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Opinions - Page 105

  • Je dis NON à la suppression du quotient familial !

    NON à la suppression du quotient familial !

    Signez la pétition !

    Un rapport sorti en catimini, élaboré sous la houlette du député En Marche Guillaume Chiche, évoque en substance la suppression pur et simple du quotient familial. Non content de s'en être déjà pris au portefeuille de la grande majorité des retraités en revoyant la CSG à la hausse, après avoir dit le contraire lorsqu'il n'était que candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et son gouvernement souhaitent maintenant s'attaquer aux classes moyennes en supprimant purement et simplement le quotient familial !

    Lubbie de la gauche, la suppression du quotient familial revient au devant de la scène

    Le quotient familial indique le nombre de parts dont bénéficie un contribuable pour le calcul du montant de son impôt sur le revenu. C'est un indicateur du niveau de vie d'un foyer fiscal. Il est évalué chaque année par l'administration fiscale, en fonction des ressources mentionnées dans la déclaration de revenus annuelle. Il sert également de seuil pour déterminer l'éligibilité des familles à certaines aides sociales et prestations des organismes sociaux (CAF, APL, ...). Aujourd'hui, ce plafond de réduction d'impôt lié au quotient familial est de 1527 € par demi-part supplémentaire. On est loin du postulat définissant "les riches", mais bien plus proche de la grande majorité des français qui travaillent, à savoir les classes moyennes. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande s'était d'ailleurs attaqué au quotient familial en 2013. Mais le socialiste n'avait pas osé parler de suppression...

    C'est pourquoi nous nous étonnons de cette posture radicale de la part du gouvernement actuel et d'Emmanuel Macron.

    Nous exigeons le maintien du quotient familial en l'état.

    JE SIGNE!

     

  • Diplomatie du bac à sable

    Theresa May n'est pas contente. Un ex-espion russe a été empoisonné sur son territoire.

    Bon.

    "En même temps", comme disait l'autre, l'ex-espion en question était agent double, c'est-à-dire qu'il avait trahi sa mère patrie. Il ne fallait quand même pas qu'il s'attende à être décoré de l'Ordre de Saint Georges des mains de Poutine. Mais bon...

    Theresa n'est donc pas contente. Et elle le fait savoir orbi et urbi.

    Seulement, elle n'a pas -à l'heure actuelle- la moindre preuve de l'implication du gouvernement de Russie. C'est un peu embêtant quand on prend le risque d'un incident diplomatique.

    D'ailleurs, une enquête vient seulement d'être lancée. Comment peut-on avancer la culpabilité de quiconque avant même de lancer une enquête? Curieuse façon de procéder. Theresa invente le concept de la présomption de culpabilité.

    D'autant qu'on peut se demander si, dans la mesure où Poutine aurait vraiment eu besoin de se débarrasser de cet agent double, il était vraiment malin d'utiliser un poison de fabrication russe pour ce faire. Et procéder à cette élimination, qui allait forcément être rendue publique, à quelques semaines de la coupe du Monde de foot en Russie, n'était pas non plus le meilleur timing. Bref, les ficelles paraissent quand même un peu grosses pour l'ex-agent du KGB qu'a été Poutine...

    Ce genre de maladresse serait assez attendu de la part d'un benêt comme Hollande Ouille, mais de la part de Poutine, dont l'intelligence politique est incontestable, c'est assez douteux. Et on peut donc se demander à qui profite vraiment ce crime perpétré à Londres où une mafia d'oligarques russes croît et prospère déjà depuis un certain nombre d'années.

    Sans doute que, pressée dans ses négociations sur le Brexit, Theresa a-t-elle des gages à donner à l'Union Européenne d'une part, et peut-être a-t-elle besoin, d'autre part, de faire diversion vis-à-vis de son opinion publique.

    Et que fait, dans cette affaire, notre grand couillon de Macreux qui ne perd jamais une occasion de faire parler de lui? Il s'empresse de ramener sa fraise sur ce sujet qui ne concerne et ne regarde en rien la France. "Franchement, de quoi j'me mêle?". Il s'agit d'une affaire strictement russo-britannique et la Grande Bretagne a en outre déjà un pied en dehors de l'Europe de Bruxelles. Donc même l'argument d'une quelconque solidarité européenne est très bancal.

    Ne s'agirait-il pas plutôt d'une solidarité entre ex-banquiers? (Theresa, avant d'entrer en politique, était issue du secteur bancaire étatique et privé...)

    Toujours est-il que, monté sur ses ergots, notre Marcheur en chef avance fièrement que "tout porte à croire" que la Russie est responsable de cet empoisonnement, et qu'il annoncera prochainement "des mesures".

    "Tout porte à croire ": rien n'est donc sûr, mais il sait déjà qu'il prendra des mesures!

    C'est à un type capable de tenir un tel raisonnement qu'on a confié l'arme nucléaire? N'est-ce pas flippant?

    "Prendre des mesures": en clair, cela signifie que les industriels ou les agriculteurs français, ou les deux, auront à nouveau à payer prochainement d'une façon ou d'une autre les conséquences des décisions de ce chefaillon.

    C'est déjà exactement ce qu'ils ont eu à subir avec les sanctions de Hollande Ouille qui prétendait punir la Russie de l'annexion de la Crimée. La Russie a depuis, faut-il le rappeler, développé son agriculture comme jamais. Elle peut maintenant viser raisonnablement l'autosuffisance et est devenue une exportatrice de céréales de premier ordre: Poutine peut remercier l'inconséquence de notre pédalonaute bouffi et prétentieux.

    Spasiba, François!

    Mais l'arrogance de Macreux le pousse encore plus loin dans le ridicule. Invité à inaugurer avec Mamie Trogneux le Salon du Livre, il a ostensiblement snobé le pavillon russe où il était pourtant officiellement invité. Il aurait pu rencontrer, par exemple, la veuve de Soljenitsyne, mais non; Môssieur le Président de la République Française a préféré bouder, dans un geste de diplomatie de bac à sable, des représentants de la culture russe qui ne sont pourtant pas tous des inconditionnels de Poutine.

    Ce dernier, à quelques jours de l'élection présidentielle, pourra remercier Macreux d'illustrer ainsi aux yeux des électeurs russes, la diabolisation systématique de leur pays en Occident et resserrer ainsi les liens qui unissent le peuple russe à son leader qui n'en demandait pas tant !

    Spasiba Emmanuel!

    Une fois de plus, on ne peut que constater l'incompétence quasiment pathologique de nos dirigeants occidentaux. Parfois carrément simplets, parfois moins, mais toujours incompétents.

    Et ça fait vraiment peur

    http://saucisson-pinard.blogspot.fr/2018/03/diplomatie-de-bac-sable.html

  • La réalité brutale sur les Casques blancs,

    une "structure de propagande occidentale"

    (photos et film sur le site=

    Des médias occidentaux vantent le travail des Casques blancs en Syrie, mais la journaliste indépendante Vanessa Beeley révèle une vérité troublante concernant cette organisation qui serait "une structure de propagande" soutenant les "ambitions néocolonialistes" de certains pays.

    L’image des Casques blancs, que les médias mainstream présentent comme une équipe de volontaires qui aurait sauvé des milliers de civils sous les bombes en Syrie, n’est pas si positive aux yeux des chercheurs indépendants qui travaillent sur place. Il s’agit plutôt d’"une structure de propagande" anti-Assad qui collaborerait avec des terroristes, a déclaré à Sputnik Vanessa Beeley, journaliste indépendante.

    "Celui qui passe quelques heures à Alep Est peut recueillir un grand nombre de témoignages concernant des abus perpétrés ou soutenus par les Casques blancs, y compris l'utilisation de boucliers humains. Ce groupe suit toujours Al-Qaïda* et Daech* dans le pays", a indiqué Vanessa Beeley.

    Collaboration avec les terroristes

    Mme Beeley et d'autres chercheurs indépendants ont documenté de nombreux cas de coopération étroite entre les Casques blancs et des groupes extrémistes tels que le Front Al-Nosra* et Harakat Nour al-Din al-Zenki, à Alep-Est et ailleurs.

    En décembre 2016, les volontaires du Croissant-rouge arabe syrien (SARC) et les civils contactés par Mme Beeley ont dit n’avoir jamais vu les Casques blancs à Alep Est.

    "Le seul groupe de défense civile dont ils ont entendu parler était "La Défense civile du Front al-Nosra*". Certains ont affirmé que ce groupe avait détroussé des morts", a précisé Vanessa Beeley.

    Selon elle, les Casques blancs s’installent souvent dans les même locaux que les terroristes et leurs apportent un soutien logistique en surveillant notamment les itinéraires empruntés par les avions russes et syriens.

    Un film réalisé par Pierre Le Corf, un volontaire humanitaire français qui vit à Alep, démontre que les extrémistes armés et les Casques blancs sont alliés. La vidéo a été filmée dans le centre principal des Casques blancs situé dans l’est d’Alep, après qu’ils ont quitté ces locaux en décembre 2016 dans des bus évacuant également des hommes armés du Front al-Nosra*.

    Dans ce film, Pierre Le Corf examine une ancienne école qui a servi de quartier général à la fois au Front al-Nosra* et aux Casques blancs. Le bâtiment a abrité un camp d’entraînement, un tribunal de la charia, une prison, des salles d’exécution et des dépôts de munitions. Le secteur occupé par les Casque blancs était orné de graffitis et de drapeaux démontrant leur fidélité à plusieurs groupes terroristes.

    Pas si civils

    Les liens étroits des Casques blancs avec des organisations extrémistes ne sont pas surprenants si on se souvient qu’ils opèrent uniquement dans les régions syriennes occupées par les terroristes.

    Sur une vidéo filmée pendant l’attaque du Front al-Nosra* contre Idlib en mars 2015, on voit un Casque blanc battre un civil avant de rejoindre des hommes armés du Front al-Nosra. Une autre vidéo montre un Casque blanc célébrant la "victoire" avec le Front al-Nosra sur la place centrale d’Idlib.

    En plus, des vidéos et photos montrent que des Casques blancs sont présents sur place lors d’exécutions pratiquées par les djihadistes. Ces images ont été mises en ligne par des membres de Casques blancs sur les réseaux sociaux.

    Soins médicaux sélectifs et douteux

    Quant aux soins médicaux, les Casques blancs les prodiguent avant tout aux radicaux blessés et non aux civils, d’après de nombreux témoignages recueillis par Mme Beeley en Syrie.

    Les Casques blancs, moyen de l’Otan pour continuer la guerre en Syrie

    L’examen des vidéos filmées par les Casques blancs pendant leurs missions dites humanitaires en Syrie soulève des questions concernant leurs véritables objectifs.

    "En visionnant une vidéo, j'ai pensé que les mesures infligées aux enfants, certains d'entre eux sans vie, étaient bizarres, non médicales, non salvatrices, et même contre-productives s’il s’agissait de leur sauver la vie", a notamment affirmé Leif Elinder, pédiatre suédois.

    Selon Mme Beeley, les Casques blancs, qui affirment avoir sauvé au moins 90.000 vies, n’ont jamais présenté de documents qui l’attestent, ni précisé les noms des personnes sauvées. Il va de même pour les gouvernements occidentaux qui soutiennent cette organisation.

    D’autres groupes internationaux d’aide ont trouvé que les opérations de sauvetage des Casques blancs présentaient des défauts majeurs.

     

    Or les médias mainstream occidentaux ne cessent de louer cette organisation. D’après Vanessa Beeley, cela montre que la vraie mission des Casques blancs est différente.

    Le ministre syrien de l’Information sur "le mensonge des Casques blancs"

    "Les Casques blancs ont joué un rôle important dans la campagne de propagande anti-Assad, fournissant des "preuves" d’attaques chimiques ou d’autres violences présumées commises par les forces gouvernementales, qui ont été utilisées comme prétexte à une intervention militaire. Plus tard, il s’avère souvent que ces attaques ont été soit des mises en scène, soit organisées par les forces d’opposition", a noté la journaliste.

    Origines sombres

    Les Casques blancs ont été créés en mars 2013 en Turquie et non en Syrie par des civils touchés par les hostilités. Cela a attiré l’attention de Vanessa Beeley, d’après elle, tout comme l’identité du fondateur de cette organisation. James Le Mesurier est un ancien officier des services secrets et ancien conseiller auprès de la société militaire privée Olive Group (2005-2008) qui a plus tard fusionné avec la société américaine privée Academi, ex-Blackwater.

    Des Casques… pas si blancs encore invités à l’Assemblée nationale

    Toutefois, le site officiel des Casques blancs ne dit pas un mot sur son fondateur, bien que M.Le Mesurier ait déclaré lui-même en 2014, dans une interview pour Men’s Journal, qu’il avait fondé les Casques blancs alors qu’il se trouvait en vacances à Istanbul.

    "Compte tenu de son background, je refuse de croire que sa présence en Turquie a été fortuite ou que la création des Casques blancs a été spontanée. Cela s’est passé alors que la donne changeait en faveur d’Assad en Syrie et que les pressions internationales contre le Président étaient en train de s’essouffler", note Mme Beeley.

    D’après M.Le Mesurier, il a rapidement recueilli 300.000 dollars au Royaume-Uni et aux États-Unis.

    Syrie, les chancelleries occidentales jouent-elles aux "pompiers pyromanes"?

    Les versements ont ensuite atteint 100 millions de dollars grâce aux efforts d’ONG occidentales et du Golfe. Parmi d’autres donateurs figurent les Pays-Bas (4,5 millions de dollars), l’Allemagne (4,5 millions de dollars), le Danemark (3,2 M USD) et le Japon (chiffre inconnu). En février 2018, le groupe bénéficiait déjà d’un fonds de plus de 150 millions de dollars, affirme Mme Beeley.

    "Les Casques blancs fournissent des images d’un "désastre humanitaire" et de "crimes de guerre" aux pays qui les financent, aux hommes politiques et médias comptant sur l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie. L’histoire récente nous apprend que la création d'une telle zone risque de transformer la Syrie en un État en faillite comme en Libye. Il ne faut pas leur permettre de se présenter comme une organisation humanitaire", a conclu Vanessa Beeley.

    Sputnik s’est adressé aux Casques blancs pour obtenir leur commentaire concernant ces révélations, mais n’a jamais eu de réponse.

    * Organisation terroriste interdite en Russie

    https://fr.sputniknews.com/international/201803131035483518-casques-blancs-propagande-occidentale/

  • Définition de la Tradition

     

    Gustav Mahler:

    "La tradition n’est pas la vénération des cendres mais la transmission du feu"

  • Comment Cloclo s'est accaparé Podium...

    Dans le courant de la fin de l'année 1971, mon patron vint me voir et me dit: “Josyane, tu va avoir beaucoup de travail sur la photocomposeuse

    “????

    “Nous allons réaliser un magazine qui sortira tous les mois.. un magazine sur la musique; Il y aura beaucoup de travail, on va devoir donner un sacré coup de collier“.

    J'ai 21 ans, je suis maman célibataire, le travail ne m'a jamais fais peur… aujourd'hui encore.

    J'ai été embauchée pour être “opératrice en photocomposeuse“… Je suis très rapide pour écrire à la machine à écrire (en ce temps-là, c'est tout ce qui existe en matière d'écriture). La photocoposeuse est un sorte de machine à écrire qui justifie le texte. C'est IBM qui tente de s'emparer le marché des imprimeries avec cet appareil qui se veut révolutionnaire. Afin de remplacer les linotypie (machine qui sort le texte en plomb, à l'envers… avatar de l'invention de l'imprimerie de Gutemberg en 1435 environ).

    Le seul problème, ces machines ultra-moderne pour l'époque ne sont pas fiable du tout: jugez-en. Il faut taper le texte deux fois. Une première fois, on aperçoit un curseur qui se déplace sur une ligne gradué et il faut relever le code. Ex; vert 9. Le seconde fois, avant de retaper le texte, il faut tourner un gros bouton et le positionner sur la couleur verte et le grade 9… cela permet de voir le texter se justifier et de réaliser une colonne bien droite. Sauf que, ces machines ne sont pas fiables et le texte est rarement justifié. Le patron s'en arrache les cheveux, la machine a coûté très cher… et ne sert à rien. Il préfère les bonnes vieilles lignes de plomb.

    Mais comme il est un patron qui réalise toutes les impressions du parti communiste de la région Midi-Pyrénées, il n'allait tout de même pas licencier une jeune maman célibataire! de plus, il était secrètement amoureux de moi (il m'avait proposé de m'installer dans un appartement et de payer le loyer, à condition que je le reçoive deux fois par semaine… comme si j'étais une cocotte de la Belle Epoque!). Ce que j'avais, bien sûr refusé… Non mais!

    L'imprimerie possédait deux machines offset et deux linotypes. Elle comptait une quinze d'ouvriers et d'ouvrières, car, en plus de sortir les feuilles imprimées, il fallait souvent ce que l'on surnomme le “travail de table“: réaliser des carnets, de petits livrets, des blocs-notes… bref tout ce qui se faisait en matière de petits supports d'écrits. Comme le travail de photocompo ne pouvait se réaliser avec la fameuse machine, je devais me trouver du travail dans les autres départements de l'imprimerie: la photogravure, la retouche de négatif, le travail de table, le montage du papier en machine, la surveillance des machines typos….

    J'avais aperçu très souvent les trois protagonistes du magazine que nous allions fabriquer. Il y avait le patron d'un orchestre (très connu et très suivi dans les baloches et fêtes des environs de Toulouse, du nom de Sentimental Trumpet); il y avait un journaliste de radio, Sud Radio pour la nommer. Je pense qu'il faisait dans les rencontres sportives du Téfécé et du Stade Toulousain… et enfin, un caméramen de FR3 Midi-Pyrénées qui, par la suite est devenu un grand éditeur parisien, spécialiste des livres écrits par des célébrités… comme mon amie Pierrette Brès.

    Le magazine s'intitula Podium. Il était vendu dans tous les kiosques de France. Cela m'impressionnait. Le premier numéro, en couverture, parlait d'un étonnant nouveau chanteur dont la chanson “The fool“ était sur toutes les lèvres cette fin d'année-là; les trois co-directeurs en parlaient entre eux: incroyable, il était aveugle! La seconde une fut réservée à Johnny et informait sur sa nouvelle tournée, qualifiée de “caravane“. Les trois co-directeurs qui avaient un emploi ailleurs nous avait délégué un drôle de personnage, barbu et chevelu, genre artiste engagé, étudiant éternel aux Beaux-Arts de Toulouse, qui faisait la liaison avec les “patrons“ et les autres quidams extérieurs. Il faisait la mise en page; coordonnait les divers articles, les emplacements publicitaires, faisaient des dessins amusants et… les mots croisés.

    En, le voyant réaliser la grille (c'était très long et il le faisait en deux autres taches) j'étais fortement curieuse. Cela me plaisait et je lui posais des tas de questions. Il me dit que sur une grille 10 par 10, il ne fallait pas plus de 11 cases noires; “et s'il y en a plus? demandais-je…

    Cela veut dire que le réalisateur de la grille n'est pas bon… 12 est un grand maximum“.

    Je m'attelais à la tache, moi qui adorais les chiffres et les lettres (les lettres surtout). Et j'ai réalisé un grille après beaucoup de travail. Je lui ai fièrement montré et il l'a tellement approuvé qu'elle est passée dans le magazine: le roi n'était pas mon cousin!

    Nous recevions tous les 15 jours, deux 30 tonnes de ramettes de papier. Et, j'aidais les gars à les ranger dans l'atelier; ça pèse le papier, vous le savez mais une ramette, outre son poids avait une surface de 1,20 ou 1,30 m de surface sur au moins 90 cm… (je dis au pif, je ne me souvient plus de la surface exacte, c'était dur à manipuler)… les hommes en prenaient deux à la fois, moi, une seule… mais, que c'était lourd! J'étais hyper-costaude… pour rire, on faisait le “bras d'acier“ souvent, entre nous et… j'étais la 2e.. je battais toutes les femmes et même des hommes et même, un jour, le massicottier… il était pourtant hyper-costaud!

    L'imprimerie, je l'ai dis avait deux machines offset.. le seul souci était qu'elle était une seule couleur… pour réaliser le magazine qui était quadri, nous devions passer chaque feuille, 4 fois en machine… c'était très, très long. Surtout, le lavage des encriers entre les passages. Une machine était réservée au noir, qui était la couleur la plus utilisée, la seconde était pour les trois autres couleurs. Chaque fois, reprendre la pile de papier, l'aérer à plusieurs reprises avant de re-monter une pile qui “prendrait“ la nouvelle couleur. Quand c'était imprimé, il fallait massicoter puis passer à la plieuse, rassembler et piquer les agrafes au milieu.

    On était toujours en retard…. on travaillait 6 jours sur 7; de 6 heures le matin à deux ou trois heures la nuit suivante…. j'en ai fais, des heures supplémentaires! mais, j'en avais besoin pour payer la nourrice de ma fille, hop', la moitié de la paye en l'air… (pas d'alloc de frais de garde, en ce temps-là!

    Au bout de huit mois, ce n'était plus possible de travailler ainsi… le Vieux Loubet a commandé une autre offset, à deux planétaires… ainsi, on pouvait, d'un coup, passer deux couleurs… Podium marchait très bien… il était considéré comme un magazine de très haut niveau de réalisation dans la cohorte des magazines pour les jeunes. Le papier était de 110 grammes et la couv' de 130, glacée, genre kromecott.. Les textes étaient fort bien écrits et “se tenaient“ pour un magazine de la jeunesse. Les ventes augmentaient de mois en mois…. de 50 000 exemplaires mensuels, on était passé à 55, 60, 70.. La pub rentrait à flots….

    Cependant, malgré le 2e planétaire, le magazine était réalisé avec beaucoup trop de lenteur… on en était arrivé à devoir planifier chaque numéro un mois et demi à l'avance.

    Un jour, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était plus possible; malgré l'amitié des fils Loubet, de leur père et des créateurs de Podium, une décision s'imposait: trouver une autre imprimerie et, tant que faire, un associé car le magazine s'était bien trop développé. Les trois co-directeurs se sont mis à rechercher l'une et l'autre.

    Et puis, c'est le fils cadet du patron qui m'a expliqué que n'ayant pas trouvé d'investisseurs suffisamment intéressés, Lafon qui, depuis six mois travaillait pour sa chaîne à Paris, réussi à obtenir un rendez-vous de Claude François, qu'il avait rencontré lors de passages sur la chaîne.

    Lafon, Bernadini et Capdevielle, les trois acolytes se rendirent au rendez-vous avec la super vedette de ce temps-là (après Johnny que je dis!), étalèrent quelques magazines devant lui et expliquèrent leur souhait de trouver un investisseur. Cloco les a écouté sans trop les interrompre puis il dit: “je ne m'associe pas, j'achète!". Il savait déjà ce qu'il allait en faire: laisser tomber le luxe et la sobriété du magazine pour en faire le nouveau journal de la jeunesse, criard et m'a-tu-vu que l'on sait. Qui, plus tard, à été marié à un autre magazine et dont on modifia le nom… on ne donne pas ce qu'elle veut à la jeunesse, on la met dans une case “débile sous culturée“.. elle devient ce qu'on lui donne à “manger“.

    Lafon est resté à Paris, Bernardini a acheté le plus vieux hebdomadaire de France, un journal sur les courses de chevaux qui, je crois, date de 1775 environ, Capdevielle est resté chef d'orchestre un certain temps… il devait se battre contre la montée en puissance d'un autre orchestre, de Montauban, appelé Goldfinger… nous, les jeunes, on n'allait plus que dans les fêtes animées par l'un ou l'autre de ces sacrés bons orchestres qui jouaient “notre“ musique… Un jour, Goldfinger est devenu “Gold“… Mais, ça, c'est une autre histoire….

    Je pense avoir les deux ou trois premiers numéros de Podium qui traînent, quelque part, chez moi…