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Santé - Page 72

  • Dispositif d'accompagnement développé

    Dans le cadre du projet DALi financé par l'Union Européenne, Siemens développe un déambulateur d'accompagnement pour guider les personnes porteuses de handicap à travers les bâtiments publics. Les aéroports et centres commerciaux peuvent générer des problèmes pour les publics âgés, à cause de certains obstacles, ou la perte de repères dans une foule compacte.

     

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     Crédits : Siemens press picture

     

     Le système, appelé "c-Walker" est composé de différents capteurs vidéo, comprenant notamment un capteur Kinect développé par Microsoft pour une console de jeux. L'appareil repère sa position à tout moment, ainsi que le mouvement des personnes et les panneaux d'indication. Siemens prévoit également d'utiliser cette technologie dans des environnements industriels. Par exemple, les dispositifs pourraient avertir les employés d'une chaîne de production de l'entrée dans une zone de danger et interagir avec les machines présentes, pour assurer un itinéraire sûr à travers l'usine.

    Plus généralement, ce projet s'inscrit dans la vision de Siemens de développer des technologies pour un environnement industriel dit "intelligent", où l'interaction homme-machine permet une efficacité accrue.

    Sources :

     "A Smart Walker That Looks Ahead", dépêche idw, communiqué de presse de la société Siemens - 02/12/2013 - http://idw-online.de/pages/en/news564344

    Rédacteurs :

    Aurélien Filiali, aurelien.filiali@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

  • Une prothèse robotique fait d'un batteur un "cyborg" à trois bras

    Une prothèse robotique fait d'un batteur un "cyborg" à trois bras

    La médecine et la robotique s'allient régulièrement dans le domaine des prothèses pour essayer de redonner un meilleur confort de vie aux amputés, en leur offrant des capacités similaires à celles qu'ils ont perdues. Mais un chercheur specialisé dans la technologie associée à la musique voit plus loin. Il a créé une prothèse pour un musicien qui par certains aspects surpasse les capacités humaines.

    Le professeur Weinberg, fondateur et directeur du Georgia Tech Center for Music Technology, avait déjà créé des robots percussionnistes capables de jouer dans un groupe avec des humains. Il vient d'aller plus loin en développant une prothèse robotique qui peut être attachée à un amputé, intégrant sa technologie directement à un être humain.

    Lire l'article sur Industrie & Technologies

     

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  • Des muscles artificiels à base de filets de pêche

    Des muscles artificiels à base de filets de pêche

    Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre.

    Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre.

    L'invention. Vos objets du quotidien peuvent avoir des vertus insoupçonnés. Des chercheurs de l’université de Dallas-Texas, aux États-Unis ont mis au point un muscle artificiel, cent fois plus puissant qu'un muscle humain, à base de... filet de pêche et de fil à coudre. Leur invention, présentée vendredi dans la revue Science, permet notamment au muscle de fonctionner à l’énergie thermique, à la lumière ou même avec du carburant.

    Des muscles surpuissants. Précisément, les muscles sont fabriqués à base de polymère, matériaux très résistants présents dans les filets de pêche et le fil à coudre. Et ils peuvent soulever 100 fois plus de poids qu’un muscle humain.

    "Les applications possibles pour ces muscles polymères sont multiples. Aujourd’hui, les robots humanoïdes les plus avancés, les membres prosthétiques et les exosquelettes portables sont limités par des moteurs et des systèmes hydrauliques, dont la taille et le poids restreignent la dextérité, forcent la génération et la capacité de travail", explique le Dr Ray Baughman, à l'origine de la trouvaille.

  • Le pupillomètre mesure la douleur des patients

    Le pupillomètre mesure la douleur des patients

    La société marseillaise IDMed a conçu un appareil qui mesure la douleur des malades sous anesthésie ou en réanimation. Il permet d'ajuster les doses de médicaments contre la douleur.

    Le"pupillomètre"n'est pas leur coup d'essai."Nous connaissons depuis plus de quinze ans les équipements autour de la mesure de l'œil. Avant de créer IDMed, nous avions travaillé sur un appareil qui permettait de diagnostiquer les troubles de l'équilibre à partir du mouvement des yeux des patients. Mais à l'époque nous étions salariés. Maintenant, c'est notre société", explique Frédéric Bernert, 40 ans, l'un des deux ingénieurs qui a cofondé la"jeune pousse», à Marseille, en 2008.

    Leur nouvel appareil, qu'ils ont conçu pendant trois ans, avant de pouvoir lever des capitaux auprès de Provence Business Angel est un "pupillomètre“. "Nous en avons vendu une centaine, surtout en France, notamment à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, où nous avons des"fans“. Mais également à Paris, à l'hôpital Trousseau et à Lariboisière  ou au CHU de Grenoble», ajoute l'entrepreneur.

    Équipé d'une caméra spéciale qui a été adaptée, cet appareil permet de mesurer la dilatation de la pupille de l'œil, de manière dynamique. On évalue ainsi la souffrance de patients endormis, un peu comme lorsque le malade est éveillé et que le médecin lui demande d'évaluer sa douleur sur une échelle allant de 1 à 10. "Cet équipement est destiné aux médecins anesthésistes et réanimateurs. La mesure se fait dans le noir. La caméra fonctionne dans le proche infrarouge et aucune lumière ne doit venir perturber la mesure», précise l'ingénieur. L'intérêt du "pupillomètre" est de permettre aux médecins d'ajuster au mieux les antalgiques, les analgésiques et les opiacés donnés aux patients pendant l'opération, en bloc opératoire, ou après, en service de réanimation. Ce qui fait que le "pupillomètre" est particulièrement apprécié par les services de réanimations pédiatriques.

    L'usage de l'appareil a été également testé sur des patients conscients, en particulier "pour évaluer la douleur de femmes enceintes. Mais de nombreux signes extérieurs perturbent alors la mesure. La pupille se dilate notamment sous l'effet du stress“, ajoute Frédéric Bernert.

     

  • Les promesses de la télépathie électronique pour lutter contre le handicap

    Les promesses de la télépathie électronique pour lutter contre le handicap

    La télépathie électronique, qui permet de faire bouger par la pensée, via des électrodes, des membres paralysés de personnes handicapés, donne de grands espoirs. Elle devrait permettre, à terme, de lutter contre la tétraplégie et les amputations.

    Atlantico : Récemment, un singe s'est montré capable de déplacer le bras d'un autre singe, simplement par la pensée. Quel est le processus mis en œuvre? Comment fonctionne le dispositif électrode-ordinateur qui a permis de traduire les pensées du singe "maitre" et d'actionner le bras du deuxième singe?

    Fabrice Papillon : L'expérience, menée par une équipe américaine de l'Université Cornell (et publiée dans la revue Nature Communications) met en présence deux macaques rhésus et un ordinateur. L'idée était la suivante : prouver que le cerveau, par la seule pensée, pouvait contrôler un membre inerte, paralysé, alors que toute communication "physique" (par les nerfs, les muscles) était impossible. Mais au lieu de tout faire avec un seul singe, handicapé, ils ont préféré 2 singes pour une démonstration plus probante. Le premier singe se trouvait face à un écran d'ordinateur. Son cerveau a été muni d'électrodes, pour capter ses ondes cérébrales. Celles-ci étaient ensuite interprétées par un puissant logiciel, pour en tirer les intentions du singe (ses souhaits, les actions qu'il voulait réaliser, etc.). Ensuite, à l'autre bout, un câble était relié à un second singe dont le bras était complètement paralysé (à la suite d'une anesthésie). Pour être précis, le câble était relié à la moelle épinière, dans la colonne vertébrale, dont le rôle est de transmettre les impulsions nerveuses aux muscles. Le résultat est stupéfiant : dans 82% des cas, lorsque le premier singe "pensait" mettre un curseur au cœur d'une cible, sur son écran d'ordinateur, ses intentions étaient interprétées par le logiciel, via ses électrodes, et transmises à la moelle épinière du deuxième singe. Celui-ci saisissait alors un joystick, comme dans un jeu vidéo, et déplaçait le curseur pour le mettre au cœur de la bonne cible ! La pensée du premier singe était donc transmise, via un logiciel et un câble, au bras du second singe qui agissait pour lui ! Et cela s'est reproduit plus de 8 fois sur 10… Sans compter que les scientifiques ont même inversé les rôles plusieurs fois : le singe "maître" est devenu le singe "exécutant" et vice-versa. Et les résultats étaient tout aussi impressionnants.

    Qu'est-ce que cela implique pour l'avenir? Verra-t-on des prothèses animées par la pensée? Quelles sont les applications que nous serions en mesure de concevoir, si tant est qu'une telle prouesse technique soit possible pour des humains?

    Bien sûr, l'idée est de réussir la même prouesse chez un seul et même singe et, à terme, chez l'homme. Prenons le cas d'une personne tétraplégique, totalement paralysée à la suite d'un grave accident par exemple. En général, sa paralysie provient d'une section de la moelle épinière, dans sa colonne vertébrale. L'idée, on le voit, serait de relier son cerveau (via des électrodes) à un ordinateur qui interpréterait ses pensées, puis, grâce à un câble relié à la moelle épinière sous le point de rupture du à l'accident, de transmettre les impulsions nerveuses aux muscles pour lui permettre d'utiliser ses membres ! Il s'agirait donc de "by-passer", court-circuiter la moelle épinière et les longs axones neuronaux (les longues tiges de nos neurones neuromoteurs qui se prolongent du cerveau vers les muscles à travers la moelle épinière) pour transmettre de manière artificielle des informations nerveuses et musculaires. Bien sûr, une telle perspective est très lointaine. Plus proche de nous, une équipe franco-japonaise que je connais bien, met au point une technique peut-être moins complexe, moins lointaine, mais tout aussi stupéfiante. L'équipe du Pr Abderrhamane Kheddar, près de Tokyo, au Joint Robotics Laboratory (laboratoire mixte CNRS ? AIST), a réussi par le même type de dispositif à traduire la pensée d'un homme (un étudiant, pour l'expérience) par un robot humanoïde. En substance, l'étudiant, équipé d'électrodes, regardait un verre parmi d'autres sur une table ; le logiciel interprétait sa pensée et le robot saisissait le bon verre !

    Le robot n'était pas capable de "voir", bien sûr, les yeux de l'étudiant se poser sur le verre. Il recevait simplement l'interprétation des ondes cérébrales, et donc l'ordre de saisir ce verre et pas un autre. L'étape d'après consistera à saisir l'intention qui en découle : tendre le verre à l'étudiant pour qu'il boive… Dans ce cas comme dans celui des singes, il s'agirait d'une révolution pour les personnes tétraplégiques ou très handicapées : elles pourraient être assistées, grâce à l'informatique, dans leur vie quotidienne. Leur pensée serait traduite en actes par des robots, ou leurs propres membres.

    Quelles seront véritablement  les "modalités d'utilisation"?  En termes de sensations, cela ressemblera-t-il aux sensations naturelles?

    Dans le cas des singes, il est très difficile de répondre à cette question. Il faudra interroger les premiers vrais patients humains qui en bénéficieront, et diront ce qu'ils ressentent. Il existe, on le sait, des phénomènes du type "membre fantôme" chez les personnes handicapées (sensation d'un membre amputé par exemple). Il est donc possible que des sensations soient reconstituées par le cerveau qui verra les membres agir, malgré la paralysie. Il pourrait même exister, à terme, une boucle de "rétroaction" capable de renvoyer, dans l'autre sens, des informations sensorielles au cerveau pour lui restituer les sensations dues au mouvement, ou au toucher, malgré la déconnexion physique des membres et du cerveau.

    Les cerveaux des singes et les notre ne sont vraisemblablement pas composés de la même façon. Pourrait-on assister à une forme de rejet, comme dans le cadre d'une greffe? Quels peuvent être les risques pour l'Homme?

    Non, en l'espèce, aucun rejet possible, puisqu'il ne s'agit pas de greffer des organes vivants provenant d'un donneur différent du malade. Il s'agit plutôt d'équiper des malades de simples électrodes et de fils, tous "biocompatibles" et donc acceptés par l'organisme, pour leur permettre de réaliser des tâches avec leurs propres membres. Certaines expériences proches ont été réalisées, et notamment en France, avec le Pr Rabischong et son programme "Lève-toi et marche" : une personne en fauteuil roulant, Marc Merger, a pu remarcher grâce à des électrodes reliant son abdomen à ses jambes (écouter ici à ce sujet, le très récent documentaire de France Culture (émission "Sur les docks") qui revient sur cette aventure). La contraction de l'abdomen transmet des ondes électriques aux muscles qui se contractent, créant donc là encore un "by-pass" de la moelle épinière. Cette expérience, comme nous le montrons dans l'un de nos films ("Les patients de l'espoir", réalisé par Emmanuel Descombes, France 3, 2010) n'a malheureusement pas pu être reproduite sur une jeune patiente belge, malgré plusieurs tentatives. Mais c'est techniquement possible. S'il s'agit de personnes amputées, il faudra ajouter de vraies prothèses "bioniques", qui remplacent une main, un bras ou une jambe disparus. Et là, le mythe de Steve Austin, "L'homme qui valait 3 milliards", deviendra réalité !

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  • pour lutter contre la paralysie cérébrale chez l'enfant

    A Angers, un jeu virtuel pour lutter contre la paralysie cérébrale chez l'enfant 

    Un jeu vidéo pour stimuler la mobilité des enfants atteints de paralysie cérébrale : c'est un projet novateur sur lequel s'est attelé le laboratoire LARIS à Angers, en lien avec le centre régional de rééducation des Capucins.

    une première en France. À l'origine, une collaboration atypique. Paul Richard, enseignant chercheur spécialisé en réalité virtuelle pour le laboratoire angevin LARIS*, est contacté par le Centre hospitalier universitaire d'Angers.

    "Les chercheurs du CHU étaient en quête d'un système ludique et motivant pour développer les capacités motrices et cognitives des enfants atteints de paralysie cérébrale au niveau de leurs bras", rapporte Paul Richard. "C'est ainsi qu'est né le projet Previse, en 2011". Financé la première année par l'Université d'Angers (20 000 €), il est soutenu dès 2012 par la Région des Pays de la Loire (66 000 € chaque année) au titre du Fonds Pays de la Loire Territoires d’Innovation.

    Un système non intrusif

    Avec ce jeu vidéo en trois dimensions, l'enfant doit attraper un objet ou le positionner au moyen d'un avatar. Des capteurs analysent et amplifient les mouvements de l'enfant pour lui donner le sentiment d'atteindre son but et ainsi motiver ses efforts.

    "Les avantages sont multiples", poursuit Paul Richard. "À la différence de la rééducation forcée, ce système est non intrusif et permet ainsi une acceptation plus rapide, tout en s'adaptant parfaitement aux capacités et à l'état physiologique de l'enfant. À terme, la plateforme sera accessible à distance : de chez lui, l'enfant pourra faire des exercices à la demande du médecin, qui pourra suivre et faire évoluer sa progression."

    Après une phase concluante d'expérimentation au centre régional de rééducation des Capucins à Angers, les chercheurs envisagent une diffusion à grande échelle. "Ce système pourra tout à fait être exporté sur des consoles ou un ordinateur à la manière d'un jeu classique. Une étude de marché est en cours pour lancer sa commercialisation, et des entreprises françaises se sont d'ores et déjà manifestées. Par ailleurs, des contacts sont pris avec des établissements de soin à Brest et en Australie pour expérimenter cette plateforme virtuelle auprès de leurs jeunes patients."

    * Le Laboratoire angevin de recherche en ingénierie des systèmes (LARIS) est une unité de recherche de l'Université d'Angers.

    Pour en savoir plus : http://laris.labs.eisti.fr