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Santé - Page 76

  • Des cellules souches survivent 17 jours dans un cadavre !

    Des cellules souches extraites d’un corps 17 jours après sa mort vivaient encore et se sont différenciées en fibres musculaires. Ce record inattendu laisse entrevoir la possibilité de nouveaux protocoles améliorant la réussite des thérapies cellulaires.

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    Les cellules souches sont capables de se différencier en n'importe quel tissu : elles sont dites pluripotentes. Elles sont donc prisées dans la recherche de nouvelles thérapies cellulaires de manière à réparer des tissus endommagés. Leur capacité à entrer en dormance et à survivre jusqu'à 17 jours constitue donc une découverte très encourageante. © Eugene Russo, Plos biology, cc by 2.5

    Dix-sept jours. Soit deux semaines et demie. C’est la durée durant laquelle des cellules souches ont survécu dans le cadavre d’une femme décédée. Les études précédentes, établies notamment à partir d’un cerveau de fœtus, révélaient qu'elles ne se maintenaient pas en vie plus de 32 heures après la mort. Un record nettement pulvérisé donc !

    Pour les chercheurs de l’Institut Pasteur à l’origine de cette découverte, ce sont davantage les mécanismes physiologiques sous-jacents qui recèlent un intérêt certain. Comment les limites ont-elles pu être repoussées si loin ? Toutes les cellules réagissent-elles de la même façon ? Ces questions trouvent leurs réponses dans la revue Nature Communications.

    Les cellules souches rentrent dans un état de dormance

    Un organisme mort ne constitue pas un environnement idéal pour des cellules, qui ne disposent plus des éléments nutritifs nécessaires à leur survie (nutriments, oxygène, etc.). Cependant, l’analyse du cadavre d’une femme de 95 ans, 17 jours après sa mort (mais congelé à 4 °C pour éviter qu’il ne se décompose), montre que les millions de cellules souches retrouvées dans 4 g de muscle squelettique sont encore vivantes et capables de se différencier en fibres musculaires. Seule différence : le jeûne forcé les a placées dans un état de dormance duquel elles ont dû émerger avant de reprendre leur cycle normal.

    Cette phase d’hibernation, dite de quiescence, intéresse grandement les scientifiques. Les cellules présentaient une activité métabolique très réduite : elles devaient composer avec un stock énergétique faible et des mitochondries (les organites qui fournissent l’énergie) peu nombreuses.

    Les chercheurs suggèrent que les faibles niveaux en dioxygène, les composés chimiques qui se dégagent consécutivement à la mort, voire les deux événements combinés poussent les cellules dans cette phase de dormance. Pour preuve, celles soumises à un milieu anoxique (privé d'oxygène) survivent mieux que celles laissées dans l’environnement ambiant.

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    À l'image, les cellules souches extraites 17 jours après la mort d'une dame. On peut les voir fusionner dans le tissu musculaire. © Fabrice Chrétien

    Ce processus de mise en pause n’est pas une nouveauté dans le vivant. On l’observe par exemple dans certaines régions des tissus lésés, une façon pour les cellules d’attendre des jours meilleurs pour reprendre leur activité.

    Cette découverte suscite un réel intérêt à au moins deux niveaux. Tout d'abord, elle laisse entrevoir la perspective de disposer d’une source supplémentaire de cellules souches qui pourront être réutilisées à des fins de médecine régénérative pour reconstituer des tissus endommagés. D’autre part, elle permettrait la mise au point de nouvelles méthodes de culture et de conservation, plus efficaces, pour un meilleur usage thérapeutique.

    Vers de nouveaux protocoles pour des thérapies cellulaires

    Le muscle squelettique n’a pas été le seul tissu éprouvé. Les auteurs ont également récolté des cellules souches de la moelle osseuse, à l’origine des globules rouges et blancs. Cette fois, les délais de survie sont nettement inférieurs et ne dépassent pas les 4 jours. Elles pourraient être transplantées chez un patient atteint de leucémie par exemple.

    Chez l’animal, les performances semblent comparables à celles relevées chez l’Homme. Ainsi, les cellules souches de muscle squelettique de souris ont tenu pendant 16 jours, à une petite nuance près. En effet, lors de l’expérience, elles ont été infectées par les bactéries colonisant l’animal. Les auteurs ont dû se limiter aux cellules récoltées 14 jours après la mort de l’animal pour tenter la transplantation chez des souris myopathes. Non seulement la greffe a pris, mais les rongeurs ont vu la maladie reculer quand leurs nouveaux hôtes ont commencé à synthétiser la dystrophine, la protéine défaillante.

    Comme souvent dans ces découvertes pionnières, les perspectives d’applications cliniques sont nombreuses. Mais avant d’en arriver à des thérapies cellulaires effectives, il reste encore des validations à obtenir.


  • Le futur en marche, le passé stupide des ignorants

    Faire peau neuve

    Fabriquer de la nouvelle peau en laboratoire pour greffer des grands brûlés, ou étudier des produits cosmétiques ou pharmaceutiques en évitant les tests sur animaux, c’est maintenant possible grâce à une technique de génie tissulaire développée au Laboratoire d’Organogénèse Expérimentale (LOEX), affilié à l’Université Laval.

    Le substitut de peau produit au laboratoire ne nécessite pas l’utilisation de matériaux exogènes, c’est-à-dire qui viennent de l’extérieur du système. En effet, grâce aux conditions de culture mises en place,  les cellules produisent leur propre matrice extracellulaire. De plus, lors d’une greffe sur un grand brûlé, ce sont les cellules du patient qui sont utilisées, il n’y a donc pas de risque de rejet ou d’infection.

    Le modèle de production utilisé peut reproduire aussi bien de la peau saine que de la peau de patients malades, par exemple des patients affectés par le psoriasis, une maladie de peau non contagieuse. La peau agit comme une barrière protectrice face à l’environnement extérieur, grâce à la couche cornée composée majoritairement de cellules engluées dans une matrice de lipides.

    Marie Leroy, étudiante au doctorat au Département de génie des mines, des matériaux et de la métallurgie de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, s’est penchée sur l’étude plus approfondie de ces substituts de peau pour les utiliser comme modèle de peau normale humaine. Dans le cadre de ses travaux de recherche, c’est par microspectroscopie infrarouge qu’on a découvert la composition des substituts comparée à celle de la peau normale humaine. Les images obtenues par microspectroscopie infrarouge permettent de déterminer la composition moléculaire ainsi que l’organisation des lipides des différentes couches de la peau (la couche cornée, l’épiderme vivant et le derme).

    Elle a montré que la composition des substituts et celle de la peau normale humaine étaient similaires tant au niveau de la composition en lipides qu’au niveau de la composition en protéines.

    Ces travaux sur les substituts ouvrent de nombreuses perspectives tant au niveau de la recherche pour répondre aux agences gouvernementales, qui souhaitent à terme interdire des tests de produits cosmétiques sur les animaux, qu’au niveau de l’amélioration de la qualité de vie des grands brûlés, ou encore de l’étude au niveau physiologique de la peau saine ou pathologique.

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     "Le repassage" des seins, une tradition dénoncée au Cameroun

    "Le repassage" des seins est une mutilation qui vise à retarder la poussée des seins des jeunes filles. Elle touche encore une camerounaise sur dix selon un récent rapport.

    L'objectif de ce "repassage" est de freiner la poussée des seins chez les jeunes filles, pour retarder l'âge du premier rapport sexuel comme le rapporte Rue89 d'après une enquête de coopérants allemands. "C'est notre méthode contraceptive locale," dit une femme citée par Rue89.

    Des fillettes et jeunes adolescentes camerounaises se voient donc appliquer des pierres chaudes ou d'autres instruments chauffés pour littéralement aplatir leur poitrine.

    Au prix évidemment de douleurs terribles et de séquelles à vie avec notamment l'impossibilité pour ces filles devenues mères d'allaiter leurs enfants.

    Cette mutilation traditionnelle, qui se déroule au cœur des familles, a déjà fait l'objet de campagne de dénonciation et le gouvernement camerounais a plusieurs fois appelé les habitants à y mettre un terme.

  • Tours : premier rein greffé par un robot

     

    Dans l'Hexagone, au moins 8000 patients attendent de subir une greffe de rein, une opération chirurgicale complexe nécessitant beaucoup de précision. Il faut d'abord réussir à prélever le rein sain chez le donneur avant de le transplanter correctement chez le malade. Pour éviter d'éventuels échecs, on a de plus en plus recours à la chirurgie robotique. En France, l'histoire retiendra que le Centre Hospitalier Régional (CHRU) de Tours a abrité la première greffe de rein assistée par un robot et couronnée d'un franc succès de l'avis des néphrologues.

    Da Vinci, le robot de l'équipe de chirurgiens de Tours

    Jadis dialysée 12 fois par mois en raison d'une insuffisance rénale, une patiente de 49 ans a bénéficié d'une greffe de rein au CHRU de Tours. Pour y parvenir, l'équipe a travaillé en étroite collaboration avec le Da Vinci, l'assistant high tech du professeur Franck Bruyère. Des chirurgiens aux infirmiers du bloc opératoire en passant par les anesthésistes, les intervenants avaient tous une bonne connaissance de la chirurgie robotique. D'un coût de 1,8 millions d'euros, le robot Da Vinci, installé depuis 2007, a déjà servi à réaliser un millier d'opérations chirurgicales de haute précision dans ce centre. Il s'agit entre autres d'interventions en chirurgie digestive, en gynécologie, en pédiatrie et en ORL.

    Vers la vulgarisation de la greffe assistée par robot

    De toute évidence, le CHRU de Tours n'entend pas s'arrêter en si bon chemin ! Toutefois, cette chirurgie de précision sera réalisée sur une poignée de patients avant d'être généralisée aux cas les plus compliqués, qui sont estimés à une vingtaine sur les 120 opérations annuellement effectuées. Certains observateurs s'imaginent que le prélèvement du rein sain qui précède la transplantation, se fera aussi grâce à ce robot. Ce qui est tout à fait raisonnable.

    Une panoplie de bénéfices liés à la greffe assistée par robot

    Quelques cas de greffes de reins assistées par robot ont été réussis en Italie, en Inde et outre Atlantique. Toutefois, les bénéfices obtenus sont légion. Cette nouvelle procédure de greffe a permis de réduire les risques liés à la méthode traditionnelle. Il n'y a plus à craindre des cas de lymphocèle, ni de complications liées à une mauvaise suture de l'uretère ou des vaisseaux. Les patients n'auront plus à craindre des éventrations ou des infections dues à l'incision manuelle. Tout est désormais millimétré : la greffe de rein par cœlioscopie se fait par de petites incisions de 4 cm au bas ventre permettant d'introduire le matériel ainsi qu'une caméra de contrôle de l'acte chirurgical. Quant au rein, il est introduit par une autre incision effectuée sur le côte du bassin.

     

  • La peste est toujours là!

    Dans la ville martyre de Homs, un groupe d'une vingtaine de réfugiés chrétiens qui s'abritent au couvent des Jésuites ont signalé plusieurs cas de peste bubonique. "Les cadavres demeurés sous les ruines, la poussière et la saleté, les animaux errants, ont en effet produit des infections visibles sur les animaux et sur les hommes, introduisant un fort risque d’une épidémie de peste dans la ville", rapporte l'agence Fides, citant un pharmacien chrétien qui persiste à rester sur place malgré le danger.

     Dans une étude publiée récemment par The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, le chercheur américain Thomas Butler analyse les données mondiales recueillies sur la peste entre 2000 et 2009. Madagascar figure ainsi au deuxième rang des pays les plus touchés, avec un total de 7 182 cas. La Grande Ile n'est devancée que par la République démocratique du Congo (10 581 cas) où la guerre civile, les déplacements de population et la détérioration des conditions de vie ont probablement favorisé de plus amples contacts entre humains et rongeurs. A la troisième place figure la Zambie, avec 1 309 cas. Au total, sur les dix années retenues, 21 725 cas ont été recensés et 1 612 personnes sont mortes de la peste. Ce nombre est probablement un minimum car tous les décès dus à la maladie ne lui sont pas forcément attribués en l'absence d'analyses. Les pays africains représentent plus de 97 % des infections sur la période. Ceci dit, parmi la douzaine de pays qui ont déclaré au moins 40 malades au cours de ces dix années, on trouve la Chine à la 7e place (227 cas) et... les Etats-Unis à la 11e place avec 57 cas.

     

    Au cours de cette décennie 2000-2009, on a bien sûr des exemples classiques de contamination comme cela a été le cas en 2005 et 2006 dans des mines d'or et de diamants en République démocratique du Congo (plus de 100 morts) ou comme on le constate tous les ans à Madagascar. Mais on a aussi des exemples plus exotiques, comme celui de cette contamination par voie alimentaire en Afghanistan en 2007 : 83 personnes ont été malades après avoir mangé de la viande de chameau infectée et 17 d'entre elles en sont mortes.

    En France, le dernier cas de peste date de 1945 mais cela ne signifie pas forcément grand chose. L'Algérie avait été épargnée depuis 1946, ce qui n'a pas empêché une résurgence de la maladie en 2003. Même si l'Europe n'est actuellement pas touchée, une étude de 2008 a noté qu'au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le nombre de pays où la peste sévissait n'avait cessé d'augmenter. Au point que l'on peut se demander si cette pathologie ne doit pas être considérée comme une maladie ré-émergente, ce d'autant que bien des conditions favorables au bacille pesteux et à sa diffusion sont réunies : l'augmentation des températures globales dont on sait qu'elle peut augmenter la prévalence de la bactérie chez les rongeurs, la mondialisation des échanges avec des moyens de transport toujours plus rapides et nombreux, l'apparition de résistances multiples aux antibiotiques chez Yersinia pestis, un vaccin plus guère utilisé qui n'a pas encore trouvé de successeur... Par ailleurs, plusieurs auteurs soulignent la grande plasticité du génome de la bactérie, ce qui lui donne la capacité de s'adapter aisément aux modifications de son écosystème, fréquentes sur notre planète désormais.

    Une étude de 2006 sur le bioterrorisme rappelle que, selon un scénario envisagé par l'OMS, si l'on vaporisait au-dessus d'une ville de 5 millions d'habitants, 50 kg de bacilles préparés sous forme d'aérosols, jusqu'à 150 000 personnes pourraient être contaminées et 36 000 d'entre elles mourraient. Sans compter les effets d'une panique monstrueuse ni le fait que de nombreux habitants, prenant la fuite, risqueraient de se transformer en autant de vecteurs de la maladie...

  • Comment le sommeil nettoie notre cerveau

    NEUROSCIENCES 

    L'expression “sommeil réparateur” devrait-elle être remplacée par “sommeil nettoyeur” ? Il semblerait, d'après les conclusions d'une étude publiée dans la revue américaine Science selon laquelle dormir permettrait au cerveau de se nettoyer des déchets accumulés pendant l'éveil.

    Dormir permettrait au cerveau de se laver

    Dormir ne permet pas que de se reposer : pendant ce temps, le cerveau se nettoie des toxines accumulées. Un mécanisme observé chez la souris par une équipe de scientifique américaine.

    Les expériences de privation de sommeil l'ont démontré : dormir est une fonction vitale, d'ailleurs présente chez quasiment toutes les espèces animales. Et ce, malgré les risques que cela représente : un individu dans les bras de Morphée étant en effet plus susceptible qu'un autre de se retrouver entre les pattes d'un prédateur.

    Pour que l'évolution ait conservé ce comportement chez des êtres vivants aussi différents que la mouche ou l'éléphant, c'est qu'il a forcément une utilité. Mais laquelle ? Menée par le docteur Maiken Nedergaard, de l'université de Rochester à New York, l'équipe de scientifiques qui s'est penchée sur la question a trouvé un élément de réponse chez la souris.

    Un “lavage de cerveau” nécessaire

    Le rongeur, dont le fonctionnement du cerveau peut être comparé à celui de l'humain, a été étudié de près grâce à une nouvelle technologie d'imagerie qui a permis de mettre en évidence le système de nettoyage cérébral se mettant en branle lorsque l'animal s'endort.

    Pendant le sommeil de leurs cobayes, les chercheurs ont observé que l'espace entre les cellules du cerveau s'accroissait de 60 %. Entre alors en branle le système dit glymphatique, qui profite de la place ainsi faite pour nettoyer les toxines accumulées pendant l'éveil du fait de l'activité neuronale. À ne pas confondre avec le système lymphatique qui, lui, concerne le reste du corps, mais dont le cerveau est isolé par de nombreuses barrières.

    Intégré dans le système sanguin du cerveau, le système glymphatique pompe à travers les tissus le fluide cérébro-spinal dans lequel baigne le cerveau, pour le renvoyer purifié. Les déchets sont alors transportés par le sang jusqu'au foie, qui les élimine. La plupart des maladies neurologiques, comme celle d'Alzheimer, étant dues à l'accumulation de ces déchets, l'étude plus approfondie du système glymphatique devrait permettre de mieux comprendre et traiter ces dernières.

  • Faucheurs de riz doré, faucheurs de vie

    Du riz doré, génétiquement modifié pour lutter contre les carences en vitamine A, a été détruit par des faucheurs volontaires aux Philippines.

    Par Anton Suwalki.

    Vous savez peut-être que des essais de riz doré ont été récemment détruits aux Philippines par des faucheurs volontaires. Ce riz transgénique, modifié pour produire du β-carotène, est destiné à lutter contre les carences en vitamine A qui affectent de nombreux pays en voie de développement, dont les Philippines. 500.000 enfants dans le monde deviendraient aveugles chaque année à cause de ces carences, et de 1 à 3 millions en mourraient.

    Dans la mesure où le riz est à la base de l’alimentation dans de nombreux pays touchés par le fléau, l’introduction du riz doré apparaît comme une solution simple et efficace, aux yeux de tout individu non englué dans son dogmatisme. C’est sans doute pour cela que ce projet a fait dès le départ l’objet de violentes attaques de la part de Greenpeace et de la mouvance anti-OGM.

    Malgré l’invraisemblable débauche de moyens déployés pour discréditer et empêcher le lancement du riz doré, le projet, (trop) lentement mais sûrement, a avancé, et il est sur le point d’aboutir. Des études ont mis en évidence la bonne bioconversion du β-carotène en vitamine A, et la possibilité d’en fournir la dose nécessaire sur la base d’une ration quotidienne normale de riz cuit. En 2014, les agriculteurs philippins pourraient bénéficier gratuitement de ce riz doré .

    Malgré le retard pris par le projet, Greenpeace n’aura pas réussi à le faire capoter. Ce qui explique sans doute que les disciples philippins de José Bové aient pris le relais sur le terrain. L’obscurantisme des faucheurs, qui a déjà de graves conséquences sous nos latitudes, devient criminel dans le cas du riz doré, quand bien même il ne ferait que retarder le projet. Rappelons-le, une fois de plus, c’est de la santé et de la vie de millions de personnes dont il est question. Quel argument pseudo-philosophique ou pseudo-scientifique peut-on opposer à cette urgence sanitaire ?

     

    Le dégout qu’inspire cet acte de vandalisme a abouti à cette pétition dont on peut simplement regretter le titre : " Global scientific community condemns the recent destruction of field trials of Golden Rice in the Philippines ".  En effet, il serait crucial que, bien au-delà de la seule communauté scientifique, n’importe quel individu ordinaire prenne conscience de la gravité de ces actes, et les condamne. Cela dit, scientifique ou pas, rien ne vous empêche de la signer.

     

    article wikipedia

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Riz_dor%C3%A9