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Science/Tech - Page 27

  • En voiture, Simone!

    Plastique à renfort fibre de carbone

    Le polymère à renfort fibre de carbone ou PRFC (en anglais Carbon Fiber Reinforced Polymere ou CFRP) est un matériau composite très résistant et léger. Son prix reste à l'heure actuelle assez élevé. De la même manière que le plastique à renfort fibre de verre est appelé plus simplement "fibre de verre, le CFRP prend la dénomination usuelle de "fibre de carbone“. La matrice généralement utilisée dans la fabrication du composite est une résine époxyde ; on peut aussi employer le polyester, le vinylester ou le polyamide. Certains types de composites intègrent, en plus des fibres de carbone, d’autres fibres de renfort : Kevlar, aluminium, fibre de verre, ou plus récemment du titane (comme dans le carbotanium (en)). Les termes "plastique à renfort graphite" ou "plastique à renfort fibre graphite" (Graphite Fiber Reinforced Plastic ou GFRP) sont également employés, bien que peu usités.

    On lui trouve de nombreuses applications dans les domaines de l’aéronautique et de l’automobile, dans la fabrication de bateaux, mais aussi dans la réalisation de vélos modernes. L’amélioration des procédés de mise en forme du composite a considérablement réduit les coûts et le temps de fabrication, permettant de l’utiliser dans des objets de grande consommation : ordinateurs portables, trépieds, cannes à pêche, cadres de raquettes de tennis, corps d’instruments de musique, cordes de guitare classique, matériel de paintball, etc.

    Les matériaux comprenant une matrice et un renfort sont couramment appelés matériaux composites. Le choix de la matrice peut avoir un grand impact sur les propriétés finales du matériau. Une des méthodes utilisées pour produire des pièces en graphite-époxy consiste à appliquer des couches de fibre de carbone tissées dans un moule ayant la forme de la pièce définitive. L’orientation et le tissage des fibres sont choisis dans l’optique d’optimiser la résistance et la rigidité du matériau. Le moule est ensuite rempli de résine époxyde, puis chauffé, ou laissé à l'air libre. Les pièces produites sont très résistantes à la corrosion, rigides, et offrent des propriétés mécaniques remarquables malgré leur masse réduite. Pour des pièces utilisées dans des secteurs peu critiques, on peut utiliser un préimprégné (les fibres de carbone sont préimprégnées par la résine époxyde) ou étaler directement la résine époxyde sur les fibres. Pour les secteurs critiques, les moules sont enveloppés dans des sacs étanches, puis le vide est créé. Les pièces peuvent également passer dans un autoclave, car la moindre bulle d’air dans le matériau peut réduire sa résistance globale.

    Le PRFC est très utilisé en compétition automobile. Le coût élevé de la fibre de carbone est compensé par le rapport exceptionnel résistance mécanique / masse, la masse étant un critère essentiel dans ce domaine. Les constructeurs ont développé des méthodes pour rigidifier les pièces en fibre de carbone selon une direction précise, celle du chargement considéré. Inversement, des tissus de fibre de carbone omnidirectionnels ont également été développés, permettant de retrouver les mêmes propriétés mécaniques quelle que soit la direction de l'effort. Ce type de tissu est généralement utilisé pour la fabrication de cellule de survie pour les châssis monocoques.

    Ces dernières décennies, plusieurs "supercars" ont intégré massivement le PRFC, notamment pour les éléments de carrosserie et d’autres composants.

    Jusqu’à récemment, ce matériau n'entrait que rarement dans la fabrication de voitures de série, ceci principalement à cause du surcoût entraîné par l’achat de nouveaux équipements et par le manque de personnes qualifiées dans ce domaine. Aujourd’hui, plusieurs grands constructeurs se mettent à adopter le PRFC pour la voiture de monsieur tout le monde: BMW i3…

    L’usage de ce matériau fut plus rapidement adopté par des petits constructeurs, l’utilisant en remplacement de la fibre de verre pour la fabrication des panneaux de carrosserie sur certains de leurs modèles haut de gamme. L’objectif fut de réduire la masse tout en augmentant la résistance mécanique.

     

    Les amateurs de courses de rue, ou de tuning remplacent généralement leur capot, leur déflecteur ou certains éléments de la carrosserie par leur équivalent en PRFC. Cependant, ces pièces sont rarement faites à 100 % de fibre de carbone. Généralement, une simple couche de fibre de carbone est stratifiée sur de la fibre de verre, afin de donner l’aspect "carbone'.

    Ces vingt dernières années, le PRFC a pris une place prépondérante dans les applications d’ingénierie des structures. Étudié dans un contexte académique pour les bénéfices potentiels qu’il pourrait apporter au domaine de la construction, il s’est révélé être une solution économiquement viable dans de nombreux secteurs : renforcement du béton, maçonnerie, structures en acier et en bois. Il est généralement utilisé de deux façons : soit en ajout pour renforcer une structure existante, soit dès le début d’un projet en alternative à l’acier comme matériau de précontrainte.

    L’ajout en renfort pour des structures existantes demeure son utilisation principale en génie civil, que ce soit pour augmenter la capacité en chargement d’anciennes structures (comme les ponts) conçues à l’époque pour des contraintes moins importantes, pour améliorer le comportement face aux activités sismiques, ou pour la réparation de bâtiments endommagés. Le critère économique explique le succès de cette méthode : renforcer une structure défaillante coûte beaucoup moins cher que le remplacement total de la structure. Grâce à sa grande rigidité, il peut être utilisé sous les portées de ponts pour éviter les déformations excessives, ou entouré autour de poutres pour limiter les contraintes de cisaillement.

    Utilisé en remplacement de l’acier, le PRFC sous forme de barres vient renforcer les structures en béton (béton armé). Plus généralement il est utilisé comme matériau de précontrainte à cause de sa rigidité et de son module d’élasticité élevés. Les avantages du PRFC sur l’acier en tant que matériau de précontrainte sont une masse réduite et la résistance à la corrosion, ce qui autorise des applications spéciales, en environnement marin par exemple.

    Le PRFC est plus coûteux que les matériaux composites également employés dans l’industrie du bâtiment, comme les polymères à renfort fibre de verre (GFRP: Glass Fibre Reinforced Polymer) et les polymères à renfort fibre aramide (AFRP: Aramid Fibre Reinforced Polymer), bien qu’il soit considéré comme ayant des propriétés supérieures.

    Des recherches sont effectuées sur l’emploi du PRFC en ajout ou en remplacement de l’acier, comme matériau de renfort ou de précontrainte. Le coût reste un problème majeur, et les questions de tenue sur le long terme demeurent. Certaines de ces questions touchent à la fragilité du matériau, qui contraste avec la ductilité de l’acier. Bien que des codes de conception aient été établis par des organismes tels que l’American Concrete Institute, il reste cependant des interrogations au sein des ingénieurs pour l’implantation de ces matériaux alternatifs. Ceci est principalement dû au manque de normalisation et aux brevets posés sur les combinaisons fibre/résine. Cela représente cependant un avantage, car les propriétés mécaniques du matériau peuvent être adaptées sur mesure aux exigences d'une application donnée.

    Le PRFC est très utilisé pour les équipements sportifs haut de gamme tels les vélos de course. À résistance mécanique égale, un cadre en fibre de carbone est plus léger qu’un cadre en tubes d’aluminium ou d’acier. Le tissage des fibres doit être choisi de manière à obtenir la plus grande rigidité. La diversité des formes pouvant être obtenues grâce à la fibre de carbone a ouvert la voie à des recherches aérodynamiques dans le profil des tubes. Les cadres, fourches, guidons, et pédales en PRFC deviennent de plus en plus courants sur les vélos de moyen et haut de gamme. Malgré les avantages intrinsèques du matériau, on reporte des cas de rupture brutale de certains éléments, provoquant de graves accidents. On utilise aussi la fibre de carbone pour les raquettes de tennis, les cannes à pêche, et les coques d’avirons.

    Une grande partie du fuselage du nouveau Boeing 787 Dreamliner est composée de PRFC, le rendant plus léger qu’un fuselage identique en aluminium, avec l’avantage de réduire les inspections de maintenance grâce à une résistance à la fatigue accrue.

    On retrouve la fibre de carbone dans certains équipements audio haut de gamme, comme les platines ou les haut-parleurs.

    Il est également utilisé dans de nombreux instruments de musique : archets de violon, corps de violoncelles, colonnes de harpes, tuyaux mélodiques de cornemuse (en remplacement de l’ébène), sifflets ou encore didgeridoos.

    Dans les armes à feu, il est un bon substitut au métal, au bois ou à la fibre de verre dans certaines parties pour réduire le poids global. Son usage reste cependant limité au corps externe de l’arme, les parties internes étant toujours fabriquées à partir d’alliages métalliques.

    Les plastiques à renfort fibre de carbone ont un cycle de service quasi-infini. Mais quand il devient nécessaire de les recycler, ils ne peuvent être refondus comme les métaux ou comme certains plastiques. À l'heure actuelle, la meilleure méthode consiste à les broyer afin de récupérer la fibre de carbone.

     

  • Cela se passe dans ma belle Ville Rose!

     Kubb : Le mini PC toulousain qui veut embellir le bureau; Le Kubb vise le créneau du luxe, le dernier créneau pour un PC fabriqué en France.

    Le Kubb vise le créneau du luxe, le dernier créneau pour un PC fabriqué en France.

    Depuis le 9 décembre, la société toulousaine Bleujour commercialise le mini PC Kubb. Si ce petit ordinateur de bureau, personnalisable à souhait, est livré avec Windows 8.1, il devrait être disponible sous d'autres systèmes d'exploitations très prochainement.

    Imaginé sur les bords de la Garonnes, le Kubb de la société Bleujour se présente comme un ordinateur de bureau de forme cubique tirant vers luxe. Ancien directeur marketing de l'importateur informatique Bacatá, Jean-Christophe  Agobert, le PDG de la jeune entreprise, fait le pari du design sur celui des performances. Cela fait près de deux ans que le dirigeant y réfléchit. Deux années nécessaires pour trouver 10 associés et lever 500 000 euros de fonds. Équipé d'une batterie de secours en plus des habituels composants micro (puce Intel Core i5 ou i7), ce PC sans fil (souris et clavier Bluetooth) est annoncé à un tarif commençant à 700 euros. Pour l'instant livré avec Windows 8.1 et Windows 7 Professionnel, il sera bientôt possible de l'acheter avec une distribution Linux, voir même sans OS.

     

    futurologie, société, informatique,

     

     

     

     

     

     

     

    Une version pro

    Vous habitez à Revel ? (heu... non, j'ai déménagé de ST Félix il y a 8 ans, dommage -NDLRédactrice)

    Enrichissez-vous des meilleures pratiques IT au cours de la Matinée Débats organisée le 2 décembre à Toulouse par la rédaction du Monde Informatique   La start-up travaille également sur la version professionnelle de son poste de travail : " Nous pensons à nous associer avec des sociétés de GED ou CRM pour fournir des outils prêt à l'utilisation et crée pour ". Le design sera personnalisable et l'objet pratique, modulable et nomade : " Nous travaillons avec une clinique qui veut équiper ses services avec des Kubb, ils seront aux couleurs de la clinique ".

    La société garde bien sûr un œil sur toutes les innovations du secteur  : " Nous allons intégrer une technologie qui permet de verrouiller l'accès à l'ordinateur depuis son smartphone, il sera réactivé seulement si le smartphone est posé à coté de l'ordinateur ". Le Trentotto,  le premier magasin où le Kubb sera commercialisé se situe à Toulouse. Là, l'ordinateur se retrouvera au milieu de meubles et produits designs. Avec une capacité de production maximale - en France - de 1 500 machines par mois, Bleujour espère vendre entre 4 000 à 6 000 pièces par an afin d'atteindre l'objectif de 4,5 M€.

     

  • Bien au chaud, Volcano.

    Explorer l'intérieur des volcans avec un robot

    Un robot capable de descendre dans les failles des volcans a été mis au point par des chercheurs de la NASA. Baptisé VolcanoBot, cet engin pourrait également permettre d'explorer les volcans extraterrestres.

    D'ici quelques semaines, le robot VolcanoBot 2 descendra dans les profondeurs du volcan Kilauea (Hawaï), comme le révèle un article publié le 10 janvier 2015 sur le site de Sciences et Avenir. Sa mission ? Prouver qu'il est possible de descendre jusqu'au fond d'une fissure volcanique, et d'en dresser une cartographie 3D.

    Conçu par des ingénieurs du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, le robot VolcanoBot pourrait permettre aux vulcanologues d'explorer l'intérieur des volcans de la planète, afin d'en percer les secrets.

    Et ce n'est pas tout. Car la technologie mise en œuvre dans ce robot, dont la dernière version mesure à peine 25 centimètres de long, pourrait également permettre à terme d'explorer les volcans d'autres planètes. Comme par exemple ceux de Mars ou d'Encelade, cette lune glacée de Saturne.

    Pour en savoir plus, lire sur Sciences et Avenir : "VolcanoBot, un robot pour visiter les entrailles des volcans"

     

     

  • Robotisation de la guerre :

    Robotisation de la guerre : le soldat SGR-A1, l’ultime sentinelle

    Demain, la guerre sera entièrement robotisée. Mais le futur commence dès aujourd’hui…

    Un article d’EchoRadar.

    Le soldat SGR-A1 est une sentinelle insensible au froid, à la soif, à la faim. Il ne connaît ni la peur, ni le doute ni la fatigue. Il fait preuve d’une concentration maximale et constante quelle que soit l’heure de sa mission et ne s’assoupit jamais. Il ne touche aucune rémunération pour son travail harassant, ne tombe pas malade, ne demande pas de permission pour retrouver sa famille et n’a pas d’état d’âme lorsqu’il faut s’engager au combat. En cas de blessure, notre soldat est réparable. L’unique préoccupation de SGR-A1 est la surveillance d’une frontière séparant deux nations ennemies, la Corée du Sud et la Corée du Nord…

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    Le système Samsung Techwin SGR-A1[1] (fig. 1-2-3-4), désigne un robot sentinelle fixe déployé depuis 2013 à la frontière des deux Corées. Il a pour mission la surveillance de la zone démilitarisée et la prévention des passages clandestins entre les deux pays. Capable de détecter l’entrée d’une personne dans sa surface d’intervention et de « tracker » plusieurs cibles en mouvement simultanément, il peut demander une identification par un mot de passe et faire feu après autorisation si cette entrée est considérée comme une intrusion hostile. SGR-A1 est équipé de caméras de surveillance haute performance et de capteurs détectant une cible en mouvement à une distance de 4 kilomètres. Son système de vision nocturne et ses capteurs optiques et infrarouges le rendent opérationnel de jour comme de nuit. Côté armement, SGR-A1 embarque une mitrailleuse Daewoo K3 de calibre 5.56mm capable de neutraliser une cible à 3,2 km ainsi qu’un lance-grenades de 40 mm. Le robot sentinelle est doté d’un système de communication performant, de microphones, de haut-parleurs lui permettant de dialoguer avec sa cible potentielle et d’en référer au centre de commandement. Lorsque le système détecte un intrus et que celui-ci ne fournit pas le bon mot de passe, il donne l’alerte, peut tirer des balles en caoutchouc ou ouvrir le feu avec sa mitrailleuse K3. Développé conjointement dès 2006 par les laboratoires d’une Université sud-coréenne et par Samsung Techwin, SGR-A1 coûte environ 200 000 euros l’unité. Il pèse 117 kg pour 120 cm de hauteur ce qui le rend facilement transportable. Ces robots sentinelles ont été déployés côte à côte sur plus de 250 kilomètres de zone frontalière. Ils remplacent désormais efficacement des centaines de soldats qui sont affectés à d’autres missions. Selon Huh Kwang-hak, le porte-parole de Samsung Techwin, « les soldats humains peuvent facilement s’endormir durant leur garde ou être victimes d’une baisse de vigilance. SGR-A1 ne connaît pas ce type de faiblesse et ignore la paresse humaine. Il ne craint ni le combat ni l’ennemi, ne conteste pas les ordres, économise les vies des militaires sud-coréens et soulage le budget de la Défense Nationale Coréenne ».

    Le programme de déploiement des sentinelles SGR-A1 est destiné à faire face à une baisse des effectifs militaires sud-coréens. La zone démilitarisée entre les deux Corées s’étend, en effet, sur 250 km avec un poste de garde tous les 50 mètres, deux gardes par poste et douze équipes par jour. La frontière est patrouillée sur toute sa longueur ; ce qui représente 5000 postes de garde et 120 000 hommes-année de garde chaque année. Les Sud-coréens ont installé une série de lignes défensives qui traversent toute la péninsule et qui sont dimensionnées pour résister à une attaque durant le temps moyen d’arrivée des renforts. Le KBS (Korea Barrier System KBS) se compose d’obstacles tactiques, de champs de mines, de lignes de barbelés et de dents de dragons. Depuis 1951, la guerre opposant les deux Corées est entrée dans une phase relativement statique avec la construction de lignes défensives résilientes. L’installation des sentinelles SGR-A1 vient renforcer le dispositif global de sécurisation de la Corée du Sud. Chaque robot SGR-A1 possède un capteur CCD et une caméra infrarouge permettant de détecter et de suivre des objets cibles à des distances allant jusqu’à 4 km pendant la journée et 2 km pendant la nuit. SGR-A1 est doté d’un logiciel de reconnaissance de forme qui lui permet de distinguer les humains des animaux ou d’autres objets. Il peut suivre plusieurs objets simultanément. À l’intérieur de la zone démilitarisée, le robot n’a pas besoin de distinguer les amis des ennemis. Lorsque quelqu’un franchit la ligne de frontière, il est considéré par défaut comme un ennemi. Il peut effectuer une sommation et commander à l’intrus de se rendre. SGR-A1 est alors capable de percevoir et de « comprendre » que l’intrus lève les mains en l’air et qu’il obtempère. Dans le cas d’une attaque identifiée en tant que telle, l’autorisation d’ouvrir le feu est donnée par le poste de commandement mais il existe une option qui donne une autonomie au système pour ouvrir le feu sans passer par une supervision humaine. La sentinelle SGR-A1 surpasse très largement l’ensemble des systèmes d’armes télé-opérés (RWS) comme les systèmes CROWS de Recon Optical, PROTECTOR de Kongsberg, ou RCWS30 RAFAEL qui sont tous montés sur un véhicule et servis par un équipage. SGR-A1 est un système fixe, ce qui permet d’éviter les problèmes de puissance, de communication ou de traction inhérents aux systèmes mobiles. Samsung parle ainsi d’une solution de surveillance optimale garantissant une sécurité absolue. Le développement du programme SGR-A1 a coûté plus de dix millions de dollars réunis sur fonds publics et privés. Il va permettre de réduire fortement le montant de la facture de la surveillance frontalière.

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  • Ratages techo 2014

    L'année 2014 a apporté son lot de déceptions en matière de technologie. Chez les géants du Web, les Google Glass et le Fire Phone d'Amazon ont connu de lourds échecs.

    Le futur est plein de promesses et dans le secteur de la technologie, les promesses, c'est du business. En 2014, plusieurs produits qui avaient généré beaucoup d'attentes, ou au moins de bruit, ont vu leur popularité rapidement retomber comme un soufflé. Ils sont trop chers, mal conçus ou n'arrivent pas à trouver leur marché. Avec pour résultat des camouflets, et parfois de grosses pertes financières.

    Icônes des lunettes connectées, les Google Glass ont entamé cette année leur chant du cygne. Ces lunettes futuristes l'étaient peut-être un peu trop, et se promener avec une caméra fixée au-dessus de l'œil n'est pas encore entré dans les mœurs. Un prix trop élevé - 1500 dollars - pour le marché grand public et un désintérêt croissant des développeurs achèvent de régler leur sort à ces "smart glasses". Elles pourraient néanmoins trouver leur salut dans le secteur professionnel et la médecine. SNCF a déboursé 6000 euros pour équiper cinq de ses contrôleurs de ces coûteuses lunettes. On les a aussi aperçu sur le nez des policiers new yorkais, qui testent les engins depuis le mois de février.

    La débâcle du Fire Phone d'Amazon

    Google n'est pas le seul géant a avoir connu une grosse déconvenue. Le leader de la vente en ligne Amazon a essuyé un échec retentissant avec son Fire Phone. Ce dernier, lancé en grande pompe au mois de juin, présente quelques innovations: un affichage 3D, ou une application qui reconnaît des objets pris en photo et permet de les acheter. Pas assez pour justifier son prix, qui a du être baissé de 200 dollars. Au final, l'entreprise n'a vendu que quelques dizaines de milliers de Fire Phones, et a inscrit une provision de 170 millions de dollars. Jeff Bezos, le patron d'Amazon, a néanmoins revendiqué cet échec: "Mon travail est d'encourager les gens à être audacieux. Or, si l'on fait des paris audacieux, cela conduit à faire des expérimentations qui sont par nature souvent vouées à l'échec.", s'est-il défendu en décembre.

    Samsung a également fait le pari de l'audace en investissant le premier le secteur des montres connectées. Sortie fin 2013, la Galaxy Gear a récolté de très nombreuses critiques: trop grosse, peu autonome, pas assez pratique. Aux États-Unis, la presse faisait état d'un taux de retour en magasin de près de 30% des appareils vendus par la chaîne BestBuy. Deux autres modèles ont depuis suivi, qui ont corrigé une partie des défauts de leur grande-soeur. 2014 n'a pas pour autant été l'année des montres connectées. Paradoxalement, il faudra sans doute attendre la sortie de l'Apple Watch, en 2015, pour lancer le marché et les ventes de ses concurrents.

    Ello et Yo, deux amours éphémères

    Du côté des applications et des réseaux sociaux, on peine à trouver le "prochain Facebook" ou le "prochain Twitter". Ello, un réseau social présenté comme une alternative sans publicité à Facebook, a filé comme une comète lors de l'automne 2014. Encore en version d'essai, il a été submergé par les demandes d'invitation après une polémique autour de Facebook. Le réseau social à plus d'un milliard d'utilisateur actif s'est permis de supprimer des profils de personnes transsexuelles sous pseudonymes, ce qui les a conduit à migrer vers Ello. Un mois plus tard, la majorité des utilisateurs ont abandonné le site. Il n'attire plus que des graphistes, des designers et, ironiquement, des journalistes financiers depuis que Bloomberg y a créé sa page.

    L'année 2014 a vu naître d'autres bluettes entre de nouveaux réseaux sociaux et les férus de nouvelles technologiques, qui désirent avant tout être les premiers à se servir d'un produit. L'application Yo en fait partie. Le principe est rudimentaire: au lieu d‘envoyer un SMS, on envoie un "Yo" qui génère une notification sur le smartphone de son destinataire, accompagné du son, plutôt irritant, de l'onomatopée. Le dit "Yo" ne contient pas de message. On peut ainsi recevoir un Yo à chaque fois que le PSG ou l'Olympique de Marseille, qui ont tous les deux un compte, marquent un but. Les créateurs de l'application ont récolté 2,5 millions de dollars au cours de plusieurs levées de fonds. Mais après un été que des millions d'utilisateurs ont passé à s'envoyer des "Yos", la start-up ne communique plus sur son nombre d'utilisateurs. Ce qui est rarement bon signe.

  • Humain? pas pour longtemps!

    Premiers pas vers des spermatozoïdes artificiels humains

    Des chercheurs sont parvenus à créer des cellules génératrices de spermatozoïdes à partir de cellules de la peau.

    Les progrès effectués dans la reprogrammation de cellules souches ces dernières années offrent des perspectives enthousiasmantes pour la médecine régénérative. Après les neurones, les cellules cardiaques ou rétiniennes créées sur mesure à partir de cellules de la peau ou du sang, c'est au tour des cellules reproductrices. Des chercheurs britanniques et israéliens ont en effet réalisé la prouesse de produire de cellules génératrices de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) à partir de cellules de la peau.

    La manipulation, présentée dans la revueCell, consiste dans un premier temps à transformer des cellules de la peau en cellules souches dites "cellules souches pluripotentes induites (IPS)". À l'instar des cellules souches embryonnaires, ces cellules IPS peuvent ensuite être "reprogrammées" en cellules à fonction spécifique. Dans le cadre de ces travaux en laboratoire, elles ont été transformées en cellules germinales primordiales. Ces cellules présentes très tôt chez le fœtus évoluent selon le sexe de ce dernier en spermatogonies ou en ovogonies, qui donneront les spermatozoïdes et les ovocytes à l'adolescence.

    Le gène SOX17

    Pour reprogrammer une cellule-souche dans le sens souhaité, les chercheurs font s'exprimer certains gènes précis. C'est l'identification de ces gènes, parmi les 30 000 du corps humain, qui constitue le principal défi. Ici, l'équipe du Pr Azim Surani, qui a travaillé trois ans sur le projet, s'est aperçue du rôle clé d'un gène, appelé SOX17, pour la formation des cellules germinales primordiales humaines.

    Ces travaux font miroiter la possibilité, un jour, de remédier à certaines formes de stérilité en créant en laboratoire des spermatozoïdes ou des ovules présentant le patrimoine génétique du futur parent - un avantage indéniable au regard du don de gamètes tel qu'il est pratiqué actuellement. Les chercheurs rappellent toutefois que cette découverte reste très préliminaire. "Nous devons encore procéder à de nombreuses expériences, notamment sur l'animal, pour vérifier que cette technique peut être appliquée à l'homme. Il faudra également prendre en compte les questions éthiques soulevées par l'utilisation de gamètes artificiels", souligne le Pr Surani, du Gurdon Institute à l'université de Cambridge (Royaume-Uni).

    Débat éthique

    "On est encore loin d'aboutir à un traitement de la stérilité, mais ces travaux sont intéressants", confirme Christophe Arnoult, directeur de recherche au CNRS (Université Grenoble-Alpes). Ce spécialiste de la spermatogénèse met en garde contre les fantasmes que ce type de manipulation pourrait faire naître. "La fabrication de spermatozoïdes en laboratoire est impossible en l'état actuel des connaissances scientifiques, puisque la maturation de ces cellules germinales nécessite forcément qu'elles soient réimplantées dans les testicules à un moment donné", souligne-t-il. De même, impossible de fabriquer des ovocytes à partir d'une cellule-souche d'homme, ou de spermatozoïde à partir de cellule de femme, précise le Pr Surani.

    Christophe Arnoult ajoute que la fabrication de gamètes par cette technique soulève des questions éthiques spécifiques, du fait de l'usage auquel ils sont destinés. "Les résultats publiés montrent que seulement 30 % des cellules manipulées donnent le résultat attendu, précise le chercheur français. Cela signifie que le contrôle de l'expression des gènes sollicités est loin d'être parfait. Le risque est double: d'une part, ces cellules pourraient se développer de façon anarchique et créer des cancers après leur implantation chez le futur parent. D'autre part, elles pourraient donner des spermatozoïdes avec des erreurs génétiques et épigénétiques, favorisant l'apparition de maladies chez l'individu ainsi conçu." Or, si un adulte peut, en toute conscience, faire le choix de s'exposer au risque tumoral pour augmenter ses chances d'avoir un enfant, l'enfant à naître, lui, subira les conséquences