Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

societé - Page 192

  • Amusant!

    L’esprit de Noël peut s'observer dans le cerveau!

    Stimulées par des images caractéristiques de l'esprit de Noël, les personnes qui célèbrent cette fête voient leur cerveau accroître son activité émotionnelle.

    Des musiques aux films, en passant par les décorations lumineuses, sans oublier le mélange d'odeurs de vin chaud, de biscuits, de cannelle et d’orange propre à la période de Noël, les semaines précédant Noël sont sensiblement différentes du reste de l'année. Mais est-ce que cette période spéciale imprime en nous sa marque ?

    Pour le savoir, des scientifiques danois ont réalisé une expérience afin d'observer si ce qu’on appelle communément "l’esprit de noël" se matérialisait réellement dans notre cerveau.

    L’étude

    Les chercheurs à l’origine de cette étude ont recruté 20 personnes en bonne santé, la moitié ayant pour tradition de fêter Noël, l'autre non. Ils ont fait passer un IRM aux participants en faisant défiler des flots d’images représentant l'esprit de Noël entrecoupés d'images de la vie quotidienne. Du côté des mesures, les investigateurs ont prêté attention au niveau d’oxygène dans les régions du cerveau qui ont été associées précédemment à la spiritualité, aux 5 sens et à la reconnaissance des émotions faciales.

    Résultats : c’est seulement chez les personnes qui fêtent Noël qu’une augmentation du niveau d’oxygène dans ces régions spécifiques a été observée. Les auteurs concluent qu’il existe un " réseau neuronal de l’esprit de Noël " dans le cerveau humain. Cependant, ils précisent que même si ces résultats sont joyeux et intriguants, ils doivent être interprétés avec précaution.

    Matérialisé ou non dans le cerveau, l'esprit de Noël, c'est avant tout du partage, en famille, entre amis, avec des personnes que l'on aime. Autour d'une table, on se retrouve, on échange, on savoure la nourriture comme le moment. On décore, on plaisante, on se déguise, on offre des cadeaux... Bref, on profite de l'instant présent, sauf les plus petits qui, le 24 au soir, commenceront à attendre impatiemment le passage du Père Noël.

     

  • Riez, gens d'Occitanie!

    Être végétarien: c'est mauvais pour la santé

    Une étude scientifique montre qu’être végétarien rend plus souvent malade. À l’inverse les gros mangeurs de viande ont une vie plus saine.

    Par Pierre Gosselin. Contrepoints.org

    Ce n’est un secret pour personne: la plupart des végétariens sont souvent des écologistes radicaux et des alarmistes du climat particulièrement hystériques. Il est possible que l’université de Graz en Autriche ait découvert une raison à cela: leur régime alimentaire malsain.

    Une nouvelle étude de l’université de Graz conclut que les végétariens sont plus souvent malades et ont une qualité de vie moindre que celle des personnes mangeant de la viande. Selon le communiqué de la presse allemande, les végétariens sont " plus souvent sujets aux cancers et aux problèmes cardiaques". L’article déclare également qu’ils sont plus souvent atteints de troubles d’ordre psychologique. En conséquence, écrit le rapport, ils représentent une plus grande charge dans le système de sécurité sociale.

    Selon le communiqué de presse, les scientifiques ont étudié des données de l’Austrian Health Interview Survey (AT-HIS), qui fait également partie d’une des enquêtes les plus importantes et reconnues de l’UE (European Health Interview Survey).

    Les scientifiques ont utilisé un panel d’un total de 1320 personnes qui étaient divisées en 4 groupes de 330 personnes chacun. Tous les groupes étaient comparables en termes de sexe, d’âge et de statut socio-économique. Cette étude prenait également en compte le tabagisme ainsi que l’activité physique. L’IMC (Indice de Masse Corporelle) se trouvait également dans la moyenne (22,9 – 24,9) pour les quatre groupes. La seule chose vraiment différente parmi ceux-ci était le régime alimentaire. Les quatre groupes étaient:

    végétariens

    mangeurs de viande avec beaucoup de fruits et de légumes

    mangeant très peu de viande

    mangeant beaucoup de viande

    plus de trois quarts des participants étaient des femmes (76,4%)

    Les végétariens considérablement plus victimes de maladies chroniques

    Le communiqué de presse indique que les résultats contredisent les clichés communs sur le fait que les régimes sans viande sont plus sains. Les végétariens ont deux fois plus d’allergies que le groupe mangeant beaucoup de viande (30,6% contre 16,7%) et ils sont soumis à un taux supérieur de 166ù de risque de cancer (4,8% contre 1,8%). De plus, les scientifiques ont découvert que les végétaliens avaient un taux de risque de problème cardiaque supérieur de 150% (1,% contre 0,6%). Au total, ils ont étudié près de 18 maladies chroniques différentes. Comparé aux mangeurs de viande, les végétariens étaient plus touchés pour 14 d’entre elles (78%) y compris l’asthme, le diabète, les migraines et l’ostéoporose.

    L’université de médecine de Graz confirme les découvertes faites par l’université d’Hildesheim: les troubles psychologiques sont plus fréquents chez les végétariens, déclare le communiqué de presse.

    Aux racines de l’anxiété et de la dépression?

    Dans cette analyse, l’université de Graz remarque que les végétariens étaient deux fois plus sujets à l’anxiété et à la dépression que les gros mangeurs de viande (9,4% contre 4,5%). Ce résultat a été confirmé par l’université d’Hildesheim qui avait noté que les végétariens souffraient de façon plus significative de dépression, d’anxiété, de maux psychosomatiques et de troubles alimentaires. Les scientifiques de Graz révèlent également que les végétariens tombent plus souvent malades et se rendent plus souvent chez le médecin.

    Les mangeurs de viande apparaissent également comme ayant une "qualité de vie bien meilleure toutes catégories confondues" comme le démontre l’étude. Les quatre catégories étudiées étaient: santé physique et psychologique, relations sociales et qualité de vie liée à l’environnement.

    Une science qui doute

    Une fois de plus, il ne s’agit pas de la première étude qui a récemment contredit les idées que les végétariens vivaient plus sainement. L’étude la plus importante au monde concernant la nutrition (EPIC) indique que les végétariens ont, au contraire, tendance à mourir plus jeunes.

    Récemment, des experts ont démontré que les bénéfices sanitaires présumés liés à un régime végétarien tiennent plus du mythe et des légendes. Par exemple, selon le Professeur Ulrich Voderholzer, Directeur et Chef Médecin de la Schön Klinik Roseneck et expert en troubles alimentaires, les promesses faites par les associations végétariennes "ne sont pas scientifiquement prouvées“.

    Le communiqué de presse de l’université de Graz déclare: "Il s’agit plus d’un message idéologique qui suggère de fausses promesses“.

    Avant d’ajouter: "Concernant la prévention des cancers grâce aux fruits et légumes, le Prof. Rudolf Kaaks du Centre de Recherche Allemand sur le Cancer DKFZ indiquait: " Il n’y a pas de relation; 0,0% ". "

    Les écolos ne sont pas seulement crédules en matière de science climatique, mais nombreux sont ceux qui le sont aussi à propos des sciences nutritionnelles. Les mangeurs de barres de céréales et câlineurs d’arbres bisounours semblent donc être les plus mal informés de la planète.

     

    MON BLOG DE CUISINE TOULOUSAINE

    www.cuisine-toulousaine.com

     

    Lire la suite

  • Vous avez signé? vous êtes stupides!

    "Il doit réduire notre dépendance au pétrole et nous fournir des alternatives en matière de transport“.

    Clairement, l’État a besoin de cette judicieuse injonction pour prendre pleinement conscience des enjeux, en particulier économiques, et pour avancer vers des solutions concrètes.

    "Il doit investir dans la rénovation des logements et promouvoir l’usage des énergies renouvelables, en abandonnant le recours aux énergies fossiles et nucléaire“.

    Nul ne saurait rejeter une telle requête,  frappée du sceau de la raison bien pensante, sauf à en connaitre le coût et les modalités de financement.

    Sauf à s’interroger, en toute bonne foi, sur les raisons et les conséquences de l’abandon du nucléaire. En effet, cette source inespérée d’énergie non intermittente permet à la France de réduire ses émissions de CO2 pour produire de l’électricité, plus que la quasi totalité des autres pays (48 grammes par kilowattheure contre 300 à 500 pour l’Allemagne selon les jours, et 700 pour la Pologne).

    Ainsi, dans son dernier rapport (octobre 2018), le GIEC confirme la contribution du nucléaire dans son mix énergétique pour combattre le réchauffement climatique.

    "Il doit instaurer l’accès de tous à une alimentation suffisante, saine et de qualité, garantir un revenu décent pour les agriculteurs et lutter contre la déforestation“.

    Dans un pays où l’espérance de vie est une des meilleures du monde grâce, en partie, à l’excellence de son agriculture, nos artistes écologistes, entre deux vols Paris-New York, rappellent à l’ordre les agriculteurs qui travaillent nuit et jour à les nourrir, ainsi qu’une partie de la planète, et à préserver leurs villages et à entretenir les paysages de leurs vacances.

    “Il doit aussi mettre en place les dispositifs indispensables à l’adaptation de nos territoires et à la protection de nos côtes“.

    Nos territoires sont inadaptés et nos côtes mal protégées. Mais de quels dispositifs "indispensables" peut-il bien s’agir?…

    "Toutes ces mesures auront un impact positif sur nos vies. Pourtant, ce qui est sur la table aujourd’hui est largement insuffisant“.

    Dernière vérité de ce texte ambitieux.

    Cette pétition masque habilement les chimères, les incohérences et les mesures liberticides de l’utopie écologiste derrière une liste à la Prévert de banalités sans grand intérêt.

    Elle ne devrait donc pas tarder à mobiliser un maximum de signatures,  peut être même autant que la liste PS-EELV à la Présidentielle de 2017 (soit 4,92% des inscrits).

    Une bonne ou une bien mauvaise affaire pour ce siècle qui débute?

     Je vais pas payer trois fois plus mon électricité pour faire plaisir à la gauchiassse...

    Je ne vais pas me terrer comme une taupe et m'éclairer à la bougie quand l'électricité sera trop chère pour ma modeste retraite!!

    IL Y A DES COUPS DE PIED QUELQUE PART, QUI SE PERDENT TOUS LES JOURS!

     

  • "Minuit, chrétiens": un Noël pas très catholique

    Voici les origines du célèbre cantique de Noël.

    Minuit, chrétiens est, sans conteste, un des plus célèbres chants de Noël. Même si son appellation devient parfois Minuit chrétien ! Il est, en effet, de tradition de chanter ou d’écouter à cette période de l’année, un certain nombre de chants évoquant Noël.

    Pourtant, en dépit des apparences, Minuit, chrétiens n’est pas un "chant traditionnel". Né dans un contexte très particulier, composé par un musicien célèbre en son temps, il a toujours été tenu, malgré son titre, en suspicion par l’église catholique.

    Une célébrité internationale

    La célébrité de ce Cantique de Noël est internationale et cette célébrité a contribué à obscurcir son originalité. En effet, dans le monde anglo-saxon, cette page est connue sous le titre Oh, Holy Night. Le texte anglais n’est pas exactement une traduction du texte français. Il est beaucoup plus suave, conformiste et lénifiant.

    L’origine étrangère de cette page est ainsi oublié. Ce Carol dispute, aux États-Unis, la palme du plus populaire Christmas song à Silent Night, anglicisation d’un chant allemand, lui traditionnel, Les Américains, si volontiers cocardiers, placent ainsi au pinacle un chant français et un chant allemand, tous deux soigneusement américanisés.

    Depuis quelques années, dans les concerts internationaux organisés en fin d’année, l’œuvre est souvent chantée sous une forme abrégée: on alterne le premier couplet en français et le texte anglais. Si la qualité de la musique d’Adolphe Adam explique le succès persistant de cette page, l’interprétation "internationale" tend à masquer son véritable caractère. Aussi convient-il de revenir sur la genèse de cette œuvre.

    Aux yeux de Debussy, le Cantique n’était qu’un "chant d’ivrogne". C’était plus précisément l’œuvre d’un négociant en vin nommé Placide Cappeau.

    Mais n’allons pas plus vite que la musique.

    La genèse d’un tube

    Tout commence à Roquemaure, sur les bords du Rhône.

    Il y avait un château, comme un peu partout, mais un pape, Clément V, y avait rendu l’âme, ce qui n’est pas rien.

    Il y avait surtout des vignes dont la qualité supérieure leur valut d’être désignées, au début du règne de Louis XV, sous l’appellation Côte du Rhône.

    Enfin il y avait une collégiale, nantie d’un bel orgue, mais dont les vitraux avaient bien besoin d’être restaurés dans les années 1840.

    Et puis, comme nous ne sommes pas loin d’Avignon, il va aussi être question d’un pont.

    Il existe, cependant, pour le moins deux versions sur la création de ce texte fameux.

    Deux récits

    La première est due à Antoine Chansroux, correspondant à l’Académie de Nîmes, qui écrivit en 1895 le récit suivant. Le 3 décembre 1843, un certain Hermann, qui avait réuni un cercle d’amis, musiciens, peintres et poètes, recevait ce soir-là. Émilie Laurey "reine de ce logis, transformé en sanctuaire de l’art" aurait prié notre Placide, qualifié "d’humble poète" honoré de l’amitié de Lamartine, de lui composer quelques strophes à l’occasion de Noël. Elle se faisait fort de les envoyer à son maître, Adolphe Adam, pour qu’il dépose des notes sous ses vers. Flatté d’une telle proposition, notre Cappeau fut pris d’inspiration subite "en retournant à son ravissant petit château". L’œuvre aurait donc été créée, sous ses auspices salonnardes, en 1843.

    L’abbé Durieux, curé de Roquemaure dans le dernier quart du XXe siècle, donne une vision bien différente. Le texte a été écrit plus prosaïquement, dans la diligence vers Paris, le 3 décembre 1847. Le voyage étant long, Placide, pour s’occuper, aurait écrit son texte d’un seul jet entre Mâcon et Dijon : décidément le vin joue un rôle à tous les étages de cette histoire. Il aurait remis le texte à Adolphe Adam dès son arrivée. On le voit ici, l’œuvre est datée de 1847 et les raisons donnés par l’abbé sont tout autres. Notre négociant en vins, poète d’occasion,  répondait ainsi à une demande formulée par le curé de Roquemaure.

    Le curé et le libre penseur

    Pour dire les choses simplement, le curé, qui s’appelait Nicolas, voulut célébrer avec un peu d’éclat la restauration des vitraux de sa Collégiale. Quoi de mieux qu’un chant de Noël ? Roquemaure n’étant qu’une bourgade modeste, en dépit de son ancienneté, ne comptait guère de gens de plume. Le bon abbé s’adressa donc au seul homme de lettres disponible. Il avait un beau nom, Placide Cappeau.

    L’abbé Nicolas avait bien choisi son homme : républicain, franc-maçon, socialiste et libre penseur, bref d’extrême gauche. D’autant plus qu’il écrivait de la main gauche, ayant perdu l’autre dans son enfance en jouant avec une arme à feu. Ce handicap, qui l’avait empêché d’être tonnelier comme papa, lui avait du moins permis de faire son droit : le père du camarade qui l’avait involontairement blessé décidait de payer ses études secondaires.

    Monté à Paris, notre Placide, faute de faire carrière dans les lettres, fit du moins la connaissance de célébrités du temps, tel Alphonse de Lamartine.

    Et Adam vint

    Mais que vient faire Adolphe Adam dans cette galère?

    C’est là qu’intervient notre fameux pont, un pont suspendu. Il avait été conçu par Marc Seguin, l’homme du chemin de fer Saint-Étienne-Lyon, et réalisé par un ingénieur nommé Pierre Laurey.

    Laurey était marié, ce qui arrive même aux ingénieurs. Émilie, notre cantatrice distinguée, l’heureuse épouse, avait été l’interprète d’Adolphe Adam. C’est pour lui faire plaisir que le musicien composa une partition, qu’il oublia aussitôt, mais qui devait le sauver de l’oubli.

    Adolphe Adam était alors très célèbre. Cette célébrité s’est beaucoup ternie aujourd’hui. Ses opéras ne sont plus que des noms dans les Histoires de la musique, même si les couplets du Postillon de Lonjumeau appartiennent à la catégorie des " airs fameux " pour ténor. Seule Giselle, archétype du ballet romantique, n’a jamais quitté le répertoire.

    Une Marseillaise religieuse?

    Écoutons un peu les paroles "politiques" qui achèvent ce cantique, mises en valeur par l’allure martiale de la musique d’Adam :

    Le Rédempteur a brisé toute entrave,

    La Terre est libre et le Ciel est ouvert.

    Il voit un frère où n’était qu’un esclave,

    L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer.

    (…) Peuple, debout ! Chante ta délivrance.

    Quelques mois après la création, la France se trouvait en république. Elle est bien oubliée, cette Seconde République, portée sur les fonds baptismaux par Lamartine et qui abolissait solennellement l’esclavage. 2018 en marquait pourtant le 170e anniversaire.

    Notre Cantique entrait ainsi en résonance avec l’esprit quarante-huitard, qui mêlait socialisme utopique et christianisme social, qui voyaient Lamennais et Raspail entrer à l’Assemblée nationale. Une éphémère alliance réunissait l’Église catholique, qui n’avait guère apprécié Louis-Philippe, et la jeune République, soucieuse d’éviter les errements de la Révolution française. Les curés bénissaient les arbres de la liberté.

    Cela durera ce que durent les roses.

    Mais Minuit, chrétiens, cette "Marseillaise religieuse" selon Adam, connaîtra un succès qui, lui, ne se démentira pas.

    Une célébrité douteuse

    Ce succès même explique l’odeur sulfureuse dégagée par ce Cantique aux yeux de l’Église. Les auteurs, un négociant anticlérical pris de boisson et un compositeur d’Opéra-comique aux mœurs nécessairement dissolues, incitaient à la suspicion.

    Dès 1864, on écrivait dans la Revue de musique sacrée:

    Le Noël d’Adolphe Adam a été chanté dans beaucoup d’églises à la messe de minuit… peut-être ferait-on bien de renoncer à ce morceau dont la popularité est devenue de mauvais aloi. On le chante dans les rues, dans les salons, dans les cafés-concerts. Il dégénère et ravale. Le mieux est de le laisser faire son chemin loin du temple, où l’on peut fort bien se passer de lui.

     Près d’un siècle plus tard, l’éminent musicologue Auguste Sérieyx dénonçait toujours les maîtrises, les chantres et les organistes "qui font retentir nos églises de pareilles élucubrations "et les pasteurs" qui les tolèrent ou les encouragent ". Le Dictionnaire du Foyer catholique (1956) indiquait pour sa part:

    L’allure emphatique des paroles autant que de la musique elle-même, le contraste qu’elles présentent avec la liturgie de la fête, si belle et si grande dans sa simplicité, ont fait supprimer ce chant dans plusieurs diocèses.

    Un Père plein de courroux

    Comment commence donc ce chant suspect?

    Minuit, chrétiens, c’est l’heure solennelle

    Où l’Homme-Dieu descendit jusqu’à nous,

    Pour effacer la tache originelle,

    Et de son Père arrêter le courroux.

    Ces paroles ont toujours troublé un certain nombre de fidèles: ce Père plein de courroux ressemble davantage à l’Éternel de la Genèse qu’au Dieu catholique empli d’amour. Pour le clergé, point de doute, Minuit, Chrétiens n’a rien de catholique. Son " souffle fétide " l’assimile plutôt à quelque carmagnole. Le Clergé, en France comme au Québec, dans le second quart du XXe siècle, mènera de vigoureuses campagnes pour le chasser des églises.

    Nos pieux catholiques n’épargnent pas davantage la musique d’Adolphe Adam. N’évoque-t-on pas une " musiquette, d’une banalité affligeante " ? D’aucuns crurent même trouver en lui un " Juif ", ce qui ne pouvait que renforcer l’hostilité à l’égard de l’œuvre elle-même.

    Et pourtant…

    Et pourtant, l’œuvre a survécu à toutes ces polémiques.

    Il faut vraiment être insensible pour ne pas frémir à l’écoute de Minuit, chrétiens… même sous sa forme anglo-saxonne.

    Chanté par Tino Rossi comme par Roberto Alagna, par Mireille Mathieu avec son papa, ou en anglais par le chœur angélique du Kings College, ce chant touche toutes les générations et bien au-delà du monde catholique.

    Faut-il le regretter?

     

    Par Gérard-Michel Thermeau. Contrepoints.org