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société - Page 112

  • Toux, éternuements? on vous ment!

    Les bactéries issues de la toux et des éternuements peuvent continuer à vivre dans l’air jusqu’à 45 minutes après avoir été expulsées

    Des chercheurs ont mis au point une nouvelle technique afin d’étudier comment les bactéries, qui peuvent causer des maladies, se propagent et restent dans l’environnement après avoir été expulsées (par la toux ou les éternuements par exemple). Résultats? Les bactéries issues de la toux et des éternuements peuvent continuer à vivre dans l’air jusqu’à 45 minutes après avoir été éjectées.

    L’équipe de recherche a en effet constaté qu’un sous-ensemble de pseudomonas aeruginosa, une espèce bactérienne associée aux infections hospitalières, possède encore une durée de vie de 10 minutes et peut rester dans l’air pendant 45 minutes après avoir été expulsée.

    " Nos recherches précédentes ont révélé que ces agents pathogènes ont parcouru jusqu’à 4 mètres et sont restés viables pendant 45 minutes après avoir été toussés dans l’air ", explique Lidia Morawska, l’une des chercheuses principales de l’Université de technologie du Queensland (QUT). " Nous voulions déterminer comment ces gouttelettes transportant des bactéries expulsées par des éternuements ou par la toux parcourent de telles distances et comment elles peuvent infecter d’autres personnes après une telle durée ", ajoute-t-elle.

     

    La bactérie P. aeruginosa (autrement connue sous le nom de bacille pyocyanique, bacille du pus bleu ou encore pyo), est une bactérie commune et très résistante aux traitements médicamenteux (il s’agit de l’une des bactéries les plus difficiles à traiter cliniquement) et peut provoquer des infections telles que la pneumonie acquise sous ventilation (PAV) ou la septicémie.

    En général, ces bactéries ne génèrent de maladies que chez les personnes ayant déjà des prédispositions à ces maladies, en particulier la mucoviscidose.

    Bien que ce type de bactérie soit assez bien connu et étudié, nous ne comprenons toujours pas exactement comment une toux ou des éternuements peuvent propager ces infections. " À ce jour, la plupart des recherches dans ce domaine se sont concentrées sur les bioaérosols générés en laboratoire, ou sur les gouttelettes aériennes, qui sont différentes des gouttelettes respiratoires naturelles générées par les êtres humains dans leur composition et leurs mécanismes de production ", explique Morawska. " Nous avons développé une nouvelle technique visant à cibler le vieillissement à court et à long terme des bioaérosols des personnes, sans contamination de l’air ambiant ", ajoute-t-elle.

    Cette technique, développée par l’équipe du QUT, est appelée Tandem Aged Respiratory Droplet Investigation System (soit TARDIS) et a permis aux chercheurs d’étudier comment les bioaérosols issus de la toux ou d’un éternuement se propagent, puis s’arrêtent, et pendant combien de temps. " Pour démontrer la technique, des gouttelettes de toux en suspension dans l’air ont été échantillonnées chez deux patients atteints de mucoviscidose et d’une infection pulmonaire chronique à Pseudomonas aeruginosa ", a expliqué Morawska.

    "Dès que les gouttelettes de la toux arrivent dans l’air, elles sèchent rapidement, refroidissent et deviennent assez légères pour rester en suspension dans l’air. Elles se dégradent également en raison du contact avec l’oxygène présent dans l’air, et les plus grandes gouttelettes prennent beaucoup plus de temps à s’évaporer ", a-t-elle ajouté.

    La plupart de ces gouttelettes se dégradent suffisamment pour que les bactéries situées à l’intérieur ne puissent pas survivre (et généralement rapidement). Les chercheurs ont constaté que la plupart des bactéries situées dans les gouttelettes séchées, sont mortes ou décomposées après environ 10 secondes, mais un sous-ensemble plus petit de la bactérie avait une durée de vie de plus de 10 minutes en moyenne. " Cela suggère que certaines bactéries pseudomonas aeruginosa sont résistantes à la désintégration biologique rapide et restent donc viables dans l’air ambiant assez longtemps pour former un risque d’infection atmosphérique, en particulier chez les personnes ayant des problèmes respiratoires, tels que les patients atteints de mucoviscidose ", a expliqué Morawska.

    Actuellement, les chercheurs ne sont pas encore totalement certains de connaître la raison pour laquelle cela se produit, mais ils suggèrent que le phénomène est lié à l’endroit où les gouttelettes sont produites (dans le système respiratoire, avant d’être expulsées), et à la taille des gouttelettes elles-mêmes. " Nous pensons que cela pourrait être dû au fait que les gouttelettes sont produites dans différentes parties des voies respiratoires, et portent différentes “cargaisons” de bactéries ", explique Morawska. " Les plus grandes gouttelettes transportant des bactéries prennent plus de temps à s’évaporer, ce qui les rend plus résistantes à la désintégration et permet de maintenir leur viabilité pendant de longues périodes ", ajoute-t-elle.

    Dans tous les cas, cette recherche possède des implications importantes dans le domaine du contrôle des infections dans les hôpitaux, et confirme encore une fois qu’il est fort judicieux de se couvrir la bouche lors de toux ou d’éternuements, et d’ensuite se laver les mains convenablement.

    Source: QUT

     

    Cela, je l'ai entendu de divers experts sur les chaînes infos

    Les bactéries peuvent survivre jusqu'à 9 jours sur une surface; donc attention, votre manche de veste devient un nid à bactéries!!!

    Changez de pull CHAQUE JOUR

    et portez attention aux manches de vos vestes

     

    Pour tuer les bactéries, il faut laver le vêtement à l'eau à 60°!

  • DOSSIER: coronavirus, ce qu'il faut savoir - 2

    "En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables"

    Georges Clemenceau, député, homme d’État, homme politique, journaliste, maire, médecin, ministre, scientifique, sénateur (1841 – 1929)

     

    Le coronavirus n'est pas une grippette

    Une étude de chercheurs chinois publiée dans "The New England Journal of Medicine" ce 28 février précise les caractéristiques de la pneumonie virale chinoise. Bilan: un profil clinique très éloigné de la grippe saisonnière. Qui préoccupe les infectiologues.

    Le coronavirus, une "grippette"? Les médecins qui le prétendaient il y a encore deux mois ont changé de ton. "Quand le premier patient chinois a été diagnostiqué positif au coronavirus, un confrère m’a dit "n’oublie pas de dire aux infirmières que c’est une grippounette!" Aujourd’hui, il fait partie des plus inquiets", raconte le professeur Gilles Pialoux, chef de service de l’unité des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon (Paris XXe).

    La tension est montée de plusieurs crans avec la publication, le 28 février dans The New England Journal of Medicine, revue de référence des milieux médicaux, d’une étude précisant les caractéristiques du Covid-19. Pour cause, le tableau clinique que les chercheurs chinois dressent de la nouvelle pneumonie virale est très éloigné de celui de la grippe saisonnière.

    Leur conclusion, fondée sur l’analyse de 1 099 dossiers médicaux de patients diagnostiqués positifs au Covid-19, vient dissiper quelques malentendus. Ainsi, le virus chinois n’est pas seulement dangereux pour les vieux. A l’exception des moins de 15 ans qui ne sont quasiment pas touchés, des formes sévères de la pneumonie virale sont observées dans toutes les tranches d’âge, même si les risques augmentent avec le vieillissement.

    23,7 des malades présentent une comorbidité....

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  • DOSSIER: coronavirus, ce qu'il faut savoir

    La Covid-19 est un réel danger!"

    deux scientifiques font le point sur le coronavirus SARS-CoV-2

    "Nous sommes très préoccupés". Pour les médecins qui souhaiteraient avoir un panorama complet des connaissances sur le nouveau coronavirus, deux scientifiques proposent une revue exhaustive de la littérature. Laurent Lagrost est Directeur de recherche à̀ l’INSERM. Didier Payen est l'ancien chef du service d'anesthésie-réanimation de l’Hôpital Lariboisière à Paris.

    Après deux mois d’annonces, de révélations, d’étonnements et de réactions, nous y voyons un peu plus clair, grâce à la fulgurance de la réaction sanitaire, épidémiologique, scientifique, sociologique, politique et économique. La lecture attentive des données récentes, et maintenant disponibles, semble confirmer l’impérieuse nécessité de considérer la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19), maladie infectieuse causée par le coronavirus SARS-CoV-2, avec beaucoup de sérieux et de pragmatisme. Ceci n’exclut pas, bien au contraire, de rester positif et optimiste grâce à la rigueur d’analyse des faits, en évitant la panique née de l’ignorance, de l’incohérence d’attitude ou de la course au sensationnel.

    Ainsi, les sources les plus sérieuses comme le relevé global des cas rapportés chaque jour par l’Université Johns Hopkins CSSE, les publications volontairement rapides en accès libre dans les prestigieux Lancet, Journal of American Medical Association et New England Journal of Medicine par des équipes chinoises en collaboration avec des auteurs extérieurs, nous éclairent et nous instruisent (1-3). Le SARS-CoV-2 qui nous touche (ou peut-être les SARS-CoV-2 comme il ressortira peut-être un jour des études rétrospectives) est un réel danger. Si les comparatifs en vogue mais nécessaires avec le SRAS, le MERS, Ebola ou autres épidémies H1N1 présentent un réel intérêt pour les experts épidémiologistes et cliniciens, leur présentation "à la découpe" dans les médias semble pouvoir produire aujourd’hui un effet contre-productif et erratique dans l’esprit du grand public, premier concerné. La transparence, si nécessaire pour tous, semble trouver des limites dictées parfois par des connotations affairistes et/ou politiques, arguant de la nécessité d’éviter la "panique".

    Celle- ci naît pourtant de l’ignorance ou pire du doute sur l’information donnée. Ainsi, s’il est reconnu aujourd’hui que la pandémie de grippe espagnole de 1918, due à une souche H1N1, a tué entre 50 et 100 millions d’individus, plus que la peste noire, bien peu de nos compatriotes la placeraient pourtant d’emblée devant la première guerre mondiale et la considèreraient tout aussi massacrante que la seconde. Et pourtant.

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  • La journée internationale ses seins nus!

    En attendant la journée internationale des seins nus du 26 août prochain, organisée par le mouvement américain Go Topless Day pour commémorer aux États-Unis le droit de vote obtenu par les femmes le 26 août 1920. Une journée où l’homme ne saura plus à quel saint se vouer, ni où donner de la tête.

    https://ripostelaique.com/jai-fait-un-reve-de-seins-nus.html

    Donc notre histoire se passe à New York où l’on sait honorer la femme. Ce que Balzac avait déjà décrit dans ses scènes de la vie privée: "Émanciper les femmes, c’est les corrompre".

    Voilà donc que notre très belle jeune femme écrit à un cabinet de conseil en investissements pour demander des adresses en vue d’épouser un homme très riche.

    "Je suis une belle jeune femme, je dirais même très belle, de 25 ans, bien élevée et j’ai de la classe. Je souhaite me marier avec un homme qui gagne au moins un demi-million de dollars par an.

    Avez-vous dans vos fichiers les adresses de quelques hommes célibataires de New York, veufs ou divorcés, qui gagnent annuellement 500 000 dollars ou plus?

    J’ai déjà été fiancée à des hommes qui gagnent de 200 à 250 000 dollars pas plus mais 250 000 ce n’est pas suffisant pour que je puisse vivre à Central Park West.

    Je connais une femme, dans mon cours de yoga, qui s’est mariée à un banquier. Elle vit à New York, dans le quartier branché Tribeca, et pourtant elle n’est ni aussi belle que moi, et pas même intelligente. Mais alors, qu’a-t-elle fait que je n’ai pas fait? Comment puis-je atteindre son niveau de vie?".

    Et la réponse de l’expert financier, fleurant bon le machisme patriarcal adulé par les féministes bien de chez nous, pour lui proposer une savante et implacable négociation:

    "J’ai lu votre courrier avec une grande attention, et après avoir longuement étudié votre demande c’est avec grand soin que je me suis livré à une analyse financière de votre situation.

    Premièrement, je ne vous fais pas perdre de temps puisque moi-même je gagne plus de 500 000 dollars par an. Ceci étant dit, je considère les faits de la façon suivante. Ce que vous offrez est simplement une bien mauvaise affaire.

    Voici pourquoi:

    Laissons les subterfuges de côté. Ce que vous proposez est une affaire simple à résumer. Vous mettez votre beauté physique et je mets l’argent.

    L’offre est claire et sans détours. Cependant un problème existe: il est certain que votre beauté va s’étioler et va un jour disparaître, alors qu’en même temps, mes revenus et ma fortune continueront très probablement de croître.

    Ainsi, en termes économiques, vous êtes un passif qui subit une dépréciation et je suis un actif qui produit des dividendes.

    Vous subissez donc une dépréciation, mais comme celle-ci est progressive, votre valeur diminue de plus en plus vite!

    Soyons plus précis: Vous avez aujourd’hui 25 ans, vous êtes belle et sans doute le resterez- vous durant les 5 ou 10 années à venir.

    Mais chaque année un peu moins, et quand vous vous comparerez à une photo prise aujourd’hui, vous constaterez combien vous avez vieilli.

    Cela signifie que vous êtes aujourd’hui dans la phase de croissance: c’est donc le bon moment pour être vendue mais non pour être achetée.

    En utilisant le langage de Wall Street, celui qui vous possède aujourd’hui à intérêt à vous avoir en "Trading position", position de vente, et non dans "buy and hold", acheter et conserver. C’est pourtant ce que vous offrez.

    Par conséquent, toujours en termes économiques, le mariage, qui est un " buy and hold " avec vous n’est pas une bonne affaire à moyen ou à long terme.

    En revanche, la location pourrait se révéler une affaire raisonnable dont nous pourrions discuter vous et moi.

    Cependant, ce qui est une pratique habituelle en affaire, je souhaite faire un essai, c’est à dire un "test drive" avant de concrétiser l’opération.

    Somme toute: comme le fait de vous acheter est une mauvaise affaire pour cause de dévaluation croissante, je vous propose une location aussi longtemps que le matériel restera en bon état.

    En attendant de vos nouvelles. Cordialement à vous".

    Balzac nous donne la morale de cette histoire: "La plus corrompue exige, même avant tout, une absolution pour le passé, en vendant son avenir, et tâche de faire comprendre à son amant qu’elle échange, contre d’irrésistibles félicités, les honneurs que le monde lui refusera".

    Alain Lussay

    https://ripostelaique.com/reponse-a-une-jeune-femme-qui-voulait-epouser-un-riche-mari.html

     

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  • Difficile à imaginer!!!

    Le Hubei peine à gérer une montagne de déchets médicaux

    Via Sixth Tone: Le Hubei se bat pour gérer une montagne de déchets médicaux . Extrait:

    Fin janvier, Hubei Zhongyou Youyi EP Technology Co. - une entreprise de traitement des déchets basée dans la ville de Xiangyang, dans le centre de la Chine - a reçu un appel des autorités locales. Les responsables ont demandé à la firme d'envoyer tous les travailleurs et véhicules qu'ils pourraient épargner à Wuhan, la ville au cœur de l'épidémie de COVID-19, dès que possible.

    Un convoi de cinq camions à ordures du Hubei Zhongyou a fait le voyage de 350 kilomètres le 29 janvier. Leur mission était d'aider à transporter des tonnes de masques usagés, de combinaisons de protection contre les risques biologiques et de draps des hôpitaux de Wuhan vers des sites d'élimination pour destruction.

    Au début, la petite équipe de 12 travailleurs et bénévoles pensait que le nettoyage ne prendrait qu'une semaine. Mais maintenant, un mois plus tard, Hubei Zhongyou a jusqu'à 85 personnes stationnées à Wuhan alors que la ville infectée par le virus lutte pour faire face à des volumes sans précédent de déchets contaminés.

    La province centrale de Hubei, où se trouve Wuhan, a subi le plus gros de l'épidémie, avec plus de 67 000 personnes infectées et 2 800 tuées lundi. La crise a poussé les systèmes de santé locaux à leur point de rupture, obligeant le gouvernement à construire de nouveaux hôpitaux à partir de zéro, à convertir les centres d'exposition en salles de fortune et à envoyer des milliers de travailleurs médicaux dans la région.

    Mais alors que l'attention s'est concentrée sur la pénurie de lits et de fournitures dans les hôpitaux du Hubei, les villes ont également connu de graves pénuries de personnel, de véhicules et d'installations de traitement capables de se débarrasser en toute sécurité des équipements médicaux usagés.

    Les déchets hospitaliers doivent être traités avec soin, car ils peuvent être infectés par des micro-organismes nuisibles et devenir une source secondaire d'infection, ont déclaré des experts en santé à Sixth Tone.

    “Les vêtements de protection, les blouses chirurgicales, ainsi que les draps et les housses de couette utilisés par les patients atteints de coronavirus - ces trucs ne peuvent pas être réutilisés“, a déclaré Yin Kaiwen, responsable de la logistique dans une clinique désignée pour les patients infectés par le COVID-19 basé à Wuhan. .

    Les villes disposent de systèmes spécialisés pour l'élimination des déchets médicaux, mais elles ont été rapidement dépassées au début de l'épidémie. Avant le début de l'épidémie, Wuhan disposait d'une installation dédiée au traitement des déchets médicaux d'une capacité de traitement de 50 tonnes par jour. Le 24 janvier, cependant, la ville produisait quatre fois plus.

    Des sacs de matériel d'occasion entassés dans les parkings devant certains hôpitaux de Wuhan en raison de l'arriéré des usines de traitement et du manque de véhicules de transport des déchets. Selon les estimations du gouvernement, près de 200 tonnes de déchets supplémentaires sont restées à l'intérieur des installations de stockage.

    "L'épidémie à Wuhan est la pire du pays", a déclaré Yan Zuhai, chef adjoint de la publicité au bureau de l'écologie et de l'environnement de Wuhan, lors d'un entretien téléphonique avec Sixth Tone le 26 février. "Face à ce puissant ennemi, la ville ne fait actuellement pas la capacité de gérer les déchets (médicaux). »

    La Chine a pris des mesures d'urgence pour faire face à la crise le 28 janvier, accordant aux autorités locales le pouvoir de brûler les déchets médicaux dans des installations non standard, de mettre en place des centres de traitement mobiles et de transporter les déchets excédentaires vers les villes voisines pour élimination.

    Au cours des semaines qui ont suivi, Wuhan a utilisé des incinérateurs conçus pour les déchets ménagers et dangereux, des fours industriels et même des fours à ciment pour détruire les fournitures médicales utilisées. Il a également fait appel à des sociétés de traitement dans d'autres villes, dont Hubei Zhongyou.

    "Le système d'élimination des déchets médicaux de Wuhan n'est pas conçu pour faire face à une situation d'urgence", a déclaré Sun Yu, directeur de la gestion d'entreprise à Hubei Zhongyou. “Nous les aidons à réduire leur pénurie de moyens de transport et de traitement“.

  • Covid-19 : le coronavirus SARS-Cov2 mute.

    Qu’est-ce que cela signifie?

    Que le coronavirus SARS-Cov2, responsable de la maladie Covid-19, mute n'a rien d'étonnant. L'important est l'ampleur de ses mutations. Explications.

    Mutation. Un mot qui fait peur et enflamme les imaginations. Popularisés par les X-Men, cette équipe de super-héros de l'écurie Marvel, les vrais mutants n'ont pourtant rien à voir avec leurs homologues de fiction.

    Mais qu'entend-on exactement par mutation? Tous les organismes vivants portent leur patrimoine génétique sur une longue chaine moléculaire nommée ADN. Dans le cas de certains microbes, comme le coronavirus SARS-Cov2 qui défraie l'actualité, l'information peut d'ailleurs être contenue sur une autre chaîne analogue nommée ARN. Lorsqu'ils se reproduisent, que ce soit par reproduction sexuée (2 parents) ou parthénogénétique (un seul parent, comme chez certains insectes, reptiles, poissons, microbes ou végétaux), les individus transmettent ce patrimoine génétique.

    Lorsque sont produits les gamètes, les cellules sexuelles qui vont transmettre à la génération suivante cet héritage génétique, ce dernier va être copié, et copié, et copié encore des milliers de fois. Or, on parle d'ouvrages génétiques comportant plusieurs centaines de millions de caractères (ou nucléotides, le génome humain en comporte par exemple 3,3 milliards. Le record est détenu par une amibe microscopique Amoeba dubia qui en dénombre deux fois plus…). Il se trouve que la nature n'est pas totalement parfaite : devant l'ampleur colossale de la tâche, quelques erreurs de copie vont être commises. Elles sont très rares. On parle d'une erreur par million, voire milliard, de lettres. Mais quoi qu'il en soit, ces copies sont considérées comme des versions mutées de l'original.

    Le virus s’adapte à des hôtes légèrement différents les uns des autres

    L'une des particularités de ce nouveau virus est qu'il semble avoir une bonne affinité pour les cellules humaines. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un individu peut en être porteur sans développer pour autant de symptômes alarmants et que le virus peut demeurer indétecté et passer inaperçu durant plusieurs jours. Lorsque le virus débarque dans une nouvelle région du monde peuplée par des humains aux caractéristiques physiologiques et immunitaires légèrement différentes de celles d'où il vient, des mutations légères s'opèrent afin de s'adapter à ces nouveaux hôtes. Bien évidemment, rien de conscient dans ce processus. Quand un pathogène envahit un organisme, il s'y multiplie en plusieurs exemplaires, légèrement différents en raison des petites erreurs qu'occasionnera la copie du matériel génétique. Selon la théorie darwinienne de l'évolution, ne survivront et ne se dissémineront que les avatars les plus aptes et les mieux adaptés. Rien d'étonnant donc à ce que, comme on l'a lu de la part de chercheurs italiens, comparée au coronavirus venu de Chine, "la version italienne est certainement le résultat d'une mutation, d'autant que ce virus se modifie de personne à personne". Ceci ne dit rien d'autre que : le virus s'est adapté à des hôtes légèrement différents les uns des autres, à des populations différentes dans divers pays.

    Un élément important : l’ampleur de la mutation

    Mais, dans le cadre de la mise au point d'un traitement et notamment d'un vaccin contre cette menace virale, l'important n'est pas que ce virus mute - ils le font tous - mais l'ampleur de cette mutation. Pour verser dans l'analogie humaine, un virus change constamment de tee-shirt. D'autant plus, lorsqu'il arrive dans un nouveau pays. Rien d'étonnant à cela, il s'adapte aux mœurs en vigueur. Ce sont des mutations mineures qui n'empêchent pas l'identification du virus par des tests médicaux ou un futur vaccin. En revanche, qu'il puisse changer de visage, d'identité, et donc qu'il devienne invisible aux traitements, réclame beaucoup plus de mutations. Cela ne peut se faire en une fois car cela demande des changements de grande ampleur, de plusieurs centaines ou milliers de lettres.

    A l'heure actuelle, comme l'estime l'équipe de Jian Lu (Université de Pékin) dans l'édition du 3 mars 2020 de National Science Review, le coronavirus se partage en deux types, L et S. Ces deux populations se distinguent par leurs récepteurs de surface, soit les ancres grâce auxquelles les virus s'arriment aux cellules humaines. Si la souche S est la plus ancienne, elle a généré dans les premiers temps de l'infection dans le Wuhan, la souche L, plus agressive et qui s'est développée plus rapidement, précisément à cause de cette compétition darwinienne qui veut que ce soit le virus le plus adapté à l'hôte qui devienne prédominant. Résultat : à l'heure actuelle, la souche L est majoritaire et présente à 70% tandis que la souche S plafonne à 30%.

    L'étude précise également que, confrontée aux services de santé mondiaux, la souche L a été soumise à une pression sélective plus importante et n'a pu totalement évincer sa concurrente S. Là encore, rien d'étonnant : comme la souche L génère plus rapidement des patients plus gravement malades, elle a été repérée et contenue plus largement. Revers de la médaille : pendant ce temps, la souche S a été en mesure de reprendre du poil de la bête et de se répandre incognito.

    Maintenant, que peut-il advenir? De nouvelles mutations majeures peuvent-elles survenir chez SARS-Cov2 pour produire d'autres souches, soit plus agressives encore, soit plus infectieuses? Personne ne saurait le dire car le monde des virus reste imprévisible. Une chose est certaine : plus le virus se propage à l'intérieur de la population humaine et se multiplie, plus des mutations surviennent dans son patrimoine et plus les risques de surgissement d'une nouvelle souche augmentent. D'où les efforts mis par les services de santé pour limiter au maximum l'expansion de cette menace.

    https://www.sciencesetavenir.fr