Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Science/Tech - Page 28

  • Le portrait-robot génétique arrive en France

    Une enquête de Soren Seelow

    "Sexe: masculin – yeux: marron tendance foncée – peau: claire tendance mâte – cheveux: châtain ou brun/noir tendance foncée." Cette description quelque peu sommaire est un document unique. Elle restera dans l’histoire criminalistique française comme le premier "portrait-robot génétique" réalisé dans le cadre d’une enquête policière: celui du suspect d’une série de viols qui a hanté la ville de Lyon entre octobre 2012 et janvier 2014.

    Cette nouvelle technique d’aide à l’enquête – consistant à extraire d’une trace génétique des renseignements sur l’apparence physique d’un suspect inconnu – était jusqu’à il y a peu interdite en France. Seule était autorisée la comparaison d’une liste de dix-huit segments de l’ADN, strictement définis par la loi, avec les profils enregistrés dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) à des fins d’identification.

    En dehors du sexe – exception tolérée par le législateur –, ces dix-huit segments ne livraient aucune information sur la morphologie de la personne. L’analyse des segments de l’ADN renseignant l’apparence d’un individu était réservée aux domaines scientifique et médical, au nom de la protection de la vie privée.

    Cette distinction appartient désormais au passé. Dans un arrêt du 25 juin, passé relativement inaperçu, la Cour de cassation a jugé que le" portrait-robot génétique" ordonné par un juge d’instruction lyonnais était conforme au droit, contre l’avis du ministère de la justice. Prise de cours, la chancellerie, qui qualifie pudiquement le sujet de "sensible", multiplie depuis cet été les consultations et réfléchit au meilleur moyen d’encadrer cette nouvelle technique d’enquête.

    Un verrou juridique a sauté: de nouveaux horizons s’ouvrent aux services de police, que seuls les progrès de la génétique limitent désormais. Les scientifiques travaillent déjà sur de nouveaux marqueurs exploitables: écartement des pupilles, largeur de la mâchoire, volume de la boîte crânienne… "Nous n’en sommes qu’à la préhistoire", prévient Christian Doutremepuich, directeur du laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, qui a réalisé le portrait-robot. A terme, c’est bien une "photographie génétique" que les laboratoires font miroiter aux enquêteurs.

    Pour comprendre la genèse de cette révolution juridique, il faut revenir fin 2012, à Lyon, dans les ruelles du 8e arrondissement. En l’espace de trois mois, cinq étudiantes sont agressées sexuellement dans ce quartier universitaire. Le mode opératoire est toujours le même: la nuit, un homme, cagoulé et armé d’un cutter, attaque ses victimes de dos. Aucune description n’a pu être versée au dossier mais la police en est convaincue: il s’agit du même individu. L’affaire du" violeur du 8e" fait irruption dans les journaux.

    Soumis à une intense pression médiatique, les enquêteurs de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône exploitent toutes les techniques d’enquête à leur disposition. Les traces d’ADN prélevées sur les victimes sont comparées aux profils du Fnaeg, qui recense quelque 2 millions d’auteurs d’infractions. En vain. Une souricière géante est mise en place: les gardes à vue des porteurs d’armes blanches sont systématisées afin d’enregistrer leur profil génétique. Sans plus de résultat.

    "L’enquête classique n’avait rien donné, et nous avions la certitude qu’il frapperait encore", explique Albert Doutre, patron de la DDSP. En accord avec les policiers et le procureur de Lyon, le juge d’instruction chargé de l’enquête, Michel Noyer, décide de dresser un portrait-robot du suspect à partir de son ADN. Le 27 mai 2013, il demande au laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux de faire ressortir" tout élément utile relatif aux caractéristiques morphologiques du suspect".

    Laurent Pene avance un autre argument en faveur d’une intervention du législateur:" Les segments d’ADN exploitables pour un portrait-robot ne sont pas définis, les labos peuvent aujourd’hui faire ce qu’ils veulent." Un exemple illustre le flou juridique actuel: l’origine ethnique des suspects. Le directeur du laboratoire de Bordeaux exclut cette donnée de ses analyses au motif qu’elle ne constitue pas une" caractéristique morphologique publique", mais appartient à "l’histoire privée de l’individu". L’INPS, au contraire, prévoit de faire figurer l’origine "bio-géographique" dans ses résultats.

    Pour autant, le Dr Doutremepuich estime que toute loi serait par avance condamnée à être dépassée par les progrès de la génétique. Là encore, la question de l’origine ethnique illustre la difficulté pour le législateur à anticiper les avancées de la science. Lors de la création du Fnaeg, les dix-huit segments d’ADN retenus par la loi ne devaient fournir aucune information privée sur les profils enregistrés. Or, les chercheurs se sont aperçus au fil des années qu’ils permettaient de faire ressortir l’origine ethno-géographique des individus.

    Et la génétique ne cesse de défier l’imagination du législateur. Le laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, qui analyse aujourd’hui trois" caractéristiques morphologiques apparentes" (peau, yeux, cheveux), travaille déjà sur de nouveaux critères: la pilosité intersourcilière, la présence d’une fossette au menton et le décollement des oreilles.

    Certains laboratoires étrangers vont plus loin. Dans une étude publiée le 13 septembre 2012, une équipe internationale emmenée par Manfred Kayser, chercheur à l'université Erasme de Rotterdam, a identifié un lien entre cinq gènes et certaines caractéristiques du visage comme la largeur de la mâchoire ou l’écartement des pupilles. A l’université de Pennsylvanie, le chercheur américain Mark Shriver a croisé en 2013 les analyses de 24 segments d’ADN avec un logiciel afin de sortir une image en 3D de la structure faciale d’un individu.

    S’ils font rêver les services d’enquête, ces travaux sont pourtant loin de faire l’unanimité dans la communauté scientifique. A la différence de l’analyse classique, qui permet d’identifier un individu en le comparant à un autre ADN enregistré au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), le portrait-robot génétique relève de l’analyse prédictive. S’agissant de la couleur des yeux, par exemple, l’INPS parvient à un pourcentage de certitude de 95 % s’ils sont bleus ou marron, mais le chiffre tombe à 74 % pour les couleurs" intermédiaires" comme le vert.

    Pour Catherine Bourgain, généticienne à l’Inserm, l’idée d’un portrait-robot génétique repose sur" une vision génocentrée du vivant"." On est encore loin de pouvoir prédire certaines caractéristiques apparentes avec une probabilité satisfaisante, explique-t-elle. A métissage égal, vous pouvez avoir deux résultats morphologiques très différents. Idem pour la taille, qui dépend de l’environnement, ou les cheveux, dont la couleur peut évoluer au cours d’une vie."

    Conscients des limites actuelles de cette technologie, ses partisans sont néanmoins convaincus qu’on parviendra, à terme, à une" photographie génétique" avec un degré de probabilité satisfaisant. Pour Sylvie Moisson, procureure générale de Lyon," cette technique d’aide à l’enquête est déjà intéressante", le portrait-robot traditionnel, tiré d’un témoignage par nature subjectif, n’offrant" pas plus de certitude".

    L’analyse du laboratoire de Bordeaux ne renseignait pas l’origine ethnique du suspect des viols de Lyon. Ses caractéristiques morphologiques, elles, correspondaient bien à la réalité. K., un chauffeur de bus de 37 ans, a été arrêté en flagrance le 3 janvier. Alerté par des cris, un riverain avait appelé le 17. L’histoire retiendra que ce ne sont pas ses gènes qui l’ont trahi, mais le civisme d’un voisin.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2014/12/18/le-portrait-robot-genetique-arrive-en-france_4541590_3224.html#9h0Pjb3UZ6LGoV4m.99

  • L'ère des robots est enfin venue et c'est une opportunité pour la France

    Les robots sortent aujourd’hui du champ de la science-fiction pour s’immerger dans la réalité. Syntec Numérique, en partenariat avec Odoxa, a interrogé les français pour savoir ce qu'ils pensaient de la robotique et s'ils la voyaient comme une aubaine ou une menace. 

    Une majorité de Français semble d'ores et déjà convaincue par le développement et l'intérêt de la robotique, et ce, qu’il s’agisse de robots dédiés à la santé (84 %), aux personnes âgées (75 %) ou aux différents usages domestiques (74 %). Même son de cloche pour les applications professionnelles et les usages pour diminuer la pénibilité du travail ou effectuer des tâches complexes ou dangereuses (72 % et 64 % de la population).

    "Les robots sortent définitivement du ghetto de la science-fiction pour venir révolutionner la vie à domicile, les conditions de travail, la médecine et les sciences, explique Bruno Vanryb, Président du collège éditeurs de Syntec Numérique. Il faut reconnaitre que les applications domestiques de la robotique telles que l’aspirateur ou la tondeuse à gazon autonomes ont fait beaucoup pour rendre plus accessible le recours aux machines". 

    Convaincues de leur utilité, 42 % des personnes interrogées possèdent au moins un robot dans leur vie quotidienne ou souhaiteraient en acquérir un. Son développement semble seulement limité au prix : 33 % des français les trouvant encore trop onéreux. "Ce frein lié aux coûts de conception et de fabrication ne devrait pas en rester un très longtemps, si une véritable filière industrielle et scientifique de la robotique se met en place avec des entrepreneurs engagés, comme ce fut le cas pour l’explosion de l’informatique dans les années 80, de la téléphonie mobile à la fin des années 90 et plus généralement du numérique depuis les années 2000" ajoute Bruno Vanryb.

    Ainsi, la création d’une vraie filière française de la robotique est perçue comme une véritable opportunité pour une grande majorité de la population. "Une nouvelle ère de croissance pourrait ainsi s’ouvrir pour l’industrie du futur, nouvelle ère qui permettra de compenser largement la seule inquiétude exprimée par les Français sur la robotique, à savoir la possible destruction d’emplois que pourrait provoquer la généralisation des robots !" conclut Bruno Vanryb.

    2014-12-29-robot.jpg
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
  • 2015: un robot chez moi ou chez toi

    2015 sera-t-elle l'année où les robots domestiques et les imprimantes 3D alimentaires vont se généraliser?

     est l'année où les technologies traditionnelles comme la télévision et les téléphones commenceront à disparaître progressivement. De plus en plus de gens vont utiliser des appareils qualifiés d’ " intelligents", qu'ils pourront contrôler au moyen de leur smartphone. Cette année, on a déjà constaté un engouement très fort pour de nouveaux dispositifs tels que le thermostat intelligent, les systèmes de sécurité de la maison et les imprimantes 3D. Ces gadgets ont figuré pour la première fois sur les listes de souhaits de Noël de nombreuses familles.

    C’est ce que l’on peut lire dans le rapport " Home of the Future (.pdf) de la société énergétique britannique SSE. Selon le futurologue londonien James Bellini, le rythme auquel ces technologies s’imposent va s’accélérer en 2015 et les imprimantes 3D feront une grande percée.

    En effet, les imprimantes 3D vont se banaliser; cette année, des patients ont utilisé les premiers membres artificiels imprimés par ces appareils. Non seulement les imprimantes 3D seront de plus en plus présentes dans les vitrines des grands magasins d'électronique, mais on trouvera de plus en plus d'applications disponibles qui permettront  de les faire fonctionner.

    Bellini pense que l'imprimante 3D fera rapidement partie de la vie quotidienne de chaque famille, de la même manière que les télécopieurs et les fours micro-ondes se sont imposés au cours des années 1980. Leur coût diminue rapidement et on peut déjà trouver des petites imprimantes polyvalentes à partir de 600 euros. En une demi-heure, on pourra s’imprimer une nouvelle coque pour son smartphone, mais aussi des jouets, des poignées, des pièces de jeu d'échecs et des pièces de rechange pour n’importe quel appareil ménager.

    Dans le futur, l'imprimante tridimensionnelle prendra sans doute la place du four micro-ondes dans la cuisine ".

    La société américaine Foodini travaille déjà sur ​​une imprimante 3D qui pourra imprimer des  aliments. L’imprimante Foodini pourra composer des préparations comme des raviolis, des pizzas, des hamburgers, des biscuits et des produits de chocolat. L'imprimante permet de créer un certain nombre de décorations pour les mets. L'impression des repas dépendra de la composition du repas. La réalisation d'une sculpture en chocolat pourrait prendre jusqu'à vingt minutes.

    Bellini a également évoqué l’impact de l’arrivée des robots domestiques. Selon un récent sondage, 26% des répondants ont indiqué qu'ils attendaient avec impatience l'arrivée d'un robot pour la maison.

    Honda a déjà créé un tel robot. Asimo, c’est son nom, est capable de se souvenir des visages et de servir des boissons. Dans le courant de cette année, on a appris que Nestlé avait l’intention d’embaucher mille robots qui pour vendre des machines à café Nescafé dans les magasins à travers le Japon. C’est Pepper, un sympathique robot qui a été présenté en juin au monde par la société japonaise Softbank tech Corp, qui a été retenu.

    Enfin, on a constaté en 2014 pour la première une baisse des ventes de téléviseurs traditionnels et les lignes téléphoniques terrestres. Selon Bellini, nous sommes donc arrivés au "point de basculement", et ces appareils sont appelés à disparaître progressivement dans les années à venir.

     

    pepper_robot_with_woman-1.jpg

     

     

     

     

     

  • Le robot émotionnel

    Un robot phoque émotionnel pour le mieux-être des patients

    Comment apaiser des patients âgés hospitalisés en situation de stress ? Comment répondre à certains troubles de l’humeur et du comportement  en limitant le recours aux médicaments ? Les résultats préliminaires d’une étude pilote, menée la nuit en oncogériatrie à l’Institut Curie, et présentés au congrès de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG), sont prometteurs pour atténuer les manifestations anxieuses chez certains patients.

    Un robot phoque émotionnel pour le mieux-être des patients

    Plusieurs  études rapportent les bénéfices  de robots émotionnels dans la prise en charge globale des personnes âgées souffrant de démence. Mais qu’est-ce qu’un robot émotionnel ? C’est une peluche dotée d’électronique et pensée pour les patients. L’une d’entre elles, utilisée dans le cadre de cette étude pilote, est un phoque en peluche qui bouge, cligne des yeux et couine. Développé depuis 1993, Paro® existe en 3000 exemplaires dans plus de 30 pays dont la Scandinavie, l’Allemagne, l’Italie et la Suisse. Nouvellement distribué en France, le robot phoque vient compléter les options de thérapie non-médicamenteuse dans le traitement des maladies neuro-dégénératives. A ce jour, il n’a pas été testé en situation aiguë.

    "Le nombre de patients âgés hospitalisés pour un cancer est en pleine augmentation et certains ont un vécu particulièrement pénible pouvant engendrer des difficultés de communication, voire des épisodes d’agitation difficiles à prendre en charge la nuit. C’est pourquoi, il nous a paru intéressant de tester Paro® à l’Institut Curie, explique le Dr Florence Rollot-Trad, médecin interniste-gériatre au sein du département inter-disciplinaire en soins de support pour le patient en oncologie (Disspo). Nous venons de présenter les premiers résultats au Congrès de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) en novembre 2014." Cette communication a d’ailleurs été récompensée par le Prix du meilleur poster.

    Technique non médicamenteuse

    L’étude a été réalisée grâce à l’implication énergique de l’équipe soignante de nuit de l’Hôpital parisien, sous la direction du Dr Florence Rollot-Trad. "Quatorze patients  âgés de 70 à 92 ans ont accueilli Paro® pendant trois nuits. Une évaluation était réalisée avant puis après la présentation de Paro®  au patient, qui avait été repéré en souffrance par les soignants. Des informations sur 12 types de comportement ont été recueillies", explique-t-elle. L’effet bénéfique a été observé sur les manifestations anxieuses et les troubles du comportement chez ces patients à l’autonomie très altérée, dans un contexte de maladie cancéreuse le plus souvent avancée. En effet, 8 patients ont été apaisés la nuit par la présence de Paro® à leurs côtés ; 4 l’ont refusé d’emblée ou sont restés indifférents.

    Cette étude pilote innovante, première dans un centre de lutte contre le cancer, témoigne de l’intérêt de l’interaction de Paro® avec certains patients âgés. "Au-delà des situations chroniques de maladies neurodégénératives évoluées, l’utilisation de Paro® pourrait donc s’étendre à d’autres contextes, tel celui de l’hospitalisation aiguë en cancérologie." 

    "A l’heure où la gérontechnologie est en plein essor pour l’accompagnement des personnes âgées, ce type de robot pourrait aider à atténuer les manifestations anxieuses que peuvent engendrer une hospitalisation et/ou les traitements du cancer", conclut le Dr Florence Rollot-Trad. Et d’ajouter : "Il représente une technique non médicamenteuse, à choisir parmi d’autres en fonction des caractéristiques du patient. Il offre une possibilité de limiter l’usage des psychotropes notamment, en limitant certainement ainsi les effets indésirables des médicaments." 

     

    robot-phoque.jpg

  • Connectez tout: et, en plus, sont toulousains!

    SIGFOX

    SIGFOX fournit une solution de connectivité cellulaire unique, des dispositifs des clients à leurs applications logicielles

    Le réseau SIGFOX, hautement extensible, est construit pour un grand nombre d'appareils. Il établit des communications bidirectionnelles avec vos périphériques et est étonnamment facile à intégrer aux applications logicielles.

    SIGFOX utilise UNB (Ultra Narrow Band) basé sur une technologie radio pour connecter des périphériques à son réseau mondial. L'utilisation de l'UNB est essentielle à la fourniture d'un réseau de haute capacité, évolutif, à très faible consommation énergétique, tout en conservant une infrastructure cellulaire simple et facile au déploiement sous forme d’étoile.

    Le réseau fonctionne dans les bandes ISM disponibles mondialement (bandes de fréquences sans licence) et coexistent sur ces fréquences avec d'autres technologies radio, mais sans aucun risque de collision ou de problèmes de capacité. SIGFOX utilise actuellement la bande européenne ISL la plus populaire sur 868MHz (telle que définie par l'ETSI et CEPT) ainsi que la 902 MHz aux USA (telle que définie par la FCC), en fonction des réglementations régionales spécifiques.

    La communication sur SIGFOX est sécurisée à bien des égards, y compris la protection anti-rejeu, message de brouillage, séquençage, etc. Cependant, l'aspect le plus important de la sécurité de transmission est le fait que seuls les fournisseurs de périphérique comprennent les données échangées entre le périphérique et les systèmes informatiques. SIGFOX agit seulement comme un canal de transport, poussant les données vers le système informatique du client.

    Un avantage important fourni par l'utilisation de la technologie à bande étroite est la flexibilité liée au choix de l'antenne. À l’extrémité de l'infrastructure de réseau, il permet l'utilisation de petites antennes simples, mais il permet surtout aux appareils d'utiliser des antennes peu coûteuses et faciles à personnaliser.

    Le protocole SIGFOX est compatible avec les émetteurs-récepteurs existants et activement transféré vers un nombre de plateformes techniques.

    DOCUMENTATION

    http://www.sigfox.com/fr/#!/technology

    SIGFOX

    Siège social 425 rue Jean Rostand, 31670 Labège

  • Mieux comprendre le pergélisol

    Projet international sur le pergélisol

    Le responsable du projet, Florent Dominé, lors d'une visite à l'île Bylot en mai 2014. Cette île est l'un des sites qui seront étudiés par les chercheurs.

     Au cours des trois prochaines années, une équipe regroupant des chercheurs de France et du Québec étudiera en profondeur le dégel du pergélisol dans les régions arctiques du Canada. Pilotée par Florent Dominé, chercheur à l'Unité mixte internationale Takuvik et professeur au Département de chimie, cette importante recherche mettra à contribution 8 équipes du CNRS, de l'Université Laval, de l'INRS, de l'Université de Sherbrooke, de l'UQTR et de l'Université McGill. La Fondation BNP Paribas a profité du lancement officiel du projet, qui a eu lieu le 3 décembre sur le campus, pour annoncer un appui financier de 800 000$ à ce consortium franco-canadien.

    Le pergélisol est la couche de sol gelé en permanence dans les régions froides. Son épaisseur fluctue au fil du temps en fonction de plusieurs facteurs environnementaux, notamment la température de l'air et la couverture de neige qui forme une couche isolante limitant le refroidissement hivernal du pergélisol. "L'épaisseur du pergélisol peut aller de quelques mètres à plus d'un kilomètre, signale Florent Dominé. À Alert, au Nunavut, elle atteint 1500 mètres".

     Ce milieu est un important puits de carbone: environ 1 600 milliards de tonnes y seraient séquestrées, soit deux fois plus que ce que l'on trouve présentement dans l'atmosphère. Le dégel du pergélisol, induit par le réchauffement climatique, risque de créer une spirale inflationniste de la température. En effet, lorsque le pergélisol dégèle, le carbone qu'il contient peut se transformer en CO2 et en méthane et être libéré dans l'atmosphère, accentuant ainsi l'effet de serre. Par ailleurs, selon les modèles climatiques, le réchauffement du climat s'accompagnera d'une hausse des chutes de neige dans l'Arctique. Ajoutez à ça un couvert végétal plus abondant qui retient mieux la neige et isole davantage le sol, et les conditions sont réunies pour accentuer le dégel du pergélisol et le réchauffement climatique.

    Afin de mieux comprendre le phénomène, les chercheurs vont étudier trois sites du Nord canadien où le Centre d'études nordiques a des installations. Ils sont situés à Umiujaq et à Kuujjuarapik, au Nunavik, et à l'île Bylot, au Nunavut. Les données recueillies serviront à documenter les échanges thermiques entre le sol et l'air afin de modéliser le profil vertical de température du pergélisol et à estimer la quantité de CO2 libérée dans l'atmosphère. Le consortium a tenu une première réunion de travail à la fin novembre et les travaux sur le terrain commenceront en mars prochain.

    Comme le dégel du pergélisol a des répercussions sur les communautés inuites, les chercheurs maintiendront un contact étroit avec les populations locales. "Nous allons leur expliquer ce que nous faisons, nous allons leur communiquer les résultats de nos travaux et nous voulons les faire participer à la récolte des données", souligne Florent Dominé. En effet, il est prévu que certaines écoles inuites seront équipées d'outils pour mesurer la température du sol et la densité de la neige. Par ailleurs, le consortium développera un site Web qui permettra aux élèves de partager des données et de s'informer sur l'adaptation aux changements climatiques.