiques cherchent à améliorer le processus de production de leur nanoprototype en affinant le faisceau d'ions gallium nécessaire à sa fabrication. Une méthode issue de l'industrie des semi-conducteurs.

  • L’espérance de vie de l’espèce humaine va doubler d’ici 2100

     

    À mesure que la population humaine s’accroît et vieillit, l’expérience cumulée des êtres humains vivants explose. Multipliée par 3 en l’espace de 60 ans, elle va passer de 200 à 400 milliards d’années d’ici 2100.

    Avec l’effet conjugué de la croissance économique et de la progression de la qualité de vie, l’espérance de vie moyenne de l’espèce humaine s’est considérablement accrue au cours du siècle dernier. Hélas, de fortes disparités existent en fonction des pays et des continents, mais celles-ci devraient s’estomper dans les prochaines décennies.

    À cause de l’augmentation du nombre de personnes dites du « troisième âge », l’âge moyen de la population humaine augmente également. Cet âge moyen est aujourd’hui de 32 ans, il sera de 42 ans environ à la fin du siècle. Quant à la population humaine en tant que telle, elle va connaître une stabilisation (du fait de la transition démographique planétaire) autour de 10 milliards d’individus à partir de 2050.

     

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    Répercussion fascinante de ce progrès sans précédent : l’expérience humaine accumulée des seuls humains en vie dépassera les 400 milliards d’années en 2100. 40 fois l’âge de l’Univers ! Mais ce n’est pas tout…

    Ces 10 milliards d’individus en 2100, ayant en moyenne plus de 40 ans d’expérience humaine derrière eux, auront tous accès aux outils de communication modernes, ainsi qu’à de nouvelles technologies qui n’existent pas encore. La traduction vocale instantanée dans toutes les langues par exemple ! Ils auront donc la possibilité d’échanger et de partager cette expérience avec une facilité inouïe, inconcevable aujourd’hui ! Ce qui nous amène au concept de conscience humaine collective ou de « noosphère ». Prophétisé depuis longtemps par des auteurs de science-fiction, le fameux « cerveau global » pourrait enfin devenir réalité. Tous les choix difficiles auxquels nous avons à faire face, toutes les solutions plus ou moins imparfaites qui ont été trouvées…

    Notre vécu. Notre expérience. Tout cela pourra être constamment dupliqué et distribué au plus grand nombre !

    Cependant, rien ne dit que nous serons tous à égalité dans le partage de nos expériences, certains sont et seront toujours plus doués que d’autres pour capter l’attention des individus. Le charme, l’esprit, le verbe ne sont malheureusement pas répartis de façon équitable sur Terre. Autre restriction fâcheuse, nous (pauvres humains) ne pouvons tolérer qu’une dose limitée de stimuli par jour. Voilà le plus grand défaut de notre espèce ! Même en ayant accès à toutes les bonnes réponses, nous sommes presque toujours condamnés à reproduire les mêmes erreurs…

  • Voiture dans chauffeur

    Sony va fabriquer des " yeux électroniques " pour les voitures sans conducteur

    Spécialiste des capteurs d'images – pour les téléphones portables en particulier –, Sony va étendre ce domaine de compétence au secteur automobile. Le géant de l'électronique japonais s'apprête à produire en série des spécimens spécialement conçus pour devenir les " yeux " de voitures à conduite autonome, affirme vendredi 15 août le quotidien économique Nikkei.

    D'après le journal nippon, Sony a développé des capteurs d'une sensibilité dix fois supérieure à celle des modèles actuellement employés comme caméras de véhicules, de sorte qu'ils seront capables de percevoir précisément des obstacles de nuit comme de jour. Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises – à commencer par l'américain Google – tentent de mettre au point des véhicules sans conducteur.

    Dépassé sur le marché des smartphones – comme l'ensemble des constructeurs japonais – par les géants Apple et Samsung, Sony reste leader au niveau des capteurs d'images. Et alors que des entreprises comme Google et Apple cherchent à commercialiser des " smart cars " capables de rouler de façon autonomes, il est important pour Sony d'accrocher le bon wagon.

    COMPOSANTS-CLÉS DES AUTOMOBILES DE DEMAIN

    Ces véhicules, emplis de capteurs servant aussi bien à la navigation qu'à assurer la sécurité de l'engin, offrent aux constructeurs électroniques des ouvertures intéressantes, car les industriels de l'automobile ont du mal à développer seuls l'ensemble des composants de ces véhicules de demain. Fort de cette demande croissante, Sony viserait 50 % du marché mondial sur ce type d'équipements, affirme le quotidien économique japonais.

    Sony a du mal à se remettre des années de crise financière, et Nikkei souligne qu'en se tournant vers un autre secteur, celui de l'automobile, le géant de l'électronique imite la stratégie de son " éternel rival " et compatriote Panasonic, qui fournit nombre de composants et systèmes électroniques pour l'automobile.

    La fabrication de ces capteurs Sony devrait débuter dans la seconde partie de 2015 au Japon pour qu'ils soient installés l'année suivante sur des véhicules de grands constructeurs. Pour le moment, l'entreprise n'a pas dévoilé le nom de ses clients, mais de nombreux constructeurs, comme Honda – avec Google – ou Nissan, développent leur véhicule sans chauffeur et pourraient être intéressés par cette offre.

  • Intelligence : le pessimisme culturel d’Erwin Schrödinger

    Le célèbre physicien Erwin Schrödinger est né à Vienne le 12 août 1887. Une occasion de découvrir ses réflexions philosophiques pessimistes sur l’avenir de l’intelligence.

    Alors que nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire de la naissance d’Erwin Schrödinger, il est bon de rappeler que le célèbre physicien pionnier de la théorie quantique fut aussi passionné de philosophie des sciences, en particulier des applications de la théorie darwinienne de l’évolution.

    Dans un essai publié en 1958 intitulé : L’esprit et la matière, il exprime une vision assez pessimiste, mais assez représentative de l’idéologie scientiste de l’époque, concernant l’évolution de l’intelligence au sein d’un monde moderne qui semble avoir mis entre parenthèses toute compétition dans l’évolution culturelle. C’est cette vision assez noire de l’effacement de l’intelligence face à la généralisation de la stupidité qui a été popularisée par le film de Mike Judge Idiocracy, dans lequel l’absence de pression de sélection favorisant les individus intelligents les fait disparaître de la surface du globe :

    “Je crois que la mécanisation et la « bêtification » croissantes de la plupart des processus de fabrication ont pour conséquence la menace sérieuse d’une dégénérescence générale de l’organe de notre intelligence. Plus les chances dans la vie d’un travailleur intelligent et celles d’un travailleur borné sont égalisées par la répression de l’habileté manuelle et par la généralisation du travail fastidieux et ennuyeux sur la chaîne de montage , plus un bon cerveau, des mains habiles et une vue perçante deviennent superflus. En effet, l’homme stupide qui, naturellement, trouve facile de se soumettre à un labeur ennuyeux, sera favorisé ; il sera vraisemblablement plus facile pour lui de prospérer, de s’établir et d’engendrer une descendance. Le résultat peut même revenir à une sélection négative des talents et des dons.

    La dureté de la vie industrielle moderne a conduit à certaines institutions conçues pour l’atténuer, comme la protection des travailleurs contre l’exploitation et le chômage, et beaucoup d’autres mesures d’assistance sociale et de sécurité. Elles sont à juste titre considérées comme avantageuses, et sont devenues indispensables. Pourtant, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur le fait qu’en allégeant la responsabilité qu’a l’individu de s’occuper de son propre sort, et en nivelant les chances de tous les hommes, elles tendent aussi à exclure de la compétition des talents et à être ainsi un frein à l’évolution biologique.

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    Erwin Schrödinger, L’esprit et la matière, Seuil, traduction M. Bitbol, pp. 228-29.