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Opinions - Page 57

  • Athée, je défends la crèche pour tous

    De récents actes de vandalisme contre des crèches et des crèches vivantes suscitent l’indignation des catholiques et autres chrétiens, mais aussi d’athées et agnostiques.

    C’est l’occasion de rappeler que le vandalisme et la destruction ne montrent que l’incapacité de leurs auteurs: on ne détruit, en guise de moyen d’agir, que lorsque l’on est incapable de construire.

    Mais pourquoi un athée voudrait-il protéger la manifestation d’une religion?

    Force est de constater que Noël est fêté aussi par des non-chrétiens, parce que cette fête est celle de valeurs communes à tous, amour, famille, fraternité, et aussi parce qu’elle est la survivance de festivités antérieures au christianisme.

    Avant la christianisation de l’Occident, une fête appelée Dies Natalis Solis Invicti, « jour de la naissance du soleil invaincu » avait été fixée au 25 décembre par l’empereur romain Aurélien en 274, c’était aussi la naissance de la divinité solaire Mithra, (le culte de Mithra est apparu probablement pendant le IIe siècle av. J.-C. en Perse. Durant les siècles suivants il s’est propagé dans tout l’Empire romain et a atteint son apogée durant le IIIe siècle. Ce culte était particulièrement implanté chez les soldats romains), et on fêtait le solstice d’hiver parce qu’il annonce le début de l’allongement des jours, le retour de la lumière, chez les Celtes et les Scandinaves des siècles avant que Jésus ne devienne la Lumière du monde.

    Le meilleur de la civilisation occidentale, respect de la vie humaine, fraternité, égalité des droits, démocratie, liberté de pensée… vient des principes moraux juifs et chrétiens :

    Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour aimer et vouloir protéger l’héritage moral, spirituel, historique, artistique, architectural, musical, et traditionnel du christianisme.

    De même que Valéry Giscard d’Estaing a dit que la gauche n’a pas le monopole du cœur, l’Église n’a pas non plus le monopole de l’amour.

    Loin de vouloir offenser les chrétiens, et encore moins de demander de transformer le christianisme en auberge espagnole, l’adhésion d’athées à ce que représente la crèche est justement la reconnaissance de l’apport inestimable du christianisme à notre civilisation.

    Ce serait un comble si des athées devaient défendre le christianisme sans les chrétiens et même contre.

    L’abandon de la religion catholique ne signifie pas celui de la philosophie et de la morale chrétiennes.

    La naissance de Jésus ne s’est peut-être pas déroulée exactement comme dans la tradition chrétienne, mais les légendes ont toujours un fond de vérité. La crèche raconte la merveilleuse histoire de la naissance d’un petit enfant venu apporter l’amour, l’espoir, la bonté, la fraternité.

    Le tableau « Le nouveau-né » peint par Georges de la Tour vers 1648 illustre parfaitement ce que le christianisme a apporté à l’humanité indépendamment de la foi, respectable comme l’athéisme, et toute liberté de pensée.

    La magie du clair-obscur y révèle l’essentiel. Il y a très peu de lumière et elle éclaire le petit Jésus qui vient de naître. Ce bébé divin, sacré, dort la bouche ouverte, dans les bras de sa mère, et son nez et sa tempe brillent : comme tous les bébés, il transpire, ce n’est pas un être parfait non soumis aux faiblesses et imperfections humaines, il est à la fois dieu et homme.

    Le nouveau-né est l’être humain le plus fragile, le plus vulnérable, et parce qu’avec Jésus, Dieu s’est fait homme, il y a dans tout humain l’étincelle divine, ou la spécificité de la vie humaine qui la sacralise et oblige à la respecter, et à respecter et préserver sa dignité.

    Les humains vivent en groupes, sans griffes et sans crocs, c’est leur complémentarité qui leur a permis de survivre, les plus forts ne pouvant se passer de l’habileté et de l’ingéniosité des autres. C’est bien ce que représente la crèche provençale en plaçant Jésus dans un village modeste et en illustrant tous les métiers et habitants, y compris le "ravi".

    Comment nier la filiation de notre devise Liberté-Égalité-Fraternité avec la nouveauté du christianisme : amour, pardon, universalité, libre arbitre? Comment oublier que c’est par Jésus (« il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. ») que nous bénéficions de la séparation de la religion et de l’État, grâce à laquelle l’Occident a progressé dans tous les domaines?

    Que Jésus soit divin ou pas, la crèche représente avant tout un couple et un bébé, l’amour et la filiation, le devoir de fraternité et de protéger et éduquer les enfants ; les chrétiens auraient bien tort de rejeter son appropriation par des non-chrétiens puisque le Noël chrétien s’est greffé sur d’autres traditions et décore ses églises de branches de sapin, l’arbre qui conserve sa verdure en hiver. Rejeter la crèche c’est faire preuve d’un anti-christianisme primaire et aveugle, refuser la crèche laïque, culturelle et festive, c’est refuser de reconnaître ce qui unit les hommes de bonne volonté.

    Tout le monde peut entrer à Rome mais pas à la Mecque ; contrairement au christianisme, l’islam ne reconnaît pas la même dignité aux deux sexes, ni les mêmes droits aux musulmans et aux non-musulmans, en témoignent l’inégalité des droits des hommes et des femmes dans la charia et le statut humiliant des dhimmis, sous-citoyens tenus de payer la taxe "jizya" aux musulmans en échange de "protection" (contre quoi à part les musulmans?). C’est que la notion d’humanité n’est pas la même dans les deux idéologies. Le non-musulman ou l’apostat doit être humilié, converti ou massacré. Seul le musulman est « humain » : donc si l’on peut le devenir en se convertissant à l’islam et perdre son humanité en le quittant, qu’en est-il de cette notion d’humanité?

    La fraternité, la tolérance, ne peuvent se passer de la réciprocité: "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse", ou "traite les autres comme tu voudrais être traité". Pourquoi peut-on construire des mosquées en Europe alors que l’on ne peut pas bâtir des églises en terre d’islam? Refuse-t-on aux musulmans les mêmes droits qu’aux autres citoyens en France?

    L’islam ne s’est imposé presque toujours que par la force : une idéologie n’est bonne et ne se répand comme telle que par ses résultats…

    La crèche représente l’amour, la famille, la sacralité de l’humain, sa dignité, la fraternité et l’égalité entre tous les hommes et femmes, le respect de la vie, l’avènement du règne de la Lumière, celle de Dieu ou celle de l’esprit, l’espoir d’un monde meilleur, terrestre ou non : ces valeurs ne sont pas réservées aux croyants.

    Saccager une crèche n’est que la démonstration de la sauvagerie, de la barbarie, de l’intolérance, du refus des racines et de l’Histoire, c’est tout bonnement un acte fasciste contre la liberté de penser et de croire ou pas… Perpétré à Toulouse contre des enfants par des antifascistes auto-proclamés !

    Il n’est pas acceptable de refuser la préservation des traditions qui nous rappellent nos origines et notre devoir moral.

    JOYEUX NOËL !

    Alix Forrest

    https://ripostelaique.com

     

  • À bas les affameurs, vive les circuits courts!

    Il y a trois jours, j’ai eu besoin d’un extrait d’acte de naissance. Ni une ni deux, je me suis mise à l’ordinateur, c’est si pratique de faire ainsi les démarches, pas de déplacement comme autrefois, pas de lettre à envoyer. J’ai tapé "mairie de …", le site s’est ouvert, et j’ai rempli le questionnaire. Et puis je venais de terminer lorsqu’est apparue une page de paiement. Paiement pour un document gratuit? Sans blague! Aussitôt retour en arrière. Eh bien pour trouver le site réel de la mairie, j’ai dû consulter plusieurs sites et perdre du temps. Car, là aussi, des escrocs s’immiscent et se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. Pour ceux qui tombent dans le panneau, ces sites payants se feront délivrer par les mairies les documents demandés, se substituant aux demandeurs, et les leur renverront.

    Partout, absolument partout, des profiteurs se font entremetteurs, sans qu’on le leur demande, et se font payer pour leurs " services". Ce qui est plus grave, c’est lorsque les intermédiaires se mêlent d’économie et d’approvisionnement. Un exemple parmi d’autres, concernant les pommes. Un de mes amis normands m’a raconté ce matin que son voisin, grand producteur de pommes, a été approché par une grande enseigne dont je tairai ici le nom. De toute façon, il semble bien qu’elles appliquent toutes les mêmes procédures. La grande enseigne lui a racheté, à bas prix, toute sa production, et a installé sur son domaine de grandes chambres froides dans lesquelles les fruits ont été tout de suite entreposés. Puis, par un système industriel, tout l’oxygène des chambres a été pompé. Ainsi pas de bactéries. " On mange les pommes de l’année précédente ", m’a expliqué cet ami. Ça explique bien des choses, notamment un goût qui a disparu et une conservation courte.

    Parlons des pêcheurs. Ils partent en mer, dans de très dures conditions, ne dormant que trois heures par jour et affrontant les éléments. Puis retour au port avec leur pêche. Et là, ce sont les mareyeurs, avec leurs blouses noires, qui font les prix. C’est insupportable. Les uns travaillent dur, les autres profitent de ce travail.

    Idem pour le vin, le lait, le blé… Idem lorsque les grands domaines n’appartiennent pas aux banques, internationalisées et aux très grandes entreprises qui n’ont plus qu’une patrie : le fric.

    À côté de cela, nos petits producteurs, nos paysans, se crèvent pour nous nourrir. Eux-mêmes, en couple, ne touchent même pas le Smig. Nous leur devons tout sans les reconnaître. L’année dernière, 108 d’entre eux se sont suicidés. Du moins est-ce ceux que l’on a recensés. Cela fait deux par semaine. Intolérable. Guillaume Canet a tourné, il y a quelques années, un beau film sur le sujet, " Au nom de la terre ", incarnant un agriculteur au bord du gouffre. Cela aurait dû alerter. Mais que dalle!

    Mais pourquoi un petit agriculteur du fin fond de la France devrait-il attendre les autorisations de Bruxelles pour savoir quand faucher? Quand récolter? Il sait mieux que les technocrates ce qu’il faut faire et quand. Et pourquoi le prix de son blé devrait-il être décidé aux États Unis, au sein de la fameuse bourse de Chicago? Quelle est donc cette folie?

    Il faut y mettre un terme, en développant au maximum les circuits courts par lesquels des agriculteurs vendent eux-mêmes les fruits de leur travail aux consommateurs, en direct. Ce sera plus frais, plus sain, et moins cher. Il est temps de mettre un frein au pouvoir corrupteur et déloyal des grosses entreprises. À nous d’agir pour en finir et rétablir une situation plus saine.

    Louise Guersan

    https://ripostelaique.com/a-bas-les-affameurs-vive-les-circuits-courts.html

     

  • L'autiste magnifique? la vérité!

    Greta est une grosse menteuse: elle voyage en première classe!

    Mais pourquoi, pourquoi donc le monde entier parle-t-il de Greta l’autiste? Vous ne savez pas qu’elle est une simple marionnette? Autant accuser Daisy Duck de délation! Je développe: en 1947, Walt Disney avait dénoncé trois anciens employés pour opinions communistes: L’accusation était grave dans le contexte tendu de l’après-guerre. Ce simulacre de procès fut annonciateur du maccartisme qui marquera profondément la conscience américaine. Disney a -bien entendu- profité de son témoignage pour s’enorgueillir de vertus patriotiques et se donner l’image d’un Américain irréprochable. Vilaine Daisy !

    La Greta, aux soutaches plus longues qu’un dimanche sans Netflix, elle me ressort par tous les pores.

    La morveuse exaspérante s’est rendue au sommet sur le climat, organisé par l’ONU (Une mioche reçue à l’ONU!) le 23 septembre à New York.

    "Nous allons faire grève pour la vie et tout ce que nous aimons! "

    Et vous savez ce qu’on aime, à cet âge? Lisez donc:

    https://www.7sur7.be/faits-divers

    "Nous allons faire grève pour vous !". De nombreux jeunes (se prenant pour les véritables défenseurs de la planète) sont venus manifester devant les Nations Unies pour réclamer une action urgente en faveur du climat. Tout en laissant derrière eux une foultitude de cannettes en métal. Partout dans le monde, des jeunes manifestent tous les vendredis dans le cadre des Fridays for Future.

    Dans la poche le portable à 300 € bourré de lithium. Le lithium, lui est extrait par une centaine de milliers d’hommes travaillent dans les mines pour récolter quelques grammes de cobalt, qu’ils revendent aux gros revendeurs. Ces “creuseurs“ ne sont qu’un maillon dans le long procédé qui sépare la récolte du cobalt brut, ancré dans la roche, à son raffinement puis son incorporation dans une batterie de téléphone. À plusieurs mètres de profondeur, dans des trous étroits, les mineurs s’aventurent à trouver le métal qu’ils pourront convertir en argent à la fin de la journée.

    Les conditions de travail sont honteuses: lampe de poche vissée sur la tête, sans casque ni équipements spécifiques, ils descendent dans les profondeurs des galeries creusées sans aucune espèce de plan. Parfois, afin de ramener plus de cobalt, les mineurs vont jusqu’à dormir dans ces galeries, où ils inhalent alors des quantités toxiques de gaz tels que le méthane qui peuvent s’échapper des roches. Mais la pire crainte de ces travailleurs est bien de rester coincés dans ces tunnels en cas d’effondrement. En septembre 2015, trente mineurs avaient perdu la vie.

    Sur les "jeunes" bienfaiteurs du climat, des jeans troués fabriqués par des enfants au Bangladesh, et des t-shirts tendance tout droit sortis usines de Tamil Nadu.

    How dare you?

    Retournez à l’école et fermez-la!

    Greta voyage en bateau à cause des conséquences désastreuses de l’avion sur l’environnement. Une idée qui a du sens au regard du "combat" de l’adolescente et de son équipe de com. Seulement voilà, elle avait "oublié" de préciser que l’organisation de sa traversée de l’Atlantique en bateau à bord d’un voiler en carbone nécessitait six vols en avion.

    Elle (ou plutôt, son équipe de com) ment.

    https://resistancerepublicaine.com/2019/08/18/greta-thunberg-un-voyage-a-new-york

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-410761-greta-thunberg-a-t-elle-menti

    Greta a de nouveau menti en faisant croire qu’elle voyageait assise par terre dans un train… alors qu’en réalité elle voyageait en première classe… aux frais de la compagnie ! Gratuitement, sans payer un sou, alors que ses parents font fortune avec ses turlupinades.

    How dare you !

    Greta veut démolir nos maisons!

    Greta veut qu’on panique!

    Greta veut que nous écoutions les scientifiques!

    Et veut que nous nous unissions derrière la science!

    Elle prétend que NOUS lui avons volé son enfance!

    Et ensuite, que nous "agissions réellement"!

    Bonne idée. Je m’en vais immédiatement supprimer les portables de mes enfants, éteindre le chauffage dans leur chambre, leur confisquer les jeans hors de prix pour les remplacer par des braies en laine de vieille bique et leurs baskets par des chausses ou des sabots en bois.

    Laurent Alexandre, chirurgien urologue, (que je tendrais à croire plutôt qu’une ado criarde) est clair: Je ne suis pas jaloux de Greta Thunberg: je n’aimerais pas avoir des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) graves, une dépression infantile, un mutisme sélectif, un Asperger avec mono-idéation et des troubles alimentaires graves me conduisant à être minuscule! Je respecte l’enfant malade mais regrette sa manipulation".

    "Ma génération a hérité d’une planète qui s’écroule" hurle la gourou apocalyptique. Sauf qu’aujourd’hui, 80% des enfants vont à l’école, que de nombreuses maladies ont été éradiquées, et que les gens vivent jusque près de 90 ans.

    Opération de communication hyper bien ficelée qui explose en vol. Une nouvelle fois, l’imbuvable gamine atteinte d’un trouble du développement caractérisé par des difficultés de l’apprentissage social et de la communication, avec des comportements stéréotypés et persévératifs qui donne des leçons d’écologie à toute la planète s’est fait épingler.

    La petite activiste sous emprise aux longues tresses a diffusé sa photo la montrant assise par terre dans un train, entourée de ses valises, ajoutant qu’elle traversait l’Allemagne dans des trains bondés.

    Mais tu es une sale petite menteuse, Greta. How dare you! La société ferroviaire allemande a aussitôt répliqué: "Chère Greta, merci pour votre soutien aux employés des chemins de fer dans notre combat contre le changement climatique. Nous sommes heureux que vous ayez voyagé sur le ICE 174 samedi.  Il aurait été aimable de faire également mention de la façon courtoise et compétente dont vous avez été traitée par notre personnel en première classe".

    La prophétesse en culotte courte (ou plutôt, son équipe de com) qui refuse de voyager en avion pour limiter son empreinte carbone, et qui, au lieu de remercier la société des chemins de fer du privilège accordé, ne trouve rien de mieux que de mentir (elle ou son équipe de com). Dommage que je ne sois pas fonctionnaire de la DBB, J’aurais écrit: "Mademoiselle,  la prochaine fois que vous voyagerez dans l’un de nos trains, nous vous demanderons de payer comme tout le monde. Merci de faire publier séance tenante par votre équipe de com un démenti officiel".

    Beata Thunberg, qui dépasse quasiment sa sœur d’une tête, est la petite sœur de Greta (sa maladie l’empêchant de grandir). Agée de 14 ans, soit deux ans de moins, elle la soutient dans son action militante pour le climat. Selon le site d’actus Heavy, Beata Thunberg a participé à l’écriture de l’ouvrage familial à huit mains

    Beata souffre elle aussi de "multiples troubles mentaux et du développement", pour autant considérés par sa famille comme des "superpouvoirs". D’après l’ouvrage familial cité plus avant, Beata Thunberg a été diagnostiquée à l’âge de 12 ans d’un TDAH, d’un autisme Asperger, de troubles obsessionnels compulsifs et d’un trouble oppositionnel avec provocation.

    Greta, accueillie comme une star dans toutes les gares d’Europe, avec des centaines de photographes qui font le pied de grue, des fleurs, des micros qui se tendent, est-elle vraiment assez sotte pour croire que quelqu’un allait gober l’histoire de la petite fille aux allumettes? How dare you, Greta?

    Anne Schubert

    https://ripostelaique.com/greta-est-une-grosse-menteuse-elle-voyage-en-premiere-classe.html

  • Ce pays est foutu.

    Grèves: cette énorme facture humaine qu’on ne veut pas voir

    Conséquence inattendue du réchauffement climatique: la récolte de mouvements sociaux issus de la gréviculture française célèbre dans le monde entier et qui s’étend normalement de mi-septembre à fin novembre se déplace progressivement vers les mois d’hiver. C’est ainsi que l’habituelle grève d’automne à la SNCF, la RATP et aux autres sévices publics en décrépitude va probablement s’étendre jusqu’aux fêtes.

    Et bien que les habitudes de ces mouvements de grève intempestifs soient maintenant ancrées dans la population, l’extension-surprise de ce mouvement-ci provoque son lot de petites adaptations intéressantes dans la façon dont les uns et les autres gèrent ces ♩ périodes amusantes ♪ où l’entraide ♫, la débrouille ♬ et la bonne humeur ♪♪ permettent de surmonter les petits tracas ♩ du quotidien youpi youpi ❥❥.

    C’est ainsi qu’on voit apparaître des rames de train réservées aux personnes vulnérables, c’est-à-dire les handicapés, les personnes âgées et les femmes. Dans la France de 2020 (pour ainsi dire), voilà qui laisse quelque peu songeur à plusieurs titres, au-delà de la légitime interrogation sur le fait de considérer d’emblée que les femmes seraient vulnérables (tout le monde sait que, depuis #metoo et le féminisme de combat, oser penser qu’elles le seraient est coupable d’un tribunal, au moins médiatique).

    En effet, l’apparition de cette nouvelle ségrégation à la suite des grèves permet surtout de mettre en exergue que les grèves ne provoquent pas seulement des petits désagréments pour ceux qui voudraient se déplacer. À ces derniers, les grévistes et leurs sympathisants s’empressent généralement de répondre qu’après tout, ce mouvement permet de défendre aussi les acquis de ceux qui ne peuvent pas faire grève (mais bien sûr !) et qu’après tout, il existe plein d’alternatives viables pour se passer du train, m’voyez. Circulez (ou essayez), il n’y a rien à voir.

    Malheureusement, c’est un peu court: si des voitures de train sont maintenant réservées aux "personnes vulnérables", c’est précisément parce que la grève aggrave la situation de ces personnes. Et elles ne sont pas les seules à supporter un coût très important de ces mouvements sociaux de plus en plus arbitraires et de moins en moins justifiables.

    Surtout si l’on tient compte de la vraie facture de ces grèves, cette facture que les médias, les syndicats et les politiciens s’empressent de nous cacher et que pourtant tous les Français devront payer, parfois d’un coût exorbitant.

    Il m’est difficile de trouver les mots assez durs pour exprimer le mépris que je peux avoir de ces grévistes. Attention, je dis ça non parce qu’ils font la grève: confortablement installés dans leur petit nid douillet d’acquis sociaux et de privilèges moelleux payés par les autres, je comprends fort bien qu’ils se battent pour les conserver en l’état le plus longtemps possible. C’est humain…

    En revanche, qu’il leur soit permis de paralyser tout le pays est parfaitement odieux: c’est une insulte à ceux qui doivent travailler et n’ont justement pas ces privilèges ou la sûreté de l’emploi. C’est un camouflet à tous ceux qui payent leur abonnement, qui se comportent comme des citoyens modèles et n’ont jamais fraudé. C’est une injure crachée à la figure de ceux qui n’ont pas d’autres moyens de se déplacer que le train, généralement les plus pauvres, ceux qui par leur travail, leurs impôts, leurs taxes et surtout leurs cotisations, payent les largesses accordées à ces grévistes qui leur nuisent directement. C’est aussi un scandale jeté dans les bras du législateur qui avait, jadis, voté un service minimum que l’État, dans son incompétence, est infoutu de faire appliquer. C’est enfin un échec lamentable de plus à porter au débit des institutions républicaines françaises qui, encore une fois, s’aplatissent devant les forts, les collectivistes syndiqués, pour ensuite écraser les faibles de taxes, d’impôts et (le cas échéant) de coups de LBD.

    Et au-delà de ces éléments, il y a bien sûr le coût économique évident: ces grèves paralysent l’activité économique d’une partie du pays. Comme en témoigne cette restauratrice (une chef d’entreprise parmi des milliers, en réalité), ces incessantes périodes de caprices interruptifs pour un tout petit pourcentage minoritaire de grévistes entraînent des pertes, des déficits et des dettes pour un nombre considérable d’entreprises, qui se traduiront inévitablement par des faillites et la mise au chômage de centaines, de milliers de salariés.

    Merci aux grévistes.

    Si c’était le seul coût, peut-être pourrait-il être ignoré (encore que ce pays ne puisse pas trop fanfaronner sur son taux de chômage). Mais cette grève entraîne d’autres problèmes, bien plus graves encore.

    Qui remboursera les énormes dégâts causés par ces grévistes qui ont jugé bon de couper le courant à Béziers il y a quelques jours?

    Combien de blessés dans les rues des grandes villes parmi ceux qui, forcés par la grève de recourir à des moyens de déplacement alternatifs, se retrouvent à voyager à trottinette ou en vélo et se fracturent un membre… ou subissent un traumatisme grave?

        Les accidents de vélos et trottinettes se multiplient à Paris depuis le début de la grève pic.twitter.com/9nCPFgpPTU

        — BFMTV (@BFMTV) December 14, 2019

     

    Là encore, difficile de ne pas dire merci à ces grévistes pour tous ces blessés et tous ces arrêts de travail qui, sécurité sociale obligatoire oblige, seront plus ou moins couverts et qui ne viendront pas grever (!) à leur tour les comptes sociaux.

    Ces grèves, c’est aussi l’occasion de générer une masse considérable de petits tracas qui se traduiront directement, en plus de ces faillites, de ces destructions de matériel, de ces blessés multiples et de ces déficits sociaux, par rien moins que des morts.

    Eh oui: la grève, c’est une façon ludique, corporatiste, collectiviste, amusante et parfaitement décontractée de tuer des gens qui n’avaient rien demandé à personne.

    J’exagère? J’aimerais bien, mais non.

    Les dons du sang ont nettement diminué pendant cette période de grève d’une certaine catégorie de privilégiés. Comme l’explique le docteur François Charpentier, porte-parole de l’Établissement Français du Sang, "Un don c’est potentiellement trois vies sauvées". Cette grève, avec ses 5000 dons de retard, c’est potentiellement 15 000 morts.

    Merci aux grévistes.

    Et s’en tenir aux dons serait un peu court.

    Il ne faudrait pas oublier tous ces conducteurs qui ont été forcés de prendre leur voiture ou leur moto dans des conditions de route de plus en plus défavorables, pour se rendre au travail et, pour certains, ne jamais l’atteindre: ce sont ces pères ou ces mères de famille qui se tueront sur la route, après avoir été forcés de prendre un véhicule pas toujours vaillant, dans des conditions de route qu’ils ne maîtrisent plus (pour avoir trop longtemps compté sur les trains qui, maintenant, ne passent plus).

    Ces grèves, ce sont combien de motards du dimanche qui passeront sous les roues d’un camion parce que eh oui pas de train ma brave dame? Combien de personnes mourront dans une ambulance coincée dans un bouchon routier record?

    Statistiquement, ce mois de décembre verra le nombre de blessés et de morts sur la route augmenter: la fatigue et le stress accumulés par l’occurrence inévitable de ces déplacements imprévus (et non désirés) à la suite de ces mouvements d’enfants gâtés provoqueront inévitablement davantage d’accidents, dont certains fatals. Les chiffres seront timidement relayés, mais déjà, l’augmentation de la location de voitures et de motos n’est pas à mettre en doute: lorsqu’on augmente le nombre de personnes qui voyagent, lorsqu’on augmente le nombre de kilomètres parcourus, lorsqu’on augmente les temps de trajets, on augmente statistiquement le nombre de morts.

    Le chiffre sera probablement camouflé et minimisé, mais il y aura bel et bien des morts et des accidentés à cause de ces grèves.

    Merci aux grévistes.

    Enfin et quasiment comme une cerise sur le gâteau global de ces protestations capricieuses, qui viendra faire le calcul des montagnes d’énergies fossiles cramées en pure perte dans ces bouchons que ces grèves ont provoqués? Ah, qu’elle est belle, l’écologie de façade qui ne tient pas devant la ô combien terrible menace d’une égalité de traitement (des pensions, en plus, horreur des horreurs)!

    Tant au gouvernement qui n’aura jamais le courage d’en finir avec le monopole, les privilèges et les passe-droits de ces professions gâtées, que dans les médias qui sont tous acquis à la cause des grévistes, qu’au sein même de toute la société qui s’empressera de mettre un mouchoir sur toutes les dérives qu’on a dû subir, on se gardera bien de faire le bilan carbone de ces exactions et de leurs conséquences. Peu importe les dégradations provoquées par une bande d’hystériques en choisissant d’accélérer nettement l’obsolescence de trottinettes parisiennes. Cette facture écologique-là ne sera mentionnée par personne.

    Ces grèves à répétition sont une facture énorme que tout le pays se doit, ensuite, de payer péniblement, écologiquement, financièrement, socialement, politiquement, et surtout humainement: certains paient littéralement de leur vie l’incurie de ces services publics lamentables.

    https://www.contrepoints.org/2019/12/16/360483-greves-cette-enorme-facture-humaine-quon-ne-veut-pas-voir

     

  • Tribunal d'opinion, sanctions politiques:

    la liberté d'expression à l'agonie

    Qui arrêtera cette machine folle qui réduit chaque jour nos libertés au prétendu pays des "droits de l'homme"?

    La justice aux ordres de la Grande Morale Cathodique se préoccupe des propos d'Eric Zemmour dès qu'il ouvre la bouche, de nos publications aussi quand il faut une autre cible mais étrangement, les Sleeping Giants et leurs méthodes mafieuses ne semblent pas l'intéresser.

    Après des centaines de signalements de la part d'internautes, Twitter a bien voulu reconnaitre que le compte de ces truands enfreignait les règles de la plateforme. Mais ce même compte est pourtant toujours ouvert et ne cesse ses méfaits.

    Twitter ne s'y prendrait pas mieux s'il voulait qu'on le soupçonne de marcher main dans la main avec l'extrême-gauche.

    Nous devons tous faire bloc, car nous sommes seuls.

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  • Jean-Paul Delevoye: petits et gros arrangements du bénévoleur

    Jean-Paul Delevoye rentré en politique en 1974 a collectionné, mandats et fonctions, étant successivement dans le désordre conseiller général, maire, député, sénateur, président d’intercommunalité, ministre, président de l’Association des Maires de France (AMF), Médiateur de la République, président du Conseil Économique, Social et Environnemental, etc. etc. à quoi s’ajouteront présidences et missions diverses. La plupart de ces activités ont été rémunérées et ont produit des retraites spécifiques. Jean-Paul Delevoye bénéficie donc d’un statut matériel probablement très confortable, tant mieux pour lui.

    Membre du RPR devenu UMP il en partira en 2014 quand il n’eut plus besoin de ses investitures et rallia assez tôt Emmanuel Macron, pour lequel il présidera la commission des investitures LREM pour les législatives de 2017.

    Haut Commissaire saison I

    Le 14 septembre 2017, il est nommé en conseil des ministres haut-commissaire à la Réforme des retraites auprès d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Sous sa direction sera établi un rapport remis au gouvernement et le 3 septembre 2019, près de deux ans plus tard, il est nommé haut-commissaire aux Retraites, toujours délégué auprès d’Agnès Buzyn.

    Dès cet instant, nous sommes confrontés à la nécessité de qualifier juridiquement ce poste de "haut-commissaire", déjà utilisé assez largement par les IIIe et IVe républiques et à qui Nicolas Sarkozy avait donné une nouvelle actualité avec la nomination en 2007 de Martin Hirsch. Le titulaire d’un tel poste devient à l’évidence "agent public" mais est-il membre du gouvernement, et Jean-Paul Delevoye avait-il ce statut dès le 14 septembre 2017?

    Son décret de nomination est pris en application de l’article 13 de la Constitution, celui qui fait référence au pouvoir du président de la république de nommer aux emplois publics. La qualification de haut-commissaire est ambiguë, et les prérogatives et attributions de Jean-Paul Delevoye dès ce moment-là le rapprochent singulièrement d’un poste de ministre ou de secrétaire d’État. Et pour le moins, un certain nombre d’obligations qui s’imposent à ces derniers devraient lui être applicables.

    Si tant est que l’on admet, ce qui mérite pourtant discussion, que Jean-Paul Delevoye n’est pas membre du gouvernement entre le 14 septembre 2017 et le 3 septembre 2019, pèsent sur lui quand même un certain nombre d’obligations liées à son statut indiscutable d’agent public.

    Or nous avons appris que le haut-commissaire était un étourdi. Pensez donc, il avait "oublié" dans sa déclaration d’intérêts à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, de mentionner qu’il occupait depuis 2016 le poste de président de l’IFPASS, institut de formation aux métiers de l’assurance qui revendique de former 8000 personnes par an!

    Ce qui veut dire que le haut-commissaire entretien à l’évidence des rapports étroits avec le monde de l’assurance, dont chacun sait qu’il est particulièrement concerné par la réforme qui se profile. Car comme le disait le directeur général d’AG2R approuvant la réforme des retraites ouvre des perspectives pour les assureurs. "Sans blague! Pour toute défense Monsieur Delevoye nous dit que c’était une fonction "bénévole" et ajoute "s’il y a incompatibilité, je vais rectifier cela et démissionner de ce mandat".

    Certes, mais cette démission ne va pas effacer la faute commise entre le 3 septembre 2017 et aujourd’hui. Et dans le droit pénal français, cette faute s’appelle la prise illégale d’intérêts prévue et réprimée par l’article 432-12 du Code pénal qui réprime le mélange des genres. Trois conditions doivent être réunies pour être condamné: être un agent public, avoir eu l’administration d’une affaire dans le cadre de ses fonctions publiques, et avoir conservé des intérêts privés mêmes purement moraux sur le même sujet.

    L’objectif est d’éviter que les décisions prises par l’agent public, normalement dans l’intérêt général, puissent être soupçonnées de l’avoir été pour des raisons privées. Alors, il est bien évident que cette réforme n’est absolument pas entreprise pour ouvrir un marché de la retraite par capitalisation aux assurances privées, qui pourrait penser une horreur pareille? Le problème du haut-commissaire, est que ce que réprime l’article 432–12 du code n’est pas une intention mais une situation.

    A priori, jusqu’au 3 septembre de cette année, Jean-Paul Delevoye n’était pas ministre, il est par conséquents justiciable des tribunaux ordinaires. Personne ne peut douter que le PNF se saisisse prestement de cette "atteinte à la probité" (c’est le titre du chapitre du Code pénal concerné) et sollicite en urgence l’ouverture d’une information judiciaire du Pôle d’instruction financier.

    Ceux que l’on peut entendre ricaner jusqu’ici sont de mauvais citoyens qui pensent négatif. La Justice est indépendante on vous dit! Et surtout impartiale!

    Haut Commissaire saison II

    Effet double lame maintenant. Emmanuel Macron par décret du 3 septembre 2019 pris en application cette fois-ci de l’article 8 de la Constitution nomme le déjà haut-commissaire …au poste de haut-commissaire, mais avec cette fois-ci de manière explicite le statut de " membre du gouvernement". Nous venons d’apprendre que le haut-commissaire devenu … haut-commissaire, et désormais sûrement membre du gouvernement avait continué à percevoir des revenus privés de 5300 € par mois liés à un poste de " président d’honneur " d’un " think tank " nommée Parallaxe.

    Voilà une information particulièrement énorme puisque le cumul d’un poste de membre du gouvernement est radicalement incompatible avec une fonction privée rémunérée. C’est tout simplement, excusez du peu, la Constitution de la république qui le dit dans son article 23 ainsi libellé : "Les fonctions de membre du Gouvernement sont INCOMPATIBLES avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle". Une ordonnance a prévu un délai de deux mois au nouveau ministre pour mettre de l’ordre dans ses affaires et renoncer à ses fonctions professionnelles privées

     

    On observera que dans la sphère publique, tout le monde sait ça. Que Jean-Paul Delevoye qui a fait cette longue carrière politique, qui a été deux fois ministre (!) puisse prétendre aujourd’hui à l’erreur ou à la négligence, c’est se moquer du monde. Comme de penser s’en tirer en remboursant les sommes perçues de ce think tank en mode coquille qui sonne creux.

     

    Parce que là aussi il faut se pencher sur les conséquences juridiques de la situation créée par le comportement très surprenant du haut-commissaire. Il y a d’abord le premier problème posé par le cumul postérieurement au 3 novembre 2019 période où Jean-Paul Delevoye a donc cumulé son poste de ministre et la rémunération afférente et une rémunération pour une fonction privée impliquant évidemment un rapport de subordination avec des personnes privées. Il est clair que l’incompatibilité est stipulée au profit du ministre qui ne doit avoir d’autre subordination que celle de l’intérêt public pour le service il a été nommé. Il n’est absolument pas excessif de dire que depuis le 4 novembre 2019 Jean-Paul Delevoye est démissionnaire de fait de son poste de haut-commissaire aux retraites, membre du gouvernement. En application de l’article 8 de la Constitution c’est le chef de l’État qui met fin aux fonctions des ministres, on voit difficilement comment Emmanuel Macron peut faire autrement que de prendre acte de cette situation et de mettre fin aux fonctions de Delevoye à compter du 3 novembre dernier. Toute autre attitude viendrait à couvrir une infraction pénale particulièrement lourde. Celle prévue et réprimée par l’article 432–10 du Code pénal qui incrimine le fait par une personne dépositaire de l’autorité publique, de recevoir des sommes qu’elle ne sait ne pas être dues, à savoir la rémunération du haut-commissaire membre du gouvernement. Et on conseillera au directeur des services fiscaux de suspendre cette rémunération publique de Jean-Paul Delevoye et au passage d’émettre un titre de recette pour le remboursement des sommes déjà perçues. Celles-ci étaient indues, du fait de l’incompatibilité. Postérieurement au 3 novembre le support juridique du règlement, à savoir l’occupation illégale et irrégulière d’un poste de membre du gouvernement ne peut plus permettre la rémunération publique.

    Une barque lourdement chargée

    Toutes les démissions tardives, les remboursements d’opportunités ne changent rien à cette situation. Bénévolat ou pas, démission ou pas, remboursement ou pas, les infractions pénales semblent bien avoir été commises, et il serait normal qu’une juridiction ait à l’apprécier.

    De la même façon, il serait peut-être intéressant de savoir en quoi consistait l’emploi privé à 5300 € par mois qui sent quand même l’emploi de complaisance à 100 km. Mais on va s’en tenir là pour ne pas charger la barque.

    Dans tous les cas, on voit mal comment Jean-Paul Delevoye pourrait rester au gouvernement. Et l’on doit se poser la question de savoir comment une telle situation a pu se produire. Ont pu exister une telle désinvolture, un tel sentiment d’impunité, ou une telle ignorance des conditions de la responsabilité personnelle des décideurs publics. Il se trouve que lorsqu’il était sénateur à la fin des années 90, Jean-Paul Delevoye a conduit un groupe d’études sur la responsabilité pénale des décideurs publics. Praticien de la matière, que j’enseignais également à l’université, je fus donc plusieurs fois auditionné.

    J’avais pourtant gardé le souvenir de quelqu’un d’attentif.

    Régis de Castelnau

    https://www.vududroit.com/2019/12/jean-paul-delevoye-petits-et-gros-arrangement-du-benevoleur/