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Science/Tech - Page 27

  • Tempête pour notre avenir

     

    Tout est en place pour que les 25 prochaines années soient celles de la plus grande disruption technologique jamais observée, à côté de laquelle l’invention de la machine à vapeur et de la sidérurgie modernes au XIXème siècle fera figure de simple préfiguration.

    Intelligence artificielle, connexion généralisée des objets, et chute des coûts de production électrique, seront les principaux catalyseurs de cette transformation. Comme toute période de rupture technologique, des pans entiers de l’économie disparaîtront, entraînant par le fond nombre de métiers et d’emplois. Un seul exemple : les véhicules à conduite autonome, voitures ou camion, couplés avec des applications de type Uber, devraient constituer l’essentiel du parc automobile vers 2030, voire avant. Cela veut dire que les métiers de chauffeurs (taxi, PL) sont voués à disparaître. En contrepartie, des millions d’emplois dont nous ne pouvons même pas imaginer la teneur naîtront de ce bouillonnement technologique.

    L’enjeu est que les emplois perdus soient très vite retrouvés dans les nouveaux secteurs qui naîtront de la disruption, si possible rapidement, et en évitant, comme au XIXème siècle, que deux à trois générations d’enfants de l’exode rural ne revivent Germinal. Les férus d’économie auront reconnu ici la description du mécanisme de "destruction créatrice" de valeur, décrit par Joseph Schumpeter au début du siècle dernier.

    Pour cela, il ne sert à rien d’essayer de freiner l’évolution technologique, comme le gouvernement essaie de le faire en pénalisant certains innovateurs (Uber, AirBnB, etc.), car les freins que nous mettrons à l’innovation ici, seront un cadeau offert aux pays qui auront la sagesse de ne pas le faire.

     Bref, la destruction aura lieu, qu’on le veuille ou non. Ce qu’il faut, c’est permettre une création en rapport avec cette destruction. Il faut mettre en place les conditions permettant que se créent massivement et chez nous, ces emplois du futur. Et pour qu’un emploi se crée, il faut que se rencontrent des hommes et femmes capables, un cadre juridique sécurisant et incitatif, et du capital rentable.

    Aujourd’hui, nous formons encore des gens capables de trouver leur place dans une économie de l’innovation, quand bien même notre système éducatif produit trop de jeunes peu adaptables, mais la base reste correcte. Par contre, notre cadre juridique est de moins en moins fiable et respectueux de la propriété privée. Quant au capital, nous faisons tout pour empêcher sa formation et sa fructification. Aussi n’est-il pas étonnant que nombre de jeunes à haut potentiel aillent construire leur avenir ailleurs.

    Nous devons donc agir sur trois piliers : formation, cadre législatif, et capital. Je me limiterai au troisième ici.

    Par idéologie anti-" riches ", nous avons tout fait pour qu’en France, le capital se fixe moins bien qu’ailleurs : Impôt sur les sociétés élevé, taxes sur les plus-values en capital alignées sur l’hypertaxation des hauts revenus, sauf exceptions fluctuant au gré des caprices du législateur, tranches maximales d’impôt sur le revenu dissuasives, se cumulant, pour ceux qui réussissent, à l’ISF, sans oublier l’impôt sur les successions, faussement " moral ", mais vraiment nocif pour la transmission en bon ordre des entreprises familiales.

    Nous devons impérativement non pas " revenir dans la moyenne " des autres pays quant au niveau de ces taxes, mais être les meilleurs et les plus attractifs, parce que nous partons d’une situation très dégradée. J’ai eu l’occasion de proposer des plans de " Flat Tax " permettant de nous transformer en véritable paradis fiscal. Je ne prétends pas que ce plan soit le seul envisageable, de multiples variations autour du même thème sont possibles (avec ou sans impôts locaux ? Avec ou sans impôt sur les sociétés ? Avec ou sans plus-values ? Avec ou sans impôts de succession ?) Mais une chose est certaine : la baisse de ces impôts ne devra en aucun cas être compensée par la hausse d’autres impôts.

    Si on admet que la somme de nos impôts et nos emprunts publics constituent le coût de la fourniture de ses services par l’État, alors nous conviendrons que " à service égal ", un prix plus faible desdits services nous laisserait plus d’argent dans la poche, et donc ouvrirait à l’économie marchande de nouvelles perspectives en termes de demandes. L’État n’est pas magique, il doit comme tout le monde améliorer son rapport qualité prix pour que ses clients, nous, se portent mieux.

    Cette baisse drastique du coût de ses services ne peut être obtenue que par privatisations massives : d’une part, le secteur privé a des incitations plus puissantes que l’État à être rentable, d’autre part, remettre les services de l’État dans le domaine marchand pourrait nous faire réduire la consommation de services actuellement imposés par l’État et dont nous pourrions librement décider d’avoir moins besoin. Pour éviter cela, ces services devraient eux-mêmes s’adapter, ou disparaître, ce qui participerait de l’amélioration globale de leur qualité.

    Santé, éducation, télévision, transports, etc… gagneraient, en tant que services, à être privatisés, et la population y gagnerait en termes de compétitivité de son territoire.

    Recentrage de l’État sur son "core business" régalien, financement raisonnable de cet État par des impôts raisonnables à taux strictement proportionnel ne pénalisant ni la formation de capital, ni sa fructification, et liberté laissée aux acteurs économiques de trouver les moyens de satisfaire au mieux leurs clients, sous réserve du plein exercice de leur responsabilité en cas d’échec : telles sont les conditions de notre capacité à traverser la plus grande phase de " destruction créatrice " de l’histoire qui s’annonce devant nous.

    Inutile de dire qu’aucun parti politique "établi", et aucun de ses leaders, n’ont pris la mesure de ce défi, et ne sont prêts à lancer les grands débats courageux que ces transformations réclament pour que nous ne rations pas le bon train. Nous préférons deviser sur le remplacement des notes à l’école par des couleurs, le nombre de dimanches où nous pourrons commercer librement, et autres futilités.

    Ce pays est foutu.

    Contrepoint.org

  • Google planche sur un bracelet détecteur de cancer

     

    Dans la division des sciences de la vie de Google à Mountain view, se prépare peut-être une révolution dans le secteur de la santé.

    C'est dans l'intimité de son laboratoire baptisé, Google X, que le géant de l'internet, qui se penche depuis plusieurs années sur la santé, tente de mettre au point son bracelet détecteur de cancer. Celui-ci doit permettre d'avertir la personne qui le porte de l'apparition de cellules cancéreuses dans son organisme.

    Pour que le système fonctionne, le patient doit avaler des comprimés contenant des nanoparticules, d'une taille comprise entre 1 et 100 nanomètres (1 à 100 milliardièmes de mètre) qui partent alors à la recherche de cellules cancéreuses (tumorales). Le cas échéant, elles s'y agripperont, les illumineront. Et les cellules d'être alors détectées par le bracelet équipé d'un aimant à nanoparticules.

    Science-fiction ou projet réalisable

    "Ce projet relève à la fois du gadget et de la science-fiction. Comme la plupart des projets médicaux de Google X", lâche le docteur Roland Moreau, inspecteur général des Affaires sociales, interrogé par Atlantico.fr. Selon lui, le problème "concerne les marqueurs tumoraux", qui ne sont pas fiables à 100% pour détecter la maladie. Ensuite, les nanopuces vont devoir être "capables d'attirer et de fixer ces marqueurs tumoraux ou les cellules cancéreuses dans le sang". Enfin, dernier obstacle à la réalisation du projet: "La détection des signaux de lumière émis par les nanoparticules à travers la peau".

    En octobre dernier, alors que Google avait d'ores et déjà annoncé qu'il travaillait sur le rôle prometteur des nanoparticules dans le domaine de la santé, Laurent Lévy, fondateur et président de la société Nanobiotix spécialisée dans l'utilisation de nanoparticules pour le traitement de cancers par radiothérapie, avait jugé que l'annonce du mastodonte américain ne tenait en "rien de la science-fiction". "C'est réalisable et ce n'est pas une idée nouvelle", avait ajouté le spécialiste qui estime que les premiers débouchés pourraient intervenir d'ici une dizaine d'années.

    A noter que pour mener à bien cette expérience et mieux travailler sur la détection des signaux, Google a créé de la peau synthétique mélangée à de la vraie peau...

  • La maman connectée qui surveille votre maison

     

    Branchée à internet, Mother entre en interaction avec des "motions cookies", des petits capteurs que l’on place où l’on veut dans la maison ou bien dans les poches de ses proches...  De vrais mouchards.

    Ses yeux brillent dans le couloir sombre. Sa bouche éclairée inspire la bonne humeur. Mother est bien là. En bonne mère, elle surveille le domicile et la famille. Avec son look de Barbapapa, et ses rondeurs de poupées russes, cet objet connecté pourrait pourtant être le signe d’une autre époque. Il fait penser à un ancien copain de route, Nabaztag, ce fameux lapin connecté du début des années 2000 qui nous plongeait déjà dans le monde des objets intelligents. Et pour cause. Son créateur est le même : Rafi Haladjian, fondateur de la société Sen.se.

    Cette maman numérique symbolise à merveille la nouvelle génération d’appareils qui transforment le foyer en maison plus intelligente. Il pousse encore plus loin l'expérience de ce Lapin un peu crétin, avec ses oreilles qui gesticulaient à longueur de journée. Un autre temps.

    Des motions cookies à coller partout

    Mother se veut beaucoup plus ambitieux. Branchée au réseau internet de la maison, il entre en interaction avec des "motions cookies", des petits capteurs que l’on place où l’on veut dans la maison ou bien dans sa poche et dans celles de ses proches. Une fois identifiées, ces petites pastilles colores au noms improbable (modern Beirut, thin Kiss…) se positionne où bon vous semble. Sur la porte d’entrée pour en vérifier l’ouverture et la fermeture, dans la poche de son garçon pour signaler son absence ou sa présence, sur la machine à café pour surveiller sa consommation de capsules, dans le réfrigérateur pour en surveiller la température… Autant de possibilité que l’on peut faire évoluer à satiété. Les Motion cookies peuvent être réaffectés à de nouvelles tâches à tout moment. Ces nouveaux camarades de petite taille se glissent partout et s’adaptent à leur tâche en détectant et en comprenant les mouvements avec le temps. 

    Mother se branche à votre box via un câble ethernet et communique ensuite avec le smartphone. Pour cela il faut télécharger l’application Pocket mother, une interface plutôt bien faite qui permet donc de voir le nombre de pas et la distance parcourue chaque jour, de gérer les alertes en cas d’intrusion chez soi, de surveiller l’activité des autres membres de la famille…

    Vendue 290 euros avec 4 motion cookies, l’aventure Mother n’en est qu’à ses débuts. Sen.se a effectivement profité du CES de Las Vegas, qui s’est tenu début janvier, pour lancer un appel aux développeurs,  et multiplier les possibilités des fameux cookies pour permettre l’interconnexion avec d’autres objets connectés. Le bon vieux Nabaztag doit se retourner dans sa tombe.

     

  • Innovation : RogerVoice, l’application qui permet aux sourds de téléphoner

    Le projet " RogerVoice, l’appli qui permet aux sourds de téléphoner " a été présenté à la presse et au public le 22 septembre 2014, à l’occasion du lancement d’une campagne de crowdfunding sur la plateforme Kickstarter.

    Le crowdfunding – ou financement participatif – permet à des porteurs de projet de trouver leur public et d’obtenir un soutien pour réaliser leur projet. La campagne a particulièrement bien commencé, avec 200 contributeurs en 7 jours.

    Le projet a bénéficié d’une belle couverture presse, avec notamment des présentations dans Forbes et TechCrunch.

    Comment fonctionne RogerVoice ?

    Concrètement, RogerVoice est une application mobile pour smartphone, qui permet de passer un appel VoIP – comme avec Skype ou avec Viber. Jusque là, rien d’extraordinaire. Mais l’idée, avec RogerVoice, est que les personnes sourdes ou malentendantes puissent enfin appeler un plombier sur son numéro fixe ou un médecin à son cabinet. En effet, RogerVoice transcrit par écrit, automatiquement et quasi instantanément, les conversations qui ne peuvent être entendues.

    L’application suppose que la personne malentendante puisse oraliser à minima ses propos. Ce qui concerne la majorité des sourds et malentendants. Il n’est toutefois pas encore possible de répondre par écrit ou par la langue des signes, il faut nécessairement le faire oralement, et n’est donc pour l’instant pas adaptée aux sourds-muets. Mais les fondateurs de RogerVoice y travaillent, et prévoient pour bientôt une version de l’application avec synthèse vocale, permettant de répondre par écrit.

    Roger Voice est davantage qu’une simple technologie. C’est un projet qui révèle une nouvelle approche de l’accessibilité.

    De nombreux sourds n’ont jamais téléphoné de leur vie. Il existe certes dans certains pays, des centres de relais téléphoniques permettant aux sourds de téléphoner grâce à une assistance humaine.

    Aux Etats-Unis par exemple, le service est gratuit pour les utilisateurs (il est subventionné par le gouvernement, et son coût est de l’ordre de plusieurs centaines de millions d’euros par an). Dans d’autres pays, des centres relais privés ont été développés. Leurs services sont coûteux car les interprètes qui travaillent dans ces centres sont des professionnels diplômés, qui utilisent des équipements spéciaux, et surtout, se relayent pour assurer un service en continu. Mais les particuliers n’y ont pas accès 24h/24. Finalement, que ce soit en raison d’une disponibilité limité ou d’un coût élevé, très peu des sourds ont accès à ces services. Il y a 70 millions de sourds profonds dans le monde, qui ne peuvent pas téléphoner.

    Les fondateurs de RogerVoice ont voulu changer la donne. En utilisant la technologie de reconnaissance vocale, ils espèrent que les services par téléphone seront désormais accessibles pour tous les sourds, de façon permanente, immédiate, et à moindre coût. La reconnaissance vocale fonctionne en plusieurs langues, et peut donc être utilisée dans la plupart des pays.

    Il est vrai qu’aujourd’hui, les performances des systèmes de reconnaissance vocale laissent parfois à désirer. En fonction de l’accent de la personne entendante (dont les propos sont retranscrits), du bruit ambiant, ou de la qualité du micro du téléphone, les résultats peuvent varier.

    L’ objectif de RogerVoice est de permettre aux sourds de passer a minima un appel " administratif " ne pouvant se faire que par téléphone, tel que réserver un taxi, appeler un serrurier, ou prendre rendez-vous avec un médecin.

     

    RogerVoice_Android.jpg

     

     

     

     

     

    Trois facteurs permettent néanmoins à RogerVoice d’être opérationnel et efficace :

    - 1. La reconnaissance vocale est en train de s’améliorer de façon exponentielle, grâce à l’augmentation du nombre de ses utilisateurs. Les algorithmes s’alimentent et s’enrichissent au fur et à mesure que les conversations ont lieu. En quelques années déjà, les progrès ont été énormes.

    - 2. Les échanges d’ordre  " administratif "  sont souvent basés sur un vocabulaire simple et peuvent être compris par la reconnaissance vocale.

    - 3. La personne entendante est notifiée que l’appel provient d’un malentendant ; elle fera donc a priori un effort pour articuler et parler plus lentement, ce qui rendra la reconnaissance vocale plus efficace.

    Les fondateurs de RogerVoice reconnaissent que l’idéal serait que dans tous les pays un service public gratuit, avec des interprètes disponibles à tout moment, soit offert à la population. Mais la réalité en est toute autre et la plupart des pays ne pourront pas fournir un tel service avant de nombreuses années, voir jamais.

    RogerVoice a donc été pensé comme une passerelle vers l’accessibilité. L’équipe de RogerVoice a refusé de rester les bras croisés, et a décidé d’agir, pour qu’au 21è siècle, l’accessibilité progresse grâce à la technologie, et pour que les sourds se sentent à l’avenir moins isolés. C’est grâce à cette approche, que RogerVoice a su trouver un écho auprès du public et dans la presse.

    " Article original : www.handimobility.org  "

  • En voiture, Simone!

    Plastique à renfort fibre de carbone

    Le polymère à renfort fibre de carbone ou PRFC (en anglais Carbon Fiber Reinforced Polymere ou CFRP) est un matériau composite très résistant et léger. Son prix reste à l'heure actuelle assez élevé. De la même manière que le plastique à renfort fibre de verre est appelé plus simplement "fibre de verre, le CFRP prend la dénomination usuelle de "fibre de carbone“. La matrice généralement utilisée dans la fabrication du composite est une résine époxyde ; on peut aussi employer le polyester, le vinylester ou le polyamide. Certains types de composites intègrent, en plus des fibres de carbone, d’autres fibres de renfort : Kevlar, aluminium, fibre de verre, ou plus récemment du titane (comme dans le carbotanium (en)). Les termes "plastique à renfort graphite" ou "plastique à renfort fibre graphite" (Graphite Fiber Reinforced Plastic ou GFRP) sont également employés, bien que peu usités.

    On lui trouve de nombreuses applications dans les domaines de l’aéronautique et de l’automobile, dans la fabrication de bateaux, mais aussi dans la réalisation de vélos modernes. L’amélioration des procédés de mise en forme du composite a considérablement réduit les coûts et le temps de fabrication, permettant de l’utiliser dans des objets de grande consommation : ordinateurs portables, trépieds, cannes à pêche, cadres de raquettes de tennis, corps d’instruments de musique, cordes de guitare classique, matériel de paintball, etc.

    Les matériaux comprenant une matrice et un renfort sont couramment appelés matériaux composites. Le choix de la matrice peut avoir un grand impact sur les propriétés finales du matériau. Une des méthodes utilisées pour produire des pièces en graphite-époxy consiste à appliquer des couches de fibre de carbone tissées dans un moule ayant la forme de la pièce définitive. L’orientation et le tissage des fibres sont choisis dans l’optique d’optimiser la résistance et la rigidité du matériau. Le moule est ensuite rempli de résine époxyde, puis chauffé, ou laissé à l'air libre. Les pièces produites sont très résistantes à la corrosion, rigides, et offrent des propriétés mécaniques remarquables malgré leur masse réduite. Pour des pièces utilisées dans des secteurs peu critiques, on peut utiliser un préimprégné (les fibres de carbone sont préimprégnées par la résine époxyde) ou étaler directement la résine époxyde sur les fibres. Pour les secteurs critiques, les moules sont enveloppés dans des sacs étanches, puis le vide est créé. Les pièces peuvent également passer dans un autoclave, car la moindre bulle d’air dans le matériau peut réduire sa résistance globale.

    Le PRFC est très utilisé en compétition automobile. Le coût élevé de la fibre de carbone est compensé par le rapport exceptionnel résistance mécanique / masse, la masse étant un critère essentiel dans ce domaine. Les constructeurs ont développé des méthodes pour rigidifier les pièces en fibre de carbone selon une direction précise, celle du chargement considéré. Inversement, des tissus de fibre de carbone omnidirectionnels ont également été développés, permettant de retrouver les mêmes propriétés mécaniques quelle que soit la direction de l'effort. Ce type de tissu est généralement utilisé pour la fabrication de cellule de survie pour les châssis monocoques.

    Ces dernières décennies, plusieurs "supercars" ont intégré massivement le PRFC, notamment pour les éléments de carrosserie et d’autres composants.

    Jusqu’à récemment, ce matériau n'entrait que rarement dans la fabrication de voitures de série, ceci principalement à cause du surcoût entraîné par l’achat de nouveaux équipements et par le manque de personnes qualifiées dans ce domaine. Aujourd’hui, plusieurs grands constructeurs se mettent à adopter le PRFC pour la voiture de monsieur tout le monde: BMW i3…

    L’usage de ce matériau fut plus rapidement adopté par des petits constructeurs, l’utilisant en remplacement de la fibre de verre pour la fabrication des panneaux de carrosserie sur certains de leurs modèles haut de gamme. L’objectif fut de réduire la masse tout en augmentant la résistance mécanique.

     

    Les amateurs de courses de rue, ou de tuning remplacent généralement leur capot, leur déflecteur ou certains éléments de la carrosserie par leur équivalent en PRFC. Cependant, ces pièces sont rarement faites à 100 % de fibre de carbone. Généralement, une simple couche de fibre de carbone est stratifiée sur de la fibre de verre, afin de donner l’aspect "carbone'.

    Ces vingt dernières années, le PRFC a pris une place prépondérante dans les applications d’ingénierie des structures. Étudié dans un contexte académique pour les bénéfices potentiels qu’il pourrait apporter au domaine de la construction, il s’est révélé être une solution économiquement viable dans de nombreux secteurs : renforcement du béton, maçonnerie, structures en acier et en bois. Il est généralement utilisé de deux façons : soit en ajout pour renforcer une structure existante, soit dès le début d’un projet en alternative à l’acier comme matériau de précontrainte.

    L’ajout en renfort pour des structures existantes demeure son utilisation principale en génie civil, que ce soit pour augmenter la capacité en chargement d’anciennes structures (comme les ponts) conçues à l’époque pour des contraintes moins importantes, pour améliorer le comportement face aux activités sismiques, ou pour la réparation de bâtiments endommagés. Le critère économique explique le succès de cette méthode : renforcer une structure défaillante coûte beaucoup moins cher que le remplacement total de la structure. Grâce à sa grande rigidité, il peut être utilisé sous les portées de ponts pour éviter les déformations excessives, ou entouré autour de poutres pour limiter les contraintes de cisaillement.

    Utilisé en remplacement de l’acier, le PRFC sous forme de barres vient renforcer les structures en béton (béton armé). Plus généralement il est utilisé comme matériau de précontrainte à cause de sa rigidité et de son module d’élasticité élevés. Les avantages du PRFC sur l’acier en tant que matériau de précontrainte sont une masse réduite et la résistance à la corrosion, ce qui autorise des applications spéciales, en environnement marin par exemple.

    Le PRFC est plus coûteux que les matériaux composites également employés dans l’industrie du bâtiment, comme les polymères à renfort fibre de verre (GFRP: Glass Fibre Reinforced Polymer) et les polymères à renfort fibre aramide (AFRP: Aramid Fibre Reinforced Polymer), bien qu’il soit considéré comme ayant des propriétés supérieures.

    Des recherches sont effectuées sur l’emploi du PRFC en ajout ou en remplacement de l’acier, comme matériau de renfort ou de précontrainte. Le coût reste un problème majeur, et les questions de tenue sur le long terme demeurent. Certaines de ces questions touchent à la fragilité du matériau, qui contraste avec la ductilité de l’acier. Bien que des codes de conception aient été établis par des organismes tels que l’American Concrete Institute, il reste cependant des interrogations au sein des ingénieurs pour l’implantation de ces matériaux alternatifs. Ceci est principalement dû au manque de normalisation et aux brevets posés sur les combinaisons fibre/résine. Cela représente cependant un avantage, car les propriétés mécaniques du matériau peuvent être adaptées sur mesure aux exigences d'une application donnée.

    Le PRFC est très utilisé pour les équipements sportifs haut de gamme tels les vélos de course. À résistance mécanique égale, un cadre en fibre de carbone est plus léger qu’un cadre en tubes d’aluminium ou d’acier. Le tissage des fibres doit être choisi de manière à obtenir la plus grande rigidité. La diversité des formes pouvant être obtenues grâce à la fibre de carbone a ouvert la voie à des recherches aérodynamiques dans le profil des tubes. Les cadres, fourches, guidons, et pédales en PRFC deviennent de plus en plus courants sur les vélos de moyen et haut de gamme. Malgré les avantages intrinsèques du matériau, on reporte des cas de rupture brutale de certains éléments, provoquant de graves accidents. On utilise aussi la fibre de carbone pour les raquettes de tennis, les cannes à pêche, et les coques d’avirons.

    Une grande partie du fuselage du nouveau Boeing 787 Dreamliner est composée de PRFC, le rendant plus léger qu’un fuselage identique en aluminium, avec l’avantage de réduire les inspections de maintenance grâce à une résistance à la fatigue accrue.

    On retrouve la fibre de carbone dans certains équipements audio haut de gamme, comme les platines ou les haut-parleurs.

    Il est également utilisé dans de nombreux instruments de musique : archets de violon, corps de violoncelles, colonnes de harpes, tuyaux mélodiques de cornemuse (en remplacement de l’ébène), sifflets ou encore didgeridoos.

    Dans les armes à feu, il est un bon substitut au métal, au bois ou à la fibre de verre dans certaines parties pour réduire le poids global. Son usage reste cependant limité au corps externe de l’arme, les parties internes étant toujours fabriquées à partir d’alliages métalliques.

    Les plastiques à renfort fibre de carbone ont un cycle de service quasi-infini. Mais quand il devient nécessaire de les recycler, ils ne peuvent être refondus comme les métaux ou comme certains plastiques. À l'heure actuelle, la meilleure méthode consiste à les broyer afin de récupérer la fibre de carbone.

     

  • Cela se passe dans ma belle Ville Rose!

     Kubb : Le mini PC toulousain qui veut embellir le bureau; Le Kubb vise le créneau du luxe, le dernier créneau pour un PC fabriqué en France.

    Le Kubb vise le créneau du luxe, le dernier créneau pour un PC fabriqué en France.

    Depuis le 9 décembre, la société toulousaine Bleujour commercialise le mini PC Kubb. Si ce petit ordinateur de bureau, personnalisable à souhait, est livré avec Windows 8.1, il devrait être disponible sous d'autres systèmes d'exploitations très prochainement.

    Imaginé sur les bords de la Garonnes, le Kubb de la société Bleujour se présente comme un ordinateur de bureau de forme cubique tirant vers luxe. Ancien directeur marketing de l'importateur informatique Bacatá, Jean-Christophe  Agobert, le PDG de la jeune entreprise, fait le pari du design sur celui des performances. Cela fait près de deux ans que le dirigeant y réfléchit. Deux années nécessaires pour trouver 10 associés et lever 500 000 euros de fonds. Équipé d'une batterie de secours en plus des habituels composants micro (puce Intel Core i5 ou i7), ce PC sans fil (souris et clavier Bluetooth) est annoncé à un tarif commençant à 700 euros. Pour l'instant livré avec Windows 8.1 et Windows 7 Professionnel, il sera bientôt possible de l'acheter avec une distribution Linux, voir même sans OS.

     

    futurologie, société, informatique,

     

     

     

     

     

     

     

    Une version pro

    Vous habitez à Revel ? (heu... non, j'ai déménagé de ST Félix il y a 8 ans, dommage -NDLRédactrice)

    Enrichissez-vous des meilleures pratiques IT au cours de la Matinée Débats organisée le 2 décembre à Toulouse par la rédaction du Monde Informatique   La start-up travaille également sur la version professionnelle de son poste de travail : " Nous pensons à nous associer avec des sociétés de GED ou CRM pour fournir des outils prêt à l'utilisation et crée pour ". Le design sera personnalisable et l'objet pratique, modulable et nomade : " Nous travaillons avec une clinique qui veut équiper ses services avec des Kubb, ils seront aux couleurs de la clinique ".

    La société garde bien sûr un œil sur toutes les innovations du secteur  : " Nous allons intégrer une technologie qui permet de verrouiller l'accès à l'ordinateur depuis son smartphone, il sera réactivé seulement si le smartphone est posé à coté de l'ordinateur ". Le Trentotto,  le premier magasin où le Kubb sera commercialisé se situe à Toulouse. Là, l'ordinateur se retrouvera au milieu de meubles et produits designs. Avec une capacité de production maximale - en France - de 1 500 machines par mois, Bleujour espère vendre entre 4 000 à 6 000 pièces par an afin d'atteindre l'objectif de 4,5 M€.