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Savoir - Page 17

  • Encore un scandale!

    Comment Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a passé un “deal” secret avec la société Uber pour mieux faire évoluer les réglementations en sa faveur

    Des documents internes à l’entreprise, analysés par "Le Monde", montrent comment, entre 2014 et 2016, le ministre de l’économie a œuvré en coulisse pour la société de VTC, qui tentait d’imposer une dérégulation du marché et affrontait l’hostilité du gouvernement.

    Premier octobre 2014. Depuis minuit, la toute nouvelle loi Thévenoud est entrée en vigueur : elle encadre beaucoup plus sévèrement les conditions pour devenir chauffeur Uber, trois ans après l’arrivée de l’entreprise américaine en France, et interdit de facto UberPop, le service qui a provoqué un gigantesque mouvement de colère des taxis dans l’Hexagone en permettant à tout un chacun de devenir chauffeur occasionnel. Mais à 8 h 30, ce matin-là, c’est un véhicule Uber un peu particulier qui se gare devant le 145 de la rue de Bercy – l’entrée du ministère de l’économie par laquelle passent les invités d’Emmanuel Macron, nommé un mois plus tôt à ce poste.

    A l’intérieur du van Mercedes Viano se trouvent quatre figures d’Uber : Pierre-Dimitri Gore-Coty, le directeur Europe de l’Ouest, aujourd’hui chargé d’Uber Eats ; Mark MacGann, le lobbyiste en chef pour la zone Europe, Afrique, Moyen-Orient ; David Plouffe, l’ancien conseiller de Barack Obama, fraîchement nommé vice-président d’Uber ; et le fondateur et PDG de l’entreprise en personne, Travis Kalanick. Une heure plus tard, l’équipe de lobbying de choc ressort abasourdie du bureau d’Emmanuel Macron. "En un mot : spectaculaire. Du jamais-vu, écrit Mark MacGann dans un bref compte rendu envoyé dans la foulée à ses collègues. Beaucoup de boulot à venir, mais on va bientôt danser

  • Pendant ce temps-là, les CPF dorment -gratos- à l'hôtel ...

    ... mais NON, ce n'est pas gratos, avec les sous de la France et la France, c'est nous: nos taxes, nos impôts, nos petites retraites, nos hôpitaux en disette et le speed-dating pour trouver des enseignants

    Malgré son emploi, Éric dort dans sa voiture. Ce Varois de 59 ans lance un appel: “Tout ce qu’il me faut, c’est un lit et une douche”

    Un emploi logé lui ayant été refusé, ce travailleur de 59 ans a su rebondir dans un magasin de Saint-Tropez. Mais il ne trouve de logis et lance un appel aux bonnes âmes.

    Comme tous ses collègues, Éric Bodart, 59 ans, se lève tôt pour mettre en rayon les produits du Super U de l’avenue du général Leclerc puis s’assure que les rayons restent bien achalandés tout au long de la journée.

    Mais contrairement à ses camarades, une fois sa journée menée à bien, Éric ne regagne pas son logement pour prendre une bonne douche fraîche.

    Sans domicile, le quinquagénaire rejoint plutôt son véhicule, une Renault 19 stationnée sur le parking ensablé de la Bouillabaisse, à Saint-Tropez.

    La voiture, âgée de près de 30 ans, fait ainsi office de logis. Jusqu’à la tombée de la nuit, Éric parvient encore à s’accommoder de l’ennui grâce à la lecture. Mais une fois plongé dans le noir, commencent ses déboires.

    “Je me suis accroché”

    Je suis à l’étroit là-dedans, je ne peux même pas m’allonger complètement pour dormir”, regrette le travailleur. “En plus, j’ai dû mal à réellement me reposer car il y a du bruit une bonne partie de la nuit avec les établissements alentour.”

    (…) “Je n’ai pas réussi à trouver de logement dans mon budget”, signale-t-il simplement.

    Aujourd’hui, Éric lance un appel aux bonnes âmes: “Si quelqu’un dispose d’une petite dépendance, d’une chambre à louer. Tout ce qu’il me faut, c’est un lit et une douche. Eventuellement de quoi me faire à manger. Je ne demande pas la clim’”, s’amuse-t-il, avant de se faire plus sérieux. “À mon âge, j’ai besoin d’un endroit où je puisse m’allonger et me reposer. Pour ne pas arriver fatigué au travail le matin.”

    Car s’il pouvait utiliser les sanitaires de la capitainerie du port jusqu’à tout récemment, Eric n’y a désormais plus accès. Alors, il se douche sur la plage de la Bouillabaisse.

    “Mais je ne peux pas utiliser de savon ici”, souligne-t-il. Volontaire, il propose ses services en plus d’un loyer modeste. “Jardinage, bricolage, je sais faire. Entretien de propriété, j’ai déjà fait dans les Hautes-Alpes”, assure-t-il.

    ”PONCTUEL ET VOLONTAIRE”

    Quentin Rivet, directeur du Super U de Saint-Tropez insiste sur le fait qu’il “ne regrette absolument pas d’avoir donné sa chance à ric”. Mettant un point d’honneur à souligner “sa ponctualité”, “son volontarisme” ou encore “les heures supplémentaires faites sans rechigner en cas de besoin”.

    Var matin

  • Ils sont plus qu'écœurants!

    Un mois après, la gestion catastrophique du chaos du Stade de France continue de faire parler d’elle.

    Des Espagnols ont eu la stupéfaction de recevoir chez eux une amende de 375 €… pour avoir porté le maillot de leur équipe et un drapeau espagnol !

    Le motif?

    "Participation à une manifestation interdite sur la voie publique"!

    Régulièrement, des raca… brandissent des drapeaux algériens ou marocains, obstruent la circulation, et même, brûlent le drapeau tricolore, sans que ça semble émouvoir le gouvernement.

    Et là, des Espagnols pacifiques, qui marchaient tranquillement sur les Champs Elysées, après avoir vécu l’enfer autour du Stade de France, se sont fait arrêter parce qu’ils portaient encore leur maillot?!

    C’EST UNE HONTE NATIONALE!

    Des supporters anglais témoignent pour déconseiller à leurs compatriotes de se rendre en France pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

    L’insécurité actuelle pourrit la vie des Français, fait fuir les touristes et doit vous faire craindre le pire pour votre propre sécurité, pour celle de vos enfants. Et le gouvernement est en train de saper le peu de confiance qui reste dans les institutions françaises.

    Les clubs de Liverpool et du Real de Madrid exigent des explications et la désignation des responsables.

    Plus grave encore, des autorités britanniques dénoncent les mensonges du gouvernement Macron et demandent une enquête.

    La France devient la risée du monde.

    La simple décence aurait voulu que le sinistre de l'intérieur, Moussa, démissionne...

  • Le G7

    Nous sommes gouvernés par des criminels; Aux USA, les criminels sont ceux qu’on appelle là-bas “white collar crimes“.

    Des individus d’apparence respectable qui font justifier leurs sales coups par de prétendus experts, et les font exécuter par des fonctionnaires dociles, se donnant ainsi une apparence de légalité.

    En France, le masque est tombé avec le paltoquet mégalo qui, mauvais acteur ivre de pouvoir, ne se donne même plus la peine de faire semblant d’être honnête.

    https://en.wikipedia.org/wiki/White-collar_crime

     

    ÉCHOS DE LA RUINE FRANÇAISE

    Le Mozart de la finance dans ses œuvres :

    https://www.businessbourse.com/2022/07/02/charles-henri-gallois-emettre-des-obligations-indexees-sur-linflation-etait-dune-stupidite-sans-nom-encore-bravo-au-mozart-de-la-finance

     

  • Châteauroux : pourquoi est-il interdit d’utiliser l’eau du robinet?

    a moitié des habitants de la ville ont eu le 17 juin interdiction d’utiliser l’eau du robinet à cause de la présence de la bactérie E. Coli. Donc 25 000 personnes privées d’eau : eau impropre à la consommation (boisson, préparation des aliments, brossage des dents… interdit de l’utiliser pour le nettoyage de la peau des nourrissons etc. E. Coli dans le réseau d’eau potable alimenté par le point de puisage dit Montet…

    https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/chateauroux-la-consommation-d-eau-du-robinet-interdite-pour-25-000-habitants

    Information relayée sur des chaînes nationales de télévision.

    https://www.bfmtv.com/replay-emissions/le-live-bfm/chateauroux-25-000-habitants-concernes-par-la-contamination-de-l-eau-a-l-e-coli-18-06_VN-202206180143.html

    Le maire de Châteauroux, Gil Avérous, parle d’un dysfonctionnement du distributeur de chlore : … origine inconnue à ce jour… possible défaillance d’une pompe et d’un dispositif de désinfection…

    Le lundi 20 juin, retour à la normale:

    https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/eau-contaminee-a-chateauroux-retour-a-la-normale-sous-haute-surveillance

    On apprend que les jours prochains, une sur-chloration de l’eau, pour s’assurer de sa désinfection, va être entreprise… Le maire de Châteauroux ajoute : Nous allons renforcer nos mesures de protection du périmètre de captage de Montet-Chambon. Il y a déjà un décret de protection renforcée mais nous savons que notre ressource en eau est vulnérable car très proche de la surface…

    Et que trouve-t-on sur cette surface de protection de l’eau ? Monsieur Avérous, vous le savez bien: un bidonville! Je comprends que parler de ce bidonville est un sujet bien emmerdant mais c’est une réalité dont la population de la ville n’est que très peu au courant, sauf les riverains du lieu qui sont bien emmerdés et depuis longtemps, au sens propre (si on peut dire) comme au sens figuré à cause de la présence de GDV au lieu-dit La Croix Blanche (Déols) qui n’hésitent pas à chier n’importe où! Présence qui n’aurait plus de raison de s’y trouver depuis la loi sur l’eau du 3/01/1992 (30 ans !), date à laquelle ont été mis en place des périmètres de protection autour des points de captages : dispositif obligatoire autour des captages d’eau destinés à la consommation humaine.

    Depuis 2018, le site est reconnu officiellement comme le bidonville de Châteauroux-Métropole, comme on le trouve dans la pièce suivante:

    https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2018/11/recensement_juillet_2018_vweb.pdf

    Il est écrit que 160 personnes sont réparties sur le site, dont 92 mineurs… un propriétaire privé mais le site s’étend en partie sur le domaine public…

    Sur ce site, il est vrai, il y a environ 9 lots qui, au total, ne représentent pas plus d’un hectare en surface et qui avaient été achetés il y a plus de 30 ans par des GDV. Mais ces terrains n’avaient pas vocation à être occupés toute l’année et surtout ils n’étaient pas constructibles : il n’aurait donc jamais dû s’y trouver des constructions anarchiques comme on en trouve maintenant et où des personnes vivent en permanence!

    Le problème ne date pas d’hier. Exemple, p 49 dans l’Étude préalable à la révision du schéma départemental GDV-36 en date du 25/01/2011:

    Situation très complexe et anarchique sur le quartier de la Croix Blanche: familles ayant acheté des parcelles, d’autres logées à titre gratuit, des situations de squats sur des parcelles privées… Problèmes de voisinage rencontrés… Lors du Grenelle de l’environnement, le site de captage faisait partie de la liste noire des zones menacées par des pollutions diffuses qui devraient engager des actions pour y remédier d’ici à 2012.

    Mais en 2012, problème toujours criant au niveau de l’eau ! Voici ce que j’écrivais d’ailleurs alors:

    https://www.les4verites.com/autres/la-croix-blanche-a-deols-une-zone-deaux-plutot-troubles

    Cette année-là, je dois quand même le préciser, on a remué un peu de la poussière: à la demande du maire de Déols et à celle du président de la CAC, c’est-à-dire le maire de Châteauroux, le préfet de l’Indre avait fait procéder à l’évacuation de GDV installés illégalement sur un terrain appartement à la CAC en faisant intervenir 100 policiers et gendarmes… et… peu de temps après, les occupations illégales ont continué !

    Dans une copie d’un document d’urbanisme du 20/03/2013, il est rappelé que le fait de laisser s’installer ces familles a créé des nuisances environnementales et des risques sanitaires. Il est noté la présence de casses, de dépotoirs (carcasses, pneus, ferraille), d’assainissement non conforme, voire d’absence d’assainissement… l’expulsion par la Préfecture est expliquée par le fait que le terrain n’est pas aménagé en terme de salubrité publique, qu’un rapport de police fait état d’insalubrité, de déchets non triés et d’absence d’évacuation des eaux usées et qu’un séjour plus long sur la zone créera des nuisances environnementales et des risques sanitaires. Force est de constater que cette situation existe sur des terrains privés depuis une vingtaine d’années sans que cela ait évolué… sur une zone de captage alimentant Châteauroux…

    Les arrêtés n’arrêtant pas, on va retrouver par exemple sur celui du 12/07/2016 de la page 10 à 22 à propos de la zone de captage du Montet les mêmes redites : sont interdites par exemple toute activité de brûlage de déchetsou résidus de récoltes… la pratique du camping sauvage, le stationnement de caravanes, le nomadisme…

    Toujours le même refrain dans les arrêtés mais à la Croix Blanche ça n’arrête rien, surtout pas la venue et le stationnement illégal de GDV… On continue à ne pas respecter les prescriptions préfectorales et faute d’équipements appropriés, les merdes humaines et animales continuent à arriver jusque chez les riverains qui ne doivent surtout pas se plaindre car c’est très mal vu !

    Dans un énième rapport zone de captage datant de juin 2014, on peut lire à la 7e recommandation qu’il fallait arrêter un échéancier en vue de reconquérir la qualité des eaux brutes de captages au plus tard en… 2027 (sic !)

    En 2017, la mairie de Déols a bien cherché à installer sur sa commune, Sentier des Battes, 8 familles de GDV sur 2 terrains aménagés avec sanitaires mais ça n’a pas eu lieu car les riverains ont bougé en dénonçant tous les problèmes qu’allaient engendrer la présence, dans ce secteur proche des habitations, des GDV bien connus pour tous les méfaits qu’ils ont occasionnés sur les terrains situés à la Croix Blanche…

    Comme écrit plus haut, le site est classé bidonville depuis 2018 et de l’argent, on n’en doute pas, sera versé pour sa résorption. Alors promis, juré, on nous l’a annoncé en décembre 2021, plus aucun GDV en 2028 sur la zone de captage de l’eau !

    https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/le-bidonville-de-la-croix-blanche-a-deols-sera-detruit-d-ici-2028

    La procédure « résorption de l’habitat indigne » permet de procéder à l’expulsion des familles propriétaires, après constatation d’une situation d’insalubrité… Ce secteur se trouve sur l’aire des captages Montet-Chambon, 60 000 habitants consomment l’eau qui en sort… La phase opérationnelle devrait débuter en 2022 jusqu’en 2028. La zone sera ensuite re-naturalisée…

    Pour en revenir au problème technique qui a privé la moitié des habitants de Châteauroux d’eau potable pendant un certain temps, et qui a vu aux urgences de Châteauroux durant le week-end cinq ou six personnes pour des problèmes digestifs mineurs, je suis étonnée qu’on ait parlé seulement que d’une probable défaillance technique. L’activité humaine que j’ai décrite concernant la zone de captage ne semble même pas envisagée comme possible à devoir être incriminée par cette  présence d’E. Coli dans l’eau !…

    Mais bien gênant de parler haut et fort des GDV sur la zone de captage : officiellement, ils n’auraient jamais dû occuper les lieux comme ils l’ont fait depuis si longtemps mais officieusement on les tolère depuis toujours !

    Ce ne serait pas la première fois, quand il y a un grave problème, qu’on fasse en sorte de nous obliger à regarder dans une autre direction quand on ne sait pas ou on n’a pas su le régler… Mais je n’affirmerai rien car je m’en voudrais beaucoup de troubler le dés(ordre) établi ! D’autant plus que nous sommes rassurés, la Saur qui gère la production de l’eau a vite annoncé qu’une sur-chloration  allait être entreprise pour s’assurer de la désinfection de l’eau.

    Françoise Lerat

     

  • Pauvre France!

    Charles Demassieux a évoqué dans un article l’état de sidération mentale dans lequel le mot "ludique" a jeté une majorité d’élèves de la filière pro lors de la récente épreuve de philosophie du baccalauréat. Le baccalauréat de français – une épreuve qui se déroule en fin de classe de Première – de cette année n’est pas de nature à redonner le moindre optimisme quant à l’avenir de notre langue. L’épreuve de "commentaire" –  en filière générale – qui s’appuyait sur un texte jugé trop difficile – voire incompréhensible – par beaucoup de candidats, a déchaîné un torrent d’insultes à l’encontre de… l’auteur du texte, Sylvie GERMAIN, laquelle n’est en rien responsable du fait que les inspecteurs généraux aient choisi de soumettre un extrait d’un de ses romans à la sagacité des élèves, ni du manque de maîtrise crasse de la langue française par iceux. 

    Les élèves qui passaient le baccalauréat de français avaient classiquement affaire à trois sujets, dont deux sujets de dissertation:

     

    Sujet A:

    Œuvre : Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV. Parcours : les mémoires d’une âme. Les livres I à IV des Contemplations ne sont-ils qu’un chant intime ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

     

    Sujet B :

    Œuvre: Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Parcours: alchimie poétique : la boue et l’or. Dans L’Art romantique ("Théophile Gautier", 1869), Baudelaire écrit : "C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté […]". Ce propos rend-il compte de votre lecture des Fleurs du Mal ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Les Fleurs du Mal, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

    On conçoit qu’un élève qui, dans le courant l’année scolaire, a insuffisamment travaillé les œuvres dont il est question (en l’occurrence, cette année, Les contemplations de Victor Hugo et Les fleurs du mal de Charles Baudelaire) laisse soigneusement de côté ces deux sujets de dissertation – laquelle, qui plus est,  réclame une certaine aisance dans l’expression écrite – et se rabattent sur le "commentaire composé" (appelé plus simplement " commentaire de texte " depuis une paire d’années).

    Cette dernière épreuve est d’ailleurs désormais plébiscitée par la quasi-totalité des candidats, lesquels " s’appuient " sur un texte tout écrit, qu’il s’agit pour eux, comme l’indique l’intitulé de l’épreuve, de " commenter ". Beaucoup d’élèves, choisissant par défaut cette épreuve, se contentent d’une simple paraphrase – voire d’un simple résumé – du texte proposé, alors qu’il s’agit d’en faire une analyse précise, en en dégageant l’intérêt et la spécificité. Un ajout de références littéraires liées à des lectures personnelles de l’élève est naturellement le bienvenu, à condition naturellement qu’elles servent à une meilleure mise en valeur du texte à commenter.

    Aux deux sujets de dissertation – un art devenu trop difficile pour une grande majorité de lycéens – s’ajoutait cette année un texte de Sylvie GERMAIN, à commenter. Un auteur sans doute inconnu de la quasi-totalité des élèves de Première, bien qu’elle ait obtenu le Prix Goncourt des lycéens en 2005 pour son roman Magnus. Mais le commentaire de texte, contrairement aux sujets de dissertation, ne nécessite pas la moindre connaissance de l’œuvre de l’auteur. Voici l’énoncé de l’épreuve de commentaire:

    Objet d’étude: Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

    Vous commenterez le texte suivant:

    Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, "Les frères", 1989 [NdA : Prix Femina de cette année-là]. Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé "Les frères". Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse :

    "Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, – des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.

    Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.

    La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse".

    ***

    Les amoureux de Giono (Les grands chemins, Le chant du monde, Rondeur des jours, L’homme qui plantait des arbres…) remarqueront une certaine similitude, tant dans le style que dans l’inspiration panthéiste, entre Sylvie Germain et l’écrivain de la Haute Provence.

    Ce texte n’a pas été du goût de nombre d’élèves. Le vocabulaire ("bruissant", "saillant", "pétrifiés", "gîter", "venelles", "frayer"…), des références incompréhensibles dans une France totalement déchristianisée: "Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. "ainsi que le prénom hébraïque – Ephraïm – du père de la fratrie, ont dû dérouté une majorité de lycéens, plus à l’aise dans le rap et sa cinquantaine de mots-clés, toujours les mêmes, et dans un antisémitisme devenu banal, et que ne renieraient pas certains députés de la NUPES fraîchement élus. Sur les réseaux sociaux, insultes et horions ont fondu sur Sylvie Germain, coupable d’écrire dans une veine poétique et d’évoquer un enracinement identitaire auquel les élèves venus d’autres contrées du globe sont radicalement étrangers, voire hostiles.

    ***

    "Je ne suis qu’un prétexte, je ne me sens pas concernée personnellement. Je suis plutôt inquiète du symptôme que cela révèle" a déclaré Sylvie Germain dans un entretien au Figaro Etudiant. Ajoutant : " C’est grave que des élèves qui arrivent vers la fin de leur scolarité puissent montrer autant d’immaturité, et de haine de la langue, de l’effort de réflexion autant que d’imagination, et également si peu de curiosité, d’ouverture d’esprit. Le passage à analyser n’était pas délirant, le vocabulaire était accessible, mais certains se contentent d’un vocabulaire si réduit, riche seulement en insultes et en invectives, que tout écrit un peu élaboré leur est un défi, un outrage".

    "Ils veulent des diplômes sans aucun effort, se clament victimes pour un oui pour un non et désignent comme persécuteurs ceux-là mêmes qu’ils injurient et menacent" conclut l’infortunée auteur à laquelle on me permettra de manifester toute ma sympathie.

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